Les enfants d`Izieu

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Les jeunes dans la
tourmente de la S econde
G uerre Mondiale
Ils ont sacrifié leur avenir pour
préserver notre futur…
Table des matières
I. E nfants et adoles cents français dans le système
concentrationnaire G inazi
Les enfants d’Izieu
Simone Veil
Albert Bigielman
II. Un jeune français dans la R ésistance
Intérieure
III. O pération O verlord
IV. Les C anadiens à l’ass aut de Juno Beach
V. The Bloody O maha
Hein Severloh
Franz Gockel
VI. L’ass aut
VII. Le cimetière de C olleville s ur Mer
Les frères Roosevelt
Les frères Niland
VIII. Hymne à la jeunes se
Enfants et adolescents français
dans le système
concentrationnaire nazi
E n France, 11 000 enfants de moins de 16 ans
ont été déportés parce que Juifs.
Q uelques dizaines seulement ont échappé à
la mort.
Mur des enfants
déportés au
Mémorial de la
Shoah
Les enfants d’Izieu
La colonie était dirigée par Miron Zlatin et sa femme Sabine Zlatin . Sabine s’était
consacrée au sauvetage et à la protection d'enfants juifs.
LeLes
6 avril
1944,
la Gestapo
Lyon
sousd’enfants
le commandement
de Klaus
Barbie
enfants
d’Izieu
étaientde
une
colonie
juifs réfugiés.
La colonie
fut, arrêta
créée 44
enfants
et leurs
7 éducateurs
quimondiale,
avaient trouvé
refuge
dans la
maison d‘Izieu
d’Izieu.
en
1943 juifs
pendant
la Seconde
Guerre
dans la
commune
française
Ils(département
ont été embarqués
dans des camions vers Lyon avant d'être expédiés au camp de
de l’Ain).
Drancy.
42 enfants et 5 adultes ont été gazés à leur arrivée à Auschwitz.
Miron Zlatin et 2 enfants ont été envoyés à Tallinn où ils ont été exécutés.
Absente au moment de la rafle, Sabine Zlatin désormais
surnommée « la Dame d'Izieu » a consacré le reste de son
existence à son combat pour la mémoire des enfants.
Aujourd’hui la maison d’Izieu est un musée à la mémoire des
enfants d’Izieu
S imone Veil
Simone Veil est née en 1927 à Nice.
Elle a grandi dans une famille juive et
a connu une enfance heureuse. Par
contre, elle a vécu son adolescence
dans la terreur de la guerre.
Simone Veil qui était réfugiée chez son
professeur de lettres classiques a été arrêtée le
30 mars 1944 à l’âge de 17 ans. Puis elle a été
internée au camp de transit de Drancy.
Après deux semaines passées à
Drancy, Simone a été envoyée au camp
d’Auschwitz-Birkenau. Pendant son
internement, Simone Veil travaillait dur
(travaux de terrassement),
était maltraitée et avait faim... Elle vivait
un enfer.
Camp d’Auschwitz-Birkenau
Le 18 janvier 1945, Simone Veil et d'autres déportés partirent
à pied pour une longue et terrible marche surnommée « la
marche de la mort ». En effet les Alliés étaient près des camps
que les nazis ont évacués précipitamment. Simone Veil
marcha de Pologne jusqu'au camp allemand de BergenBelsen. Le 17 avril 1945, Simone Veil fut libérée par les Alliés,
complètement épuisée, ne pesant plus que 30 kilos.
Après son parcours ,
Simone Veil ressent
« un sentiment
d'incompréhension teinté
de reproches. »
Arrestation à Nice
A son retour à la vie normale,
Simone Veil entre en politique. Elle
fait adopter en 1975, en sa qualité
de ministre de la Santé, la loi
« Veil » qui autorise l'avortement en
France.
Ensuite Simone Veil a été la
première femme à présider le
parlement Européen.
Elle est la créatrice du Mémorial de
la Shoah en France au sein duquel
elle est toujours très investie.
M.B igielman
ALBERT BIGIELMAN est né le 1er novembre 1932 à Paris, dans une famille juive
émigrée de Pologne. Il est issu d’un milieu artisan pauvre. Il habite dans le XXe
arrondissement, rue Delaître, avec sa mère, son père et son petit frère. Son père est
repasseur chez des tailleurs et sa mère est femme au foyer. Lorsque la guerre contre l'
Allemagne est déclarée en 1939, son père s'engage dans la légion étrangère pour
défendre sa terre d'adoption. Il est fait prisonnier de guerre en 1940.
A l’arrivée des troupes allemandes à Paris, Albert se cache et ne quitte quasiment
jamais son quartier.
Les Allemands persécutent les Juifs. Lors de l’Occupation, les Parisiens sont confrontés
au manque de ravitaillement, au froid et à la peur.
Entrée des Allemands à Paris en 1940
Albert est âgé de 12 ans quand sa mère et lui sont arrêtés chez eux le 4 février 1944 et
sont emmenés au commissariat du quartier; son petit frère est épargné et devient un
enfant caché.
Au commissariat, un SS allemand dit: « Bigielman c’est un nom allemand, libérez-les
sur le champ ». Un gendarme français répond au SS : « Bigielman, il est sur ma liste, je
le garde. »
Ils sont emmenés dans un camp de
transit à Drancy, en Seine SaintDenis, où ils restent pendant 3 mois.
Le camp de Drancy
Ils sont gardés par des gendarmes Français et des S.S. Le camp est visible de la
population vivant aux alentours. Les détenus sont des juifs qui doutent de leur
destination. Ils vivent dans la peur et la souffrance, Les conditions de vie sont
ignobles. Albert part de Drancy
avec sa mère le 2 Mai 1944 pour se rendre au camp de Bergen-Belsen. Ils sont
escortés par les S.S et voyagent dans des wagons de troisième classe, ce qui est rare
pour des déportés.
La carte des
camps durant la
seconde guerre
mondiale dans la
Grande
Allemagne
Bergen-Belsen est en Allemagne, au sud-ouest de la ville de Bergen. Le transport entre
la gare d'arrivée et le camp se fait dans des camions.
Bergen n’est pas une destination courante pour les détenus juifs de France dont
la plupart sont envoyés vers le camp de la mort d'Auschitz-Birkenau. Mais Albert et sa
mère vont bénéficier d'un statut particulier, celui d'otage de guerre, grâce à son père
prisonnier de guerre. Il avait des amis Juifs dans ce camp avec lesquels il aimait jouer.
Vue aérienne du camp de Bergen Belsen
Plan de Bergen-Belsen
Ils sont libérés par l’Armée Rouge en avril
1945 et envoyés dans la zone américaine
de l’Allemagne conquise.
Albert Bigielman avait attrapé le typhus
(maladie causée par les poux )
C ‘est le 25 juin 1945 qu’ils reviennent à
Paris. Le transport fût long et périlleux.
Le camp est jonché de cadavres de
déportés que les Alliés doivent
enterrer à la hâte pour éviter la
propagation du typhus.
Retour en France des prisonniers du camp
de
Bergen Belsen
M Bigielman a longtemps fait le silence sur son expérience de la guerre. Ce
n'est que dans les années 1990 qu'il a décidé de témoigner pour que l’on
sache ce qu’il a vécu, pour que l’on se rende compte de cet enfer, pour que le
monde sache …
Il a d'ailleurs publié un livre aux éditions Le Manuscrit
Un jeune français dans la
Résistance Intérieure
Témoignage d’un résistant
Normand âgé de 20 ans en 1943
Opération
Overlord
C arte des opérations
militaires du 06
1944
Les sanglots juin
longs
des violons de
l’automne
blessent mon cœur
d’une langueur monotone
P aul Verlaine
UTAH BEACH USA
Mes
sage codé annonçant aux résistants
OMAHA BEACH USA
GOLD BEACH GB
français
le déclenchement imminent de
JUNO BEACH CANADA
SWORD BEACH GB
l’opération O verlord.
Les C anadiens à l’assaut de
Juno B each
Léo Gariépy, soldat canadien débarquant le 6 juin 1944 à Juno-Beach,
commandait 19 chars amphibies qui ont été lachés à 4 Kilomètres des côtes.
4 seulement arrivèrent sur la plage. En 1970 Léo Gariépy mobilisa une équipe
pour extraire une épave de char, ils la ramenèrent à terre et la restaurèrent.
Aujourd'hui le char se trouve dans la ville de Courceulles sur Mer.
Ce bunker est l’un des 6 qui défendaient la plage de Courceulles sur mer. Il porte
aujourd’hui le nom du sergent canadien Cosy qui dirigea l’assaut de cette
casemate. Sur 155 soldats, 27 seulement survécurent à l’attaque.
The B loody Omaha
Les défenseurs allemands dans le mur de
Les plages l’Atlantique
du secteurWN62
d’O maha
portent ce surnom en raison du
nombre élevé des pertes le 6 juin:
Un WNet
est un
nid de
1000 tués et 2000 blessés
disparus.
résistance comprenant des
casemates abritant des canons
anti-chars, des tranchées et
des mitrailleuses.
Hein S everloh
Hein Severloh au
cimetière américain
de Colleville-sur-mer
Hein Severloh était un caporal Allemand affecté en Normandie en 1943 dans la
352ème division. Il prend position avec son unité dans le WN62 près de
Colleville-sur-mer. C'est ici, lors du débarquement, qu'il va devenir « La Bête de
Normandie ». En effet il aurait tiré 12 000 cartouches de mitrailleuse, et tué un
très grand nombre de soldats alliés.
« Personne ne peut imaginer l'abattage. »
Il a écrit en 2004 le livre WN62 Mémoires à Omaha Beach.
Franz G ockel
Une des casemates du WN62 juin 1944
Franz Gockel, jeune soldat allemand de 17 ans, se trouvait dans la casemate
WN62 sur la plage d’Omaha Beach lors du débarquement allié de juin 1944. Il
énonce ses sentiments et impressions dans le livre La Porte De l’Enfer.
« On s’habitue à vivre dans un bunker. […] Moi, depuis la visite de Rommel, j’étais
certain que l’invasion commencerait par notre plage. C’était le 29 janvier qu’il avait
inspecté notre position. Quelle fureur lorsqu’il avait vu nos installations ! « Cette
position est une passoire ! avait-il grondé. Je veux y voir plus de bunkers, de
canons, des mines par milliers ! » Et puis, en se retournant vers le large, il avait
ajouté : « C’est un endroit idéal pour un débarquement ». […] L’alarme a sonné à
1 heure. Un chef a rugi par la porte : « Cette fois c’est pour de bon, les gars ! Ils
arrivent ! ». Ce fut radical. On a sauté dans nos bottes, saisi nos carabines, couru
à nos positions auprès des mitrailleuses et des mortiers. […] Soudain, le bruit
sourd d’une escadrille de bombardiers est né dans le lointain et s’est rapproché,
épais, menaçant. Des centaines d’avions ont survolé nos positions et le
silence est retombé. […] Le jour allait enfin pointer son nez. Quelques formes
sombres sont apparues alors à l’horizon. […] Combien pouvaient-ils être ? Jamais
je n’aurais imaginé voir autant de bateaux. La Manche entière était constellée de
bateaux. […] Les bombardiers revenaient. J’ai plongé sous ma mitrailleuse au
moment où les bombes ont explosé au sol. La terre a tremblé. La plage est
devenue un volcan. J’ai été pris dans un nuage de fumée et de souffre – j’y ai
d’ailleurs perdu définitivement l’odorat – les yeux, le nez remplis de poussière, du
sable dans les dents. Puis les salves sont venues de la mer. Des salves
tonitruantes, effroyables. Des navires de guerre crachèrent sur nous des
milliers d’obus, provoquant des fontaines de sable et un tournoiement de débris,
de poussière et de barbelés au dessus de nos têtes. […] Je ne voyais plus
comment nous pourrions réchapper de ce chaos. »
L’A ssaut
Témoignage du G .I Jess Weiss
« J’avais si peur. Si peur… On allait mourir. Mourir là-bas sur cette plage à laquelle on avait donné un nom
américain et qui était française. […] Nos embarcations se rapprochaient de la plage. Les rampes, à l’avant des
chalands, cognaient violemment chaque vague et l’eau glacée retombait sur nous en averse. Mais peu nous
importait, le mal de mer clouait au plancher la plupart d’entre nous. Les vagues, au moins, balayaient le vomi sur
les uniformes, sur le pont, dans les casques. Je me sentais vidé, anéanti, misérable. Et c’est à la bataille que
nous allions ! Le tonnerre s’amplifiait. Nous n’étions plus qu’à 1 mile de la côte. Des milliers de fusées sifflaient
au-dessus du bateau, les canons allemands crachaient leur acier, les obus paraissaient même s’entrechoquer, et
l’odeur de la poudre brûlait déjà nos gorges. […] Nous étions désormais la cible d’une mitrailleuse
allemande dont les balles crépitaient contre la coque d’acier du chaland. […] On a atteint le bord de l’eau.
La rampe de la barge s’est abattue d’un coup et là… Dans un enchevêtrement d’épaves fumantes et de rouleaux
de fil de fer barbelé, il y avait, pointées vers le ciel, des barres, des croix, des chevalets d’acier auxquels
étaient accrochés ou pendus des GI de la première vague, démembrés, criblés de balles. Et puis, près du
rivage, des centaines d’hommes flottaient, la tête dans l’eau, le sac à dos oscillant doucement dans le ressac. Il
n’y avait ni arbres, ni buissons, ni dunes de sable pour offrir une quelconque couverture. Aucun de ces trous
d’obus que l’aviation alliée était censée avoir causés lors du bombardement matinal. Juste une longue plage de
sable fin qui s’étendait sur quelque 300 mètres avant un surplomb assez raide. Je me suis aplati
instinctivement, incapable de bouger, cherchant la triste couverture que pouvaient m’offrir les corps de
mes camarades tués. Et je suis resté là un moment, la tête contre un cadavre, pétrifié. […] Et puis soudain, il y
a eu cet ordre , hurlé par un commandant : « Si nous devons tous mourir, mourons donc à terre, mais pas
sur le sable ! » Je suis comme sorti de ma torpeur. Et tandis que d’autres hommes tombaient, […] j’ai couru en
zigzaguant vers le haut de la plage. Survivre. Je voulais survivre. »
Le cimetière de C olleville sur Mer
D ans ce cimetière américain, propriété
des E tats-Unis, reposent 9386 soldats.
« Tu sais, il a bien mérité son petit bout de terre là-bas… »
Les Frères Roosevelt
Les frères ROOSEVELT (neveux du Président des Etats-Unis Franklin Roosevelt )
sont tous deux enterrés au cimetière d'Omaha et pourtant Quentin est mort le 14 juillet
1918 à 23 ans dans son avion abattu dans l'Aisne, et son frère Théodore meurt en
Normandie à 57 ans le 12 juillet 1944...d'une crise cardiaque. C'est la famille Roosevelt
qui a demandé l'exhumation et le rapatriement du corps de Quentin à Omaha.
D 28 :tombes 46 et 47 faciles à trouver, en bordure, côté mer
Les frères Niland
Preston, Robert, Edward et Frederick Niland quatre frères, quatre soldats engagés
dans l'armée américaine. Les deux premiers sont tués les 6 et 7 juin sur les plages
de Normandie lors du débarquement Allié et enterrés au cimetière américain de
Colleville sur Mer. Le troisième est porté disparu au même moment dans le
Pacifique. A la suite de cette tragédie l'Etat Major américain décide de renvoyer le
dernier frère aux USA pour éviter à leur mère la douleur de perdre ses quatre fils.
Edward est retrouvé après la guerre prisonnier mais vivant. Cette histoire a inspiré
Steeven Spielberg pour réaliser le film Il faut sauver le soldat Ryan.
Aujourd'hui 41 couples de frères reposent dans ce cimetière.
Dans le cimetière reposent également Ollie Reed et Ollie
Reed Junior, le père et le fils. Tous les deux sont morts à
quelques jours d'intervalle, le père en Italie et le fils près de
Saint Lô. Sur demande de la famille la dépouille du père fut
rapatriée en Normandie et enterrée aux côtés du fils
Aux côtés des soldats identifiés reposent aussi des soldats inconnus dont le
nom est ignoré. Sur les croix on peut lire « Here rests in honored Glory a
comrade in arms known but to god » soit en français « Ici repose honoré de
gloire un camarade en armes connu seul de Dieu »
Les soldats de religion Juive sont enterrés sous une étoile de David et non
sous une croix latine comme les autres soldats.
Hymne à la
Hier était
amour insouciant et paisible
jeunesse
La vie coulait sans retenue dans nos mains
Le regard des passants brillait d'un lendemain
Où la paix serait éternelle et possible
Mais la mort apparaît et avec elle la misère
Soudain il faut mourir ou partir à la guerre
Les bombes pleuvent aux rythmes des flots de larmes
Et la haine oppressante nous pique de sa lame
Nos enfants dont les yeux ont perdu la couleur
Vont dans ces camps remplis de cris et de terreur
L'étoile sur le cœur pour souffrir avec calme
Il ne restera d'eux que la lueur d'une flamme
Pourra-t-on tuer encore sans aucune raison ?
Pourra-t-on survivre à autant de perversion ?
Pourra-t-on oublier ces enfants morts trop tôt ?
Pourra-t-on comprendre que les hommes sont sots ?
Vincent Proffit
Les élèves suivants ont participé à la conception de
ce IAND
C D -REom
:
BR
lodie
C HAR P E NTIE R Alexis
FE R R E Anaïs
GAILLAR D Benoît
HO D G E E den-Line
JANVIE R -D AVID S andra
MATTE R A Audrey
P R O FFIT Vincent
TE R R IE R Julien
R emerciements
M. Bigielman
Que nous avons rencontré au Mémorial de la Shoah en décembre 2008 et
dont le témoignage nous a beaucoup appris et touché .
Au grand-père de Sandra
Qui a pris le temps d’expliquer à sa petite fille la résistance en Normandie
M. Briceno
Pour son aide technique
Ainsi que MM. Renault et Warchol
Nos professeurs d’histoire
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