RÉVISION
Reportage sur publicité Internet appuyant le PQ
Nouvelles télévision, 23 février 2007 2
À la suite de ce visionnement, celle-ci a déclaré : « C'est évident qu'on
réfère à une situation d'une femme victime de violence conjugale. » Elle a
ajouté qu'on décrivait dans le film le cycle de la violence et que l'État
québécois y était présenté comme un conjoint agresseur et violent.
Mme Miville-Dechene a aussi interrogé Mme Rolande Clément, qui est
responsable d'un réseau de maisons d'hébergement pour les femmes
victimes de violence conjugale. Mme Clément a déploré dans le reportage
l'instrumentalisation de la violence conjugale à des fins politiques.
Je regrette encore une fois, mais ce n'est pas du tout ce que disait le film,
qui parlait d'une relation décevante, d'un homme qui n'écoutait pas sa
conjointe et qui lui mentait. Si les hommes qui battent leur femme peuvent
avoir ce comportement en plus de leur comportement agressif, il y a sans
doute un bien plus grand nombre de cas semblables où la violence n'est
pas en cause. On ne peut pas affirmer que parce qu'un homme ment à sa
femme et ne l'écoute pas, il la bat. Loin de là.
Par conséquent, je considère que Mme Miville-Dechene a monté elle-
même cette affaire en épingle. Elle a voulu en faire un petit scandale sur
les ondes et a insinué que, parce que le PQ avait fait retirer le film, il
admettait automatiquement sa faute, y compris le lien avec la violence
conjugale. J'y vois une tentative manifeste d'influer sur le cours de la
campagne électorale. C'est un abus de pouvoir médiatique de la part de
Mme Miville-Dechene et de la part de Radio-Canada, qui n'a laissé d'autre
choix au PQ que de retirer la publicité pour éviter toute controverse, alors
qu'en fait, l'interprétation du film faite par Mme Miville-Dechene était plutôt
discutable. Elle s'est servie, pour la corroborer, du point de vue de
femmes qui ont le mérite d'aider tous les jours des femmes victimes de
violence conjugale, mais dont le point de vue sur les relations entre les
hommes et les femmes se trouve par le fait même vraisemblablement
biaisé. Mme Miville-Dechene n'a pas donné la parole à d'autres personnes,
hors du PQ et des groupes de femmes.
J'exige donc que Mme Miville-Dechene soit suspendue de ses fonctions
jusqu'à la fin de la campagne électorale et que Radio-Canada explique au
public québécois qu'il n'y avait en fait aucun lien dans le film avec le
problème de la violence conjugale.(…)