prophylaxie des maladies a transmission vectorielle

publicité
1
U
R
Certificat d’Etudes Supérieures Universitaires 2013 - 2014
PROPHYLAXIE DES MALADIES A
TRANSMISSION VECTORIELLE
Jean-Michel Bérenger
Entomologiste - URMITE
Faculté de Médecine de la Timone – Mardi 5 novembre 2013
2
™ Historique
™ Définition
™Les vecteurs - les maladies à transmission vectorielle –
La protection
™ Lutte antivectorielle (LAV)
3
L’entomologie médicale: Historique
1877 Manson : W. bancrofti chez C. pipiens fatigans
1897 Ronald Ross : oocystes Plasmodium chez l’anophèle
1898 Simond : transmission Y. pestis par puce
1899 Manson : transmission W. Bancrofti par Culex
Grassi, Bignami et Bastianelli : transmission anophèle
1900
Walter Reed : transmission fièvre jaune par A. aegypti
1909
Charles Nicolle : rôle du pou (typhus exanthématique)
1939
Paul Muller : DDT
1 – Sir Patrick Manson : moustiques/filarioses et théorie malaria (1877)
2 – Sir Ronald Ross : moustiques vecteurs malaria (prix Nobel 1902)
3 – Major Walter Reed : A. aegypti/fièvre jaune
4 – Howard taylor Ricketts : tiques/fièvre rocheuses et poux/typhus
4
Dichloro-Diphényle-Trichloroethane (DDT) connu depuis 1873
Découverte des propriétés insecticides du DDT contre plusieurs insectes
Prix Nobel de médecine en 1948
4
5
1942: utilisation à Alger contre
typhus
1944: élimination paludisme en
Italie
Années 1950: programme
d’élimination du paludisme en
Afrique puis à l’échelle mondiale
1930
1970
Distribution de Aedes aegypti dans les pays américains
en 1930 et 1970 (source CDC)
1962: lancement du programme
de l’OMS d’éradication mondiale
du paludisme
1972 : Interdiction du DDT
5
6
1930
1970
2007
2007
Distribution de Aedes aegypti dans les pays américains en 1930 ,1970 et 2007 (source CDC)
Réémergences
6
7
Mais des améliorations aussi :
Répartition du paludisme au milieu du 19°siècle
8
Répartition du paludisme en 2010
9
™ Historique
™ Définition
™Les vecteurs - les maladies à transmission vectorielle –
La protection
™ Lutte antivectorielle (LAV)
10
SYSTEME VECTORIEL : UN MENAGE A 3
exemple de la maladie de Chagas
Un parasite :
Un vecteur :
Trypanosoma cruzi
Triatominae
Un hôte
réservoir :
animal
11
ARTHROPODES VECTEURS
Arthropode hématophage qui assure la transmission biologique
active (ou mécanique) d’un agent infectieux d’un vertébré à un
autre vertébré
Hôte vertébré
(réservoir)
Agent pathogène
(Virus / Bactéries / Parasites)
Arthropode vecteur
(Arachnides / Insectes)
12
LES SYSTÈMES VECTORIELS
Système hôte vertébré –
agent pathogène
Interactions mutuelles
Système vecteur – hôte
vertébré
Contact homme – vecteur par
piqûre infectante (préférence
trophique, solénophagie, telmophagie,
endophile, exophile…)
Système vecteur – agent pathogène
Interactions mutuelles (longévité…)
13
ARBOVIRUS ET ARBOVIROSES
Plus de 500 arbovirus dont 50 pathogènes pour l’homme
- Virus ARN, structures hétérogènes (symétries cubique, hélicoïdale…)
¾ Transmission par piqûre d’un arthropode hématophage
¾ Multiplication obligatoire du virus chez le vecteur
ensemble sans signification taxinomique
transmission et multiplication définissent et
font l’unité des arbovirus
(arthropode borne virus)
14
ARBOVIRUS ET ARBOVIROSES
intestin
Glandes
salivaires
15
ARBOVIRUS ET ARBOVIROSES
FAMILLE
TOGAVIRIDAE
Principaux
genres
Principaux virus
Alphavirus
Chikungunya, O’Nyong Nyong…
Flavivirus
Fièvre jaune, dengue, WN, encéphalite
japonaise…
Bunyavirus
Fièvre à Phlébotomes, fièvre vallée du Rift,
encéphalite de Californie…
BUNYAVIRIDAE
Nairovirus
Uukuvirus
Phlébovirus
REOVIRIDAE
Orbivirus
RHABDOVIRIDAE
Lyssavirus
Vesiculovirus
NODAVIRIDAE
Nodavirus
Nodamura (Japon)
IRIDOVIRIDAE
Iridovirus
Peste porcine
Fièvre à tique du Colorado
16
LA TRANSMISSION VECTORIELLE
ARBOVIRUS
HÔTE
VECTEUR
MULTIPLICATION
17
LA DENGUE (Flavivirus)
¾ Arbovirose la plus répandue dans le monde
¾ Réservoir = homme – arbovirose urbaine
¾ 4 sérotypes : DEN1 DEN2 DEN3 DEN4 mais récemment
nouveau sérotype V.
¾ En pleine expansion
18
LE CHIKUNGUNYA (Alphavirus)
Isolé en 1953 – une souche africaine et une asiatique
Réservoir : singes surtout
Si épidémie : homme seul réservoir
19
™ Historique
™ Définition
™Les vecteurs - les maladies à transmission vectorielle –
La protection
™ Lutte antivectorielle (LAV)
20
LES VECTEURS DE MALADIE
¾ Diptera
¾ Hemiptera
¾ Anoploura
¾ Siphonaptera
¾ Acariens
¾ Tiques
¾ Argasides
21
L’INFECTION DU VECTEUR
• Repas de sang
– Maturation des œufs (diptères ♀)
– Développement des larves (tiques ♀ ♂)
– Survie des adultes (tiques ♀ ♂)
• Appareil buccal perforant complexe
– Solénophage (A)
– Telmophage (B)
• Propriétés spécifiques de la salive
– Anticoagulation / Anesthésie / Injection d’agents
pathogènes
– Digestion du sang
• Rôle de la membrane péritrophique
– Isolation du repas de sang
– Absorption de l’agent infectieux (+ / −)
A
B
22
PROPHYLAXIE INDIVIDUELLE
¾ PAYS VISITE
¾ CONDITIONS DU SEJOUR : tourisme, treck, aventure…
¾ SAISON
23
PROPHYLAXIE INDIVIDUELLE
IMMUNOLOGIQUE
CHIMIQUE
Vaccins
Chimioprophylaxie
-Fièvre jaune (vaccin amaril)
Paludisme
- encéphalite à tique
(Doxycicline)
-Encéphalite japonaise
MECANIQUE
Protection contre
les vecteurs
24
LES
DIPTÈRES
25
LES TAONS
LES MOUSTIQUES
(Culicidae)
LES MOUCHES Tsé-Tsé
(Glossinidae)
LES SIMULIES
(Simuliidae)
LES DIPTERES
MIYASIGENES
(Tabanidae)
(Calliphoridae, Oestridae)
LES PHLEBOTOMES
(Psychodidae)
AUTRES
LES CERATOPOGONIDES
(Muscidae,
(Ceratopogonidae)
Hippoboscidae,Nycteribiidae,
Streblidae )
26
Les
Moustiques
27
Cycle de développement et biologie des moustiques
Cycle gonotrophique
Action préventive +++
larve
4 stades
ponte
EAU
nymphe
AIR
♀
Repas sanguin
♂
adulte
Nectar de fleur
28
RECONNAISSANCE DE L’HOTE
Palpes
Stylets
Labium
Des cellules sensorielles, sur le
labelle (l’extrémité du labium),
permettent de « tâter » le
terrain et d’y goûter. Le labelle
permet aussi de guider les
stylets.
A distance : CO2
A proximité : forme et couleur
Sur l’hôte : labelle et palpes maxillaires
Document EID
29
LES MOUSTIQUES : 3 genres importants
AEDES
CULEX
ANOPHELES
30
LES MOUSTIQUES : les Anopheles
¾ Nocturne, femelle hématophage
¾ Cosmopolite
¾ Paludisme, seul vecteur
¾ Arboviroses :
Encéphalite japonaise, encéphalite
de St Louis, O’nyong’nyong, Chikungunya
¾ Filaires lymphatiques :
Brugia malayi
ANOPHELES
Wuchereria bancrofti,
LES MOUSTIQUES : les Anopheles
1, ingestion de sang contenant des gametocytes OO-> et O+; 2, les gemetocytes se dé
développent en gamè
gamètes; 3, les macrogamè
macrogamètes O+ sont
fertilisé
pithéélium
fertilisées par les macrogamè
macrogamètes OO->, un zygote diploï
diploïde se forme ;4, le zygote se transforme en ookinete mobile qui envahit
envahit l’é
l’épith
de l’
l’intestin moyen 16 à 26h aprè
après le repas; 6, l’
l’oocyte en 77-21 jours dé
développe un millier de sporozoï
sporozoïtes qui sont relargué
relargués dans
l’hémolymphe du moustique; 7, une partie des sporozoï
bré.
sporozoïtes gagne les glandes salivaires ou ils pourront être injecté
injectés dans un autre verté
vertébré
32
LES MOUSTIQUES : les Anopheles
• Principale cause de mortalité de l’espèce humaine :
de paludisme chronique.
• Transmis uniquement par les Anophèles.
• 5 espèces de Plasmodium
Plasmodium falciparum
Plasmodium falciparum
Plasmodium vivax
Plasmodium malariae
Plasmodium ovale
Plasmodium knowlesi
plus de 215 millions d’humains atteints
LES MOUSTIQUES : les Anopheles
LES MOUSTIQUES : les Anopheles
Mécanisme de thermorégulation unique au sein
des Culicinae
Aedes aegypti
Anopheles stephensi
Lahondere & Lazzari, 2012
LES MOUSTIQUES : chimioprophylaxie
Plasmodium falciparum (!): résistance aux antipludiques
LES MOUSTIQUES : protection contre les vecteurs
-Moustiquaire imprégnée (pyréthrinoides)
- vêtements couvrants et amples
- diffuseur et bombe à l’intérieur
- répulsif peau
- vêtements imprégnés (permethrine)
- moustiquaire fenêtre
- climatisation
LES MOUSTIQUES : protection contre les vecteurs
38
LES MOUSTIQUES : les Aedes
¾ Diurne, femelle hématophage
¾ Cosmopolite
¾ Arboviroses :
Encéphalite japonaise, encéphalite
de St Louis, , Chikungunya, West Nile, Fièvre jaune, dengue
¾ Filaires lymphatiques :
Brugia malayi, Dirofilaria immitis
AEDES
Wuchereria bancrofti,
39
LES MOUSTIQUES : les Aedes
Aedes aegyptius
Aedes albopictus
Origine : Afrique
Origine : Asie
A étendu son aire de répartition
avant A. albopictus
Considéré comme vecteur
secondaire mais Chick à la Réunion
1er vecteur pour dengue et fièvre
jaune
Régions tropicale + paléarctique +
néarctique
Régions tropicales – introduction
dans ports mais hiver fatal
Régions froides = diapause (œufs)
LES MOUSTIQUES : protection contre les vecteurs
-Moustiquaire imprégnée (pyréthrinoides)
- vêtements couvrants et amples
- diffuseur et bombe à l’intérieur
- répulsif peau
- vêtements imprégnés (permethrine)
- moustiquaire fenêtre
- climatisation
Vaccin amaril : fièvre jaune
41
LES MOUSTIQUES : les Culex
¾ Nocturne, femelle hématophage
¾ Cosmopolite
¾ Arboviroses :
Encéphalite japonaise, encéphalite
de St Louis, , Chikungunya, West Nile, Sindbis, dengue-like
¾ Filaires lymphatiques :
Brugia malayi
CULEX
Wuchereria bancrofti,
LES MOUSTIQUES : protection contre les vecteurs
- Moustiquaire imprégnée (pyréthrinoides) mais
Comportement des moustiques peut changer !! Exemple du
Sénégal
- vêtements couvrants et amples
- insecticides rémanents à l’intérieur
- répulsif peau
- vêtements imprégnés (permethrine)
- moustiquaire fenêtre
- climatisation
43
Insecticides « d’ambiance »
Serpentins fumigènes : pyrethrinoïdes du groupe des alléthrines
• Effet dissuasif +/- effet toxique
• Diminue la nuisance culicidienne
• Prévention du paludisme ???
• 6 à 8 heures en l’absence de vent
Plaquettes chauffées : pyrethrinoïdes du groupe des alléthrines
• Effet déterrent (réduction du taux d’entrée) 90 % An. gambiae
(Manga et al,
al, Cameroun, 1995)
• 8 à 10 heures en l’absence de vent
Limites : jeunes enfants, exposition au long cours, asthmatiques
WHO/HTM/NTD/WHOPES/2009.3
44
Vêtements imprégnés : répulsifs
•
•
•
•
•
Premières impressions
Très faible rémanence
Faible résistance au lavage
Blousons imprégnés avec Deet
Deet récusé au profit des pyréthrinoïdes
Montée des résistances aux pyréthrinoïdes
et apparition de formulations longue durée de deet
retour en imprégnation ???
44
45
Résistance aux pyréthrinoïdes
A ce jour pas d’alternative
à la perméthrine
Inhibition du gorgement
Avenir :
Répulsifs avec formulation longue durée
Association répulsifs- insecticide
Combinaison insecticides ???
45
46
Vêtements imprégnés :
perméthrine 1000 à 1250 mg/m²
Imprégnation « simple » :
– Tiques, Moustiques, Phlébotomes, Glossines,
Poux, Thrombiculidés.
– Ré-imprégnation tous les 5 lavages
– Produits disponibles dans le commerce
• Exposition individuelle
• Risque environnemental
47
Vêtements pré-imprégnés
ADULTES
ADULTES
et
ENFANTS TOUS AGES
100% Coton
100% Coton
20 lavages
Coton
+
nylon
Laver à 40°c
Ne pas repasser
Pas de nettoyage à sec
Pas de sèche-linge
Laver et sécher en machine
48
Rideaux – moustiquaires imprégnés
Effet mécanique et effet imprégnation :
intrusion
– Diminution transmission (entomo et parasito)
– Perméthrine 1000 mg/m²
– Pb : zone de résistance reste effet mécanique
– Essai carbosulfan : 1 étude, toxicité ? risque environnemental ?
49
Répulsifs
substance qui induit chez l'arthropode un mouvement de
retrait de l'hôte
Répulsif idéal
1. efficacité prolongée sur un large spectre d'arthropodes
2. pas d'effets irritants sur la peau
3. pas d'odeur ou une odeur agréable
4. pas d'altération des fibres textiles lors de l'application vestimentaire
5. pas de résidus gras sur la peau, résistance éprouvée au lavage et à l'abrasion
6. pas d'effets sur les plastiques usuels
7. une stabilité chimique
8. coût raisonnable pour un usage large
9. pas de toxicité
10. une rémanence suffisante
50
Répulsifs
Produits synthétiques :
Nom
Abbreviation
N,N diéthyl-m-toluamide
DEET
Mélange de cis- et trans-p-menthane-3,8 diol/citriodiol
PMD
citriodol
N-acétyl-N-butyl-béta-alaninate d'éthyle
IR3535®
Carboxylate de Sec-butyl 2-(2-hydroxyéthyl) piperidine-1 /
icaridine
KBR3023
Icaridine
WHO/HTM/NTD/WHOPES/2009.4
Produits d’origine naturelle / huiles essentielles / huiles
grasses:
• Allergie
• Efficacité
• Durée d’action
51
PROTECTION INDIVIDUELLE
Anophèles, Aedes et Culex
30-
52
Mais…
PLOS ONE - 2013
53
PREDATEURS
54
EN MILIEU A RISQUE PROTEGEZ – VOUS !
Gants
Lonomia sp.
Vêtements longs
couvrants, amples
PAS BON !
BON !
55
Les
Phlébotomes
56
LES PHLEBOTOMES
* Diptères nématocères de 1 à 4 mm.
¾ Leishmanioses :
viscérales, cutanées ou cutanéomuqueuses (environ 400 000 cas dans le monde).
¾ Bartonellose :
¾Arbovirus :
Verruga et fièvre de Oroya (Pérou)
fièvre à Phlébotomes (virus Naples et
Sicile, Toscana).
Leishmania dans macrophages
Leishmanioses cutanées
57
LES PHLEBOTOMES : protection contre les vecteurs
- Moustiquaire imprégnée (pyréthrinoides) à mailles fines !!
- vêtements couvrants et amples
- répulsif peau
59
Les Simulies
60
Les Simulies
* Diptères nématocères de 1 à 5 mm.
.
¾ Filaire :
Onchocerca volvulus
¾20 à 30 millions de personnes atteintes; 10 à 15 % de
cécité
¾ Réactions parfois sévères aux piqûres
Onchocerca volvulus
61
LES SIMULIES : protection contre les vecteurs
- Moustiquaire imprégnée (pyréthrinoides)
- vêtements couvrants et amples
- répulsif peau
63
Les
Ceratopogonidae
64
Rôle vecteur majeur
Diptères nématocères de 0,6 à 5 mm.
Filarioses :
homme et animaux
Arbovirus : virus « Oropouche »
(amazonie brésilienne)(homme)
LES SIMULIES : protection contre les vecteurs
- Moustiquaire imprégnée (pyréthrinoides)
- vêtements couvrants et amples
- répulsif peau
66
Les Taons
* Diptères Brachycères.
Filariose sous - cutanée (Loase)
Bactéries (charbon – tularémie)
Trypanosomes aux animaux
Anaplasmose (Rickettsie)
Chrysops silacea
normalement transmise par les tiques
Virus ?
LES TAONS : protection contre les vecteurs
- Moustiquaire imprégnée (pyréthrinoides)
- vêtements couvrants, amples et imprégnés
- répulsif peau
68
Les Glossines Tsé Tsé
* Diptères Brachycères.
Maladie du sommeil :
trypanosoma brucei
LES GLOSSINES : protection contre les vecteurs
- vêtements clairs couvrants, amples et imprégnés
- répulsif peau
70
Les Hémiptères
71
Les Reduviidae Triatominae
Atteintes cardiaques
Atteintes intestinales
Atteintes neurologiques
Trypanosoma cruzi
72
Répartition de la maladie de Chagas
73
PLAQUETTE INFORMATION MALADIE DE CHAGAS 2/2
74
Les Poux (Anoploures)
75
Les Poux
* Rôle vecteur majeur : surtout pou du corps
- Typhus exanthématique
(Rickettsia prowazekii)
de morts).
Æ
grande épidémie pdt la 2nde guerre mondiale (3 millions
- Fièvre des tranchées (Bartonella quintana)
- Fièvre récurrente (Borreliose)
- Hygiène
- désinfection des vêtements
- désinsectisation de la literie
Pediculus humanus corporis
76
Les Puces
(Siphonaptères)
77
Rôle vecteur majeur
La peste : bactérie (Yersinia pestis) – Le rat est réservoir. (Peste noire du
XIVème siècle = 25 millions de morts (1/4 à 1/3 de la population européenne)
Aux mammifères et « accidentellement » à l’homme:
- Trypanosomes chez les animaux
- Bactéries (Tularémie)
- Rickettsia (Typhus murin)
- Virus (Myxomatose)
- Helminthes : Dipylidium caninum, filaires chez animaux
78
LES PUCES : protection contre les vecteurs
¾ Eviter contact avec les animaux à risque et environnement immédiat
¾ Piège =
Bougie
eau
(chaleur)
79
Les Acariens, Tiques et Argasides
80
Rôle vecteur majeur (sauf Metastigmates)
Acariens ectoparasites
- Gale (Sarcoptes scabei)
scabei) Æ recrudescence
Sarcoptes scabei
Acariens piqueurs
- Trombiculidae (Trombidion, aoû
aoûtats, rougets) :
typhus des broussailles (Rickettsia tsutsugamushi)
en ExtrêmeExtrême-Orient (rongeurs ré
réservoirs)
virus et autres Rickettsia surtout aux animaux
- Dermanyssus (pigeon, homme accident) :
Encé
Encéphalite de St Louis (New York)
Dermanyssus gallinae
Ornithonyssus baccoti
Leptotrombidium sp.
- Tiques + Argasides
81
Fixation et rôle pathogène des tiques
fixation
affût
gorgement plusieurs jours
Troubles généraux
9 abcès
9 prédation sanguine
(1-2 ml par les grosses espèces)
Vecteur
transmission de germes
Toxique
9 paralysie ascendante
9 toxicoses
82
Rôle vecteur majeur
Détail hypostome et palpes
VIRUS (>100) : encéphalites, fièvres
hémorragiques, fièvres à tiques
PROTOZOAIRES (30) : babésioses,
theilérioses
BACTERIES et proches (>60) :
- Spirochètes (~ 30) : borréliose de Lyme,
borréliose des ruminants
- Rickettsiales (~ 20) : Fièvres boutonneuse
ou pourprée
- Ehrlichioses, anaplasmoses, cowdrioses…
- Autres bactéries (tularémie…)
Borrelia responsables de la maladie de Lyme
83
LES TIQUES : protection contre les vecteurs
¾ Eviter les zones riches en animaux (gibier)
¾ Port de vêtements longs serrés aux poignets et chevilles
(bottes), éventuellement traités avec un répulsif (Insecte écran
tissus)
¾ Examens fréquents à deux si possible pour retrait rapide
avec pince adaptée
Sites de fixation préférentiels
Ixodes ricinus
Rhipicephalus sanguineus
Dermacentor sp.
84
PROTECTION TIQUES
Maxforce Pour faire baisser la population de tique
Boite abri pour rongeur : une
fois à l’intérieur, contact avec
des bandes enduites de
fipronil Æ les tiques portées
meurent.
85
Rôle pathogène des argasides
Prédation sanguine
Toxicose (paralysie)
hypostome et palpes
VIRUS (40 dont 3 patho pour homme) : KFD,
Johnston Atoll, CCF, Peste porcine, togavirus en
Californie…
Borrelies & Rickettsies :
- B. anserina et B. gallinarum/Argas persicus
(borrélioses aviaires sur galliformes)
- Aegyptianella pullorum/A. persicus & A.walkerae
Protozoaires : Babesia meri (Psammomys/0.
sonrai)
Sécrétions coxales
Helminthes :
- Dipetalonema vitae/O. tartakovskyi
(merions et Rhobomys)
- Macdonaldius oschei/O. talaje)
86
™ Historique
™ Définition
™Les vecteurs et les maladies à transmission
vectorielle
™ Lutte antivectorielle (LAV)
87
Pourquoi lutter contre les arthropodes
nuisants et vecteurs de maladies ?
¾ C’est le seul moyen de prévention de masse utilisable
contre la plupart des endémies tropicales transmises
par des arthropodes
¾ Peu de vaccins au point : encéphalites japonaises,
fièvre jaune, encéphalites à tiques
¾ Résistance aux médicaments
¾ Peu de moyens curatifs
¾ Un outil contre la nuisance
88
Objectifs de la lutte anti-vectorielle
• Exceptionnellement :
Éradiquer localement la maladie en éliminant le ou
les vecteurs ou en interrompant durablement la
transmission
• Le plus souvent :
Réduire la transmission en réduisant la densité et / ou
la longévité des populations de vecteurs pour que la
maladie ne soit plus un problème de santé publique, ni un
obstacle au développement socio-économique.
89
Diminuer la densité : lutte anti larvaire
La lutte contre les larves consiste à:
¾ éliminer les lieux de ponte ou les modifier pour que les
larves ne puissent plus s’y développer;
¾ rendre les lieux de ponte inaccessibles aux moustiques
adultes;
¾ introduire dans les lieux de ponte des poissons larvivores
ou autres prédateurs de ce genre;
¾ épandre des larvicides.
90
Modifications de l’environnement & lutte
mécanique
• Comblement des creux, dépressions :
• Drainage : réseau aérien, réseau enterré
• Plantations d’eucalyptus : arbres à pousse rapide
• Billes en polystyrène expansé en surface de gîte
Gestion des aménagements
• Fluctuations du niveau des eaux : rythme régulier > cycle larves
• Irrigation intermittente : ex rizières
• Délestage : barrage avec vanne que l’on vide 1 fois par semaine
• Modifier la salinité de l’eau ?????
• Ombragement/ éclaircissement des berges
92
Lutte biologique
• Entomo-pathogènes : virus, champignons, nématodes,
prédateurs
• Poissons larvivores
(poissons rouges, gambusia mais espèce invasive)
• Bacillus thuringiensis
• Bacillus spahaericus
Poissons larvivores :
• Utilisation ancienne
• Efficacité prouvée pour réduire les densités larvaires (Inde : puits, rizières)
• Grande Comores : chute de l’agressivité anophélienne
• Somalie : chute de l’agressivité anophélienne et diminution indice plasmodique
• Djibouti : arrêt de la transmission
Comment fonctionne le Bti :
Nématodes anti-moustiques :
95
Lutte biologique
• Mâles stériles
– Glossines
– Cochliomya hominivorax (Lucilie bouchère)
– Anophèles
• Moustiques transgéniques
• Wolbachia infection
• Champignons entomo-pathogènes
• ATSB : Attractive Toxic Sugar Bait
96
Larvicides biologiques
Bacillus thuringiensis israelensis H-14 (Bti)
– complexe de trois toxines
– large spectre: moustiques, simulies
– rapidement dégradé dans les milieux
Bacillus sphaericus
– une seule toxine,
– utilisé contre les Culex, recyclage
– efficace en eau polluée
Extrait de Neem
97
Larvicides chimiques
98
La lutte chimique
-Organochlorés (DTT, Dieldrine..)
-Organophosphorés (Malathion, Fénitrothion, Téméphos,..)
-Carbamates (Propoxur..)
-Pyréthrinoides (Perméthrine, Decaméthrine..)
-Régulateurs de croissance (Méthoprène..)
99
La résistance aux insecticides
Quelques définitions
100
Mode d’action des insecticides
Organophosphorés, carbamates,
neonicotinoides
Organochlores (DDT),
Pyrethrinoides
Phenylpyrazoles
Document EDIALUX
101
Quelques définitions (1)
• La résistance est définie comme étant la faculté pour une
population d’insectes de tolérer des doses de substances
toxiques qui exerçaient auparavant un effet létal sur la
majorité des individus composant cette population.
• La résistance de comportement est celle qui apparaît
lorsqu’une population d’insectes évite d’absorber la dose
létale.
•La résistance par excrétion de l’insecticide ou
modification de l’absorption.
102
Quelques définitions (2)
• La résistance métabolique correspond à un accroissement
des processus de dégradation des insecticides par des enzymes
de types :
– estérases (dégradations des groupements esters en alcools et acides)
– oxydases (réactions d’oxydations)
– glutathion S-transférases - GST (notamment DDT-ase pour DDT)
103
Quelques définitions (3)
• La résistance par modification de la cible des
insecticides :
ces cibles sont des récepteurs ou enzymes du système nerveux,
acéthylcholinestérase, canal sodium voltage dépendant,
récepteur GABA.
Mécanismes efficaces conférant une résistance croisée à tous les
insecticides agissant sur la même cible.
104
Stratégies de gestion de la résistance
• Prévenir l'apparition de la résistance ou retarder son
développement afin d'éviter qu'elle n'atteigne des niveaux
qui ne seraient plus contrôlables.
• Essentiellement basées sur les facteurs opérationnels.
• Pas de stratégie universelle mais différentes techniques
visant à diminuer la pression de sélection ou à diminuer
l'avantage sélectif des individus résistants.
Utilisation d’insecticide peu rémanents
• Réduit la pression de sélection sur les populations.
Exemple du
Danemark contre les mouches domestiques avec les pyréthrines.
• Envisageable lors de flambées épidémiques (Aedes =
dengue) mais pas lorsque la saison de transmission est
étalée (Anopheles = paludisme).
105
Stratégies de gestion de la résistance
Alternance d'insecticides
• Utilisation de plusieurs insecticides ayant des modes
d'action différents :
– Sur des stades différents : larvicide/adulticide
– Sur les mêmes stades :
• Alternance dans le temps : Rotation
• Alternance dans l'espace : Mosaïque
106
Stratégies de gestion de la résistance
Mélange d'insecticides
• Utilisation simultanée de plusieurs insecticides ayant
des modes d'action différents.
• Hypothèse que les allèles de résistance sont sur des
locus indépendants et à de très faible fréquence =>
très faible probabilité d'avoir un individu portant les 2
allèles de résistance.
• Technique controversée jusqu’à présent
107
Stratégies de gestion de la résistance
Maintien de zones non traitées
• Zones non traitées servant de refuge aux individus
sensibles.
• Maintien d'un pool de gènes sensibles qui "dilue" le
pool de gènes résistants.
• Méthode utilisée en agriculture notamment dans le
cas d'espèces polyphages.
Augmentation des doses
– Dégradation de l’environnement et problèmes de résidus
– Coût des opérations prohibitif
– Augmente la pression de sélection
108
Stratégies de gestion de la résistance
Traitement des stades les plus vulnérables
• Niveaux de résistance des premiers stades larvaires plus
faibles que ceux des stades ultérieurs.
• Surtout utilisé en agriculture sur les larves de lépidoptères
parasites du coton.
Utilisation des synergistes
• Inhibition des enzymes de détoxification et potentialisation
des insecticides.
• Doit être stable, peu toxique pour la faune non cible et peu
coûteux.
• Assez peu utilisé:
– PB + pyréthrinoides dans bombes aérosols
– Formamidines (Amitraze) pour contrôler la résistance aux pyréthrinoïdes
de nombreux ravageurs des cultures
109
Stratégies de gestion de la résistance
Les nouveaux insecticides
• Un problème pour les adulticides car les nouvelles familles
sont extrêmement rares
• Un nouveau larvicide : le spinosad
• Intensifier les recherches sur la recherche et l’isolement de
nouvelles bactéries entomopathogènes
• Continuer les recherches sur les mélanges insecticides…
112
Les insecticides
¾ L’insecticide doit être efficace, sélectif, peu coûteux et
offrir peu de perspectives de résistance ;
¾ L’insecticide doit être correctement formulé de manière à
le rendre bio disponible.
113
Principaux insecticides
Organochlorés
(OC)
Modes d’action
Pyréthrinoïdes
Action sur nerveux central
et/ou périphérique (canal sodium)
• deltaméthrine
• perméthrine
• cyfluthrine
• etofenprox
• DDT
• HCH
Organophosphorés
(OP)
• malathion
• fénitrothion
• chlorpyrifos
• temephos
• dichlorvos
Inhibiteur de
l’acétylcholinestérase
Carbamates
• propoxur
• bendiocarbe
114
Autres insecticides
Biologiques
Chimiques
Larvicides bactériens
• Bacillus thuringiensis H14
Inhibiteurs
de croissance
(3 toxines)
• Bacillus sphaericus
(1 toxine)
• Analogues d'hormones d'insectes:
- Juvénoïdes: méthoprène… eau potable
- Ecdysoïdes: diflubenzuron…
Avermectines
• Streptomyces avermitilis
Phénylpyrasols
• Fipronil
Champignon du sol
Formamidines
115
Règles de sécurité
¾ Stockage :
• Local fermé
• Abri de la chaleur
• Local aéré
• Local sans évacuation
• Accés réservé personnes autorisés
¾ Déchets : bidons rendus inutilisables
116
Protection de l’opérateur
Port de:
¾ Combinaison de travail
¾ gants imperméables
¾ grosses chaussures (pas de sandales)
¾ lunettes
¾ masque
117
Critères de choix d’un insecticide
¾ Cible
¾ Impact sur
environnement
et faune non
cible
Bio écologie
Efficacité:
Toxique pour la cible
ƒ Produit
ƒ Formulation
¾ Effet choc ?
¾ Rémanence ?
Sélectivité:
Peu toxique pour
l’environnement
¾ Coût
¾ Résistances ?
Moindre
Téléchargement