Frédéric Baudin - Église Évangélique Libre d`Aix en Provence

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Église Évangélique Libre d'Aix en Provence
BP 510 3 Avenue du Deffens
13 091 Aix en Provence Cedex 02
Pasteur Frédéric Baudin
Prédication du 29 mars 2015
Une Église en croissance ?
Éphésiens 2.20-22
Frédéric Baudin
Lecture
Éphésiens 2.20-22
Vous êtes intégrés dans la construction dont les fondations sont les apôtres et les prophètes, et la
pierre d’angle Jésus-Christ lui-même.
C’est lui qui assure la solidité de toute la construction et la fait s’élever pour former un temple saint
consacré au Seigneur.
Dans l’union avec lui, vous faites partie vous aussi de la construction pour devenir avec tous les
autres la maison que Dieu habite par son Esprit.
Introduction
Nous avons connu beaucoup de modèles de développement de l’Église au cours des trente ou
quarante dernières années ! (Younghi Chow, Rick Warren, Christian Schwartz, etc.).
J’avoue que je n’ai pas toujours été convaincu par ces modèles, même si de très bonnes
choses ont pu être dites et mises en œuvre à l’aide de ces modèles ou de ces programmes.
Mais il me semble que la Démarche Vitalité n’est pas un modèle de plus…
C’est plutôt un processus (une démarche) qui repose sur des indices de « bonne santé »
spirituelle et qui nous permet, si j’ai bien compris :
1. de faire le point sur notre situation actuelle, là où nous en sommes, et comment nous
sommes arrivés à cette situation ;
2. de procéder à une évaluation plus précise de nos ressources, des personnes et de
leurs dons (humains et spirituel) au service de l’Église, de nos forces et de nos
faiblesses ;
3. et enfin, d’élaborer un projet pour les années à venir et de le mettre en œuvre en
mettant les personnes et leurs dons à contribution !
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J’aimerais donc essayer avec vous, dans le cadre de cette démarche, et dans la continuité de
notre réflexion (prédications sur les « 10 indices », et sur les lettres aux 7 Églises, etc.), de
comprendre quels sont les grands principes qui me semblent favoriser une saine « croissance
» de l’Église.
Mais la première question qui me vient à l’esprit, c’est :
1. Quelle croissance ?
De quelle croissance parlons-nous ?
Croissance quantitative
Est-ce la croissance quantitative : la croissance en nombre n’est forcément un critère de «
bonne santé » ?
Ça peut l’être, mais nous savons aussi que certaines sectes comme la secte Moon, les Témoins
de Jéhovah ou les Mormons ont connu également une très forte croissance, internationale…
La croissance de ces sectes n’est pas a priori un signe de la « bénédiction » de Dieu,
puisqu’elle ne repose pas sur de bons fondements spirituels, sur une confession de foi
conforme à celle de l’Église universelle (le Credo) basée sur la révélation biblique.
Elle est plutôt le résultat d’un « embrigadement », d’un « bourrage de crâne » qui a bien peu
de choses à voir avec une libre et réelle conversion en réponse à l’appel de Dieu, à son amour.
Dans certains lieux, là en particulier où les chrétiens sont persécutés, l’Église est parfois en
forte croissance, mais il arrive aussi qu’elle se réduise à quelques chrétiens fidèles qui
survivent comme ils peuvent dans un environnement très hostile.
Et pourtant nous savons que Dieu bénit particulièrement cette Église, aussi petite soit-elle,
même si elle ne semble pas croître numériquement (ce qui est à certains égards le cas en
France).
Certaines Églises se remplissent de chrétiens issus d’autres Églises, le plus souvent parce
qu’ils viennent d’une autre ville à la suite d’un changement de situation professionnelle.
Beaucoup ont choisi une Église parce qu’ils s’y sont sentis « bien accueillis » ou qu’ils en
apprécient « le style », comme on dit !
Tout cela est fort sympathique, mais ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler un principe (ou des
principes) de croissance de l’Église !
Croissance qualitative
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Il nous faut donc envisager autre chose qu’une croissance strictement quantitative,
numérique, et viser donc en premier une croissance qualitative, une croissance en qualité
spirituelle, qui peut entraîner ou non une croissance numérique, peu importe, d’une certaine
manière…
Car la croissance numérique ne nous appartient pas, et nous aurions tort d’établir des
statistiques, ou des principes calqués uniquement sur ceux d’une entreprise, par exemple.
L’Église ne fonctionne pas comme une entreprise, et elle a d’autres valeurs !
Dans le livre des Actes des Apôtres et dans les lettres du Nouveau Testament, nous lisons à
plusieurs reprises que ce n’est pas l’Église qui est en croissance, mais la Parole, c'est-à-dire
l’Évangile qui se répand dans le cœur de ceux qui le reçoivent avec foi, ceux qui croient en
Jésus mort et ressuscité pour leur salut, car c’est bien sûr Jésus lui-même qui est cette
Parole (Jean 1) :
• Actes 6:7 (Darby) « La parole de Dieu croissait, et le nombre des disciples se multipliait
beaucoup dans Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissait à la foi. »
• Actes 12.24 : « La parole de Dieu croissait et se multipliait. »
• Actes 19.20 : « Par la puissance du Seigneur, la parole se répandait et se montrait pleine
de force. »
Nous pouvons en déduire en premier lieu que cette Parole doit nous habiter, littéralement, et
qu’il nous faut l’annoncer avec la force que nous communique l’Esprit Saint, car l’Esprit de
Dieu est précisément au service de cette Parole pour lui donner toute sa force, pour qu’elle
se répande avec efficacité dans ce monde.
2. Premier principe
Je tire donc de ces textes (et d’autres !) ce premier principe :
Pour croître dans notre foi, pour notre croissance spirituelle, il nous faut d’abord naitre
à cette vie spirituelle, par la foi en la Parole : c’est ce qu’on appelle aussi la conversion
à Dieu…
Puis il nous faut grandir, et donc connaître davantage cette Parole pour qu’elle croisse
dans notre vie, pour qu’elle trouve toute sa place dans notre vie personnelle et
communautaire.
Nous prenons ce mot "Parole" dans ses deux sens :
1. La Parole, nous l’avons vu, c’est Jésus-lui-même, la Parole qui s’est fait homme (Jean
1) ;
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2.
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et c’est aussi bien sûr cette Parole de Dieu, la Bible, qui exprime ce que Dieu a bien
voulu nous révéler à propos de lui-même, de sa volonté pour nous, et de notre relation
avec lui dans la foi en Jésus-Christ.
Pour que l’Église croisse, il faut donc
• d’abord que des hommes et des femmes croient en Jésus, qu’ils le reconnaissent comme
leur Sauveur qui est venu les délivrer du mal, les sauver de la mort, et les réconcilier
avec Dieu ;
• puis il faut qu’ils se nourrissent de cette Parole, en exerçant leur intelligence, mais
avec l’aide ou « l’éclairage » de l’Esprit de Dieu.
Cela suppose aussi que l’enseignement que nous donnons soit fidèle à cette Parole de Dieu,
afin que notre foi grandisse et que nous apprenions à mieux connaître le Seigneur
(La parole au centre : l’un des « indices » Vitalité).
Enfin, recevoir cette Parole de Dieu, c’est aussi écouter Dieu (à travers sa « parole »).
Mais nous pouvons aussi lui « répondre » : c’est ce qu’on appelle la prière, afin de lui exprimer
nos pensées, nos besoins, nos difficultés, notre reconnaissance, nos joies…
Je résumerai ce premier principe de croissance par cette phrase :
Chacun doit rechercher de tout cœur, et de plus en plus, la communion avec le Seigneur,
avec Jésus, qui est la tête de l’Église, tandis que l’Église est son Corps, et c’est le
Seigneur qui nourrit lui-même son Corps, par sa Parole…
Il n’y a pas de croissance spirituelle de l’Église sans une communion croissante avec le
Seigneur…
Et cette communion consiste tout simplement à vivre avec le Seigneur, au quotidien…
3. Deuxième principe
Dans sa première lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul utilise l’image d’une plante pour
illustrer la croissance de l’Église ; il explique quel est le rôle de Dieu et celui de ses
serviteurs et de ses servantes dans ce processus :
1 Corinthiens 3.6
« J’ai mis la plante en terre, Apollos l'a arrosée, mais c'est Dieu qui l'a fait croître. »
En d’autres termes, cela signifie que Paul a annoncé la Parole, l’Évangile, à des hommes et des
femmes qui ont reçu cette Bonne Nouvelle, qui ont cru en Jésus le Messie mort et ressuscité
pour eux, afin qu’ils puissent connaître Dieu comme un Père.
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Et après cette « naissance », Apollos les a enseignés dans la Parole (la Bible = l'Ancien
Testament de l’époque), il les a aidés à mieux connaître Dieu et à lui faire davantage
confiance.
Ce rôle est partagé par d’autres chrétiens au service du Seigneur et de son Église, des
hommes et des femmes appelés et qualifiés par Dieu.
Mais dans tous les cas, c’est le Seigneur qui fait croître cette plante, c’est lui qui donne vie à
son Corps, qui bâtit le temple spirituel, sa « maison », pour reprendre l’autre image utilisée
par Paul dans sa lettre.
L’enseignement des prophètes et des apôtres représente les fondations de ce temple, mais
c’est Jésus lui-même qui en assure non seulement la croissance, mais aussi la cohésion et la
solidité.
Au fond, c’est le Seigneur lui-même qui crée les « matériaux » et qui s’assure de leur qualité,
comme nous l’avons lu dans la lettre aux Éphésiens, au chapitre 2…
Mais un peu plus loin, au chapitre 4, l’apôtre Paul revient à l’image du Corps et il décrit le rôle
que chacun est appelé à jouer pour que ce corps se mette en marche :
Éphésiens 4.11-16
Il (Jésus) a fait des dons particuliers aux hommes : des uns il a fait des apôtres, d’autres des
prophètes, d’autres encore des évangélistes, des pasteurs ou des enseignants.
C’est ainsi qu’il a rendu le peuple de Dieu apte à accomplir son service, pour faire croître le corps
du Christ.
De cette façon, nous parviendrons tous ensemble à l’unité de la foi dans la connaissance du Fils
de Dieu ; nous deviendrons des adultes dont le développement atteindra à la stature parfaite du
Christ.
Alors, nous ne serons plus des enfants, emportés par les vagues ou le tourbillon de toutes sortes
de doctrines, trompés par des hommes recourant à la ruse pour entraîner les autres dans l’erreur.
Au contraire, en proclamant la vérité avec amour, nous grandirons en tout vers le Christ, qui est la
tête. 16 C’est grâce à lui que le corps forme un tout solide, bien uni par toutes les articulations
dont il est pourvu. Ainsi, lorsque chaque partie fonctionne comme elle doit, le corps entier grandit
et se développe par l’amour.
Je tire de ce texte (et de bien d’autres !) ce 2ème principe :
Il s’agit cette fois d’être en communion les uns avec les autres, une communion «
fraternelle », de développer des relations de qualité les uns avec les autres.
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Des hommes et des femmes sont appelés et qualifiés par Dieu pour accompagner le
mouvement de ce Corps que nous formons ensemble.
Mais l’ordre qui met le corps en mouvement vient de la tête, du Seigneur Jésus, et le
mouvement lui-même est assuré par l’Esprit Saint que nous avons en commun ; enfin,
"l’énergie" (le carburant !) qui permet ce mouvement, c’est l’amour, précise Paul.
C’est pour cette raison qu’il nous encourage dans une autre lettre à rechercher auprès de
Dieu l’amour « par-dessus-tout » !…
Vous pouvez noter dans cette liste de Paul que le pasteur n’est qu’un des serviteurs, à côté
des évangélistes, des prophètes, et des enseignants (docteurs).
Je laisse à part le titre d’apôtre, qui est réservé aux 12 disciples de Jésus, et un peu par
exception, à Paul lui-même, qui est de toute évidence un authentique apôtre.
Ces 12 apôtres juifs, avec les prophètes d’Israël, forment le socle de l’Église, comme nous
l’avons lu…
Je ne dirai rien non plus ici des prophètes, les porte-paroles de Dieu, qui peuvent être
identifiés à juste titre à ceux qui enseignent et qui encouragent le peuple de Dieu, notamment
pour le garder dans les voies droites de la Parole de Dieu, dans cette « vérité qui est agissante
par l’amour » (Galates 5.6).
Pour ce qui est du Pasteur, on considère le plus souvent aujourd’hui qu’il est particulièrement
chargé de l’enseignement de la Bible, et donc de la prédication, des études bibliques, et de
façon plus large, de l’annonce de l’Évangile, même si ce dernier « ministère » (= service) peut
être une fonction à part entière (nous ne sommes pas tous des « évangélistes », au sens fort).
Le pasteur est aussi chargé de prendre soin du peuple de Dieu, ou des « pierres vivantes » de
ce temple (local) que nous formons ensemble.
Cela se traduit, notamment, par des « entretiens pastoraux », à l’église ou lors de « visites
pastorales » : je tiens à redire à ce sujet que je suis à votre service, et que je ne suis pas «
trop occupé » (comme on le dit trop souvent !) au point de ne pas répondre à une demande de
visite ou d’entretien !
Mais dans ce domaine précis, j’ai aussi un principe : j’aime bien répondre à une « demande »,
et non « imposer » ma visite…
Et je suis prêt à me rendre disponible… A bon entendeur !
Sur le plan pastoral, je tiens aussi à redire que notre conseil d’Église est avant tout un conseil
« pastoral » : notre souhait est de former une « main » bien articulée pour servir la
communauté.
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Je suis convaincu que la bonne santé de la communauté, sa croissance spirituelle, dépend aussi
d’une bonne coordination de cette « main » prête à servir, ce qui suppose aussi une bonne
communion entre les (cinq !) doigts de cette main…
Nous avons aussi (depuis peu), dans notre Église, un conseil plus large.
On appelle parfois ce type de conseil, le « conseil diaconal ».
Ce Conseil « élargi » rassemble les responsables des diverses activités de l’Église, et là
encore, nous devons œuvrer ensemble, ce sont les bras et les pieds !
J’ajoute enfin que ces conseils n’excluent personne, d’une certaine manière, car chaque
membre de la communauté est appelé à jouer son rôle, dans la prière, dans une activité au
sein de l’Église, dans l’entraide et le soutien à ceux qui passent par des difficultés, dans
l’action sociale, etc.
Mais cette maison de Dieu, ce temple spirituel, nous le formons ensemble : et le pasteur n’est
rien sans tous ceux qui l’entourent et qui partagent aussi la responsabilité de planter et
d’arroser la Parole du Seigneur.
Un pasteur n’a pas toutes les qualités, tous les dons, tous les ministères, toutes les
responsabilités de l’Église locale, heureusement !
J’aime beaucoup cette image du Corps développée par Paul :
1 Corinthiens 12.14-21
Le corps ne se compose pas d’une seule partie, mais de plusieurs.
Si le pied disait : « Je ne suis pas une main, donc je n’appartiens pas au corps », il ne cesserait
pas pour autant d’être une partie du corps.
Et si l’oreille disait : « Je ne suis pas un œil, donc je n’appartiens pas au corps », elle ne cesserait
pas pour autant d’être une partie du corps.
Si tout le corps n’était qu’un œil, comment pourrait-il entendre ?
Et s’il n’était qu’une oreille, comment pourrait-il sentir les odeurs ?
En réalité, Dieu a disposé chacune des parties du corps comme il l’a voulu.
Il n’y aurait pas de corps s’il ne se trouvait en tout qu’une seule partie !
En fait, il y a plusieurs parties et un seul corps.
L’œil ne peut donc pas dire à la main : « Je n’ai pas besoin de toi ! »
Et la tête ne peut pas dire non plus aux pieds : « Je n’ai pas besoin de vous ! »
Chacun a donc sa place dans ce Corps, chacun a sa fonction, son travail, sa responsabilité.
Nous sommes dépendants les uns des autres.
Et c’est de cette façon que le Corps peut croître en qualité…
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Enfin, dernier point, comment tout cela peut-il se traduire dans la pratique ?
Il me semble qu’il ne faut pas viser trop haut ni vouloir aller trop vite.
Il faut s’adapter au pas les uns des autres, et ceux qui sont en « meilleure forme », qui ont de
l’expérience, doivent porter ceux qui sont encore jeunes dans la foi ou affaiblis.
Le Seigneur nous permet rarement de réaliser de « grands exploits », ou d’être de « grosses
pointures » (comme je l’ai entendu récemment à propos d’un pasteur : je me méfie un peu de
ce genre d’expression ! surtout pour un pasteur !).
Il me semble que le Seigneur nous demande surtout de rester simples, d’être des témoins de
façon très « naturelle », « vraie », là où nous sommes, par notre façon de vivre au jour le
jour, dans notre famille, notre travail, nos loisirs…
Il s’agit tout simplement d’être chrétien !
Et cela ne manquera pas de susciter des questions, et donc de nous donner l’occasion de
témoigner de notre foi ; il faut rester attentif à ces occasions pour les saisir lorsqu’elles se
présentent…
4. Troisième principe
Avant de conclure, j’aimerais revenir à cette image de la plante, ou de l’arbre, proposée par
Paul, et également par Jésus dans plusieurs de ses paraboles (et assez courante dans la Bible
: Psaume 1) :
•
On commence par semer une graine.
Cette graine, c’est évidemment la Parole de Dieu, l’Évangile, la Bonne Nouvelle de l’amour de
Dieu qui s’est manifesté en Jésus, le Sauveur.
• Cette graine va germer, on l’espère dans une « bonne terre », un cœur bien disposé,
quelqu’un qui a « faim et soif » de Dieu, qui réclame de l’eau, de la chaleur et de la
lumière : nous « arrosons » lorsque nous aidons les personnes qui ont cru en Jésus à
mieux connaître Dieu et à cultiver leur communion avec lui, dans la lecture de la Parole,
dans la prière, et dans la communion fraternelle (2 principes majeurs).
• Et puis, 3ème principe, c’est Dieu qui fait croître cette plante bien enracinée, qui a
poussé, qui a vu s’épanouir de belles fleurs, comme au printemps, des fleurs qui
dégagent un bon parfum : le parfum est une image employée dans la Bible pour évoquer
la prière, ou plus profondément la qualité de cette relation avec Dieu qui s’exprime,
entre autres, par la prière, le dialogue, la communion avec Dieu.
• Enfin, cet arbre que Dieu fait croître est appelé à porter et surtout à offrir ses
fruits, les fruits de la présence de Dieu, de son Esprit qui nous anime, qui nous
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transmet la vie de Dieu, de bons fruits dans lesquels se trouve une ou plusieurs
semences…
Ces fruits sont offerts entre nous (nous en avons besoin pour vivre !) et à ceux qui nous
entourent et qui ne partagent pas (encore !) notre foi…
On peut alors espérer une croissance en nombre, lorsque ces bons fruits sont croqués par
ceux qui nous entourent, et qui trouvent dans ces fruits, comme dans la nature, des graines
prêtes à germer et à se développer, des semences de vie.
Conclusion
C’est donc dans la mesure où l’Église connaît une croissance en qualité, qu’elle peut
éventuellement connaître aussi une croissance en quantité, en nombre…
Si l’on s’en tient déjà à deux ou trois principes, ce sera une excellente base pour notre
croissance spirituelle, et pour notre démarche Vitalité !
C’est aussi de cette manière que nous pouvons « préparer la Pâque », afin de prendre le
« repas du Seigneur », un repas de communion avec Dieu et les uns avec les autres…
Texte à méditer
Éphésiens 4.15-16
En proclamant la vérité avec amour, nous grandirons en tout vers le Christ, qui est la tête.
C’est grâce à lui que le corps forme un tout solide, bien uni par toutes les articulations dont il est
pourvu. Ainsi, lorsque chaque partie fonctionne comme elle doit, le corps entier grandit et se
développe par l’amour.
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