2
Grâce à cette unité, l'UE a contribué de manière décisive à la définition du plan d'action
arrêté au sommet de Washington du 15 novembre, convoqué à l’initiative de l’Europe.
Lors de cette réunion, 4 orientations majeures ont été arrêtées:
- une relance concertée de l'économie mondiale par le soutien à la demande et une
augmentation de l'assistance financière aux économies émergentes et aux pays
pauvres;
- une régulation plus efficace des marchés financiers à travers des principes d'action
mais aussi des mesures très concrètes;
- une gouvernance mondiale plus efficace et plus juste qui doit se traduire dans le
fonctionnement des institutions financières internationales ;
- le refus du protectionnisme et l'appel à la conclusion des négociations du cycle de
DOHA à l'OMC.
La Commission, en réponse à la demande des chefs d’Etat et de Gouvernement, a présenté
le 26 novembre un plan européen pour la relance économique.
Ce plan vise à rétablir la confiance des consommateurs et des entreprises, à relancer le crédit
et à stimuler les investissements dans les économies de l'UE, à créer des emplois et à aider
les chômeurs à réintégrer le marché du travail. Il doit permettre aux États membres de
trouver rapidement un accord afin de remettre l'économie européenne sur les rails. Le plan
de relance propose des actions à mener au niveau européen pour augmenter les
investissements dans les infrastructures et les secteurs clés tels que ceux de l'automobile, du
bâtiment et des technologies vertes. Il propose une relance budgétaire significative et
coordonnée au niveau des États membres afin d'en optimiser l'incidence et d'éviter les
retombées négatives d'un pays à l'autre. Cet ensemble de mesures s'élève au total à 200
milliards d'euros, soit 1,5 % du PIB de l'UE.
De son côté le Conseil ECOFI du 2 décembre a défini sa contribution au Conseil
européen, qui comporte deux volets, à savoir "Une réponse européenne coordonnée en
faveur de la croissance et de l'emploi", et "Rétablir la stabilité financière, renforcer la
surveillance financière et approfondir l'intégration du marché intérieur".
• Concernant la croissance et l'emploi, le Conseil a noté que les mesures ayant trait au
secteur financier visaient à améliorer les conditions du crédit aux entreprises et aux
ménages, que la transparence doit encore être renforcée sur les marchés pétroliers et qu'il
est nécessaire de prendre des mesures énergiques, tant au niveau de l'UE qu'au niveau
national, pour soutenir la demande et les investissements. Il est convenu qu'il est
important de prévoir un financement approprié en faveur des PME, de la lutte contre le
changement climatique et de l'énergie, des infrastructures et des secteurs clés qui sont
particulièrement touchés par le ralentissement actuel. Du soutien financier
supplémentaire à hauteur de 31,2 milliards d'euros que la BEI apportera à l'économie en
2009-2010 pourront bénéficier entre autres les PME et les entreprises à moyenne
capitalisation ("Mid cap").