Kit JMJ 2016 - Le Diocèse de Port

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« Bienere zot ki montre konpasion pou lezot,
Bondie pou pitie zot »
Mt 5,7
Kit de préparation
JMJ – Ile Maurice – 2016
REGION DU SUD
Présentation du Kit
Ce « power point - Kit », a été conçu comme un outil de préparation aux JMJ
Locales - Mahébourg 2016.
Lieu des JMJ 2016 : Lorette de Mahébourg
Date : dimanche 13 mars 2016
Horaire : 9h00 à 16h00
Thème des JMJ :
« Bienere zot ki montre konpasion pou lezot, Bondie pou pitie zot »
Mt 5,7
Il s’agit du même thème proposé par le Pape François pour les JMJ de Pologne
Kit et JMJ Mahébourg 2016
Les JMJ 2016, qui auront lieu au sud, voudraient aider les jeunes à approfondir le thème de
la miséricorde.
Cet kit est proposé pour préparer la rencontre des JMJ. Lors de cette rencontre une
importante place sera donnée au sacrement de la réconciliation et à la prière, notamment
l’eucharistie.
Ces JMJ, à la différence des autres, se veulent plus méditatives, afin de permettre aux
jeunes de faire l’expérience de la rencontre de la miséricorde.
Nous encourageons les jeunes et leurs animateurs à se préparer à cet évènement par un
parcours en quatre étapes ou thèmes.
1. Heureux les miséricordieux. Ici nous voudrions que les jeunes comprennent le pourquoi
du thème.
2. Le silence et l’adoration. Ce thème veut aider les jeunes à rencontrer Dieu dans la
prière, à apprendre à faire silence.
3. Le pèlerinage. C’est un thème proposé par le Pape François. Lors des JMJ, un petit
pèlerinage sera suggéré depuis la gare de Mahébourg jusqu’à Lorette.
4. Le sacrement de la réconciliation. Il sera célébré tout au long de l’année 2016, mais un
moment particulier sera donné lors du JMJ.
Utilisation du Kit
• Ce Kit n’est pas directement adressé aux jeunes, mais aux animateurs des jeunes
des Paroisses et mouvements.
• Dans ce Kit vous avez beaucoup d’informations que vous pouvez utiliser pour
l’animation des jeunes.
• Le Kit est organisé au tour de 4 thèmes. Vous pouvez traiter un thème par mois
• Chaque thème comporte
1. Un témoignage ou histoire
2. Une question pour travailler en groupe
3. Une explication du thème
4. Des chants
5. La Parole de Dieu et son explication
6. Un engagement
LOGO
Explication du logo:
le logo représente 2 jeunes qui porte la croix. Le feu représente l‘Esprit Saint qui
nous accompagne.
Les couleurs sont ceux de l‘Ile Maurice.
Auteur : Michaella Babooram
Matériel annexe
• Vous pouvez demander à votre curé, quelles sont les personnes qui peuvent venir
témoigner chez les jeunes sur leur expérience de miséricorde.
• Vous avez deux vidéos du Pape François qui concernent le jubilé.
THEME 1. Heureux les miséricordieux
Le Pape François a décrété une année jubilaire
Devise : Miséricordieux comme le Père
Le thème des JMJ s’insère dans cette même ligne :
« heureux les miséricordieux »
Témoignages
Georges : « Comment fait-on pour atteindre la vie authentique ? Comment fait-on
pour vivre vraiment ? Car j’ai parfois l’impression d’être une machine prise au piège
dans la routine de tous les jours, totalement apathique. »
Zoé: « J’ai peur. Savez-vous ce que cela veut dire de ne pas se sentir à la hauteur,
déjà à mon âge ? De ne jamais se considérer suffisamment bien, comme si tout ce
que l’on savait faire n’avait qu’un seul obstacle : nous-mêmes. J’ai peur de vivre
maintenant… Savez-vous quel est mon objectif ? Me retrouver moi-même ;
retrouver cette jeune fille simple qui souriait à toute chose ; retrouver le courage,
la force, l’envie d’être plus que ce que je suis ; ne plus entendre les mots que
chuchote ma mère, ne plus la voir souffrir, ne plus me sentir seule. »
Questions pour le travail en groupe
• Qu’est-ce qui vient à ton esprit, quand tu entends le mot miséricorde?
• Qu’est-ce que tu voudrais que Dieu visite dans ta vie?
• Qu’est-ce que tu voudrais que Dieu traverse en toi avec son amour ?
Explication du thème
C’est quoi une année jubilaire?
Le mot jubilé vient de l’hébreu jobel (que signifie bélier), en fait, la fête du jubilé
étant annoncée dans l’Ancien Testament par des sonneries de cors, fait de cornes.
Quand on célèbre des jubilés?
Selon la loi de Moïse chaque cinquantième année, les dettes, les fautes, les peines
étaient remises…
Aujourd’hui, dans la tradition catholique, le jubilé c’est une année sainte.
On parle aussi de jubilé pour les anniversaires.
Quel est le message principale de cette année de la miséricorde ?
• Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père.
• La miséricorde sera toujours plus grande que le péché et nul ne peut imposer une
limite à l’amour de Dieu qui pardonne.
• La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre
rencontre.
Que signifie pour moi la miséricorde?
L’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de mon péché.
Quelles sont les dates du jubilé ?
Ouverture le 8 décembre 2015 – conclusion le 20 novembre 2016 fête du Christ Roi
Met to lavi en nou
Met to lavi en nou, met to l’esprit en nou
Enflamme nou avec to lamour Seigneur
Met to lavi en nou, met to L’esprit en nou
Nou kontan Toi Bondié Sover
Bondie fidel To parol la Verite
Nou ena konfians dans tou seki to fer
Lor bon move to soleil li leve
To lamour rempli liniver
Vini zot va goute
Vini zot va goute vini zot va trouve
Kouma nou Bondie bon
Vini zot va goute vini zot va trouve
Kouma nou Bondie bon
Vini zot tou k zot fardo
Mo va tir zot dan zot kaso
Vini pou mo donn zot repo
Chants
Mo rappel zot mo lamitie
Les mo dir zot enn verite
Zot tou zanfan Bondie
Pran mo fardo lor zot zepol
Vini aprann dan mo lekol
Pou zot mo lamour li bien fort
Avek douser dans mo leker
Limilite enn serviter
Mo a sarye zot maler
Donne mwa zot maler zot soufrans
Pa bliye promes mo lalians
Ale vini fer mwa konfians
Pran zot lakrwa mars deryer mwa
Vini nou al pran enn bon repas
Dans rwayom mo papa
Ale anou al goute ale nou va trouve kouma nou
Bondie bon
Ale anou al goute ale nou va trouve kouma nou
Bondie bon
Parole de Dieu
• Ps 102,3-4 « Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute
maladie ; il réclame ta vie à la tombée et couronne d’amour et de
tendresse.»
• Ps 145,7-9 « Il fait justice aux opprimés ; aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés. Le Seigneur ouvre les yeux des
aveugles, le Seigneur redresse les accablés, le Seigneur aimer les
justes.»
• 1 Jn 4,8.16 « Dieu est amour.»
• Eph 4,26 « Que le soleil ne se couche pas sur votre colère.»
• Mt 5,7 « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront Miséricorde.»
Commentaire de la Parole de Dieu
•
•
•
•
La miséricorde se fonde sur la certitude que Dieu nous aime.
Parce que Dieu nous aime, il peut tout pardonner.
Le péché c’est comme une maladie de l’esprit.
Une de ses manifestations c’est la colère, qui nous ronge et
nous détruit.
• La miséricorde exige aussi de la réciprocité, comme Dieu nous
pardonne nous sommes à notre tour invité à être
miséricordieux envers les autres, le Notre Père le dit si bien
« comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé.»
Prière
Dieu, Père miséricordieux, qui as révélé
Ton amour dans ton Fils Jésus-Christ, et
l’as répandu sur nous dans l’Esprit Saint
Consolateur, nous Te confions aujourd’hui
le destin du monde et de chaque homme.
Père Céleste, rends-nous témoins de Ta
miséricorde.
Apprends-nous à annoncer la foi aux
hésitants, l’espérance aux découragés,
l’amour aux indifférents, le pardon à
ceux qui ont fait du mal et la joie aux
Nous Te confions en particulier les jeunes malheureux.
de notre pays, de toutes les communautés Fais que l’étincelle de l’amour
et religions : guide-les et protège-les le
miséricordieux que tu as allumée en
long des sentiers périlleux de la vie et
nous devienne un feu qui transforme les
donne-leur la grâce de te rencontrer.
cœurs et renouvelle la face de la terre.
Marie, Mère de Miséricorde, prie pour
nous ,Saint Jean-Paul II, prie pour nous
Sainte Faustine, prie pour nous.
Engagement
Œuvres de miséricorde corporelles
• Donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui
sont nus.
• Nous t’invitons à faire un acte de charité personnel ou en groupe pendant cette
période.
THEME 2. Silence et adoration
Un élément fondamental de la vie chrétienne est la prière personnelle.
Les JMJ ont lieu lors du Carême, un des trois éléments fondamentaux du
cheminement du carême c’est la prière.
Dans notre Diocèse une place importante est donnée aux 14 Eglises et aux 40
heures, souvent les jeunes participent à des moments d’adoration.
Ce thème s’insère donc dans la démarche de carême, mais veut aussi rappeler aux
jeunes que lors des JMJ, une place importante sera donné à la prière et au silence,
il faut qu’ils se préparent. Car il y aura deux moments de louange avec Taizé los des
JMJ au sud.
L’histoire de Sophie
Un jour, un prêtre dit au sacristain de son Eglise : avez-vous remarqué cette vieille aux habits
râpés qui, chaque jour vers midi, entre dans l’Eglise et en ressort presque aussitôt ? Je la
surveille par la fenêtre du presbytère. Cela m’inquiète un peu, car, dans l’Eglise, il y a des
objets de valeur. Tâchez de la questionner sur ce qu’elle fait ici.
Dès le lendemain, le sacristain l’attendit et le demanda : « Dites grand-mère, qu’est-ce qui
vous prend de venir ainsi dans l’Eglise ?» « Je viens prier », dit calmement la vieille.
« Allez donc ! Vous ne restez pas assez longtemps pour cela. Vous ne faites qu’aller jusqu’à
l’autel et vous repartez. Qu’est-ce que cela signifie ?» « C’est exact », répondit la vieille. « Moi,
je ne sais pas faire une longue prière. Pourtant, je viens chaque jour à midi et je lui dis tout
simplement : " Jésus, c’est Sophie " et je sens qu’il m’entend. Ensuite je parts.»
Peu de temps après, grand-mère Sophie fut renversée par un camion et soignée à l’hôpital.
L’infirmière lui dit un jour : « Vous avez toujours l’air heureuse malgré vos malheurs.»
« C’est grâce à mon visiteur », lui répondit Sophie. « Votre visiteur ? » reprit l’infirmière avec
surprise. « Je n’en vois pas beaucoup. Quand vient-il donc ?»
« Tous les jours à midi. Il se tient là, au pied de mon lit et il me dit : " Sophie, c’est moi
Jésus ".»
Questions pour le travail en groupe
• C’est quoi la prière pour toi?
• Qu’est-ce que l’histoire de Sophie nous apprends?
• Pourquoi c’est important le silence?
Explication
Qu’est-ce que la prière?
La prière est l’élévation de l’âme vers Dieu ou la demande faite à Dieu des biens conformes à
sa volonté. Elle est toujours un don de Dieu qui vient à la rencontre de l’homme. La prière
chrétienne est une relation personnelle et vivante des fils de Dieu avec leur Père infiniment
bon, avec son Fils Jésus Christ, avec le Saint-Esprit qui habite en leur cœur.
Pourquoi y a-t-il un appel universel à la prière?
Parce que Dieu, en tout premier lieu par la création, appelle tout être du néant. Et même
après la chute, l’homme continue d’être capable de reconnaître son Créateur, gardant en lui
le désir de celui qui l’a appelé à l’existence. Toutes les religions, et particulièrement toute
l’histoire du salut, témoignent de ce désir de Dieu chez l’homme. Mais c’est Dieu le premier
qui attire inlassablement chaque personne à la rencontre mystérieuse de la prière.
Comment Jésus nous enseigne-t-il à prier?
Jésus nous enseigne à prier non seulement avec la prière du Notre Père, mais aussi quand il
est en prière. De cette manière, en plus du contenu de la prière, il nous enseigne les
dispositions requises pour une prière vraie : la pureté du cœur qui cherche le Royaume et qui
pardonne à ses ennemis, la confiance audacieuse et filiale qui va au-delà de ce que nous
ressentons et comprenons, la vigilance qui protège le disciple de la tentation. C’est la prière
au Nom de Jésus, notre Médiateur auprès du Père.
Pourquoi notre prière est-elle efficace?
Notre prière est efficace parce qu’elle est unie dans la foi à celle de Jésus. En lui, la
prière chrétienne devient communion d’amour avec le Père. Nous pouvons alors
présenter nos demandes à Dieu et être exaucés : « Demandez et vous recevrez, et
votre joie sera parfaite » (Jn 16,24).
Comment priait la Vierge Marie?
La prière de Marie se caractérise par sa foi et par l’offrande généreuse de tout son
être à Dieu. La Mère de Jésus est aussi la Nouvelle Ève, la «Mère des vivants.»
Elle prie Jésus, son Fils, pour les besoins des hommes.
Comment l’Esprit Saint intervient-il dans la prière de l’Église?
Le Saint-Esprit, Maître intérieur de la prière chrétienne, forme l’Église à la vie de
prière et il la fait entrer toujours plus profondément dans la contemplation et dans
l’union avec l’insondable mystère du Christ. Les formes de prière, telles que les
révèlent les Écrits apostoliques et canoniques, resteront normatives pour la prière
chrétienne.
Quelles sont les formes essentielles de la prière chrétienne?
Ce sont : la bénédiction et l’adoration, la prière de demande et d’intercession, l’action de grâce
et la louange. L’Eucharistie contient et exprime toutes les formes de prière.
Comment définir l’adoration?
L’adoration est le prosternement de l’homme, qui se reconnaît créature devant son Créateur
trois fois saint.
Quelles sont les diverses formes de la prière de demande?
Il peut s’agir d’une demande de pardon ou encore d’une demande humble et confiante pour
tous nos besoins, tant spirituels que matériels. Mais la première réalité à désirer, c’est la venue
du Royaume.
En quoi consiste l’intercession?
L’intercession consiste à demander en faveur d’un autre. Elle nous conforme et nous unit à la
prière de Jésus, qui intercède auprès du Père pour tous les hommes, en particulier pour les
pécheurs. L’intercession doit s’étendre même à nos ennemis.
Quand rend-on à Dieu l’action de grâce?
L’Église rend sans cesse grâce à Dieu, surtout en célébrant l’Eucharistie dans laquelle le Christ
la fait participer à son action de grâce au Père. Pour le chrétien, tout événement devient
matière à action de grâce.
Qu’est-ce que la prière de louange?
La louange est la forme de prière qui reconnaît le plus immédiatement que Dieu est Dieu. Elle
est totalement désintéressée : elle chante Dieu pour lui-même et lui rend gloire parce qu’il
est.
Existe-t-il dans l’Église différents chemins de prière?
Dans l’Église, il existe divers chemins de prière, liés aux différents contextes d’ordre
historique, social et culturel. Il appartient au Magistère de discerner leur fidélité à la
tradition de la foi apostolique, et aux pasteurs et aux catéchètes d’en expliquer le sens,
qui est toujours en relation avec Jésus Christ.
Quel est le chemin de notre prière?
Le chemin de notre prière est le Christ, car elle s’adresse à Dieu notre Père, mais ne
parvient jusqu’à lui que si, au moins de façon implicite, nous prions au Nom de Jésus.
Son humanité est en effet la seule voie par laquelle l’Esprit Saint nous enseigne à prier
le Notre Père. C’est pourquoi les prières liturgiques s’achèvent par la formule : « Par
Jésus, le Christ, notre Seigneur ».
Comment l’Église prie-t-elle Marie?
Avant tout avec l’Ave Maria (Je vous salue, Marie), prière par laquelle l’Église demande
l’intercession de la Vierge. Parmi les autres prières mariales, il y a le Rosaire, les hymnes
et les cantiques des diverses traditions chrétiennes.
Quels sont les lieux favorables à la prière?
On peut prier n’importe où, mais le choix d’un lieu approprié n’est pas indifférent
pour la prière. L’église est le lieu propre de la prière liturgique et de l’adoration
eucharistique. D’autres lieux peuvent aussi aider à prier, comme un « coin de prière
» à la maison, un monastère, un sanctuaire.
Quels sont les moments les plus indiqués pour la prière?
Tous les moments sont favorables à la prière. Mais l’Église propose aux fidèles des
rythmes destinés à nourrir la prière continuelle : prières du matin et du soir, avant
et après les repas, liturgie des Heures, Eucharistie dominicale, chapelet, fêtes de
l’année liturgique.
« Il faut se souvenir de Dieu plus souvent qu’on ne respire » (saint Grégoire de
Nazianze).
Quelles sont les expressions de la vie de prière?
La tradition chrétienne a conservé trois expressions majeures pour exprimer et
vivre la prière : la prière vocale, la méditation et la prière contemplative. Leur trait
commun est le recueillement du cœur.
Comment se caractérise la prière vocale?
La prière vocale associe le corps à la prière intérieure du cœur. Même la plus intérieure
des prières ne saurait négliger la prière vocale. Dans tous les cas, elle doit toujours
provenir d’une foi personnelle. Avec le Notre Père, Jésus nous a enseigné une formule
parfaite de la prière vocale.
Qu’est-ce que la méditation?
La méditation est une réflexion priante, qui part surtout de la Parole de Dieu dans la
Bible. Elle met en œuvre l’intelligence, l’imagination, l’émotion, le désir, dans le but
d’approfondir sa foi, de convertir son cœur et d’affermir sa volonté de suivre le Christ.
Elle est une étape préliminaire vers l’union d’amour avec le Seigneur.
Qu’est-ce que la prière contemplative?
La prière contemplative est un simple regard sur Dieu, dans le silence et dans l’amour.
Elle est un don de Dieu, un moment de foi pure durant lequel celui qui prie cherche le
Christ, s’en remet à la volonté d’amour du Père et se recueille sous l’action de l’Esprit
Saint. Sainte Thérèse d’Avila la définit comme « un commerce intime d’amitié, où l’on
s’entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé.»
Y a-t-il des objections à la prière?
En plus des conceptions erronées, beaucoup pensent qu’ils n’ont pas le temps de
prier ou qu’il est inutile de prier. Ceux qui prient peuvent se décourager face aux
difficultés et aux insuccès apparents. Pour vaincre ces obstacles, sont nécessaires
l’humilité, la confiance et la persévérance.
Quelles sont les difficultés de la prière?
La distraction est la difficulté habituelle de notre prière. Elle détache de l’attention
à Dieu et elle peut aussi révéler ce à quoi nous sommes attachés. Notre cœur doit
alors se tourner humblement vers le Seigneur. La prière est souvent envahie par la
sécheresse, dont le dépassement permet, dans la foi, d’adhérer au Seigneur, même
sans consolation sensible. L’akédia est une forme de paresse spirituelle due au
relâchement de la vigilance et de la négligence du cœur.
Est-il possible de prier à tout moment?
Prier est toujours possible, parce que le temps du chrétien est le temps du Christ
ressuscité, qui est « avec nous tous les jours » (Mt 28,20). Prière et vie chrétienne
sont donc inséparables.
« Il est possible, même au marché ou dans une promenade solitaire, de faire une
fréquente et fervente prière. Assis dans votre boutique, soit en train d’acheter ou
de vendre, ou même de faire la cuisine » (saint Jean Chrysostome).
Je ne sais pas quoi dire pendant la prière
La prière ce n’est pas beaucoup parler, mais beaucoup aimer, il s’agit d’être
présents devant Dieu, dans un cœur à cœur.
Comment nourrir ma prière, comment savoir que Dieu me parle?
Pour découvrir ce qu’il a à nous dire, notre prière doit se nourrir
fondamentalement de la Parole de Dieu.
Tiens ma lampe allumée
Tiens ma lampe allumée la flamme est si fragile
Ce soir je viens mendier Ton pain Ton eau, Ton
huile
Tiens ma lampe allumée jusqu’à Ton domicile
Toi seul peux me guider.
Allume dans mon cœur quelque chose de vrai
Quelque chose de toi que rien ne puisse éteindre
Ni l’échec, ni la peur, ni le poids des années
Et que puisse mon pas chercher à te rejoindre.
Ranforsi mo lafwa Segner
Ranforsi mo lafwa Segner Zezi
Ed mwa pou tir bann dout dan mo lespri
Omilie mo lepreuve, mo bann souffrans, mo
maladie
Ranforsi mo lafwa Segner Zezi
Twa ki enn zour finn deklare
Dimande zot pou gagne
Rode zot va dekouver
Tap laport li pou ouver
Nou vinn rod twa dan nous soufrans
Nou dimann twa avek konfians
Ouver pou nou laport lesperans.
Chants
Twa ki invit nou ki dan la penn
Pou donn twa tou nou fardo
To finn oule kas tou lasenn
Pran nou lakrwa lor to ledo
Nouamenn douler pou nou zanfan
Ek nou menaz kip e foulkan
Sov nou Segner bann tantasion tro gran.
Twa ki appel nou pou mars ver twa
Dan tanpet lor lamer
Dir nou vini pas bizin per
Kontinie gard nou lafwa
La briz traka ape souffle
Gro vag soufrans ape kraze
Trap nou lame napa les nou koule
Parole de Dieu
Mt 6,5-8 : « Et quand vous priez, ne soyez pas comme les
hypocrites qui aiment faire leurs prières debout dans les
synagogues et les carrefours, afin d’être vus des hommes.
En vérité, je vous les déclare : ils ont reçu leur
récompense. Pour toi, quand tu veux prier, entre dans ta
chambre la plus retirée, verrouille ta porte et adresse ta
prière à ton Père qui est là dans le secret. Et ton Père, qui
voit dans le secret, te le rendra. Quand vous priez, ne
rabâchez pas comme les païens ; ils imaginent que c’est à
force de paroles qu’ils se feront exaucer. Ne leur
ressemblez donc pas, car votre Père sait ce dont vous avez
besoin, avant que vous le lui demandiez »
Commentaire de la Parole de Dieu
Ce texte nous ramène à des attitudes essentielles lors de nos
prières:
• La discrétion, ne pas trop se montrer.
• Se mettre seul devant Dieu, dans un lieu calme.
• Il ne faut pas remplir la prière de mots et de
demandes… il faut du silence et de l’écoute notre part.
• Il nous faut faire un acte de confiance à Dieu qui nous
connaît et nous aime.
Prière
« Mon Père,
je m’abandonne à Toi.
Fais de moi ce que tu veux.
Pour tout ce que tu feras
je te rends grâce dès maintenant.
Je mets mon âme dans tes mains, je te
l’offre, mon Dieu,
avec toute l’ardeur de mon cœur
parce que je t’aime.
Je suis disposé à tout,
j’accepte tout pourvu que ta volonté
s’accomplisse en moi
et en toutes tes créatures.
Mon Dieu, je ne désire rien
d’autre.
C’est pour moi une nécessité d’amour
que de me donner,
de me remettre sans mesure
dans tes mains,
avec une confiance infinie
parce que tu es mon Père. Amen ! »
Charles de Foucauld
Engagement
Œuvres de miséricorde spirituelle
• Pardonner les offenses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts.
• Nous t’invitons à faire un prière en silence ou à participer à un moment
d’adoration.
• Lors des 40 heures, donner une place importante à la prière silencieuse.
• Faire l’expérience de visiter seule une Eglise et prier.
• Faire l’expérience de prier seule dans sa chambre avant d’aller dormir.
THEME 3. Le pèlerinage
Le Pape François a proposé parmi les activités de l’année de la miséricorde l’ouverture d’une
porte sainte, mais aussi le pèlerinage.
Le Pèlerinage est quelque chose de très ancien dans l’Église. Il se fait vers un lieu considéré
comme « saint ».
Les plus anciens pèlerinages ceux qui portaient les croyants vers la Terre sainte, les lieux où
Jésus avait vécu.
Cette expérience du pèlerinage nous voulons la faire, à petite échelle, lors de notre
rencontre des JMJ au sud. Il faudrait déjà proposer aux jeunes que le voyage jusqu’à
Mahébourg soit vécu dans un climat de pèlerinage et de prière.
Ensuite, arrivés à Mahébourg, les jeunes devront marcher depuis la gare jusqu’à Lorette.
Environ 30 – 45 minutes.
L’histoire de l’alpiniste
Un alpiniste, monta un jour sur une haute montagne. A cause du mauvais temps, la nuit tomba
alors qu’il était encore sur une falaise, il continua cependant à avancer.
Il atteignit une hauteur considérable lorsqu'il perdit l'équilibre et se retrouva en chute libre. En
quelques secondes, il vit défiler devant lui toute sa vie, sa famille qu'il ne reverrait
certainement plus, tous ses merveilleux projets qu'il ne pourraient plus réaliser.
Heureusement il était attaché à une corde… qui permit d’amortir la chute… et le laisser pendu
dans le vide…
Tout à coup dans l’obscurité la plus totale, il s'écria: « Seigneur Jésus, fils du Dieu vivant,
sauves- moi! »
Dieu lui répondit, « coupe la corde ! »
L’alpiniste n’a pas aimé la réponse, et fit semblant de ne pas écouter…
Un peu plus tard dans la nuit, il cria de nouveau : « Seigneur je sais que tu es puissant et que tu
peux me sauver, viens à mon secours s'il te plait.»
A cet instant précis, il entendit dans son cœur une deuxième fois une voix familière qui
lui dit : « me fais-tu réellement confiance ? » Avec empressement, il répondit : « Oui
Seigneur.»
- Prends donc le poignard qui est dans ta poche.
- Oui Seigneur c'est fait ; maintenant sauve moi !
- Coupe la corde qui te maintient accroché à la montagne.
- Mais comment Dieu, tu vois bien que c'est la seule corde qui m'empêche de tomber.
Il resta sans faire ce que lui disait la voix de Dieu une deuxième fois.
L'histoire raconte que le lendemain matin, il fût retrouvé mort, congelé à deux mètres du
sol. Il lui suffisait juste d'obéir à Dieu et, après avoir coupé la corde, il serait tombé par terre,
se serrait relevé et aurait regagné sa maison. Il n’avait pas vu car il faisait nuit… s’il avait
obéit ….
Questions pour le travail en groupe
• Quelle est la montagne que tu es en train de monter?
• Quelle est la corde que tu dois couper?
• Est-ce que tu prie seulement quand tu es en difficulté,
• C’est quoi faire confiance?
C’est quoi un pèlerinage?
Un pèlerinage (du latin peregrinus, « étranger ») est un voyage effectué par un
croyant vers un lieu de dévotion, vers un endroit tenu pour sacré.
Selon les origines étymologiques, le pèlerin est l'expatrié ou l'exilé. Il est partout un
étranger inconnu des hommes. L'un des rôles sociaux des monastères était d'offrir
l'hospitalité aux pèlerins qui sont en difficulté.
Le déplacement se fait généralement à pied.
Comment on faisait un pèlerinage dans le passé ? Au premiers siècle et au moyen âge ?
Le pèlerin devait obtenir le consentement de ses proches et la permission de son
évêque ; on s’enquérait de sa vie et de ses mœurs, on examinait si un vain désir de voir
les contrées éloignées ne l’entraînait pas vers les lieux saints.
Le pèlerin recevait aussi la bénédiction ; une sorte de passeport adressé à tous les
monastères, aux prêtres, aux fidèles, leur recommandait le pèlerin, qui devait partir sans
retard, sous peine d’être traité de relaps et de parjure envers Dieu.
Au jour indiqué pour le départ, les parents, les amis, les âmes pieuses, accompagnaient
le pèlerin à une certaine distance de la ville ; là, il recevait la bénédiction et se mettait en
marche. Durant sa route, le pèlerin était exempt de tout péage ; il trouvait l’hospitalité
dans les châteaux sur sa route, et c’était une sorte de félonie de la lui refuser ; il devait
être traité comme le chapelain et manger à sa table, à moins que, par humilité, il n’aimât
mieux l’isolement et la retraite. Dans les villes, il s’adressait à l’évêque, qui l’accueillait, et
dans les couvents, au prieur ou à l’abbé. On lit dans les
Devoirs de Chevaliers, l’obligation, pour tous les hommes qui portaient les armes, de
défendre le pèlerin, assimilé aux enfants et aux veuves ; s’il tombait malade, les hospices
lui étaient ouverts, ainsi que l’infirmerie des monastères ; on prenait soin de lui comme
d’un être privilégié.
Lorsque le pèlerin s’embarquait, les prix de leur passage étaient extrêmement modiques,
et les statuts de certaines villes, telles que Marseille, par exemple, les dispensaient de
toute rétribution quand ils s’embarquaient sur les navires de la cité. Il en était de même à
leur retour. Arrivés à leur ville natale, on les recevait processionnellement ; ils déposaient
sur l’autel de la paroisse la palme de Jéricho. Les pèlerins de Jérusalem étaient ainsi
appelés « Paumiers » en raison de la coutume de rapporter cette palme.
Pourquoi nous devons faire un pèlerinage?
Par le pèlerinage, nous nous relions à cette tradition millénaire. Le pèlerinage doit
stimuler notre conversion, notamment pendant le carême.
Quelle est la différence entre un pèlerinage et une prière?
Un pèlerinage, c’est la foi par les pieds. Si souvent nous avons la foi plutôt dans la tête.
Un pèlerinage nous rappelle que la foi prend toute notre vie. Elle se déploie dans le
temps, dans le silence, dans les rencontres, même les plus simples. L’écoute des autres,
l’écoute de la Parole de Dieu prennent chez le pèlerin un sens encore plus large et plus
profond.
Quels sont les signes du pèlerin?
Deux étaient le signes du pèlerin, le bourdon et le
panetière.
Le bourdon, est une sorte bâton.
Au Moyen-âge, il n’y avait pas de pèlerin sans
bourdon. Même les jacquets anglais, qui souvent
effectuaient leur pérégrination par bateau, portaient
cet attribut tout au long de la traversée.
De nos jours, les randonneurs soutiennent leur
marche avec des cannes en carbone kevlar, mais ces
objets sont dénués de toute symbolique.
« Prendre son bourdon » est une expression passée
dans le langage courant.
Jadis, ce simple et élégant objet permettait, d’un seul
coup d'œil, de reconnaître l’état de pèlerin.
La panetière est un petit sac qu’on porte à la ceinture,
contenant du pain et des provisions.
Histoire des croisades, Vol 1
Joseph Fr. Michaud, p. 55
Quel sens je peux donner au pèlerinage?
Le pèlerin, c'est d'abord celui qui consent à sortir de sa maison pour se mettre en route,
c'est à dire sortir de ses habitudes, de son confort, de tout ce qui fait la douceur (ou
l'apathie) de la vie quotidienne. Au point de départ, il y a donc un certain renoncement
et c'est déjà l'Evangile. C'est l'Evangile vécu pour soi avant d'aller l'annoncer aux autres.
C'est aussi le dépouillement. Celui qui doit se mettre en route n'emporte pas de
bagages inutiles. Il faut laisser à la maison son ordinateur, son matériel de bricolage et
son poste de télé... Le sac qui pèse trop lourd sur les épaules ralentit la marche. La route
est une leçon d'humilité et de simplicité.
On ne triche pas avec la route. Elle est devant le pèlerin avec toutes ses exigences : on
ne peut pas tout prévoir, le soleil ou la pluie, le chaud et le froid ; les montées abruptes
et les descentes rapides; tout ce qui exige attention, courage, maîtrise de soi. La route
est donc avant tout une rude école pour le pèlerin. C'est une ascèse.
La route est encore une école de prière. Le dépouillement purifie l'âme et la rend apte à
recevoir. La vision de Dieu n'est perceptible que par un cœur pur. Vision de Dieu dans
ses œuvres, dans les signes édifiés par les hommes, dans les cœurs des pauvres et de
communautés rencontrés.
Pourquoi partir en pèlerinage ?
Faire un pèlerinage, c’est faire une pause dans le rythme fou ou dans celui de
l’ennui, dans le rythme des soucis et de la solitude, attendant une réponse du ciel,
et convaincus qu’elle peut venir ou du moins on l’espérerait tellement…
Faire un pèlerinage c’est quitter le circuit de la maison ou du quartier, des gens
connus, des repères familiers, parfois trop familiers, sans espoir. C’est s’exposer à la
nouveauté, à la surprise, à la différence, à la rencontre… Rien ne dit à l’avance qui
on rencontrera. Mais, avec à peine un voile d’appréhension, on espère la rencontre.
Car partir c’est perdre des repères… dans l’espérance parfois immense ou folle de
tout gagner.
Le pèlerinage peut être l’occasion d’un dérangement, d’une rencontre.
Chant
Rasanble nous
Dans to legliz nou rasanble
To lalimier pe eklere
Tou nou lanuit tou nou tenebre finn disipe
Nou amenn nou rev nou lesperans
Tou nou la penn tou nou soufrans
Nou depoz zot dan to lebra avek confiance
Rasanble nou dans enn sel lekor
Segner to mem nou rekonfor
Dans to lamor dans to Lespri noun batize
To nom rezonn dans nou zorey
Li vinn tir nou dan nou somey
Segner Zezi to nous over resisite
Nous arrivons des quatre coins de l’horizon
Seigneur, Seigneur, nous arrivons des quatre coins
de l’horizon,
Nous voilà chez Toi, chez Toi,
Seigneur, Seigneur, nous arrivons des quatre coins
de l’horizon,
Dans Ta maison.
Nous avons marché sur les routes humaines
Nous avons porté le fardeau des jours
Nous avons souffert la fatigue et la peine
Nous avons offert simplement Ton amour, Ton
amour.
Parole de Dieu
Luc 24, 13-35
Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples
faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures
de marche de Jérusalem, et ils parlaient ensemble de tout ce
qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même
s'approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient
aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en
marchant ? » Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le
seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les
événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce
qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un
prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et
devant tout le peuple. Les chefs des prêtres et nos dirigeants
l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié.
Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec
tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que
c'est arrivé.
À vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes
de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne
heure, et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même
venues nous dire qu'elles avaient eu une apparition : des
anges, qui disaient qu'il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et
ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ;
mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme
votre cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer
dans sa gloire ? » Et, en partant de Moïse et de tous les
Prophètes, il leur expliqua, dans toute l'Écriture, ce qui le
concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus
fit semblant d'aller plus loin. Mais ils s'efforcèrent de le
retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour
baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à
table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et
le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le
reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Alors ils se
dirent l'un à l'autre : « Notre cœur n'était-il pas brûlant en
nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait
comprendre les Écritures ? »
À l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem.
Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons,
qui leur dirent : « C'est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est
apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui
s'était passé sur la route, et comment ils l'avaient reconnu
quand il avait rompu le pain.
Commentaire de la Parole de Dieu
• Jésus peut nous rencontrer dans un moment inattendu et un lieu improbable, hors de
l’Eglise.
• Ça se passe avant Pâques, avant la Résurrection, nous aussi nous attenons Pâques.
• Seulement un personnage à un nom : Cléophas, l’autre manque de nom afin que lecteur (toi)
tu puisse t’identifier, autrement dit, celui qui n’a pas de nom c’est toi.
• La tristesse aveugle et empêche de voir Jésus à côté.
• Il faut prendre du recul, mais comment faire?
• Avec une bonne question, Jésus demande : de quoi causiez-vous?
• Avec la Parole de Dieu expliquée.
• En participant à l’eucharistie.
• En découvrant une présence qui réchauffe notre cœur.
• L’imaginaire joue contre et la tristesse aussi.
• Pour toucher son public, Jésus argumente avec l’Ancien Testament. Pour toucher le cœur des
jeunes, il faut que l‘argumentation touche leur vie, soit pertinente, seulement ainsi le
message sera vrai pour les jeunes.
• Il faut passer de la vérité historique à une vérité existentielle.
Prière
Ô Bon Dieu, nous allons quitter bientôt notre région, pour
rencontrer d’autre jeunes de notre Diocèse.
Nous préparons déjà nos petits sacs, mais nous voulons
préparer surtout notre cœur.
Nous savons que tu as préparé quelque chose de bon
pour nous lors des JMJ au Sud.
Nous savons que ta grâce nous touchera… prépare notre
cœur pour l’accueillir.
Fait tomber nos résistances.
Rends-nous disponibles, curieux, enthousiastes.
Nous mettons ce pèlerinage aux JMJ du Sud dans tes
mains miséricordieuses, que ta volonté se réalise.
Que la Vierge Marie nous accompagne et nous encourage
à faire et vivre ce que ton Fils bien-aimé nous a appris.
Amen.
Engagement
Œuvres de miséricorde corporelles
• Accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les
morts.
• Nous vous invitons lors de ce carême à faire le pèlerinage des 14 Eglises, mais de
garder un moment de marche.
• Nous vous invitons à marcher, à prendre le bus pour aller visiter un membre de la
famille malade, un peu oublié.
• Nous vous invitons à aller traverser la porte Sainte dans notre Diocèse.
THEME 4. La réconciliation
Cette année toute la démarche de préparation aux JMJ voudrais aboutir au sacrement
de la réconciliation. Ce n’est pas obligatoire bien sûr, mais fortement conseillé et
encouragé.
Afin d’aider les jeunes il faudrait réveiller en eux le sens du péché (c’est quoi le péché et
pécher), mais aussi le sens de la miséricorde de Dieu.
Il y a des aspects de notre culture qui rendent difficile la démarche de réconciliation,
notamment la perte de conscience du péché, le relativisme, l’individualisme (« moi je
suis la norme »), une catéchèse faible, les scandales dans l’Eglise et les mauvaises
expériences
de confession, le manque de disponibilité des prêtres,
mais surtout le manque d’expérience de Dieu.
Les jeunes pourront se confesser avant ou pendant les JMJ.
L'histoire du foulard blanc
« Un jeune de vingt ans, Jean s’était fâché avec ses parents.
Le genre d’affaire qui détruit un peu la relation avec ses parents. Avec beaucoup de colère le
jeune dit à son père : « je m’en vais, je ne vais plus remettre les pieds dans cette maison »
Alors le jeunes est parti. Ses parents sont restés seuls, très tristes.
Quelques années plus tard, pris de remords, il se dit : « Je suis vraiment une ordure, un
salaud ; il faut que je demande pardon à mon père. »
Mais il avait tellement honte et peur que son père le jette de la maison qu’il préfère lui écrire:
« Papa, vraiment, je vous ai fait du mal, je vous demande pardon. Je voudrais tellement
revenir à la maison.
Je t’écris, je te mets pas d’adresse. J’ai tellement peur que tu me dises non.
Si tu me pardonnes, mets un foulard blanc sur le manguier devant la maison, je t’en prie.»
Quelque temps plus tard, il dit à son ami Marc : « Je t’en supplie, Marc, accompagne-moi. J’ai
peu d’aller tout seul.
Voilà ce que nous allons faire. Je te conduirai jusqu’à la maison. A cinq cent mètres de la
maison, tu prendras le volant de la voiture, je me mettrai à côté, à la place du passager. Là,
je fermerai les yeux. Lentement, tu descendras vers la maison de mes parents. Tu t’arrêteras
devant. S’il y a un foulard blanc dans le manguier, alors je foncerai à la maison… S’il n’y a pas
de foulard, tu partiras vite et jamais plus je ne reviendrai. »
Ainsi dit, ainsi fait. A cinq cent mètres, Jean donne le volant à Marc, s’assied à la place du
passager, ferme les yeux et lentement la voiture descend la grande allée jusqu’au devant la
maison. Et Jean, les yeux fermés, demande à Marc : « S’il te plaît, Marc, mon ami, dis-moi si
mon père a mis le foulard blanc sur le manguier, devant la maison ! » Et Marc lui répond : «
Non, Jean, il n’y a plus de manguier, il a été coupé il y a des années… mais il y a une chose
étrange… dans tous les arbres de la maison et du quartier. Il y en a des centaines de foulards
blancs… »
Adaptation d’une histoire racontée par Guy Gilbert, prêtre, éducateur de rue.
Questions pour le travail en groupe
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Je suis fâché avec quelqu’un ?
Est-ce qu’il ne serait pas temps de me réconcilier ?
Est-ce que parfois je suis Jean ? Marc ? ou bien le père de Jean ?
Et si le père était Dieu ?
Me suis-je éloigné de Dieu ces dernières années ?
Explication
Est-il important de se confesser ?
Oui, nous avons besoin du pardon pour grandir dans l’amitié avec Dieu.
Le Sacrement de Réconciliation, qu’on appelle aussi la Confession, nous invite à entrer
dans un acte de confiance dans l’amour de Dieu, signifie croire que son amour est
capable de tout pardonner. Ce qui est important, c’est de recevoir l’amour de Dieu qui
pardonne.
Malheureusement pour une bonne partie des gens ce qui importe c’est de vider leur
poubelle, de se nettoyer. Ils ne se rendent même pas compte de la grandeur de l’amour
de Dieu qui leur pardonne. Ils prennent cette deuxième chance comme une poubelle
propre qu’ils pourront encore remplir une fois.
Nos confessions rassemblent trop aux confessions d’enfants. Ce schéma approprié pour
les enfants, est inadapté pour les jeunes. Un jeune doit se confesser comme un jeune !
Qui ose par exemple venir se confesser du non-respect de la nature ou de la
corruption, de brûler un feu rouge, de conduire de manière irresponsable sa moto...
La confession est aussi une démarche d’humilité. Elle a besoin d’être préparée, c’est
pourquoi nous devons apprendre à nous remettre en question. Le texte de Corinthiens
13, qui parle de l’amour fraternel, est un excellent texte pour se préparer.
Pourquoi se confesser a un prêtre ?
• Jésus a laissé à Pierre les clés… « délier.»
• Le prêtre est un ministre du pardon.
• Nous avons besoin d’une médiation.
• Le prêtre est formé pour aider à lutter contre le péché.
Pourquoi ne peut-on pas s’adresser directement à Dieu et
demander pardon dans nos prières ?
• On peut, il y a plusieurs manières de demander pardon.
• Il y a cependant un risque, celui de se parler à soi même,
le risque de l’illusion.
• L’homme a besoin de l’aide de Dieu par la médiation
d’une communauté…
Combien de fois devons nous confesser ?
• Selon les besoins (comme se laver les mains).
• Les saints se confessaient très souvent.
• Mais il faut aussi voir la disponibilité du prêtre.
• Idéal, une fois par mois.
• Un conseil au moins 3 ou 4 fois par an.
• Si ce n’est pas possible, au moins pour les fêtes.
Et si on ne se confesse pas ? Quelles ont les conséquences... ?
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On ne doit pas se confesser par devoir ou par peur.
La confession est importante pour vivre dans la grâce.
Les jeunes ont besoin de se reconnaître imparfaits.
Sans confession, on rate une occasion pour faire expérience de l’amour de Dieu.
Moins on se confesse, plus il devient difficile de se confesser.
Comme se déroule une confession?
• Signe de la croix
• Aveux des péchés
• Conseil du prêtre
• Acte de contriction
• Prière de pardon
• Acclamation
• Satisfaction
Comment comprendre que l’homme/la femme aient besoin d’être pardonnés?
• Cet aveu est parfois pénible, humiliant, mais il nous libère d'un poids.
• Il nous aide aussi à voir plus clair en nous, à faire la vérité sur nous-mêmes.
• Il opère en nous une transformation qui permet de mieux prendre conscience de l'amour de
Dieu qui pardonne.
• La confession n'est pas une démarche de deuil et de tristesse, mais une demande pleine de
confiance. On éprouve la paix et la joie après s'être confessé.
Que signifie que Dieu soir miséricordieux et qu’il soit
miséricorde?
• Que Dieu pardonne vite et tout, à condition d’être sincère
• IL Y A DES CHOSES QUE L’HOMME N’ARRIVE PAS À
PARDONNER, OU SE PARDONNER, MAIS DIEU OUI !
On est souvent découragé de se confesser, en se
disant que l'on recommencera les mêmes péchés.
• Il est certain que la confession ne nous transforme
pas complètement, mais le sacrement du pardon
nous met dans l’humilité devant Dieu qui nous
aime malgré notre faiblesse.
• D'autre part, on se contente parfois, en préparant
sa confession, de faire une liste de ses péchés,
sans avoir une vraie contrition. Cela peut
expliquer que la grâce de Dieu ne change pas
notre vie.
Que faire lorsqu'on a rien à dire ?
 Parfois, on ne voit pas en quoi consiste nos péchés, on ne sait pas quoi dire.
On a parfois l'impression que l’on a pas de péchés qui auraient besoin du
pardon de Dieu.
 Si nous ne voyons pas nos péchés, nos voisins, eux, les connaissent. St Jean
dit : « Si nous disons que nous n'avons pas de péché, la vérité n'est pas en
nous » (1 Jn 1,8-10).
 On a cette impression parce qu' on n'a pas assez conscience des exigences
de l'Évangile.
 La célébration collective qui nous présente la Parole de Dieu et la rencontre
avec un prêtre peuvent nous aider à une prise de conscience.
 Si on a l’impression de n’avoir rien a dire, c’est le signe qu’il y a quelque
chose à changer dans sa vie.
Chant
N’aie pas peur
N’aie pas peur, laisse-toi regarder par le Tu peux naître de nouveau
Christ
1. Tu peux naître de nouveau, Tu peux
Laisse-toi regarder, car Il t’aime./ bis
tout recommencer, Balayer ta vie passée
Et repartir à zéro, et repartir à zéro, avec
Jésus pour berger. (bis)
Il a posé sur moi son regard, Un regard
plein de tendresse.
Il a posé sur moi son regard, Un regard
2. Tu peux boire de cette eau, Source de la
plein de promesse.
pureté, Source de la vérité
Tu peux boire de cette eau, Tu peux boire
Il a posé sur moi son regard, et ses yeux de cette eau, Source de l’éternité (bis)
en disaient long,
Il a posé sur moi sur son regard, C’était
celui du pardon.
Parole de Dieu
Lc 15,11-32
Il dit encore: « un home avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : "Père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir.
" Et le père leur partagea son avoir. Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout réalisé, partit pour un pays lointain et
il y dilapida son bien dans une vie de désordre. Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il
commença à se trouver dans l’indigence. Il alla se mettre au service d’un des citoyens de ce pays qui l’envoya dans ses
champs garder les porcs. II aurait bien voulu se remplis le ventre des gousses qui mangeaient les porcs, mais personne ne
lui en donnait.
Rentrant alors en lui-même, il se dit : "combien d’ouvriers de mon père ont du pain de reste, tandis que moi, ici, je meurs
de faim ! Je vais aller vers mon père et je lui dirai : ‘Père, j’ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être
appelé ton fils. Traite-moi comme un de tes ouvriers’. "
Il alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçu et fut pris de pitié: il courut se jeter à son cou et le
couvrit de baisers. Le fils lui dit : "Père, j’ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils…"
Mais le père dit à ses serviteurs : "Vite, apportez la plus belle robe, et habillez-le ; mettez-lui un anneau au doigt, des
sandales aux pieds. Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voici était mort et il est revenu
à la vie, il était perdu et il est retrouvé. " Et ils se mirent à festoyer.
Son fils aîné était aux champs. Quand à son retour, il approcha de la maison, il entendit de la musique et des danses.
Appelant un des serviteurs, il lui demanda ce que c’était. Celui-ci lui dit : "c’est ton frère qui est arrive, et ton père a tué le
veau gras parce qu’il l’a vu revenir en bonne santé. " Alors il se mit en colère et il ne voulait pas entrer. Son père sortit
pour l’en prier ; mais il répliqua à son père : "voilà tant d’années que je te sers sans avoir jamais désobéi à tes ordres ; et, à
moi, tu n’as jamais donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais quand ton fils que voici est arrivé, lui qui a
mangé ton avoir avec des filles, tu as tué le veau gras pour lui ! " Alors le père lui dit : "mon enfant, toi, tu es toujours avec
moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Mais il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est
vivant, il était perdu et il est retrouvé. " »
Commentaire de la Parole de Dieu
• En demandant l’héritage, le jeune tue symboliquement le père.
• On pourrait interpréter cette histoire comme la crise d’adolescence d’un jeune qui prend distance du père.
Cette crise peut aussi arriver dans la famille, avec l’Eglise.
• Le refus du père c’est aussi la tentation de l’autonomie, de la liberté. Sans règles.
• Il y a une progression dans le péché :
- Il a quitté le père.
- Il va dans une terre païenne.
- Il dépense d’une mauvaise façon son héritage.
- Il change le père pour un patron païen !
- Il fait l’élevage d’animaux impurs, il les engraisse même !
- Il veut manger comme un animal impur = il devient cochon ?
• Le père est ému, il a de la compassion. Il va s’humilier, car pour la culture orientale, aller à la rencontre du fils est une
humiliation pour le père.
• Le fils aîné est agressif et jaloux. Il refuse de reconnaître l’autre comme son frère, et nous ?
• Il se croit juste en règle, sa relation avec le père est de devoir. Il ne se sait pas fils, mais ouvrier.
• Il clarifié le péché de son frère? Il dévoilé un secret pour l’humilier? Il augment ou ajoute?
• Il accuse le père de favoritisme.
• La question reste ouverte pour le fils aîné, est-il rentré… c’est une question pour nous : allons-nous rentrer ?
• Le père corrige son fils aîné, il le rappelle que c’est son frère.
Prière
Père, je viens devant toi pour te demander pardon.
Je veux te remettre ma faute et te demander pardon pour __________ .
Je veux rejeter tout ce qui m'éloigne de toi et qui m'empêche de vivre pleinement
en amitié avec toi.
Aide-moi à ne pas m'éloigner de toi, accorde-moi ton pardon.
Je sais que je peux faire confiance à ton amour, capable de me pardonner.
Merci pour ton fils qui a accepté un jour de mourir pour moi en prenant sur Lui
mon péché.
Aide-moi à ne plus m'éloigner de toi car je désire être à tes côtés.
Au nom de Jésus Christ ton fils Notre Seigneur.
Amen.
Engagement
Œuvres de miséricorde spirituelle
• Conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir
les pécheurs, consoler les affligés, supporter patiemment les
personnes ennuyeuses.
• Nous vous invitons à bien préparer un moment de réconciliation ou
pardon avec les autres.
• Nous vous invitons à participer à la réconciliation sacramentelle.
Kit préparé par
Père Heriberto Cabrera
Ont contribué aussi:
Père Tristan Taillasson
et
Mme Suze Chelliah
Pastorale des jeunes
Diocèse de Port Louis
2016
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