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A lécole du jArdinAge
Dossier documentaire `Jardin au naturel´
Service des Espaces Verts et Environnement
Animation éducative et associative
02 40 41 98 15 www.nantes.fr
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le grAnd BlottereAu
Historique
Cétait un ef seigneurial
depuis 1360.
Au milieu du XVIIIème siècle, Gabriel
MICHEL, directeur de la Compagnie
des Indes fait construire le château
actuel.
Cette construction fut longtemps attribuée,
à tort, à Jean-Baptiste CEINERAY.
Fin XIXème siècle, la propriété appartient
à Thomas DOBREE, dernier représentant
d’une riche famille d’armateurs ayant
commencé sa fortune dans le commerce
triangulaire.
Thomas DOBREE cone, à sa mort en 1895,
sa fortune à son ami Hippolyte DURAND-
GASSELIN en le nommant légataire
universel pour distribuer ses biens.
En 1902, la chaire d’Agronomie Coloniale de
l’Ecole Supérieure de Commerce s’installe
sur le site. Des serres, un jardin et une
vacherie sont construits. Cette dernière
produit du lait destiné aux œuvres sociales
de la Ville.
DURAND-GASSELIN fait don de la propriété
à la ville de Nantes en 1905.
Lors de la première guerre mondiale,
10 hectares sont mis à la disposition des
autorités militaires qui y installent des
cantonnements et un hôpital du corps
expéditionnaire américain.
Le «euriste municipal» (Floriculture
+ Equipe chargée des décors des lieux
publics) , basé sur l’actuel jardin des plantes,
est transféré sur le Grand Blottereau
en place du potager fruitier de 2 ha du
domaine.
Entre les deux guerres, la Ville loge sur le
domaine des familles à très faible revenu
dans des baraquements construits par les
Américains.
Durant la seconde guerre mondiale,
le Grand Blottereau accueille deux
compagnies de l’armée britannique puis
les Allemands qui laissent à proximité du
château un blockhaus qui sera détruit dans
les années 1970. Les vieux baraquements
sont détruits et sont remplacés par
des nouveaux sur l’emplacement des
installations sportives actuelles.
A la libération, le château est aecté aux
enfants des massacrés et des fusillés, les
baraquements hébergent des sinistrés.
En 1952, la pépinière municipale
(production d’arbres et d’arbustes destinés
à agrémenter les espaces publics de Nantes)
est transférée du parc de Procé sur le Grand
Blottereau, elle occupe une supercie de 9
ha.
En 1962, des rapatriés d’Algérie sont
hébergés au Grand Blottereau.
En 1970, la Chaire d’agronomie disparaît
dénitivement, les serres coloniales
deviennent municipales et tropicales.
Par la suite, les baraquements seront
détruits et l’actuel parc dessiné et planté.
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Le château
C’est une «folie», construction datant
du XVIII ème siècle. Le bâtiment est
exactement semblable, de l’extérieur du
moins, à l’original.
Elle comprenait, au moment de sa
construction, au rez-de-chaussée le salon
de compagnie, la salle à manger et deux
chambres. Létage comprend trois chambres
et un grand salon.
Les domestiques étaient logés à part
dans le pavillon de l’aile ouest et construit
symétriquement à une Chapelle. Ces deux
derniers ouvrages étaient reliés à la maison
principale par une galerie couverte et en
arcade.
Le Lycée horticole
Le lycée horticole
du Grand Blottereau
est un établissement
public qui enseigne
les métiers de
l’horticulture et du
paysage depuis 1933.
Les 200 élèves qui
constituent l’eectif
se répartissent dans
les classes 3ème
préparatoires, dans
le cycle CAP (2 ans),
celui de BAC pro (2 ans) et de BTS.
Les domaines de formation sont: les travaux
paysagers, les productions orales et
légumières, les productions de pépinières.
Les cours sont dispensés sur le site du
Grand Blottereau, dans les communs du
château. Les applications pratiques se
déroulent sur les lieux de production de la
Ville de Nantes (au Grand Blottereau)
et dans les parcs de Nantes (parc de la
Beaujoire, Jardin des plantes, parc du
Grand Blottereau, stade de la Beaujoire
et cimetière parc).
Les serres d’agronomie tropicale
Créées en 1902 pour l’Ecole Supérieure de
Commerce, elles contiennent actuellement
une collection de 600 espèces exotiques
utilitaires de zones climatiques chaudes.
Les arbres de grandes tailles dans leur
pays d’origine sont cultivés comme des
«bonsaïs» ce qui permet de conserver, par
exemple, un Baobab de 50 ans dans un pot.
Leurs surfaces sont de 430 m2.
Les visites sont possibles en famille ou
en groupe et gratuites pour les eectifs
inférieur à 10 personnes. Ces visites
sont organisées les mercredi, samedi et
dimanche.
La glacière
Datant de la n du 18ème siècle, elle a été
restaurée par des stagiaires de la Fédération
Compagnonnique des Métiers du Bâtiment.
Elle est située dans l’enceinte des serres
tropicales. Le principe de fonctionnement
de cet édice correspond à remplir de glace
en hiver le puits maçonné et d’y conserver
les aliments. Le dôme est recouvert d’une
importante couche de terre. Un sas limite la
pénétration de l’air chaud. De nombreuses
glacières étaient des grottes aménagées, à
cette époque.
Le parc
Il a été remodelé dans les années 1970.
Il comprend une partie orientée sur
les applications sportives (terrains de
football, courts de tennis, boulodrome,
gymnase) et diérents espaces sur le
thème des 5 continents, en cohérence
avec l’histoire du parc. On y trouve une
rocaille méditerranéenne (Cistes, romarins,
arbousiers, palmiers, oliviers, chênes
lièges…). Dans le même esprit d’exotisme,
on trouve un jardin africain (bananeraie), un
jardin coréen avec un bassin bordé d’une
«rizière» et une pagode. Une zone humide
représente le Bayou américain. Certaines
zones sont en «gestion diérenciée» pour
favoriser la biodiversité.
Des plantations plus européennes
constituent le couvert végétal et
l’habillement de l’ensemble du parc.
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Le jardin à la Française
C’est un jardin aux lignes géométriques qui
sert à présenter la construction et de façon
pratique qui permet l’accueil des invités.
C’est le seul à Nantes à être constitué
d’arabesques de pelouses et de sols sablés.
Il est entouré de petites haies de buis et
de troënes et ponctué d’ifs taillés très
régulièrement en cônes ou demi-sphères.
Son axe premier de symétrie est dans l’axe de
la porte principale du bâtiment, un deuxième
axe de symétrie est perpendiculaire au
premier au niveau des deux trouées dans
les murs latéraux de la cour du château.
Ces murs sont habillés par des haies basses.
Les massifs sont entretenus et renouvelés
très régulièrement pour permettre un
eurissement maximal tout au long de
l’année.
Le jardin au
naturel
Ce jardin créé
en 2008, à
l’occasion
de la Folie
des Plantes
a ensuite été
«déménagé»
sur son site actuel.
Ce jardin d’une supercie d’ environ
500 m2 est entretenu par des élèves du lycée
du Grand Blottereau en collaboration avec le
Service Espaces Verts de Nantes. Il est fermé
au public sauf pour la Folie de
Plantes. Des classes de CP et CE1 de la ville de
Nantes peuvent le visiter avec un formateur
du lycée.
Les grands principes d’un tel jardin sont:
- N’utiliser aucun produit chimique (opter
pour certaines associations de plantes,
les purins et faire venir les prédateurs des
ennemis des cultures...)
- Economiser l’eau (espèces peu gourmandes
en eau, paillage...)
- Favoriser la biodiversité de la Faune et
de la Flore (abris pour animaux, gestion
diérenciée...)
- Avoir un sol riche naturellement (compost,
engrais verts...)
La pépinière municipale
D’une supercie de 9 ha, on y élève une
partie des arbres et arbustes plantés dans les
espaces verts de Nantes.
Les végétaux sont multipliés sur place.
Le bilan de production établit que près de
1 000 arbres sont arrachés de la pépinière
annuellement, 50 000 arbustes et grimpantes,
90 conifères sont sortis des stocks. Les
expéditions se complètent par d’autres
gammes de végétaux comprenant: rosiers,
plantes méditerranéennes et 10 000 vivaces.
Les arbres sont cultivés en plein terre, de
nombreux arbustes sont élevés en conteneur
(pot plastique).
La production orale
Sa surface totale est de 30 000 m2
dont 7 000 m2 de surface couverte.
Chaque année, l’équipe de oriculture a
cultivé
* 250 000 annuelles
* 300 000 bisannuelles
* 60 000 bulbes
* 500 000 chrysanthèmes
* 400 000 plantes
* 4 500 potées euries
Cela représente la totalité des plantes qui
ornementent les massifs de Nantes.
Léquipe des décors est basée sur le lieu
de production. Elle réalise des bouquets,
des compositions pour le eurissement
du cabinet du maire (table du maire,
inaugurations, vœux, réceptions à
l’extérieur…), les salles de mariage, les
manifestations sportives…Cela représente
700 livraisons/an. Elle gère aussi les 240 SIFU
d’été (jardinières et vasques qui eurissent les
rues et les murs de certains édices) et 180
SIFU + jardinières d’hiver.
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