Nîlôfar-i safeid (Nénuphar) C’est le nom d’une plante aquatique, Nymphea alba L. (syn. Castalia alba (L.) Woods.), de la famille des Nymphéacées. Le mot nîlôfar semble être ancien. On prénomme les filles Nîlôfar. Historique Duke (1983) rapporte présence dans la Bible. sa Ses fleurs étaient connues des Grecs. Dans la période Antique Dioscoride (livre III) présente ses fleurs pour leur propriété émolliente. Dans la littérature arabo-persane Abû Mansûr ‘alî al-Herawî présente la fleur comme remède hypnotique, calmant et tranquillisant. Dans les commentaires de son ouvrage on lit : «ce mot dérive du hindi, nîlôpahl». En effet en hindi la plante s’appelle nînôpahl. Al-Bîrûnî écrit : «en syriaque c’est nîlûfal ; ‘aqr-i nîlûfal serait en persan bin-i nîlûfar que certains lui attribuent les noms ward al-shams (fleur du soleil), ward al-majûs, et khûbarastan, que Dioscoride l’a appelé nimfiâ». 218 Therapeutique traditionnelle en Afghanistan Rayhân ( رنBasilic) C’est la graine d’une plante cultivée, Ocymum basilicum L. appelée nâzibô et en pashtô kashmâlî, appartenant à la famille des Lamiacées. Historique Plante connue des Grecs, son nom dérive du mot basileus, mot grec qui était utilisé pour désigner le roi (Carr et al., 1987) Le mot rayhân (ar-rayhân), qui signifie en arabe plante aromatique est cité à deux reprises dans le Coran : «De même que les graines avec leur balle et les plantes aromatiques (al-rayhân)» (S.55, v. 12 ; S. 56, v. 89). Dans la littérature arabo-persane Al-Bîrûnî la mentionne sous le nom shâh-safaram. Il ajoute : «c’est un terme persan qui désigne rayhân al-Malik qu’on appelle aussi shâh-siparam et habaq-i kirmânî». Selon ibn al-Baytâr : «ûqîmûn est le nom grecque de bâdrûj ; et bâdrûj est al-hûk qu’on appelle aussi rayhân-i Solaymân, jimsifirm, hamâhim, rayhân al-Malik, shâhisfarm et dûmar». 220 Therapeutique traditionnelle en Afghanistan Sâkû-dânah ( آداSagoutier) C'est la moelle de la tige de deux espèces exotiques, Metroxylon rumphii Mart. et Metroxylon sagu Rottb., plantes de la famille des Arécacées. Ces plantes sont originaires de la Malaisie. La moelle se présente sous forme de granulés, d'où son nom sâkû-dânah (dânah veut dire grain en persan). Usage actuel Ces granules sont utilisés notamment, dans l'alimentation des nouveau-nés, et les enfants faibles (Younos, 1996) contre les asthénies. Chez les adultes ce produit d'origine végétale est employé comme tonique et stimulant. 222 Therapeutique traditionnelle en Afghanistan Usage actuel Utilisé comme tonique, il est administré sous forme d’une préparation, appelée khamîra-i sandal (pâte de sandal). Autres usages Il est employé comme sédatif nerveux dans les troubles psychiques. Il est utilisé pour la fabrication des chapelets. Employé aussi, en fumigation, pour parfumer et désinfecter les lieux saints. 224 Therapeutique traditionnelle en Afghanistan Sandal-i surkh ل خ C’est le bois de Pterocarpus santalinus L., arbre de la famille des Fabacées. Historique Ce bois était connu des Hébreux. Il est mentionné dans la Bible (1 Roi X, 1112). D’après Zohary (1982) il était employé dans la construction du Temple. En sanskrit raktatchandana, était utilisé en Inde, par la médecine ayurvédique, comme diaphorétique. Usage actuel Il est parfois utilisé comme succédané du bois de santal, comme stimulant aromatique et tonique. Autres usages On utilise le bois de cet arbre pour la fabrication de petits objets décoratifs. Therapeutique traditionnelle en Afghanistan 225