Ronéo

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ED d’uro-néphro n°3
Lundi 15 décembre à 13h30
Professeur Oberlin
Ronéotypé par Pauline Larnaudie
La région rétropéritonéale
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Plan du cours :
I. Présentation de la région rétropéritonéale
II. Parois postérieures de la région rétropéritonéale
III. Ligament lombo-costal
IV. Vues antérieures du rachis
V. Territoires sensitifs des différents nerfs du plexus lombo-sacré
VI. Système nerveux végétatif
VII. Passage transdiaphragmatique des éléments rétropéritonéaux
VIII. Anatomie interne du rein
IX. Vascularisation des reins et des surrénales
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I. Présentation de la région rétropéritonéale
Coupe d’un viscère abdominal
1 : Viscère abdominal
2 : Cavité péritonéale
3 : Région rétropéritonéale
Les viscères sont reliés à la paroi postérieure de l’abdomen par un système de mésos,
qui permet les apports artériels (en provenance de l’aorte abdominale) et le retour
veineux en direction de la veine cave inférieure.
Le viscère est recouvert de péritoine viscéral qui se réfléchit avec le péritoine pariétal.
La région rétropéritonéale est située entre le rachis et la paroi postérieure en arrière et
la cavité abdominale en avant (région hachurée sur le schéma).
Elle contient les principaux vaisseaux de l’abdomen et un certain nombre d’autres
structures, représentées sur le schéma suivant.
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Vue antérieure
1 : Rein
2 : Uretère
3 : Aorte abdominale
4 : Veine cave inférieure
5 : Chaîne sympathique
6 : Lymphonœuds
7 : Nerfs du plexus lombo-sacré
Flèches : zones de communication
La limite postérieure de la région rétropéritonéale est la colonne dorso-lombaire, qui
donne naissance à des nerfs sensitifs et moteurs du plexus lombo-sacré.
Niveaux osseux repères (importants pour les vues scanner) :
• Apophyses transverses de L3 : repère de l’extrémité inférieure des reins,
• Les crêtes iliaques sont à hauteur de L4.
La région rétropéritonéale contient :
• La partie haute du système urinaire, avec les reins et les voies excrétrices.
Le rein droit est légèrement plus bas que le rein gauche car refoulé par la masse
hépatique : situé entre l’apophyse transverse de L3 et le bord inférieur de la
11ème côte (côte flottante).
Les reins sont obliques en bas et en dehors car ils sont posés sur les bords
latéraux des deux muscles psoas-iliaques (en effet, le bord externe du psoas est
oblique en bas et en dehors). Ces muscles étant enveloppés d’une petite couche
de graisse, le bord externe du psoas est bien vu sur un ASP. Comme on
discerne aussi très bien les repères osseux sur un ASP, on peut facilement situer
l’aire de projection du rein.
Les voies excrétrices se projettent en regard des apophyses transverses (c’est
donc là qu’il faut regarder sur un ASP lorsque l’on recherche un calcul).
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•
L’aorte traverse la jonction entre le thorax et l’abdomen au niveau du
diaphragme et devient l’aorte abdominale au niveau du disque T11-T12. Elle
passe alors sous un arc tendineux, leligamentarqué, qui s’applique sur elle et
qui peut provoquer un rétrécissement aortique.
Elle se divise au niveau du disque L4-L5 pour donner les deux artères
iliaques, qui passent à mi-distance entre l’épine iliaque et le pubis sous le
ligament inguinal.
•
Les veines iliaques sont situées à l’intérieur de la fourche aortique, elles se
réunissent un peu plus bas que l’aorte ne se divise (en L5) pour former la veine
cave inférieure. Cette dernière va remonter en s’orientant vers l’avant : elle
traversera le diaphragme en T10, donc plus haut que l’aorte (voir explication
sur le schéma suivant).
Vue de profil du rachis et du diaphragme
Le diaphragme forme une coupole, donc si la veine se décale vers l’avant, elle
traversera le diaphragme par un orifice situé plus haut que l’orifice aortique.
• La chaîne sympathique,
• Des vaisseaux lymphatiques, qui sont satellites du système artériel. Ils se
collectent dans des nœuds lymphatiques que l’on trouve le long de l’aorte, au
niveau de l’émergence des branches viscérales. Les vaisseaux se collectent
ensuite dans le conduit thoracique, qui traverse le diaphragme avec l’aorte et se
jette dans la veine subclavière gauche.
La région rétropéritonéale communique avec d’autres régions, ce qui implique une
dissémination possible des tumeurs et des infections :
- il peut y avoir une dissémination dans les mésos ;
- il existe une communication avec la racine de la cuisse sous le ligament
inguinal ;
- il peut y avoir une extension dans le petit bassin par un passage sous le muscle
élévateur de l’anus ;
- et enfin il y a une communication transdiaphragmatique et à travers les orifices
vasculaires du diaphragme.
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II.
Parois postérieures de la région rétropéritonéale
Vue postérieure
1 : Muscle oblique externe
2 : Muscle oblique interne
3 : Muscle transverse
4 : Muscle grand dorsal et son aponévrose
5 : Muscle dentelé postérieur
6 : Muscles érecteurs du rachis
Cette vue met en place les repères palpables lors d’un examen postérieur, qui constitue
la base de l’examen lombaire : il permet d’apprécier l’état du système urinaire
supérieur (recherche d’un gros rein douloureux, par exemple) et de savoir où
ponctionner s’il y a un épanchement dans les culs-de-sac péritonéaux.
Ces repères palpables sont donc :
- les épines iliaques postérieurs, très saillantes ;
- les 5 apophyses épineuses lombales, qui permettent de se repérer (pour faire un
ponction lombaire, par exemple)
Les muscles qui constituent les parois latérales de l’abdomen sont les muscles larges
de l’abdomen :
- Le plus superficiel est le muscle oblique externe, qui s’insère sur les
extrémités des deux côtes flottantes (en formant un arc d’insertion entre les
deux côtes), puis il s’enroule pour contourner la paroi abdominale. Ses fibres
musculaires sont obliques en bas et en dehors.
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-
Plus en profondeur, on a le muscle oblique interne, qui a une obliquité
inversée (en bas et en dedans).
Le plus profond est le muscle transverse, dont les fibres sont horizontales.
Plus en arrière, il y a le muscle grand dorsal, qui est le plus grand muscle de
l’organisme : il s’insère en haut sur l’humérus, et va jusqu’à la partie postérieure de la
crête iliaque en bas. Il se termine par une aponévrose très épaisse qui s’insère au
niveau des apophyses épineuses, de la crête iliaque et du bord supérieur du sacrum.
On a un espace triangulaire, le triangle de Jean-Louis Petit, compris entre le bord
médial de l’oblique externe et le bord latéral du grand dorsal : c’est une zone de
faiblesse où peuvent se produire des hernies postérieures des viscères abdominaux.
C’est donc une zone à palper si on suspecte une occlusion du grêle.
Le muscle dentelé postérieur s’insère sur les apophyses transverses.
Dans la gouttière entre les apophyses épineuses et les apophyses transverses, on trouve
une masse musculaire formée par les muscles érecteurs du rachis. Ils sont situés en
profondeur, au contact des corps osseux. Ils se fixent en bas sur le sacrum.
Cette vue postérieure montre la voie d’abord chirurgical des reins et de la région
rétropéritonéale.
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III.
Le ligament lombo-costal
Vue postérieure
Niveau repère inférieur du rein : apophyse transverse de L3.
Le ligament lombo-costal renforce l’aponévrose du transverse. Il a deux composantes :
- un premier faisceau fibreux tendu entre l’apophyse transverse de L1 et la 12ème
côte (côte flottante),
- un deuxième faisceau fibreux entre l’apophyse transverse de L2 et la 11ème côte
(côte flottante).
Pour aborder le pôle supérieur des reins, il faut couper ces ligaments et, le plus
souvent, réséquer les côtes flottantes.
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IV. Vues antérieures du rachis
1 : Artères phréniques
2 : Tronc coeliaque
3 : Artère mésentérique supérieure
4 : Artères rénales
5 : Artères génitales
6 : Artère mésentérique inférieure
Branches vasculaires issues de l’aorte abdominale :
• Les artères phréniques au niveau de T11, qui se développent à la face
inférieure du diaphragme ;
• Le tronc coeliaque naît au niveau de T12, il se divise très vite en trois
segments : l’artère splénique, l’artère gastrique gauche et l’artère hépatique
commune ;
• En L1, on trouve les deux artères rénales (avec une petite différence de
niveau : l’artère rénale droite est un peu plus basse que la gauche) qui partent
latéralement, et en avant on trouve l’artère mésentérique supérieurequi part
obliquement en bas et en avant (vascularisation de l’intestin grêle et du côlon
droit) ;
• Les artères génitales au niveau de L2 : artères ovariques chez la femme et
testiculaires chez l’homme. Les artères naissent assez haut par rapport à la
position anatomique des testicules car lors du développement embryologique,
les gonades apparaissent au niveau de L2 avant de descendre au niveau des
bourses. Ainsi, un cancer du testicule ne formera pas d’adénopathies ni de
métastases au niveau inguinal. Les localisations secondaires seront donc à
rechercher au niveau de L2.
• L’artère mésentérique inférieure naît au niveau de L3.
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•
La moelle thoracique inférieure et lombo-sacrale doit sa vascularisation à
l’artère d’Adamkiewicz, qui est une branche d’une artère intercostale
directement issue de l’aorte abdominale. La moelle n’est donc pas très bien
vascularisée, il n’y a pas de connexion avec l’aorte à tous les niveaux
intervertébraux. L’artère d’Adamkiewicz est donc cruciale pour la
vascularisation de la moelle. C’est pourquoi il faut être extrêmement prudent
lors d’opérations chirurgicales dans cette région, afin de ne pas la
sectionner (cela pourrait entraîner une paraplégie par ischémie médullaire).
1 : Artères rénales
2 : Artères lombales
3 : Artère d’Adamkiewicz
Le système veineux :
Les veines iliaques sont situées à l’intérieur des artères iliaques et se réunissent au
niveau de L5 pour former la veine cave supérieure qui s’écarte en dehors par rapport à
l’aorte.
Au niveau du pédicule rénal, le plan veineux est situé en avant du plan artériel. La
veine rénale gauche suit un trajet particulier : elle passe sous l’artère mésentérique
supérieure au niveau de la pince aorto-mésentérique pour rejoindre la veine cave
inférieure.
Des éléments nerveux appartenant au système nerveux autonome suivent ces
vaisseaux.
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Vue antérieure
A : Nerf ilio-hypogastrique
B : Nerf ilio-inguinal
C : Nerf cutané latéral de la cuisse
D : Nerf génito-fémoral
E : Nerf fémoral
F : Nerf obturateur
Muscle ilio-psoas :
1 : Chef corporéal du psoas
2 : Chef transversaire du psoas
3 : Chef iliaque
On trouve des nerfs rachidiens issus du plexus lombo-sacré :
- La racine issue de L1 se divise en deux branches : les nerfs ilio-hypogastrique
et ilio-inguinal (ce sont des nerfs destinés à la sensibilité de la racine de la
cuisse) ;
- La racine issue de L2 donne le nerf cutané latéral de la cuisse et le nerf
génito-fémoral qui innerve la région autour de l’artère fémorale ;
- Les racines antérieures L2, L3 et L4 donnent le nerf fémoral qui passe sous le
ligament inguinal pour innerver la loge antérieure de la cuisse (c’est le nerf de
l’extension du genou) ;
- Les contingents postérieurs de L2, L3 et L4 donnent le nerf obturateur qui
chemine le long de la paroi pelvienne pour réapparaître au niveau du canal
sous-pubien. Il innerve la loge interne de la cuisse (nerf de l’adduction).
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Le muscle psoas-iliaque:
- L’iliaque s’insère dans la fosse iliaque interne.
- Le psoas s’insère sur le rachis : sur le corps des vertèbres (insertions
corporéales) et sur les apophyses transverses, plus en profondeur (insertions
transversaires).
Au niveau des vertèbres, le chef corporéal du psoas s’insère à cheval sur les
disques intervertébraux de T12 à L4 en formant une arcade entre deux
insertions successives. Cette arcade permet le passage de certains éléments : les
artères et les veines lombales.
Le chef transversaire s’insère sur les apophyses transverses des vertèbres
lombales. Le plexus lombal se trouve entre les deux plans du muscle psoas.
- L’iliaque et le psoas se réunissent, passent sous l’arcade fémorale et s’insèrent
sur le petit trochanter. C’est le principal fléchisseur de la hanche.
L’appendicite est une pathologie fréquente dans la région rétropéritonéale, elle peut
entrainer une inflammation et une contracture du psoas (psoïtis), ce qui amène la
hanche en flexion incoercible.
Le système veineux contribue à former une large voie d’anastomose dorsale entre les
veines caves supérieure et inférieurepar la formation d’une veine assez volumineuse :
la veine lombale ascendante, quialimente le système azygos.
Ce système acquiert toute son importance lors d’une thrombose de la veine cave
inférieure. Si celle-ci est bloquée en sus-rénal, le système anastomotique assure le
retour veineux vers la veine cave supérieure. C’est donc un système de suppléance.
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V. Territoires sensitifs des différents nerfs
1 : Nerf cutané-latéral de la cuisse
2 : Nerf ilio-hypogastrique
3 : Nerf génito-fémoral
4 : Nerf ilio-inguinal
Ils sont importants à connaître lors d’un examen neurologique.
- Le nerf ilio-hypogastrique est un nerf mixte qui innerve la partie externe de la
racine de la cuisse et participe à l’innervation des crémastériens ;
- Le nerf ilio-inguinal innerve la partie interne de la racine de la cuisse ;
- Le nerf cutané latéral de la cuisse est purement sensitif et innerve la région
latérale de la cuisse ;
- Le nerf génito-fémoral est un nerf mixte qui innerve la région antérieure et
médiale de la racine de la cuisse sur un plan sensitif et qui participe à
l’innervation motrice des crémastériens.
- Le nerf fémoral donne deux branches sensitives : les nerfs cutanés
intermédiaire et médial de la cuisse, responsables de la sensibilité de la face
antérieure de la cuisse.
- Le nerf obturateur assure l’innervation sensitive de la face interne du genou et
l’innervation motrice des adducteurs.
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VI. Le système nerveux végétatif
Le système nerveux végétatif est composé de deux contingents antagonistes :
- orthosympathique, sous la dépendance de médiateurs adrénergiques ;
- parasympathique, sous la dépendance de médiateurs cholinergiques.
Les centres sont situés au niveau de la moelle et du tronc cérébral.
Les deux systèmes sont formés de deux neurones : un neurone pré-ganglionnaire dont
le corps cellulaire est situé dans les centres et un neurone post-ganglionnaire dont le
corps cellulaire est situé dans un ganglion et qui se termine dans l’organe.
L’ensemble des viscères reçoit une innervation de ces deux contingents.
•
Les centres du système nerveux sympathique se situent au niveau médullaire,
entre C8 et L2.
Un premier neurone quitte la moelle pour rejoindre la chaine sympathique
latéro-vertébrale. Celle-ci se présente comme un chapelet de ganglions, elle
s’étend de la base du cou jusqu’au coccyx.
Les neurones se distribuent ensuite à l’ensemble des organes cibles. Certains
neurones se regroupent pour aller jusqu’au cœur, à la trachée, à l’estomac, à
l’intestin grêle, au côlon et à la vessie.
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La synapse entre les neurones pré- et post-ganglionnaire ne se fait pas au même
endroit selon le niveau :
Au niveau cervical et thoracique, la jonction se fait dans la chaîne
sympathique ;
Au niveau abdominal ou pelvien, la jonction se fait entre la chaîne sympathique
et le viscère, ce qui constitue des ganglions. Les ganglions coeliaques forment
deux amas neurologiques autour du tronc coeliaque (anciennement appelés
ganglions semi-lunaires). Les ganglions mésentériques supérieurs et inférieurs
se trouvent respectivement près de la racine des artères mésentériques
supérieure et inférieure.
-
Les centres du système nerveux parasympathique sont situés de manière
bipolaire : dans le tronc cérébral (C3, C7, C9, C10) et dans la moelle sacrale
(S2, S3, S4). Le noyau de C10 est le nerf vague, c’est le principal nerf
parasympathique qui innerve tous les viscères du thorax et de l’abdomen.
La partie distale du côlon, le rectum et le tractus urinaire sont innervés par les
racines issues de S2, S3, S4
C’est également un système à deux neurones. L’articulation se fait dans le
viscère (le 2ème neurone est donc très court), sauf au niveau pelvien où on
observe un ganglion hypogastrique.
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VII.
Passage trans-diaphragmatique des éléments rétropéritonéaux
1 : Muscle diaphragme
2 : Piliers du diaphragme
3 : Orifice œsophagien
4 : Orifice aortique
5 : Aorte abdominale
6 : Artères phréniques
7 : Tronc coeliaque
8 : Artère mésentérique supérieure
9 : Artères rénales
10 : Artères gonadiques
11 : Artère mésentérique inférieure
12 : Œsophage
13 : Nerf vague
14 : Ganglions coeliaques
15 : Ganglions mésentériques supérieurs
16 : Ganglions mésentériques inférieurs
17 : Chaîne sympathique
18 : Veine lombale ascendante
19 : Muscle psoas
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1.
-
Le diaphragme présente trois groupes d’insertions musculaires :
une partie sternale en avant ;
une partie costale ;
une partie lombale en arrière.
Insertion lombale :
En arrière, le diaphragme s’insère sur la face antérieure des corps vertébraux par deux arcs
tendineux appelés les piliers du diaphragme, situés essentiellement au niveau de L2. L’aorte
abdominale passe entre ces deux piliers.
- Le pilier droit s’insère sur L1, L2 et L3.
- Le pilier gauche est moins volumineux.
Cette partie tendineuse se poursuit par des fibres musculaires qui se croisent au niveau du
disque T11-T12 (passage de l’aorte). Le ligament arqué est déterminé par le bord médial des
piliers du diaphragme. Les fibres forment ensuite une courbe créant un deuxième orifice
destiné au passage diaphragmatique de l’œsophage en T10 (qui fait partie des systèmes antireflux).
Insertion costale :
Sur les apophyses transverses de L1 et les côtes, avec formation d’arcades entre deux
insertions successives. Ces arcades délimitent des zones de passage entre l’étage thoracique et
l’étage abdominal.
Le muscle psoas passe sous l’arcade tendue entre L2 et l’apophyse transverse de L1.
2.
-
Les branches issues de l’aorte :
Les artères phréniques ;
Le tronc coeliaque au niveau de T12 ;
Les artères rénales et l’artère mésentérique supérieure au niveau de L1 ;
Les artères gonadiques en L2 ;
L’artère mésentérique inférieure au niveau de L3.
3. Structures nerveuses
Au contact du tronc coeliaque, on trouve les ganglions coeliaques de forme semi-lunaire.
- L’afférence sympathique traverse le diaphragme et arrive aux ganglions coeliaques par
leur corne externe ;
- L’afférence parasympathique arrive par le nerf vague qui traverse le diaphragme avec
l’œsophage. Elle alimente les ganglions semi-lunaires par leur corne interne.
- Les efférencesprennent la forme d’un lacis nerveux qui va en direction des autres
branches de l’aorte abdominale et qui suivent ces artères pour aller innerver les
viscères.
On trouve d’autres ganglions du même type :
- Le ganglion mésentérique supérieur
- Le ganglion mésentérique inférieur.
La chaîne sympathique passe par un autre orifice du diaphragme.
4. La veine lombale ascendante
Elle se trouve au contact du psoas et passe à l’étage thoracique en empruntant la même arcade
que le psoas.
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VIII. Anatomie interne du rein
1 : Artère rénale
2 : Veine rénale
3 : Petits calices
4 : Grands calices
5 : Corticale
6 : Capsule rénale
Les cavités excrétrices naissent au niveau des calices (zone où convergent les
néphrons) et se poursuivent par le pyélon, puis l’uretère.
Les voies excrétrices intra-rénales ont une forme de corail. Si un calcule se forme au
niveau de ces voies intra-rénales, celui-ci moulera la structure interne du pyélon et des
voies calicienneset sera dit « coralliforme ». Ce type de calculs est le plus difficile à
retirer et le retrait se fait souvent par chirurgie.
L’artère rénale donne une branche postérieure supérieure et deux branches antérieures.
Le système veineux est situé en avant du système artériel. La partie antérieure des
voies excrétrices est donc recouverte par les vaisseaux (la chirurgie intra-rénale se fait
préférentiellement par l’arrière, par exemple pour retirer les calculs coralliformes).
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Le rein est entouré de la capsule rénale, qui est une enveloppe de solidité. Certains
traumatismes très violents peuvent entraîner des fractures du rein, c’est-à-dire une
rupture de la capsule.
Les variations rénales (peu fréquentes) :
- On peut avoir un seul rein ;
- Un rein ectopique (par exemple un rein pelvien) ;
- Les deux reins peuvent être associés et former un rein unique. Ce rein aura une
forme en fer à cheval.
Les variations de l’appareil excréteur sont beaucoup plus fréquentes :
- On peut avoir, par exemple, un double pyélon avec deux uretères qui peuvent
avoir des abouchements séparés dans la vessie.
Les variations de la jonction uretères-vessie :
- Abouchement normal : à la partie postérieure de la vessie, les deux uretères très
proches, avec un système anti-reflux.
- Si le système anti-reflux ne fonctionne pas, on peut avoir des infections
ascendantes qui gagnent le rein et qui causent des pyélonéphrites.
- Ces anomalies de l’abouchement peuvent exister de façon congénitale. On peut
observer, chez un nouveau-né, une dilatation des uretères et des infections
précoces qui aboutissent à une insuffisance rénale très grave.
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IX. Vascularisation du rein et des surrénales
1 : Artères phréniques
2 : Artères surrénales supérieures
3 : Artère surrénale moyenne
4 : Artère surrénale inférieure
5 : Artère rénale
6 : Veines surrénales
7 : Veines rénales
8 : Veines gonadiques
La veine cave inférieure reçoit les veines rénales gauche et droite. La veine rénale
gauche croise l’aorte abdominale au niveau de L1 en passant dans la pince aortomésentérique.
Les glandes surrénaliennes :
- La surrénale droite est située au pôle supérieur du rein (sus-rénale) ;
- La surrénale gauche est sus-pédiculaire.
- Du fait du décalage en hauteur du rein gauche par rapport au rein droit, les
glandes surrénales passent par un même plan de coupe au scanner.
- Vascularisation artérielle : par des branches des artères phréniques, par une
artère issue de l’artère rénale et par une branche provenant directement de
l’aorte abdominale.
- Vascularisation veineuse: présence d’une arcade veineuse péri-rénale. La veine
rénale gauche reçoit la veine surrénale gauche ainsi que la veine gonadique
gauche, alors que les veines surrénale droite et gonadique droite se jettent
directement dans la veine cave inférieure.
- Innervation par le chevelu de nerfs du système nerveux autonome.
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