1 L’islam.
Octobre
15
1995
Doctrine islamique-sujets divers-Leçon(05):L’islam.
Gloire à Allah, Maître de la Création . Paix et Salut sur notre guide Mohamed qui croit
en la promesse de Dieu, le digne de confiance. Seigneur, nous ne savons que ce que
Tu nous as enseigné; Toi le Savant, le Sage. Seigneur, enseigne-nous ce qui nous
sera utile ; fais en sorte que ce que Tu nous enseignes nous soit utile et augmente
notre savoir. Fais en sorte que la vérité nous apparaisse comme telle et accorde nous
les facilités pour la suivre, et fais en sorte que le mensonge nous apparaisse comme
tel et accorde nous les facilités pour nous en éloigner. Fais en sorte que nous soyons
de ceux qui savent écouter pour suivre le meilleur discours. Par Ta miséricorde,
compte-nous parmi Tes hommes bienfaisants.
L’islam:
Nous sommes toujours au sujet du hadith que je vous ai répété deux fois au cours
des deux leçons précédentes et que je répète une troisième fois:
« Un jour, alors que nous étions réunis chez le Messager d'Allah (BP sur lui), un
homme vêtu d'habits d'une blancheur immaculée, aux cheveux d'une noirceur
intense, apparut. Il ne paraissait nullement être un voyageur et personne parmi
nous ne le connaissait. Il vint s'asseoir en face du Messager d'Allah (BP sur lui),
appuya ses genoux contre les siens, posa ses mains sur les cuisses du
Messager d'Allah (BP sur lui) et lui demanda: «Ô Mohammed ! Informe-moi au
sujet de l'Islam. Le Messager d'Allah (BP sur lui) répondit: «L'Islam consiste à
attester qu'il n'y a d'autre divinité qu'Allah, et que Mohammad est le Messager
d'Allah, à accomplir la Salât, à s'acquitter de la Zakāt, à jeûner pendant le mois
de Ramadan et à effectuer le pèlerinage à la Mecque si on en a la possibilité.
L'homme dit: «Tu dis vrai.» Nous fûmes étonnés, reprit 'Omar, de le voir tour à
tour interroger le Messager et l'approuver; puis il demanda de nouveau:
«Informe-moi au sujet de la foi.» Le Messager d'Allah répondit: «La foi consiste à
croire en Allah, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses Messagers, au Jour Dernier,
et de croire en la Prédestination qui s'incarne dans le Bien et le Mal. «Tu dis vrai.
Informe-moi de la foi parfaite (al-'ihsân)» dit l’homme. «C'est d'adorer Allah
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comme si tu Le voyais, car si tu ne Le vois pas, Lui, certes, te voit.» Répondit le
Messager d'Allah. L’homme reprit: «Informe-moi de l'Heure (le Jugement
Dernier).» L'interrogé n'en sait pas plus que celui qui l'interroge, répondit le
Messager d'Allah. L’homme demanda encore: «Informe-moi de ses signes
précurseurs.» «C'est lorsque la servante enfantera sa maîtresse, et que tu verras
les va-nu-pieds, les à peine vêtus, ceux qui vivent aux dépens des autres et les
pâtres de moutons édifier leurs bâtiments très haut, répondit le Messager
d'Allah. 'Omar poursuivit: « Puis l'homme est parti, je suis demeuré un moment
perplexe. Ensuite, le Messager d'Allah (BP sur lui) me dit: «Ô 'Omar ! Sais-tu qui
est cette personne qui m'a abordé ?» «Allah et Son Messager sont les mieux
informés.» Répondis-je. Le Messager d'Allah dit: «C'était Djibril (Gabriel), il est
venu vous enseigner votre religion.»
(Rapporté par Moslem d’après ‘Oma Ibn Al-Khattab)
Nous avons traité de la valeur de la bienfaisance à la première leçon et de la foi à la
leçon suivante. Aujourd’hui, nous traiterons de l’islam ce qui a une grande importance
parce qu’Allah, exalté et glorifié soit-Il, dit à la fin de sourate Al-Houjourât:
«Les nomades affirment: «Nous croyons en Dieu !» Dis-leur: «Vous n'avez pas
encore la foi ! Dites plutôt: "Nous nous sommes seulement soumis", car la foi
n'a pas encore pénétré dans vos cœurs. Mais si vous obéissez à Dieu et à Son
Prophète, Il ne vous lésera en rien dans vos œuvres, car Dieu est Clément et
Miséricordieux.»
(Al-Houjourât (Les Appartements): 14)
Cela signifie que l’islam est une chose et la bienfaisance en est une autre. Je profite
de cette occasion pour vous dire que la précision des termes fait partie de la science.
Le croyant sincère sait ce que signifient les termes islam, foi, bienfaisance, hypocrisie,
polythéisme, athéisme, débauche, désobéissance, dépravation et crainte d’Allah.
Le polythéisme caché:
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Il est absolument nécessaire que ces termes souvent répétés dans le Livre d’Allah et
dans la Sunna (tradition) de Son messager soient d’une clarté éclatante parce que,
comme je viens de le dire, la précision des termes islamiques fait partie du credo du
Musulman. Un être par exemple peut penser que le polythéisme c’est d’adorer
Boudha, alors que, sans s’en rendre compte, il est noyé dans le polythéisme caché qui
l’empêche de voir Allah. Il doit savoir qu’il y a un polythéisme évident et un autre tout
comme le premier mais couvert et caché.
« D’après Mahmoud Ibn Loubayd, le Messager d'Allah (bénédictions et paix sur
lui) dit: « Ce que je crains le plus pour vous est le polythéisme mineur. » Ils
dirent: « Et qu’est-ce que c’est le polythéisme mineur, ô Messager d'Allah?» --- «
C’est l’hypocrisie. Au Jour de la Résurrection, alors que les gens sont rétribués
pour leurs actions, Allah, exalté et glorifié soit-Il, dira (aux hypocrites): « Allez
vers ceux envers qui vous faisiez semblant au monde et voyez si vous trouvez
chez eux votre récompense. »
(Rapporté par Ahmad d’après Mahmoud Ibn Loubayd)
Donc, ce que je crains pour vous est le polythéisme caché tout en sachant que vous
n’adorez ni une idole ni une pierre mais que vous avez une certaine passion cachée et
des actions qui ne sont pas accomplies pour la grâce d’Allah. Le polythéisme est très
dangereux.
Ne pas accomplir la Salat (prière) est de l’athéisme mais il y a différentes sortes
d’athéisme. La tergiversation par exemple en est un genre et agir contrairement au
Coran et à la Sunna est de l’athéisme dans la pratique. Mais l’athéisme idéologique est
le plus dangereux, c’est de l’apostasie. Nous avons ainsi un athéisme verbal et un
autre dans la pratique. Si par exemple une personne pose le volume du Coran avec
brusquerie sur la table cela compte de l’athéisme dans la pratique. Allah dit:
«Ainsi en est-il. Se montrer respectueux des rites institués par Dieu est un acte
qui s'inspire de la piété du cœur. »
(AL-HAJJ (Le Pèlerinage): 32)
Celui qui tombe dans l’athéisme idéologique doit reconfirmer sa foi parce que négliger
une obligation, un devoir ou un hadith moutawater (concordant) est de l’apostasie. Nier
la présence d’Allah, une seule lettre du Coran ou un credo est de même de l’apostasie.
La connaissance des termes de l’islam fait partie de la religion:
Certains oulémas ont dit que celui qui tombe dans l’athéisme n’est pas
nécessairement athéiste. Prononcer par exemple des paroles athéistes sans le vouloir
n’est pas de l’athéisme. C’est comme le bédouin qui, de joie à la vue de sa chamelle
retrouvée, dit: « Ô Allah, tu es mon serviteur et je suis ton Seigneur. » Il n’y a pas en
cette question des points très précis.
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Les oulémas ont défendu d’accuser une personne d’athéisme à moins qu’elle ne
prononce en public des mots qui, selon la charî’a (législation musulmane), sont de
l’athéisme flagrant. Quant à ce que font certains groupes islamiques qui accusent les
gens d’apostasie à la gère, sans certitude, sans raison et sans preuve, cela est un
grand péché, ces hadiths en témoignent:
« Celui qui dit: « Les gens ont péri, c’est lui qui périt.»
(Rapporté par Moslim d’après Abou Houraïra)
« Celui qui accuse son frère d’apostasie, un des deux (son frère ou lui)
l’encourt.»
(Rapporté par Moslim d’après Ibn ‘Omar)
« N’importe quel homme qui accuse d’apostasie un autre qui ne l’est pas
effectivement, l’encourt lui-même.»
(Rapporté par Ahmad d’après Ibn ‘Omar)
Comme je viens de le dire, la connaissance des termes islamiques fait partie de la
religion. Que signifie donc apostasie dans le sens idéologique, apostasie dans la
pratique, apostasie verbale et apostasie dans son sens général ou étroit, de même
polythéisme, débauche, immoralité, désobéissance, islam, bienfaisance et foi ?
Il nous faut nous arrêter un peu devant les termes religieux. Dans la leçon précédente
je vous ai présenté de nombreux hadiths au sujet de la foi et j’ai dit à ce moment: «
Ces hadiths ont deux fonctions. Ils sont un instrument de mesure de la foi et un but. Si
les attributs qui y sont cités, vous sont conformes, cela est une grâce de la part d’Allah,
si non vous devez essayer d’y parvenir. Le croyant sincère ne peut dormir
tranquillement sans savoir le degré de sa foi. Il y a une inquiétude sacrée qui, à force
de craindre d’Allah, de l’aimer et d’essayer de parvenir à Son agrément, mène l’être à
se poser tout le temps cette question: « Suis-je parvenu à l’agrément d’Allah ? » Ce
genre d’inquiétude est sacré. Les Compagnons du Prophète (bénédictions et paix
d'Allah sur lui) s’en inquiétaient fortement et un de leurs successeurs disaient: « J’ai
rencontré plus de quarante Compagnons et il n’y en a pas un qui ne pensait être
hypocrite. D’ailleurs, il n’y a que Satan qui est satisfait de lui-même.
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Certaines attitudes merveilleuses de la part de ‘Omar qu’Allah soit
satisfait de lui:
‘Omar, titan de l’islam dit: « Si Allah vèle des paroles qui signifient qu’il va châtier
une de Ses créatures, je crains que cela soit moi et s’Il révèle des paroles qui signifient
qu’Il va faire miséricorde à une de Ses créatures, j’espère que cela sera moi. » Ainsi
‘Omar vivait entre la crainte et l’espoir. Une fois, à force de se tourmenter à ce sujet, il
dit: « Pourvu que la mère de ‘Omar n’ait pas mis ‘Omar au monde et qu’elle fût stérile.
» Un jour qu’il surveillait une caravane et qu’il entendit un petit enfant pleurer, il se
dirigea vers la mère et lui dit: «Allaite-le. » Elle s’exécuta mais l’enfant pleura à
nouveau et ‘Omar lui dit: «Allaite-le. » puis continua: « Allaite-le mauvaise mère. » Elle
lui répondit: « En quoi cela te regarde, je suis entrain de le sevrer. » Il lui demanda
pourquoi elle le faisait si tôt et elle répondit que ‘Omar ne donnait l’allocation des
enfants qu’après leur sevrage. Les livres de biographie racontent qu’il s’était frappé le
visage et dit: « Gares à toi fils de Al-Khattab, combien des enfants des Musulmans as-
tu tués ? » Il s’est jugé criminel parce que cet enfant a été privé du lait maternel pour
recevoir l’alocation. On raconte de même qu’il était entré à la mosquée pour guider ses
compagnons dans la prière et que personne ne put comprendre sa récitation du Coran
à cause du bruit de ses pleurs. Il disait: « Ô Allah, as-Tu accepté mon repentir pour
que je me félicite ou l’as-tu refusé pour que je me fasse des condoléances ? »
Un messager lui était venu d’Azerbaïdjan et, ne voulant pas frapper à sa porte de nuit,
il s’installa dans la mosquée. Il y trouva un homme entrain de prier en pleurant et lui
demanda qui il était. L’homme répondit: «‘Omar.» Le messager s’exclama: « Qu’Allah
soit exalté, tu es le prince des croyants, je n’ai pas voulu frapper à ta porte la nuit et tu
es entrain de prier, ne dors-tu pas la nuit ? » ‘Omar dit: « Si je dors toute la nuit, je me
perdrai devant mon Seigneur et si je dors dans la journée je perdrai mes sujets. »
Ensuite ‘Omar accomplit la prière de Al-Fadjr (l’aube) avec ses compagnons et prit
l’invité chez lui. Il lui demanda s’il préférait prendre son repas avec lui ou chez un des
Musulmans pauvres. L’homme pensa que la différence devait être grande entre ce qui
se trouvait chez le calife des Musulmans et un des pauvres mais il fut surpris de ne
trouver chez le Calife que du pain et du sel.
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