Agence de Promotion de l’Accès
Universel aux Services (APAUS)
Étude de faisabilité technico
économique d’un réseau national
de fibres optiques en Mauritanie
Rapport Final
Version n°
1 Novembre 2011
Executive Summary
Étude de faisabilité technico économique d’un réseau national de fibres optiques en Mauritanie -
Rapport Final
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Executive Summary
Analyse des besoins et prévision de la demande
Fort d’une croissance économique soutenue depuis le milieu des années 2000 (105% de
croissance du PIB entre 2005 et 2010), la Mauritanie s’affirme chaque année comme un
pays économiquement stable et prometteur. Avec un déficit budgétaire ramené à 3,8 %
en 2009 et à 3 % du PIB hors pétrole en 2010, une inflation annuelle contenue autour de
5-7 % et en constante amélioration, et des milliers d'emplois créés dans les secteurs des
mines, de l'agriculture et de la pêche, la Mauritanie évolue rapidement.
On assiste également au recul progressif de la pauvreté (-4 pts en 9 ans) et à
l’amélioration du taux d’alphabétisation (+6 pts entre 2000 et 2009). L’alphabétisation,
dont on sait qu’elle représente une condition préalable à l’usage de la téléphonie mobile
avancée et de l’internet. Autant d’indicateurs qui permettent à la Mauritanie de réunir les
conditions pour le développement de grands projets nationaux ou internationaux.
Le projet APAUS d’un réseau national haut débit à fibre optique, ferme volonté
gouvernementale, bénéficie par ailleurs d’un soutien fort parmi les acteurs économiques
du pays, qui souhaitent en partie pouvoir y collaborer: Autorité de Régulation, SNIM,
Office de la Statistique, SOMELEC, OMVS, etc. Le projet s’inscrit aussi pleinement dans
le cadre des politiques publiques menées ou à l’étude dans le pays: développement des
capacités de production énergétique, des infrastructures de transport, d’un réseau
électrique interne et régional.
La nécessité d’un projet national de fibre optique est reconnue par tous les acteurs du
secteur des télécommunications. Le marché est majoritairement tiré par les tarifs et la
téléphonie mobile prépayée (95% des abonnés) et recèle un potentiel de clients encore
largement inexploité (+1,1M clients estimés tous services confondus d’ici 2015). La
téléphonie mobile ne couvre réellement que 65% de la population, du fait de l’usage
répandu des multiples cartes SIM par usager. La croissance du parc clients mobile devrait
se poursuivre sans discontinuer. Aujourd’hui situé à près de 97%, le taux de pénétration
mobile devrait dépasser les 130% en 2015, pouspar le développement des zones de
couverture et l’essor de la 3G. De même les taux de pénétration internet fixe et téléphonie
fixe encore marginaux en 2011, principalement du fait des restrictions de capacité de
bande passante, progresseront graduellement suite à la mise en service des projets ACE
et APAUS (prévus vers 2013-2015).
En proie actuellement à un déficit de capacité de bande passante la Mauritanie est en
attente du déploiement d’un réseau domestique large bande, qui permettra à la fois de
tirer les tarifs vers le bas et de faire face aux besoins de bande passante croissants à
venir. Des besoins essentiellement générés par l’essor de la data mobile (3G mobile et
internet mobile) qui constituera incontestablement l’usage majoritaire de l’avenir.
Dans les années suivant le raccordement du réseau APAUS à celui des câbles sous
marins ACE, la consommation unitaire de ces services devrait croître à un rythme élevée
de 25%-45% annuellement jusqu’en 2019, puis plus modéré (25%-8%) par la suite pour
atteindre en 2025 un trafic annuel data mobile de 5000 To.
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Trafic annuel data mobile Trafic annuel voix mobile
Trafic annuel voix fixe Trafic annuel Internet fixe
Trafic annuel transit
Figure 1 : Trafic prévisionnel annuel global en Mauritanie jusqu’en 2025 (To)
Cette croissance de la data mobile, accompagnée de celle de l’internet fixe haut débit
(1200 To en 2025) et du trafic de transit (925 To en 2025) devrait entraîner, la disparition
progressive de la contribution de la voix au trafic total. On estime à 2019 l’année de
basculement : le trafic data dépassera alors le trafic voix. Suivra une réduction
progressive de la contribution de la voix dans le trafic total.
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Trafic annuel voix fixe Trafic annuel data mobile Trafic annuel transit
Trafic annuel voix mobile Trafic annuel Internet fixe
Figure 2 : Répartition du trafic global mauritanien entre 2009 et 2015 (%)
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De plus la Mauritanie devrait prochainement voir se développer de nouveaux centres
urbains, nés de la multiplicité des projets d’exploration et d’exploitation des ressources
naturelles du pays (gaz, fer, pétrole, cuivre, or, uranium). Cette série de grands projets
contribuera à alimenter une consommation interne mauritanienne déjà croissante,
notamment le trafic des segments business et corporate.
Un « triangle d’or » devrait se dessiner entre les régions de Nouakchott, Nouadhibou et
Zouerate, véritables bassins de croissance et d’emplois. Les prévisions réalisées jusqu’en
2025 indiquent qu’entre 70% et 75% du trafic total national convergera à terme vers cette
région.
Ce triangle d’or devrait très largement conditionner la répartition par ville du trafic futur en
Mauritanie. Du fait de son raccordement au réseau ACE et de la présence des principales
entreprises et organismes publics du pays, la capitale Nouakchott devrait centraliser à elle
seule plus de 45% du trafic du pays. D’autres villes comme Nouadhibou et sa périphérie
ou Zouerate accueilleront un trafic en proportion plus important que leur population, du fait
de l’implantation de groupes industriels et de grandes entreprises dans leurs régions.
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Nouakchott
Nouadhibou
Nema
Rosso
Brakna
Kaedi
Kiffa
Koubenni
Selibabi
Zouerate
Tidjikja
Atar/ Chinguetti
Akjoujt
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9000
10000
Part de la population par région (%) Part du trafic par région (%) Trafic par gion (Gbps)
Figure 3 : Part de la population et du trafic par pôle régional en Mauritanie en 2025
Nous évaluons in fine le trafic global tous services confondus, y compris le trafic de
transit, à 7700 To annuels soit un débit par client par seconde de 19,5 Gbps à l’horizon
2025.
État des lieux du réseau et architecture proposée
Trois opérateurs possèdent une licence d’exploitation nationale en Mauritanie, Mauritel,
Mattel et Chinguitel auxquels il faut ajouter IMT, l’exploitant du câble sous-marin
international en cours de déploiement.
Seul Mauritel possède une liaison à fibre optique entre Nouakchott et Nouadhibou. Le
groupement OMVS exploite des lignes à haute tension équipées d’un câble de garde à
fibre optique (CGFO) entre Nouakchott et Kaédi. Mauritel loue des fibres noires sur cette
infrastructure. Mais ce câble possède peu de fibres et il n’y a de disponibilité que sur le
tronçon Nouakchott – Rosso.
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Plusieurs sociétés ont des projets de déploiement d’infrastructures à fibre optique :
La SNIM déploie actuellement une infrastructure entre Nouadhibou et Zouerate.
Elle devrait être opérationnelle en 2012 et pourrait louer des fibres noires pour
la réalisation de ce projet.
La Somelec veut équiper de CGFO les lignes à haute tension en projet entre
Nouakchott et Nouadhibou et entre Nouakchott et Néma. Mais ces projets ne
seront terminés avant 2019.
Mauritel a un projet de réseau entre Nouakchott et Kobeni (frontière avec le
Mali) mais ce projet a été arrêté par le gouvernement en juillet 2011.
Le gouvernement Mauritanien souhaite donner l’accès haut débit aux principales villes du
pays (en particulier les chefs lieux de région) afin de permettre aux collectivités locales de
produire les documents administratifs à leurs administrés.
Les principales villes à connecter sont les suivantes :
Nouakchott Nouadhibou
Zouerate Atar
Akjoujt Rosso
Aleg Selibaby
Kiffa Ayoun
Choum Kaédi
Tidjikja Boghe
Néma
Le réseau proposé doit assurer une bonne disponibilité pour améliorer la qualité de
service globale.
L’architecture proposée présente une sécurisation de la majeure partie du réseau en
disposant de 4 boucles principales.
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