« Après 9 années de travail et de
concertation, le SAGE approuvé entre
en application avec les maîtres d’ou-
vrage et acteurs concernés. Chacun –
du particulier à l’élu – est responsable
de la prise en compte des dispositions
du SAGE dans son action. L’un des ou-
tils majeurs est la compatibilité des
documents d’urbanisme (schéma de
cohérence territoriale, plan local d’ur-
banisme, carte communale) avec le
SAGE dans un délai de 3 ans, soit avant
Mars 2013.
Chacun est conscient des enjeux forts
de notre bassin versant : prévention
des inondations, amélioration de la
qualité des eaux, préservation des
zones humides… celles-ci, longtemps
ignorées, dégradées et réduites à
peine 1% de la région Nord Pas de Ca-
lais. Leurs nombreux intérêts ne sont
pourtant plus à démontrer comme le
tamponnement en période de crue,
fondamental dans un polder, ou le
maintien de la biodiversité animale
et végétale. Grâce à l’effort de tous,
nous aboutirons à la reconquête de
ce précieux patrimoine.
Je quitte mes fonctions au SAGE
pour une nouvelle aventure ! Cette
expérience a été très riche, en par-
ticulier humainement et j’espère
vivement vous croiser à nou-
veau. »
Edito
Anne LECOEUCHE
animatrice du SAGE
Des espèces
envahissantes et invasives
en milieu aquatique
La veille écologique :
un réel enjeu de société
Dans un contexte actuel où les pressions anthropiques et les
dégradations sont importantes sur le réseau hydraulique
(curage et faucardage intensifs, rejets divers, urbanisation, etc.),
les conséquences à l’échelle du bassin versant sont considé-
rables : aggravation des problèmes de crues et d’érosion, ap-
pauvrissement biologique et perturbation significative du fonc-
tionnement naturel des milieux aquatiques (autoépuration,
alimentation des nappes).
La mauvaise qualité morphologique des habitats et des eaux
dans le réseau hydraulique des Wateringues et des canaux
se manifeste alors par une prolifération spectaculaire de cer-
taines plantes exotiques ou indigènes de même que par des
proliférations de certaines espèces animales indésirables (ou
par la croissance de populations animales). Certaines ont été
introduites de façon délibérée pour nos besoins alimentaires
(maïs, pomme de terre, tomate…). D’autres ont été ramenées
de manière accidentelle. Enfin, certaines plantes ordinairement
cultivées notamment dans des jardins d’agrément, ou certains
animaux de « compagnie » ont pu s’en échapper…
La veille écologique c’est la surveillance des nouvelles es-
pèces invasives et envahissantes qui présentent des me-
naces potentielles tant pour la biodiversité que pour la santé
publique. La veille écologique permet ainsi de détecter au plus
vite d’éventuelles nouvelles invasions.
A l’heure actuelle il n’existe pas de réseau structuré de veille,
d’alerte et d’actions envers ces espèces sur le bassin Artois Pi-
cardie. Toutefois, certaines structures comme le Conservatoire
Botanique National basé à Bailleul sont régulièrement sollici-
tées. Beaucoup sont également concernées et peuvent agir : les
enseignes horticoles, les animaleries, le grand public, les col-
lectivités territoriales, les gestionnaires des milieux naturels,
les associations de pêcheurs, de chasseurs, de randonneurs…