Orchis mascula - Page 0

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Orchis
tacheté
Dactylorhiza maculata
Fleurs pâles, blanches ou rosées, nombreuses taches sur les feuilles
Prairies et lisières
Encore assez présente.
Orchis
tacheté
Dactylorhiza maculata
C
ette espèce tire son nom des nombreuses taches sombres maculant
ses feuilles. Ce n’est toutefois pas un caractère discriminant puisque
d’autres orchidées, comme Orchis mascula ou Dactylorhiza praetermissa,
ont aussi de telles taches.
L’Orchis tacheté, comme la majorité des autres espèces de Dactylorhiza,
est très polymorphe et capable de s’hybrider avec elles.
On le distingue par ses fleurs pâles, blanches ou rosées, parcourues de
lignes ou de tiretés purpurins, par son port élancé, souvent grêle, sa tige
pleine et ses feuilles étroitement lancéolées.
Il pousse dans des endroits variables (prairies, lisières, bermes…), toujours
sur sol plus ou moins humide et est encore assez bien représenté en
Perche sarthois, quoiqu’en régression certaine par suite de la diminution
drastique des zones humides.
Communes du Perche sarthois où l'espèce a été observée depuis 1980 :
Ardenay/Mérize, Berfay, Bonnétable, Bouloire, Cherré,
Cormes, Coudrecieux, Courgenard, Ecorpain, Gréez/Roc, La Bosse,
Prévelles, Rouperroux-le-Coquet, St-Mars-la-Brière,
…parmi d’autres.
Sources : Sepenes et CBN du Bassin parisien.
Orchis
à
fleurs
lâches
Anacamptis laxiflora, Orchis laxiflora
Grandes fleurs pourpres, blanches au centre
Zones humides, prairies inondables
Espèce en nette régression
Orchis
à
fleurs
lâches
Anacamptis laxiflora, Orchis laxiflora
A
utrefois fréquente dans les prairies humides peu acides,
notamment dans les prairies inondables de la vallée de l’Huisne et de
certains de ses affluents, où elle constituait de grandes populations
vivement colorées, cette espèce est devenue de plus en plus rare par
suite des assèchements dus au drainage et à la régularisation du débit
des cours d’eau.
Outre son milieu, elle se reconnaît aisément à son inflorescence très
lâche de grandes fleurs pourpres, blanches au centre et possédant un
labelle dont les lobes latéraux s’infléchissent fortement pour venir
finalement s’appliquer l’un contre l’autre.
L’Orchis des marais (Orchis palustris), est une espèce très proche, souvent
considérée comme simple sous-espèce.
Elle se développe généralement dans des milieux plus tourbeux et ne
semble pas exister sur le territoire du Perche sarthois.
Communes du Perche sarthois où l'espèce a été observée depuis 1980 :
Avezé, Cherré, La Chapelle-du-Bois, La Ferté-Bernard,
Nogent-le-Bernard, St-Martin-des-Monts, St-Ulphace, Souvigné/Même.
Sources : Sepenes et CBN du Bassin parisien.
NéottieNeottia
nid-d’oiseau
nidus-avis
Etrange orchidée discrète, brunâtre car dépourvue de chlorophylle
Sous-bois assez sombres
Peu fréquente
NéottieNeottia
nid-d’oiseau
nidus-avis
N
on, il n’y a pas erreur : malgré sa couleur brunâtre, il s’agit bien
d’une orchidée, mais elle est complètement dépourvue de chlorophylle !
Pas suite de cette absence, la Néottie est incapable de photosynthèse et
donc d’utiliser l’énergie solaire et le gaz carbonique de l’air pour pousser.
On a longtemps cru qu’elle était saprophyte, c’est-à-dire qu’elle décomposait
l’humus pour se nourrir, comme le font certains champignons.
On a découvert récemment que c’était un peu plus compliqué : en fait, à
l’intérieur du sol, les racines de Néottie sont pénétrées par les filaments
d’un champignon, lequel s’insère par ailleurs dans les racines d’un arbre
voisin (mycorrhizes).
Il y a donc une relation à 3 partenaires et la nutrition de l’orchidée se fait en
partie aux dépens de l’arbre, via le champignon. Son indépendance vis-à-vis
de la lumière lui permet de pousser dans des sous-bois assez sombres,
souvent des charmaies, sur sol calcaire frais.
Elle semble peu fréquente mais, par suite de sa discrétion, a sûrement été
sous-estimée.
Communes du Perche sarthois où l'espèce a été observée depuis 1980 :
Ardenay/Mérize, Bonnétable, Cherré, Cormes, Le Breil/Mérize, Melleray,
Nogent-le-Bernard, Rahay, Rouperroux-le-Coquet, St-Mars-la-Brière.
Sources : Sepenes et CBN du Bassin parisien.
Orchis
bouc
Himantoglossum hircinum, Loroglossum hircinum
Très haute inflorescence, verte tachetée de pourpre, odeur désagréable
Talus calcaires, peu riches
Encore assez fréquente
Orchis
bouc
Himantoglossum hircinum, Loroglossum hircinum
C
ette robuste orchidée, qui excède quelquefois 1 m de hauteur,
ne passe généralement pas inaperçue !
Encore assez fréquente dans notre région sur les bas-côtés et les talus
calcaires (y compris sables calcaires), là où la végétation n’est pas trop
dense et le sol pas trop enrichi en éléments nutritifs, elle souffre néanmoins
des fauches trop précoces des bernes, qui, en éliminant une partie de ses
feuilles, diminuent sa vigueur, ainsi que des traitements mal contrôlés
d’herbicides et d’engrais sur les champs voisins.
Sa grande inflorescence multiflore, ses fleurs en casque, vertes tachetées
de pourpre et dotées d’un labelle pourvu d’un très long lobe médian
vrillé sur lui-même, et surtout son odeur franchement désagréable, à
l’origine du nom d’espèce, permettent de l’identifier sans aucune hésitation.
Communes du Perche sarthois où l'espèce a été observée depuis 1980 :
Ardenay/Mérize, Beaufay, Cherré, Conflans/Anille, Connerré,
Courgenard, Gréez/Roc, Lavaré, Le Breil/Mérize, Lombron,
Montaillé, Montfort-le-Gesnois, Montmirail,
St-Mars-la-Brière, Savigné-l’Evêque, Vouvray/Huisne, etc…
Sources : Sepenes et CBN du Bassin parisien.
Ophrys
abeille
Ophrys apifera
Fleurs aux sépales roses et au labelle velu rappelant une abeille
Sols pauvres, plus ou moins calcaires
Ophrys
abeille
Ophrys apifera
L
es Ophrys ont des fleurs si particulières, rappelant en plus petit
celles des orchidées exotiques, qu’il est difficile de ne pas les reconnaître, au
moins en ce qui concerne le genre.
C’est particulièrement vrai de l’Ophrys abeille, dont les sépales d’un rose plus
ou moins soutenu attirent immédiatement l’attention. Le labelle, bombé et
trapu, de couleur brunâtre, doté de chaque côté d’un petit lobe velu, fait
penser, vu de face, à une abeille, d’où le nom de l’espèce.
Cette orchidée se développe principalement sur des sols pauvres plus ou
moins calcaires, moyennement secs, dans des milieux herbeux clairs
(pelouses, prés, lisières…). Comme beaucoup d’autres espèces de la famille,
elle tolère très mal les apports d’engrais. En général, elle ne constitue pas de
populations importantes et chaque individu ne produit que quelques fleurs,
ce qui la rend difficile à repérer, malgré sa couleur voyante.
Bien que tout, dans la structure florale, paraisse destiné à attirer les
insectes, notamment les Hyménoptères, la plante pratique essentiellement
l’autofécondation !
Communes du Perche sarthois où l'espèce a été observée depuis 1980 :
Ardenay/Mérize, Cherré, Cherreau, Conflans/Anille, Cormes, Duneau,
La Chapelle-Huon, Le Luart, St-Mars-la-Brière, Savigné-l’Evêque.
Sources : Sepenes et CBN du Bassin parisien.
Ophrys
araignée
Ophrys aranifera, Ophrys sphegodes
Fleurs aux sépales verts, labelle trapu, dessin en forme de H rappelant l’araignée
Pelouses sèches, milieux ouverts
En régression
Ophrys
araignée
Ophrys aranifera, Ophrys sphegodes
C
aractéristique des pelouses sèches très ouvertes sur sol plus ou
moins calcaire (y compris sable calcaire), l’Ophrys araignée est une
espèce encore bien représentée sur notre territoire, où elle constitue
localement de belles populations.
Elle a néanmoins régressé sensiblement ces 30 dernières années. Les
causes principales en sont, d’une part, l’enrichissement des milieux en
éléments nutritifs, conséquence des apports généralisés d’engrais sur les
cultures, et d’autre part, à l’inverse, l’abandon de l’exploitation et de
l’entretien de certains sites, qui s’enfrichent avec disparition des petites
espèces de milieux ouverts.
Bien que fréquentant les endroits secs, elle semble paradoxalement tolérer
assez mal les printemps trop secs, comme ceux que nous avons connu
ces dernières années, de nombreuses rosettes dépérissant avant de
produire l’inflorescence.
La fleur ressemble à celle de l’Ophrys abeille, mais les sépales sont verts
et non roses et les pétales plus développés. Son labelle trapu, brunâtre,
velu sur les bords et rappelant vaguement une araignée, est à l’origine
du nom d’espèce. Il est souvent marginé de jaune et marqué à sa face
supérieure d’un dessin violacé brillant, plus ou moins en forme de H et
très caractéristique.
Communes du Perche sarthois où l'espèce a été observée depuis 1980 :
Ardenay/Mérize, Beaufay, Bouër, La Chapelle-Huon, Cherré, Gréez/Roc,
Lombron, Montmirail, Rahay, St-Jean-des-Echelles, St-Maixent,
St-Mars-la-Brière, Savigné-l’Evêque, Soulitré, Tresson, Vouvray/Huisne,
etc…
Sources : Sepenes et CBN du Bassin parisien.
Orchis
pourpre
Orchis purpurea
Fleurs en épi, en forme de casque, labelle à taches pourpres
Sols calcaires, prairies et bords de bois
Encore présente en zones boisées, en régression ailleurs
Orchis
pourpre
Orchis purpurea
P
resque aussi robuste que l’Orchis bouc, cette espèce est toutefois
nettement moins répandue que ce dernier.
Elle croît exclusivement dans les secteurs calcaires (y compris marneux), dans
des endroits souvent assez secs et où la végétation herbacée n’est pas trop
dense, sur sol pauvre en éléments nutritifs. Tolérant relativement bien
l’ombrage, elle se rencontre aussi bien en sous-bois qu’en pleine lumière (talus
routiers en bordure de bois, prairie maigres…). C’est souvent en contexte forestier
qu’elle atteint sa plus grande taille.
Regroupées en gros épi cylindrique, ses fleurs possèdent un casque bien net,
pourpre sombre, à l’origine du nom d’espèce. Le labelle est généralement large,
plus ou moins profondément lobé et maculé de nombreuses taches pourpres.
Cette espèce se croise fréquemment avec l’Orchis singe, qui pousse dans les
mêmes milieux, pour donner un hybride à caractères intermédiaires, possédant
notamment un labelle à lobes nettement plus étroits.
Conséquence de la gestion d’entretien des dépendances routières par broyage et
des apports d’engrais en provenance des champs contigus, les populations des
talus routiers tendent à s’appauvrir puis à disparaître, seules persistant celles
des milieux boisés ou de leurs abords, mieux protégées contre ces agressions
de leur milieu.
Communes du Perche sarthois où l'espèce a été observée depuis 1980 :
Beaufay, Duneau, La Chapelle-Huon, Prévelles, Montaillé, Rahay,
St-Denis-des-Coudrais, St-Gervais-de-Vic, St-Jean-des-Echelles,
Savigné-l’Evêque, Volnay.
Sources : Sepenes et CBN du Bassin parisien.
Orchis
mâle
Orchis mascula
Fleurs fuchsia, floraison hâtive, grandes feuilles oblongues
Talus et bords de route
Fréquente en Sarthe
Orchis
mâle
Orchis mascula
C
ertainement la plus fréquente, cette espèce existe un peu partout sur le
territoire et est vraisemblablement présente sur l’ensemble des communes du
Perche sarthois.
La majorité des populations se développent sur les talus et les accotements
routiers, où elles constituent souvent des colonies importantes égayant ceux-ci de
fuchsia dès le mois d’avril. Première orchidée à fleurir, elle boucle généralement
son cycle de reproduction avant les fauches d’entretien, ce qui lui permet ainsi
d’échapper aux dégâts provoqués par celles-ci.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, son nom d’espèce n’a rien à voir avec
la sexualité de la fleur, qui possède bien les deux sexes, mais fait allusion à sa
partie souterraine, constituée des deux tubercules ovoïdes suggérant des testicules
(le mot Orchis signifie aussi testicule en grec). Peut-être ce qualificatif de « mâle »
est-il aussi en rapport avec la forme trapue allongée et le port plus ou moins
arqué-érigé de l’éperon des fleurs…
Outre ces caractères et sa précocité de floraison, on peut aisément reconnaître
l’espèce à ses grandes feuilles oblongues, vert sombre maculé de noirâtre, à son
inflorescence dense de fleurs blanchâtres, souvent pourvues de houppettes pourpres.
Communes du Perche sarthois où l'espèce a été observée depuis 1980 :
Ardenay/Mérize, Boëssé-le-Sec, Bonnétable, Bouloire, Le Breil/Mérize,
La Chapelle-Huon, Cherré, Cherreau, Conflans/Anille, Cormes, Courgenard,
Dehault, Duneau, Lavaré, Maisoncelles, Marolles-lès-St-Calais
…et de nombreuses autres communes.
Sources : Sepenes et CBN du Bassin parisien.
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