A L`éCOLEDUJARDINAGE - jardins de Nantes

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A l’école du jardinage
Dossier documentaire `Jardin au naturel´
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Le Grand Blottereau
Historique
C
’était un fief seigneurial
depuis 1360.
A
u milieu du XVIIIème siècle, Gabriel
MICHEL, directeur de la Compagnie
des Indes fait construire le château
actuel.
Cette construction fut longtemps attribuée,
à tort, à Jean-Baptiste CEINERAY.
Fin XIXème siècle, la propriété appartient
à Thomas DOBREE, dernier représentant
d’une riche famille d’armateurs ayant
commencé sa fortune dans le commerce
triangulaire.
Thomas DOBREE confie, à sa mort en 1895,
sa fortune à son ami Hippolyte DURANDGASSELIN en le nommant légataire
universel pour distribuer ses biens.
En 1902, la chaire d’Agronomie Coloniale de
l’Ecole Supérieure de Commerce s’installe
sur le site. Des serres, un jardin et une
vacherie sont construits. Cette dernière
produit du lait destiné aux œuvres sociales
de la Ville.
DURAND-GASSELIN fait don de la propriété
à la ville de Nantes en 1905.
Lors de la première guerre mondiale,
10 hectares sont mis à la disposition des
autorités militaires qui y installent des
cantonnements et un hôpital du corps
expéditionnaire américain.
Le « fleuriste municipal » (Floriculture
+ Equipe chargée des décors des lieux
publics) , basé sur l’actuel jardin des plantes, A la libération, le château est affecté aux
enfants des massacrés et des fusillés, les
est transféré sur le Grand Blottereau
baraquements hébergent des sinistrés.
en place du potager fruitier de 2 ha du
domaine.
En 1952, la pépinière municipale
(production d’arbres et d’arbustes destinés
Entre les deux guerres, la Ville loge sur le
à agrémenter les espaces publics de Nantes)
domaine des familles à très faible revenu
est transférée du parc de Procé sur le Grand
dans des baraquements construits par les
Blottereau, elle occupe une superficie de 9
Américains.
ha.
Durant la seconde guerre mondiale,
En 1962, des rapatriés d’Algérie sont
le Grand Blottereau accueille deux
hébergés au Grand Blottereau.
compagnies de l’armée britannique puis
les Allemands qui laissent à proximité du
château un blockhaus qui sera détruit dans En 1970, la Chaire d’agronomie disparaît
définitivement, les serres coloniales
les années 1970. Les vieux baraquements
sont détruits et sont remplacés par
deviennent municipales et tropicales.
Par la suite, les baraquements seront
des nouveaux sur l’emplacement des
détruits et l’actuel parc dessiné et planté.
installations sportives actuelles.
3
Le château
C’est une «folie », construction datant
du XVIII ème siècle. Le bâtiment est
exactement semblable, de l’extérieur du
moins, à l’original.
Elle comprenait, au moment de sa
construction, au rez-de-chaussée le salon
de compagnie, la salle à manger et deux
chambres. L’étage comprend trois chambres
et un grand salon.
Les domestiques étaient logés à part
dans le pavillon de l’aile ouest et construit
symétriquement à une Chapelle. Ces deux
derniers ouvrages étaient reliés à la maison
principale par une galerie couverte et en
arcade.
Grand Blottereau, stade de la Beaujoire
et cimetière parc).
Les serres d’agronomie tropicale
Créées en 1902 pour l’Ecole Supérieure de
Commerce, elles contiennent actuellement
Le Lycée horticole
Le lycée horticole
du Grand Blottereau
est un établissement
public qui enseigne
les métiers de
l’horticulture et du
paysage depuis 1933.
Les 200 élèves qui
constituent l’effectif
se répartissent dans
les classes 3ème
préparatoires, dans
le cycle CAP (2 ans),
celui de BAC pro (2 ans) et de BTS.
Les domaines de formation sont : les travaux
paysagers, les productions florales et
légumières, les productions de pépinières.
Les cours sont dispensés sur le site du
Grand Blottereau, dans les communs du
château. Les applications pratiques se
déroulent sur les lieux de production de la
Ville de Nantes (au Grand Blottereau)
et dans les parcs de Nantes (parc de la
Beaujoire, Jardin des plantes, parc du
La glacière
une collection de 600 espèces exotiques
utilitaires de zones climatiques chaudes.
Les arbres de grandes tailles dans leur
pays d’origine sont cultivés comme des
«bonsaïs » ce qui permet de conserver, par
exemple, un Baobab de 50 ans dans un pot.
Leurs surfaces sont de 430 m2.
Les visites sont possibles en famille ou
en groupe et gratuites pour les effectifs
inférieur à 10 personnes. Ces visites
sont organisées les mercredi, samedi et
dimanche.
Datant de la fin du 18ème siècle, elle a été
restaurée par des stagiaires de la Fédération
Compagnonnique des Métiers du Bâtiment.
Elle est située dans l’enceinte des serres
tropicales. Le principe de fonctionnement
de cet édifice correspond à remplir de glace
en hiver le puits maçonné et d’y conserver
les aliments. Le dôme est recouvert d’une
importante couche de terre. Un sas limite la
pénétration de l’air chaud. De nombreuses
glacières étaient des grottes aménagées, à
cette époque.
Le parc
Il a été remodelé dans les années 1970.
Il comprend une partie orientée sur
les applications sportives (terrains de
football, courts de tennis, boulodrome,
gymnase) et différents espaces sur le
thème des 5 continents, en cohérence
avec l’histoire du parc. On y trouve une
rocaille méditerranéenne (Cistes, romarins,
arbousiers, palmiers, oliviers, chênes
lièges…). Dans le même esprit d’exotisme,
on trouve un jardin africain (bananeraie), un
jardin coréen avec un bassin bordé d’une
«rizière » et une pagode. Une zone humide
représente le Bayou américain. Certaines
zones sont en « gestion différenciée » pour
favoriser la biodiversité.
Des plantations plus européennes
constituent le couvert végétal et
l’habillement de l’ensemble du parc.
4
Le jardin à la Française
C’est un jardin aux lignes géométriques qui
sert à présenter la construction et de façon
pratique qui permet l’accueil des invités.
C’est le seul à Nantes à être constitué
d’arabesques de pelouses et de sols sablés.
Il est entouré de petites haies de buis et
de troënes et ponctué d’ifs taillés très
régulièrement en cônes ou demi-sphères.
Son axe premier de symétrie est dans l’axe de
la porte principale du bâtiment, un deuxième
axe de symétrie est perpendiculaire au
premier au niveau des deux trouées dans
les murs latéraux de la cour du château.
Ces murs sont habillés par des haies basses.
Les massifs sont entretenus et renouvelés
très régulièrement pour permettre un
fleurissement maximal tout au long de
l’année.
Le jardin au
naturel
Ce jardin créé
en 2008, à
l’occasion
de la Folie
des Plantes
a ensuite été
« déménagé »
sur son site actuel.
Ce jardin d’une superficie d’ environ
500 m2 est entretenu par des élèves du lycée
du Grand Blottereau en collaboration avec le
Service Espaces Verts de Nantes. Il est fermé
au public sauf pour la Folie de
Plantes. Des classes de CP et CE1 de la ville de
Nantes peuvent le visiter avec un formateur
du lycée.
Les grands principes d’un tel jardin sont :
- N’utiliser aucun produit chimique (opter
pour certaines associations de plantes,
les purins et faire venir les prédateurs des
ennemis des cultures...)
- Economiser l’eau (espèces peu gourmandes
en eau, paillage...)
- Favoriser la biodiversité de la Faune et
de la Flore (abris pour animaux, gestion
différenciée ...)
- Avoir un sol riche naturellement (compost,
engrais verts...)
La pépinière municipale
D’une superficie de 9 ha, on y élève une
partie des arbres et arbustes plantés dans les
espaces verts de Nantes.
Les végétaux sont multipliés sur place.
Le bilan de production établit que près de
1 000 arbres sont arrachés de la pépinière
annuellement, 50 000 arbustes et grimpantes,
90 conifères sont sortis des stocks. Les
expéditions se complètent par d’autres
gammes de végétaux comprenant : rosiers,
plantes méditerranéennes et 10 000 vivaces.
Les arbres sont cultivés en plein terre, de
nombreux arbustes sont élevés en conteneur
(pot plastique).
La production florale
Sa surface totale est de 30 000 m2
dont 7 000 m2 de surface couverte.
Chaque année, l’équipe de floriculture a
cultivé
* 250 000 annuelles
* 300 000 bisannuelles
* 60 000 bulbes
* 500 000 chrysanthèmes
* 400 000 plantes
* 4 500 potées fleuries
Cela représente la totalité des plantes qui
ornementent les massifs de Nantes.
L’équipe des décors est basée sur le lieu
de production. Elle réalise des bouquets,
des compositions pour le fleurissement
du cabinet du maire (table du maire,
inaugurations, vœux, réceptions à
l’extérieur…), les salles de mariage, les
manifestations sportives…Cela représente
700 livraisons/an. Elle gère aussi les 240 SIFU
d’été (jardinières et vasques qui fleurissent les
rues et les murs de certains édifices) et 180
SIFU + jardinières d’hiver.
5
Le Grand Blottereau
le plan
1
8
2
7
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4
3
5
1
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3
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5
6
7
8
La production florale
Serres tropicales
Le château
Le lycée
La pépinière
Le jardin à la française
Le jardin au naturel
Le parc paysager
6
Je jardine au naturel
4 principes d’un jardin
Jardin : espace clos aménagé par l’Homme en vue d’une production végétale.
Nature : milieu de vie dans lequel les êtres vivants se développent sans intervention humaine.
On oppose le plus souvent « naturel », de la nature, à « artificiel », créé par l’Homme.
Le jardin au naturel est un espace aménagé par l’Homme dans le but d’y réaliser une production végétale
et s’appuyant sur des phénomènes naturels destinés à maintenir un équilibre entre les différents éléments
vivants ou non du système jardin qui sont : la pédosphère, l’atmosphère et la biosphère.
1
1. Une faune variée
La présence d’une faune variée est
indispensable à l’équilibre du système jardin
où chaque être vivant est en relation avec son
environnement vivant ou non vivant.
Parmi les rôles joués par les animaux du jardin
citons les plus notables :
• Favoriser la régulation naturelle des
différentes populations (chaînes
alimentaires). Garantir la pollinisation
par les insectes (abeilles, guêpes,
papillons…).
• Permettre la décomposition de la matière
organique assurant la fertilité des sols.
• Participer à l’ameublissement et à
l’aération du sol.
Pour accueillir une grande diversité animale :
• Préférer les méthodes biologiques ou
physiques pour réduire les populations
de ravageurs.
• Ne pas réaliser de traitements ni apporter
•
•
•
d’engrais chimiques nuisibles à la
diversité biologique et dangereux pour la
santé humaine.
Diversifier les milieux de vie (sec, humide,
ombragé, ensoleillé…) pour offrir un
large éventail de gîtes et d’aliments aux
différents hôtes du jardin.
Développer une flore variée pour la
nourriture et le gîte des animaux :
polyculture, plantes spontanées, plantes
à fruits hivernaux, espaces enherbés non
tondus, plantes mellifères…
Implanter des abris spécifiques (nichoirs,
« hôtels » à insectes, abris pour hérissons,
crapauds…). Même si ceux-ci sont
moins courant des animaux que les
abris naturels ils contribuent cependant
à la sensibilisation du public et à son
éducation en matière de préservation de
la biodiversité.
•
•
Favoriser la vie du sol en réalisant des
apports réguliers de matière organique
(compost, fumier…) source de nourriture
pour les décomposeurs.
Conserver quelques branches ou troncs
d’arbres morts qui constitueront des
annexes du sol également appréciées des
décomposeurs.
7
2. Une flore variée
3. Une bonne terre
La diversité de la flore du jardin est un des
facteurs de la diversité animale. Les plantes
sont étroitement liées à la vie des animaux à
qui elles offrent la nourriture, le gîte et un lieu
pour la reproduction. En retour les plantes «
utilisent » également les animaux pour assurer
différentes fonctions liées à la reproduction.
Ainsi, par exemple, les abeilles en butinant
le nectar des fleurs contribuent-elles à la
pollinisation indispensable à l’obtention de
beaux fruits et graines. Les poils de certains
animaux sont également très utiles pour la
dissémination des graines qui s’y accrochent.
Les exemples de cohabitation harmonieuse
sont évidemment très nombreux car dans la
nature chaque espèce occupe une fonction du
système.
La diversité de la flore joue également un
rôle dans la régulation des ravageurs. On sait
aujourd’hui que la monoculture, en plus d’être
un facteur d’appauvrissement de la diversité
génétique et des sols, contribue à favoriser les
attaques massives de ravageurs.
Pour laisser une place aux animaux dans le
jardin il faut prévoir des plantes répondant
à leurs besoins : plantes mellifères, plantes
à petits fruits hivernaux, plantes attractives
sur lesquels les ravageurs vont se concentrer,
plantes « abris » à tiges creuses …
Si le jardin le permet (en fonction de sa
superficie et de son style) conserver des zones
de pelouse non tondues mais simplement
fauchées en septembre après la maturation
des graines et l’accomplissement du cycle des
différents insectes.
La terre cultivable se situe dans les vingt à
trente centimètres supérieurs du sol.
Elle est constituée de composants solides
d’origine minérale (cailloux, sable, argile,
limon) ou organiques (êtres vivants ou
morts, déjections), d’éléments gazeux (gaz
carbonique, oxygène, azote) et d’éléments
liquides (eau et particules dissoutes).
Une bonne terre doit offrir aux végétaux
l’eau et les sels minéraux nécessaires à leur
croissance, l’air permettant la respiration et
un support meuble pouvant aisément être
exploité par les racines. Une bonne terre
de jardin est également caractérisée par la
présence d’une faune et d’une microflore
(champignons, bactéries) variées.
Pour que la terre du jardin présente ces
qualités :
•
Pailler autour des cultures :
Le paillage consiste à recouvrir le sol nu
d’un matériau perméable à l’air et à l’eau. Il
peut être constitué de différents matériaux
organiques tels que les écorces compostées,
la paille, le compost, les déchets de tontes, le
carton, mais aussi minéraux comme l’ardoise
et la brique pilée par exemple.
Les rôles du paillage :
• limiter l’évaporation du sol pour la
maintenir disponible pour les plantes.
• Limiter la présence des adventices et la
concurrence avec la flore spontanée.
• Apporter de la matière organique.
L’enfouissement du paillage ou sa
dégradation par la faune épigée
permettent d’accomplir le cycle de
restitution des minéraux disponibles
pour les plantes et ainsi de pallier aux
exportations liées aux récoltes.
• Développer la faune et la flore du
sol responsable du processus de
décomposition et de minéralisation et
aussi de l’aération du sol.
• Augmenter la température du sol (pour les
matériaux sombres)
•
Apporter de la matière organique :
Pour pallier aux exportations dues aux récoltes
il est important de faire des apports annuels
de matière organique bien décomposée
(fumier, compost, engrais verts,…).
8
4. Une consommation d’eau
réduite
Un mètre carré de jardin nécessite 15 à 20
litres d’eau deux fois par semaine et cela
pendant 8 semaines, soit 7200 litres d’eau
annuels !
Un tel résultat permet de comprendre la
nécessité de bien gérer sa consommation
d’eau. Pour cela il existe quelques techniques
culturales très simples déjà évoquées plus
haut :
• le paillage du sol limite l’évaporation (effet
« couvercle »).
• Le binage (action de casser la croute
superficielle du sol) réduit les remontées
capillaires et donc l’évaporation.
• Le buttage (action de dresser une butte
de terre sur la partie inférieure de la tige)
provoque la condensation de la vapeur
d’eau contenue dans l’air circulant dans les
pores de la terre.
• L’apport de matière organique bien
décomposée favorise la rétention d’eau
(effet éponge »).
• L’arrosage au pied de la plante et le soir
permet aussi de réduire sa consommation.
• Les systèmes de goutte-à-goutte
n’apportent que les quantités d’eau
nécessaires et cela au plus près du
système racinaire.
• La récupération de l’eau de pluie offre
l’avantage d’être gratuite. De nombreux
systèmes hors-sol ou enterrés existent.
• Pour une surface de jardin inférieure à 50
m2 il faut prévoir une capacité de 150 à
500 litres. Au-delà de 100 m2, une citerne
de 500 à 1500 litres est indispensable.
9
La chaîne alimentaire
du producteur au décomposeur
Pour grandir et continuer de vivre, les êtres vivants ont besoin de se
nourrir, pour cela ils établissent des relations alimentaires entre eux,
l’ensemble de ces relations alimentaires s’appelle la chaîne alimentaire.
La chaîne alimentaire est une suite dans laquelle chaque être vivant
mange l’être vivant qui le précède. Elle décrit l’ordre dans lequel
les être vivants se mangent les uns les autres et permet ainsi de
comprendre le cycle de la vie sur terre.
C’est à partir de la chaîne alimentaire que s’établit l’équilibre de
l’écosystème.
La chaîne alimentaire comprend 3 types de maillons jouant chacun un
rôle essentiel dans le cycle de la vie :
• Les producteurs
Le premier maillon de la chaîne alimentaire est composé des
producteurs. Ce sont des êtres vivants autotrophes qui ne
consomment pas d’autres êtres vivants. Ils fabriquent leur propre
matière vivante à partir de matière non vivante (Eau + CO2 pour les
plantes par exemple).
• Les consommateurs :
Les consommateurs sont les êtres vivants qui ne peuvent pas produire
eux-mêmes leur propre matière organique. Pour grandir et se
développer ils ont besoin de consommer d’autres êtres vivants, ils sont
hétérotrophes. Les animaux ou l’homme sont des consommateurs.
Les consommateurs sont classés en fonction de leur régime
alimentaire :
- les herbivores sont des consommateurs primaires car ils se
nourrissent de plantes.
- Les carnivores sont des consommateurs secondaires, ils mangent
des animaux.
- Les omnivores, quant à eux se nourrissent aussi bien de plantes
que d’animaux.
• Les décomposeurs
Ce sont les êtres vivants qui dégradent les substances organiques,
les transforment et les restituent à la nature sous la forme d’éléments
minéraux
On trouve parmi les décomposeurs différents types d’êtres vivants :
- des animaux détritivores qui se nourrissent de substances
organiques mortes (excréments, cadavres animaux et plantes
mortes)
- des bactéries et des champignons qui décomposent des
substances organiques mortes en substances inorganiques
(minéralisation).
Consommateur
primaire
Herbivore
2
Consommateur
secondaire
Matière
Carnivore
organique
morte
Producteur
Matière
inorganique
MINÉRAUX
Décomposeur
Détritivore
10
Quelques relations entre les animaux du jardin
Je mange
Je fabrique
EAU
+
Sels
Minéraux
11
Les êtres vivants du sol
la pédofaune, la pédoflore
Les animaux
(La pédofaune)
Elle est constituée de nombreux organismes différents. Pour des
raisons pratiques, on la distingue par sa taille. Nous partirons de la
plus grande pour aller vers la plus petite.
•
•
1.
La faune la plus grosse (mégafaune)
Les mammifères
Caractères communs aux mammifères :
- présence d’une colonne vertébrale articulée et de quatre pattes
(transformés en nageoires chez les mammifères marins).
- présence de poils (quelques rares exceptions : mammifères marins).
- la femelle possède des mamelles et allaite ses petits.
- ils ont une température constante (homéothermie).
Dans l’univers du sol, les animaux les plus gros n’ont pas de rôle
majeur. En effet, leur présence est bien réelle mais ils utilisent
d’abord le sol comme lieu de reproduction, ou d’habitation… La
nourriture qu’ils doivent chercher pour vivre se trouve souvent
ailleurs que dans le sol, excepté pour la taupe.
La taupe est un animal de la mégafaune qui utilise le sol pour
pourvoir à toutes ses fonctions.
Les taupes
La taupe est un animal solitaire souterrain. Elle
nourrit d’insectes et de vers. Elle ne s’attaque pas aux
végétaux sauf aux racines qui gênent le passage de sa
galerie.
Elle est repérable lors de l’évacuation de la terre de
ses galeries (taupinière)
3
se
Les musaraignes
Les musaraignes sont des petits
mammifères dont le menu est composé
de larves, d’insectes et autres petits
animaux de la litière du sol. Elles vivent
discrètement à la surface du sol ou
à proximité, dans les anfractuosités
naturelles ou dans d’anciennes galeries
inoccupées. •
Les hérissons
Le hérisson mange des insectes, des vers, des limaces,
des escargots, des champignons, des racines….il est
donc omnivore.
Le jour il dort, son activité se déroule essentiellement la nuit pour la
chasse.
L’hiver il hiberne pour se protéger du froid et du manque de nourriture.
C’est un animal protégé par la loi, son principal prédateur est
l’automobile…
De nombreux autres animaux utilisent le sol comme refuge (terrier),
pendant l’hiver (hibernation) : reptile, salamandre, grenouilles, mulots,…
12
2.
La faune de taille moyenne (la mésofaune)
De dimension réduite, elle reste encore observable à l’œil nu,
cependant, la loupe binoculaire peut être nécessaire pour bien
l’observer.
•
•
2.1
Les vers plats (visibles à la loupe binoculaire)
Caractères communs aux vers plats :
- vers non segmentés, fusiformes (extrémité pointue) ou vermiformes
de 0,5 à 3 mm
2.2
Les annélides
Caractères communs aux annélides :
- forme allongée cylindrique
- corps recouvert d’une cuticule et constitué d’une série d’anneaux
(métamères)
- le premier segment (tête) porte les organes sensoriels
et la bouche ; le dernier porte l’anus
Le ver rouge
Il appartient à la faune épigée qui vit à la
surface du sol dans la litière et le compost.
Il se nourrit de matière organique en
décomposition.
2.3
Il s’agit d’animaux plats transparents ou translucides
aux formes allongées fusiformes. Ils se nourrissent
d’autres animaux du sol (nématodes, rotifères et autres
petits vers). Lorsque le milieu devient trop hostile ils
s’enkystent, ils prennent alors une forme de résistance
prolongée pour reprendre vie quand le milieu redevient
favorable à leur développement. Ils possèdent une
extraordinaire capacité de régénération et sont capables de
reconstituer l’ensemble de leurs tissus à partir d’un morceau de
l’animal.
Le Lombric terrestre (ver de terre)
Ils peuvent être rouges ou roses selon les espèces, ils forment des
galeries dans les profondeurs du sol. Plus le sol est riche en matière
organique plus ils sont nombreux. Ils ingèrent des débris organiques
avec la terre pour former déjections (les turicules) riches en éléments
nutritifs. Ils participent à l’aération du sol et améliorent sa fertilité.
Les arachnides
Caractères communs aux arachnides :
- corps recouvert d’une cuticule épaisse (exosquelette)
- corps composé de 2 parties : le céphalothorax (tête et thorax
confondus) et l’abdomen
- présence de 4 paires de pattes articulées
•
Les araignées
Leurs pièces buccales possèdent des pinces
prédatrices, chélicères. Les araignées sont carnivores
(prédatrices). Elles chassent sur les hauteurs de la litière ou
au ras du sol.
Araignée
Taille variable
de quelques mm à
plusieurs cm
•
Les pseudoscorpions :
Malgré leur petite taille leurs grosses pinces
antérieures les font ressembler à des scorpions.
Ce sont des prédateurs d’autres animaux du sol
(collembolles…)
Pseudoscorpion
Taille : 2 à 3 mm
13
•
•
Les acariens :
Ils mesurent quelques millimètres et se
nourrissent de débris de végétaux et
d’autres animaux du sol. Ils sont surtout
présents dans les premiers centimètres
du sol. ils jouent un rôle important
dans la fragmentation de la matière
organique.
2.4
Acarien
taille : 0,2 à 4 mm
Les insectes
Caractères communs aux insectes :
- corps recouvert d’une cuticule épaisse (exosquelette)
- corps divisé en 3 parties distinctes (tête, thorax, abdomen)
La séparation n’est pas très visible sur les insectes de la pédofaune
souterraine, de plus ils n’ont pas d’ailes (aptérygotes) et ne possèdent
pas toujours d’antennes.
- présence de 3 paires de pattes articulées
De nombreux représentants des insectes utilisent le sol comme lieu
de vie et de reproduction. Ils peuvent être herbivores, omnivores,
détritivores, prédateurs ou parasites.
•
Les collemboles
Ils vivent dans la litière et se nourrissent de
débris végétaux.
Ils sautent grâce à une « furca », sorte de
queue repliée sur l’abdomen et qui se
détend lors du déplacement de l’animal.
•
Les grillons, sauterelles, etc.
En creusant des terriers et en stockant de la
nourriture (végétaux divers) ils mélangent
les particules du sol et participent à son
enrichissement en matière organique. Le
grillon des bois a des pattes postérieures qui
produisent un son caractéristique.
•
Elles se nourrissent de racines et
d’insectes.
•
Les forficules ou perce-oreilles
Elles vivent au ras du sol et se nourrissent de
détritus animaux ou végétaux ou d’autres petits
insectes comme les pucerons. Elles peuvent
aussi consommer des fruits entamés par les
oiseaux ou les frelons.
•
Les cigales
Les fourmis
Elles vivent en grande colonie dans le sol.
Elles se nourrissent de larves, d’insectes ou
autres cadavres animaux. Par leur activité,
elles participent au brassage du sol.
Fourmi
Taille : jusqu’à 14 mm
pour les plus grandes
d’Europe
Les carabes
Ils sont prédateurs de nombreux autres
insectes et larves du sol. Le carabe doré, par
exemple, mange des larves de hanneton.
•
Forficule
Taille : 10 à 20 mm
Courtilière
Taille : environ
50 mm
Au cours du stade larvaire qui dure entre 2 et 6 ans, les
larves se nourrissent en suçant la sève des végétaux.
Elles fabriquent des galeries de circulation dans le sol.
•
Collembole
Taille : < 5 mm
Les courtilières
Grillon
Taille : environ 25 mm
Les mouches
Carabe doré
Taille : 17 à 20 mm
Leurs larves sont fouisseuses et favorisent sa
porosité. Suivant les espèces le régime alimentaire
est composé de feuilles mortes
ou vivantes, de racines, de bois mort tendre,
de mycélium. Elles peuvent aussi être
prédatrices et parasites.
Larves de diptère
Mouche de la saint
marc taille 6 à 10
mm
14
•
2.5
Les mollusques gastéropodes
Caractères communs aux mollusques :
- absence de squelette
-
corps mou
-
coquille interne ou externe
•
Les limaces et escargots
Ils possèdent un corps mou avec ou sans
coquille visible, une ou deux paires de
tentacules et se déplacent en rampant sur le
sol. On les observe surtout en forêt sur litière Limace
fraiche. La majorité mange des feuilles mais Taille : jusqu’à 150mm
certains sont carnivores et se nourrissent de petits vers.
Gloméris
en position développé
Taille : 15 mm
•
2.6
Les crustacés
Caractères communs aux crustacés :
- corps recouvert d’un exosquelette (squelette extérieure)
- présence de segments articulés
•
Les diplopodes
Chaque segment possède deux paires de pattes. L’iule et le gloméris
se roulent en boule lorsqu’un prédateur les menace. Ce sont des
détritivores qui vivent dans le compost et la litière.
Iule
Taille : jusqu’à 40 mm
Les chilopodes
Chaque segment ne comporte qu’une paire de pattes. Les chilopodes
sont des carnivores qui injectent un venin pour neutraliser leur proie.
Ils affectionnent la litière et le compost qui leur fournissent les vers et
autres insectes qui composent leur menu.
Les cloportes Chaque segment possède deux paires de pattes. L’iule et le gloméris
se roulent en boule lorsqu’un prédateur les menace. Ce sont des
détritivores qui vivent dans le compost et la litière.
2.7
Les myriapodes (mille pattes)
Caractères communs aux myriapodes :
- corps recouvert d’un exosquelette (squelette
extérieure)
Cloporte
- présence de nombreux segments articulés
Taille :
Ce sont des animaux de forme allongés à
jusqu’à 20mm
l’aspect brillants. Ils sont comme le nom
l’indique caractérisé par de nombreuses pattes tout le long de
leur corps. L’animal est composé de segments qui augmentent en
nombre à chaque mue (plus l’animal est vieux, plus il a de pattes).
Lithobie
Taille : de 25 à 40 mm
Géophile
Taille : jusqu’à 50 mm
Scolopendre
Taille : jusqu’à 120 mm
15
3 - La faune la plus petite
(microfaune et mésofaune)
De dimension très réduite, elle n’est pas observable à l’œil nu.
Des outils comme le microscope, ou la loupe binoculaire, sont
indispensables pour la voir.
3.1 - Les protozoaires (visibles au microscope)
B – Les champignons (pédoflore)
D’autres champignons sont des consommateurs et vivent soit en
parasites d’êtres vivants ou vivent en saprophytes, c’est-à-dire qu’ils
dégradent la matière organique morte à leur avantage. Par cette
action, ils participent à la fragmentation des éléments les plus
grossiers pour les mettre à la disposition d’autres transformateurs
de la matière organique morte qui poursuivront à leur tour le travail
de fragmentation.
Ils se nourrissent de bactéries du sol ou d’autres protozoaires. Toutes
catégories confondues ils sont présents par centaines de milliers ou
millions dans chaque centimètre cube de terre.
3.2 - Les rotifères
Ils sont visibles au microscope ou à la loupe
binoculaire selon les espèces. Leurs cils sont
constamment en mouvement.
3.3 - Les nématodes (visibles au microscope ou à la loupe
binoculaire selon les espèces)
Ce sont des animaux filiformes présents par millions dans chaque
mètre carré de terre. Leur régime alimentaire est très diversifié
: saprophages, ils se nourrissent de matière en décomposition,
parasites ils vivent au détriment des plantes supérieures, carnassiers
ils mangent d’autres nématodes et sont à ce titre utilisés en lutte
biologique.
3.4 - Les tardigrades (visibles au microscope ou à la loupe
binoculaire selon les espèces)
Ces petits animaux vivent dans la litière du sol ou dans les mousses
et se nourrissent de débris végétaux. Ils possèdent des capacités
de résistance exceptionnelles pour faire face aux conditions
défavorables.
C - Les bactéries (pédoflore)
Elles sont le dernier stade de dégradation de la matière organique.
Leur taille minuscule est compensée par leur nombre. Jusqu’à
plusieurs milliards par cm 3.
Leurs actions finalisent un processus de retour des éléments au
stade minéral.
Ultime étape avant d’être réintégrés dans le vivant par l’absorption
racinaire des végétaux.
16
17
Des abris pour les animaux
De bien chouettes maisons !
Les insectes
Les insectes apprécient les abris secs et chauds
pour passer l’hiver.
Un hôtel à insecte (ci-contre) peut être
réalisé à partir d’une simple caisse en
bois compartimentée dans laquelle sont
disposés des matériaux offrant des galeries
horizontales. Plus simplement on peut percer
des trous horizontaux dans des branches ou
troncs morts.
Placer l’abri au sud.
Les araignées
4
Suspendre un pot horticole
retourné et placé en hauteur
pour accueillir les araignées.
Les hérissons
Un tas de rondins de bois offre
un gîte frais, sec et ombragé aux
hérissons.
Les crapauds
Un tas de pierres permet aux crapauds de passer l’hiver.
Les grenouilles
Leur milieu, c’est la mare ! Elles y trouvent la
fraîcheur et le milieu pour se reproduire dans
l’eau, la chaleur en été sur les rives et un abri
pour l’hiver dans la vase.
Les oiseaux
Installer un nichoir à l’est et à
l’abri des chats et autres
prédateurs.
Prévoir aussi la nourriture et
l’eau en hiver en disposant une
mangeoire et un abreuvoir.
Sans réaliser d’équipements
particuliers, penser à planter
des végétaux à petits fruits
hivernaux et à aménager une
mare ou une cuvette.
Les libellules
Leurs larves se développent dans l'eau, tandis
que les adultes chassent les petits insectes
au-dessus des étendues d'eau.
18
La lutte contre les ravageurs
Une régulation des populations
Les ravageurs des cultures
Les ravageurs des cultures sont des organismes (animaux, végétaux,
champignons, bactéries, virus…) qui endommagent les plantes de
culture en les dévorant, en propageant des maladies ou en entrant en
concurrence avec elles.
5
La lutte contre les ravageurs comprend deux types d’actions :
• La lutte biologique
La lutte biologique consiste à renforcer ou à introduire les ennemis
naturels (prédateurs, parasites) des ravageurs des cultures. Ce sont
les auxiliaires.
• La lutte physique
La lutte physique consiste à détruire les ravageurs ou a isoler la culture
par des procédés physiques ou mécaniques tels que les pièges ou
barrages.
• La lutte chimique
La lutte chimique consiste à utiliser des pesticides qui sont des
poisons destinés à éliminer les différents ravageurs (insecticides,
herbicides, fongicides…)
Leur maniement aisé et leur rapidité d’action ont contribué à leur essor
malgré leur toxicité pour l’Homme et l’environnement. Ils ne sont pas
utilisés dans le jardin au naturel
19
Fabriquer son compost
6
Un recyclage utile pour le jardin
Le compostage est “un processus par
lequel des matériaux biodégradables sont
mis ensemble pour être convertis en un
amendement humifère stabilisé, grâce au
travail d’organismes biologiques vivants
sous conditions contrôlées”.
Déchets organiques + micro-organismes
+ oxygène + mélanges réguliers =
COMPOST
Le compost est un excellent amendement
qui améliore la qualité des sols ainsi que
la croissance des végétaux lorsqu’il est
correctement fabriqué.
En principe, tous les déchets organiques
d’origine végétale ou animale sont
compostables.
• Déchets verts : tailles de haies, tontes
de pelouses, branchages, feuilles
mortes,…
• Déchets alimentaires : épluchures,
restes de repas,…
• Autres déchets : fumiers, pailles,
copeaux et sciures, cendres de bois,
carton,…
Les différentes méthodes
En tas
Cette méthode consiste à disposer les
déchets organiques
sur le sol.
Avantages
Inconvénients
Convient aux personnes
qui ont peu de temps à
consacrer à l’opération
Pas de contrainte de
volume
Dispersion des déchets
par des animaux
domestiques ou
sauvages
Compostage plus lent
(8 à 12 mois ) dû aux
aléas climatiques (vent,
pluie, soleil)
En silo
Avantages
Inconvénients
Encombrement
réduit, accès propre
Compostage rapide
(6 à 8 mois)
Protection contre
les animaux et les
aléas climatiques
Pas de
retournement
Contrainte de
volume pour les
grandes surfaces
Nécessite un suivi
régulier pour
éviter sécheresse,
odeurs,…
20
Les paramètres à respecter
Un bon rapport carbone/azote
Il ne suffit pas de mettre n’importe quelles
matières organiques dans un fût ou sur
un tas pour faire un bon compost. Pour
des conditions optimales, le bon rapport
Carbone/Azote doit être de 20-30.
Les matières carbonées (C) : ce sont
principalement les déchets bruns, durs et
secs, comme par exemple les branches,
feuilles mortes, la paille, les branches
broyées, le papier, le carton. Ils contiennent
beaucoup plus de carbone que d’azote.
Les matières azotées (N) : ce sont
principalement les déchets verts, mous et
mouillés, comme les épluchures de fruits, les
restes de légumes et tonte de gazon.
L’humidité
Elle doit se situer aux alentours des 50-60%.
L’eau est nécessaire au développement
des micro-organismes. Elle sera apportée
principalement par les composés azotés (et
l’arrosage). Un manque d’eau va ralentir la
décomposition mais un surplus va également
ralentir le compostage et peut provoquer
un processus anaérobie qui favorisera les
mauvaises odeurs.
La réalisation du compost
L’oxygène
Il est indispensable à la vie des organismes.
Une bonne aération engendrera une bonne
décomposition des matières organiques.
Comme dans le cas de l’humidité, une
mauvaise
aération
engendrera
des
mauvaises odeurs.
Aérer en mélangeant
Pour garder une bonne oxygénation,
les retournements sont importants. Ils
permettront de mélanger les matériaux
(pour qu’ils soient tous bien “attaqués”) et
d’entretenir l’aération (qui diminue à cause
du tassement). Le retournement redonne
un coup de feu au compost, le processus
biologique redémarrera et la température va
de nouveau augmenter.
1. Mise en route :
L’aire de compostage doit être placée dans
lieu ombragé et à l’abri des pluies. Il est donc
recommandé de protéger le tas par un toit
ou une couche protectrice composée de
paille, par exemple.
Commencer par labourer grossièrement le
sol à l’endroit du futur tas de compost pour
permettre les échanges entre le sol et les
déchets.
Déposer ensuite sur le sol une couche de
matériaux grossiers tels que des tiges et
branchages qui permettront l’oxygénation
du tas.
Puis entreposer des déchets diversifiés
(bruns et verts) d’une taille de deux à trois
centimètres en couches successives et en
alternant une à deux fois avec une couche
de branchages jusqu’à ce que le tas fasse un
mètre de hauteur ou que le silo soit plein.
2. Entretien :
Lors des apports mélanger grossièrement
les déchets frais à la couche située dessous
pour ensemencer en microorganismes
décomposeurs et aérer le tas. Humidifier si
nécessaire.
Éviter les apports trop copieux d’un seul
type de déchet pour ne pas perturber la
décomposition.
Lorsque le tas à atteint la hauteur souhaitée,
effectuer un retournement pour qu’il
continue sa maturation.
Il est préférable de disposer de deux tas, l’un
permettant de stocker le compost retourné,
en cours de maturation, et l’autre destiné à
accueillir les déchets frais. Le compostage en
silo ne requière pas de retournement.
21
Évaluer la maturité du compost
La couleur : un compost mûr à une couleur
brune ou noire selon les matières organiques
utilisées pour sa fabrication.
L’odeur : un compost mur doit sentir l’humus
forestier, l’odeur des sous-bois.
L’apparence : sa texture doit être fine sans
présence d’éléments grossiers non dégradés.
Les rôles du compost au jardin
Le compost, une fois terminé, sera utilisé
comme amendement de sol. Des apports
réguliers produisent des effets intéressants
sur la structure du sol, ses caractéristiques
physico-chimiques ainsi que sur la biologie.
Effets sur la structure du sol :
• amélioration de la structure du sol
par augmentation des agrégats
(pénétration des racines facilitée et
exploitation du sol favorisée)
• meilleure perméabilité à l’air et à l’eau ;
• meilleure rétention d’eau (effet
éponge)
• réduction importante de l’effet du
gel, de l’érosion (de l’eau et du vent)
et diminution de la dessiccation par
ventilation
• le compost de couleur foncée,
augmente l’absorption des rayons
solaires (réchauffement)
Effets sur les caractéristiques physicochimiques du sol :
• en se minéralisant, le compost
fournit des substances nutritives
progressivement assimilables par les
plantes;
• le compost bien mûr évite une
acidification du sol ou corrige
l’acidité d’un sol par effet tampon.
Effets sur la biologie :
• la présence de micro-organismes divers
dans le compost, augmente l’activité
biologique du sol qui fixe par exemple
l’azote de l’air ou rend assimilable par
les plantes du soufre, du phosphore,
des oligoéléments, ... contenu dans les
roches
• l’activité microbienne limite le
développement d’organismes
• permet un meilleur développement
racinaire (mycorhizes plus actifs).
22
Rapport C/N de différentes matières organiques
Urine0,8
Jus d'écoulement du fumier
1,9 - 3,1
Matières végétales vertes7
Humus, terre noire10
Compost de fumier après 8 mois de fermentation
10
Gazon10
Fientes de volailles10
Déjections d'animaux domestiques15
Aiguilles de pin30
Tourbe noire30
Tourbe blonde50
Feuilles d'arbre (à la chute)20-60
Déchets verts de plantes20-60
Fumier de ferme frais avec apport de paille abondant
30
Paille de blé150
Ecorce100-150
Papier150
Sciure de bois décomposée200
Calcul du rapport C/N d'un mélange :
Rm =
n1 x R1 + n2 X R2
n1 + n2
Rm = Rapport C/N du mélange
R1 = Rapport C/N du composant 1
R2 = Rapport C/N du composant 2
n1 = Quantité du composant 1
n2 = Quantité du composant 2
le calcul du C/N pouvant être compliqué un mélange à part égales de matières vertes et brunes est souvent satisfaisant.
Il vaut mieux avoir un peu trop de carbone mais une bonne structure. En effet, si le tas se tasse de trop, une fermentation apparaîtra, d'où les mauvaises odeurs et un ralentissement du processus.
23
Le lombricompostage
7
Le ver du fumier roi du compost
Le lombricompostage consiste à faire transformer les déchets
végétaux de cuisine par des lombrics.
Ce système offre le double avantage d’être rapide et peu
encombrant.
Les vers utilisés sont des vers rouges du fumier (Eisenia foetida)
que l’on peut se procurer auprès d’une personne fabriquant son
compost ou dans les jardineries. Une température d’environ 20°
est nécessaire à une bonne activité des vers.
Les fournitures
3 boîtes de mêmes dimensions dont une avec un couvercle
(Dimensions : 60 x 40 x 20 cm)
500 g de vers pour 2 personnes soit 250 à 500 g de déchets
végétaux par jour
Feuilles mortes, carton…
Placer au fond du bac n°2 muni de trous au fond une couche de
litière de 8 cm de hauteur. Cette litière doit être riche en carbone
(feuilles mortes, paille, fumier vieilli, carton…) et humide (les
matériaux secs comme le carton doivent être préalablement
trempés dans l’eau.
Déposer ensuite les vers puis refermer la boite et la placer au
dessus du bac n°1 destiné à recueillir le lixivat.
Il faut attendre deux à trois semaines avant que les vers soient
bien acclimatés, durant cette période on n’apporte pas de
déchets verts. Ceux-ci sont ensuite apportés progressivement.
Remarque : la population des vers s’autorégule en fonction des
apports de nourriture ainsi en cas d’absence prolongée (quelques
semaines) le nombre de vers va diminuer pour augmenter à
nouveau dès la reprise des apports de matière organique).
Couvercle
BAC N°3
8 cm
BAC N°2
Déchets végétaux
Litière riche en carbone
BAC N°1
24
Principe de réalisation d’un composteur verticale
Suivi du compostage
• Apporter des déchets végétaux (maxi 500 g/jour). Ne pas
utiliser de viande ni de sous produits animaux qui libèrent
de l’ammoniac et sont néfastes aux vers.
• Surveiller le processus de compostage pour rectifier
d’éventuels dysfonctionnements. Si de la pourriture
apparait cela peut être le signe d’une surcharge en
matière organique fraîche. Dans ce cas il faut suspendre
les apports le temps que la matière organique soit ingérée
par les vers. Si le compost est trop sec (il doit être humide
comme une éponge essorée) : arroser ou apporter des
déchets riches en eau.
• Récolter le jus très riche en azote au fur et à mesure des
besoins. Dilué à une concentration de 1 pour 10 volumes
d’eau il constitue un excellent engrais.
• Bien refermer le composteur pour éviter les pontes des
mouches qui entraîneraient l’apparition de petits vers
blancs.
• Ce système de compostage ne nécessite pas de brassage
des déchets car les vers remontent au fur et à mesure de
la fabrication du compost pour se nourrir de la couche
superficielle des déchets ajoutés régulièrement
Récolte
Le compost peut être récolté après trois mois d’utilisation lorsque
la litière est entièrement décomposée.
Pour séparer les vers du compost mûr, il faut :
• Ne plus les nourrir pendant environ 10 jours,
• Apporter une litière neuve dans le bac n°3
• Attendre une dizaine de jours pour permettre aux vers de
migrer du bac n°1 vers le bac n°3
• Le bac n°2 peut alors être vidé et remplacer par le n°3 pour
un nouveau cycle de compostage.
• Le compost frais est relativement humide, il peut être
séché puis conservé plusieurs mois.
25
Eisenia foetida (ver rouge du fumier)
Longueur : 50 à 120 mm (80 à 120 segments)
Largeur : 2 à 4 mm
Poids : 0,5 à 1,2 g adulte
Couleur : rouge à rouge violacé
Anatomie :
• E. foetida possède un système nerveux, respiratoire,
circulatoire, digestif, reproducteur, excréteur et
immunitaire.
• Dépourvu d’yeux et d’antennes, il est sensible aux
vibrations, au toucher et à des produits chimiques qu’il
perçoit grâce à des cellules sensitives situées à chaque
segment. Il perçoit également la lumière (qu’il ne tolère
pas) à l’aide de cellules nerveuses placées sur la tête et sur
la partie dorsale.
• Sa respiration est cutanée, il utilise l’oxygène dissout dans
l’eau et supporte donc une immersion dans une eau bien
aérée.
• Il produit un fluide bactéricide éjecté par des pores
dorsaux.
Prostomium (nez)
Bouche
Milieu de vie : on le rencontre dans la litière du sol, il appartient
à la faune épigée détritivore.
Reproduction :
À maturité, E. foetida présente un clitellum, zone gonflée
situé sur le premier tiers de son corps, sécrétant une matière
visqueuse (mucus) servant à former le cocon qui portera les
embryons.
Hermaphrodite il possède des gonospores (spores flagellés)
mâles entre le 12e et le 15e segment et femelles près du
clytellum. Il peut s’accoupler toute les semaines durant 40
à 50 semaines. L’accouplement se fait entre deux individus
se positionnant tête-bêche pour juxtaposer leurs organes
reproducteurs.
Les ovules fécondés sont enfermés dans un cocon contenant
jusqu’à 4 petits. Cette enveloppe offre une excellente résistance
à la sécheresse et aux blessures.
Sources : Le vermicompostage, Serge Poulain, ITA, campus La Pocatière.
Clitellum
Segment
Tubercules de la puberté
Cocon
Périprocte
26
Quelques plantes
8
bien utiles
Les mellifères
Les attractives
Les répulsives
Ces plantes à nectar sont butinées
par les abeilles et autres insectes qui
concourent à la dissémination du
pollen et à la fécondation des fleurs.
Ex. : alysse odorant, buddleia.
Elles attirent les ravageurs qui délaissent
ainsi les cultures.
Ex. : la capucine attire les pucerons ; le
mélilot les pucerons du pommier ;
le sureau un puceron noir spécifique
source de nourriture pour les auxiliaires
Associées aux cultures elles repoussent
les ravageurs
Ex : œillet d’Inde et tomate (contre les
nématodes), lin et pomme de terre
(contre les doryphores)
27
Les plantes à purin
Les arbustes à baies
Les engrais verts
Elles servent à élaborer des préparations
par macération et fermentation de
plantes dans de l’eau. Les purins jouent
un rôle d’engrais coup de fouet (azote), de
fortifiant (silice) ou d’insecticide.
Ex. : l’ortie, la consoude, la prêle ou encore
la tanaisie.
Ils fournissent un abri contre les prédateurs,
un support où accrocher les nids et la
nourriture pour les oiseaux.
Ex. : cornouiller mâle,
berbéris (épineux, il dissuade les prédateurs,
ces baies sont consommées par les oiseaux.
Les engrais verts sont des plantes cultivées
pour être enfouies ensuite dans le sol.
Ils jouent principalement deux rôles :
couverture du sol pour limiter le lessivage et
l’érosion et apport azoté (engrais).
Ex. : la phacélie, plante à fleurs bleues
mellifères ;
les légumineuses (fabacées) ayant la
propriété de fixer l’azote atmosphérique.
28
L’ abri à insectes
construction
9
29
La plante
morphologie - fonctions - reproduction
10
bourgeon apical
ou terminal
fleur
feuille
bourgeon axilaire
ou lateral
tige latérale
ou secondaire
entre nœud
nœud
racine principale
ou pivot
racine secondaire
niveau de sol
radicelle
coiffe
Les fonctions de la plante
L'absorption
Il y a 2 sortes d'absorptions par les racines et par les feuilles.
Les poils absorbants des racines absorbent l'eau et les sels
minéraux (sève brute). Cette solution minérale pénètre dans
la plante par osmose. Les stomates, orifices présents à la
surface des feuilles, absorbent les gaz et la vapeur d'eau.
La photosynthèse
La photosynthèse désigne la transformation par les plantes
vertes d'éléments non-vivants (eau, sels minéraux, gaz
carbonique (CO2) et énergie) en substances plus complexes
(glucose (C6 H12 O6) servant à leur nutrition et à leur
croissance, et oxygène servant à la respiration de tous les
êtres vivants).
La photosynthèse s'appelle aussi « assimilation
chlorophyllienne ». La formule de la photosynthèse est la
suivante :
CO2 + Eau + Sels minéraux + Lumière = Glucose + O2
La sève brute absorbée par les racines est acheminée vers
les feuilles par des faisceaux conducteurs (xylème) de la tige.
Celle-ci est ensuite combinée au dioxyde de carbone puisé
dans l’air et stocké dans la chlorophylle,
30
pigment vert, fonctionnant grâce à l’énergie solaire, le résultat
de cette transformation étant la production de glucose et de
dioxygène.
Ce glucose ou sucre constitue la nourriture de base de
la plante, il est ensuite transformé en amidon, graisse ou
protéine. Tous ces produits, mélangés à l'eau, deviennent de
la sève élaborée. Cette dernière nourrit toute la plante en
descendant des faisceaux conducteurs appelés phloème ou
liber.
La respiration
Toutes les parties d'un végétal respirent : la racine, la tige, les
feuilles, les fleurs et les fruits. Les échanges d'air se font à partir
de petites ouvertures régulièrement dispersées appelées
stomates (orifices de petite taille présents dans l'épiderme
des organes aériens des végétaux, le plus souvent sur la face
inférieure des feuilles).
Le sucre fabriqué lors de la photosynthèse est stocké par les
cellules de la plante et lors de la respiration, ce sucre sera brûlé
par l'oxygène, c'est une réaction chimique. La combustion
du glucose, produira de l'énergie, de la vapeur d'eau et du
dioxyde de carbone. Cette énergie servira à la reproduction
des plantes, à sa croissance et l'aidera à accomplir ses autres
activités.
La formule de la respiration est la suivante :
Dioxygène (O2) + Glucose = Énergie + Dioxyde de carbone (CO2)
+ Vapeur d’eau
transpiration
H2 O
respiration
O2
CO2
photosynthèse
O2
CO2
niveau de sol
O2
absorption
CO2
respiration
EAU
La transpiration
La transpiration signifie que la plante perd de l'eau sous
forme de vapeur par ses stomates. Ce phénomène se produit
le jour et la nuit. Elle varie suivant la surface des feuilles, la
température, l'intensité lumineuse et l'hygrométrie.
On appelle évapotranspiration, l'émission totale d'eau dans
l'atmosphère due, à la fois, à l'évaporation du sol et à la
transpiration des plantes.
SELS MINERAUX
31
LA REPRODUCTION (ou multiplication) DES PLANTES
LA REPRODUCTION SEXUÉE :
Ce type de reproduction est naturel et fait
intervenir les organes sexués des plantes,
les fleurs.
La fleur, une fois fécondée, engendre le
fruit qui contient la ou les graine(s) (noyau,
pépins...), selon l’espèce concernée.
La reproduction sexuée permet le brassage
génétique, par conséquent un métissage et
une grande variabilité des descendants.
En horticulture ont utilise la multiplication
sexuée pour la création de nouvelles
variétés et pour la production de semences.
Morphologie de la fleur :
La fleur peut être soit hermaphrodite (mâle
et femelle à la fois), soit seulement mâle
ou femelle selon l’espèce botanique (Voir
ci-contre).
fleur hermaphrodite
pistil (organe sexuel femelle)
Ovules contenus dans l’ovaire
Etamines (organes sexuels mâles)
Pétales formant la corolle
Sépales formant le calice
Pédoncule floral
fleur mâle
Etamines contenant les grains
de pollen
Pétales
Sépales
Pédoncule floral
fleur femelle
Pistils
Paroi de l’ovaire
Ovules
Sépales
Pédoncule floral
32
Définitions :
- Pollinisation : C’est le transfert des grains
de pollen depuis les étamines (organes
mâles) vers le pistil (organe femelle).
La pollinisation peut se faire :
* sur une même fleur si elle est
hermaphrodite
* d’une fleur à une autre sur la même plante
(fleurs hermaphrodites ou non)
* d’une fleur à une autre sur 2 plantes
séparées (fleurs hermaphrodites ou non)
La pollinisation peut se faire grâce au vent
ou aux insectes pollinisateurs ( abeilles,
guêpes, mouches, papillons...)
En passant d’une plante à une autre,
les insectes pollinisateurs favorisent la
fécondation croisée entre plantes de même
espèce ou variété mais ayant un patrimoine
génétique différent. Cet enrichissement
génétique entraîne une amélioration
qualitative et quantitative de la production
de fruits. L’intensité de la pollinisation a
aussi une grande importance. La taille
d’un fruit est proportionnelle au nombre
de pépins, puisque pour chaque pépin,
correspondra un certain volume de fruit
(augmentation du calibre). De plus, si les
pépins sont peu nombreux, ils risquent
d’être répartis de manière non homogène
et, en conséquence, le fruit aura une forme
irrégulière.
-Plantes monoïques : les fleurs mâles et
les fleurs femelles sont présentes sur une
même plante (par exemple melon, courge,
noisetier...)
- Plantes dioïques, les fleurs mâles et
femelles sont portées par des plantes
différentes (par exemple kiwi, peuplier,
Ginkgo biloba...).
Remarque : les fougères, végétaux primitifs,
ne produisent pas de fleurs. Elles fonctionnent
donc différemment. Elles produisent des
spores à la surface inférieure des feuilles.
Chaque spore, en tombant dans un milieu
favorable ( humidité et chaleur) germe et
donne une nouvelle fougère.
DE LA FLEUR AU FRUIT
1 – Pollinisation : Rencontre du ou des
grains de pollen avec le pistil
2 – Descente des grains de pollen
dans le pistil
Pulpe du fruit
graine dans
le noyau
fleur fânée
3 – Fécondation
4 – Formation du fruit (cerise)
33
LA REPRODUCTION ASEXUÉE ( ou reproduction végétative) :
Cette méthode de multiplication ne fait
pas intervenir les organes sexués des
plantes. Elle consiste à obtenir des plantes
filles identiques à la plante mère, appelées
clones.
Techniquement, il suffit de prélever un
fragment végétal (tige, feuille ou racine)
sur une plante-mère. Ce fragment est
ensuite mis en culture à l’étouffée (chaleur
et humidité) pour favoriser l’apparition
des organes manquants ( racines, tiges,
feuilles...). La plante ainsi obtenue est donc
une copie conforme à la plante de départ :
même couleur et forme de feuilles, même
couleur de floraison, même capacités
racinaires, même résistance au froid, à la
sécheresse ou aux maladies...
La multiplication végétative est très utilisée
en horticulture.
Il existe différentes techniques plus ou
moins utilisées selon l’espèce à multiplier :
Le stolonnage (cas du fraisier et du
chlorophytum). La plante-mère émet
des grandes tiges horizontales dont le
bourgeon terminal s’enracine et développe
un nouvel individu. Cet individu peut
ensuite être séparé de la plante-mère pour
être mis en culture.
La division de touffe ou de souche ( cas
du bambou, des graminées...). Il s’agit de
séparer une plante-mère en 2 ou plusieurs
éclats qui seront chacun remis en culture. Le
taux de reprise avoisine les 100% puisque
les plantes-filles sont déjà dotées de tous
les organes vitaux.
Source : http://www2.ville.montreal.qc.ca
Le marcottage ( cas du lierre, de la vigne
vierge, du jasmin, elaeagnus, misère...)
permet de multiplier une plante en plaçant
une branche encore reliée au pied de la
plante mère dans un substrat humide.
Cette portion de tige émet des racines au
contact de la terre. On peut ensuite sevrer
la marcotte en séparant la plante-fille de la
plante-mère.
Source : http://www.1er-jardin.com/LEMARCOTTAGE
Le bouturage ( cas de presque tous les
végétaux ligneux ou herbacés). Cette
technique est longuement détaillée et
illustrée plus loin dans ce dossier.
Remarque : Il existe d’autres techniques de
multiplication plus compliquées ou plus
rares comme le greffage, le drageonnage, la
séparation des bulbilles...
34
L’environnement
11
Tri sélectif des déchets domestiques
Définitions
Qu’est-ce qu’un déchet ?
« Est un déchet tout résidu d’un processus
de production, de transformation ou
d’utilisation, toute substance, matériau,
produit… que son détenteur destine à
l’abandon. » (Article 1 de la loi du 15 juillet
1975).
Qu’est-ce que le tri sélectif ?
Le tri sélectif consiste à regrouper les
différents déchets par familles ayant des
caractéristiques communes.
Pourquoi trier les déchets ?
Le tri sélectif permet de regrouper les
déchets qui peuvent être recyclés et ceux
qui ne le peuvent pas.
Qu’est-ce que le recyclage ?
Le recyclage consiste à donner une seconde
vie aux déchets en récupérant la matière
première et l’énergie qu’ils contiennent
pour fabriquer d’autres objets, pour se
chauffer, pour nourrir la terre du jardin…
Quelles sont les différentes familles de
déchets ?
Il existe deux grandes catégories de
déchets :
les déchets biodégradables
les déchets non biodégradables
Les déchets biodégradables proviennent
du vivant (du grec bios « vie ») et
sont composés de matière organique
putrescible. Ce sont les épluchures,
restes de viande, papier, feuilles mortes,
déjections et cadavres d’animaux….
Ils peuvent être dégradés en étant
consommés par d’autres organismes
vivants qui trouvent de l’énergie.
Les déchets non biodégradables ont
une origine minérale. Ce sont le pétrole,
les minerais… Ils ne sont pas consommés
par les organismes vivants et sont donc
dégradables uniquement par l’action de
l’Homme.
Quelques chiffres sur le contenu de nos
poubelles ?
Chiffres en pourcentage du volume (Source
ADEME)
Papier – Carton
emballages
14 %
Verre7 %
Plastique26 %
Métal4 %
autres
Journaux – Prospectus
9%
Déchets organiques
16 %
Divers24 %
Les déchets organiques ou putrescibles
représentent en moyenne 125 kg / habitant
/ an, soit 40 % du poids de la poubelle
bleue.
35
Intérêt du recyclage domestique des
déchets organiques
Réduction de la consommation d’énergie :
L’acheminement des déchets vers les centres
de tri puis vers les lieux de transformation et
enfin vers les consommateurs nécessite une
dépense énergétique importante et produit
des rejets polluants (CO2…).
Restitution au sol de la matière organique
exportée :
Des exportations successives (déchets de
tontes, feuilles mortes, récoltes, désherbages)
sans apports réguliers de matière organique
contribuent à l’appauvrissement des sols qui
ne peuvent plus subvenir aux besoins des
plantes et autres êtres vivants du sol.
En laissant sur place les déchets organiques
du jardin on permet au sol de se régénérer
grâce à l’accomplissement du cycle naturel de
décomposition et de minéralisation.
USINE
Papier
Carton
Plastique
Métal
CENTRE DE TRI
USINE
USINE
plastique
fin ou trop sale
CHAUFFAGE
Petits objets
cassés ou usés
Autres déchets
Le verre est jeté dans de grands
conteneurs, dans les éco points.
INCINERATEUR
Les déchets dangereux (piles,
peintures…) doivent être déposés dans
un éco point ou à la déchèterie.
Les encombrants sont déposés
à la déchèterie ou donnés à une
association.
déchets
végétaux
Carton
coquilles
d’oeufs
sels minéraux
Les vêtements sont donnés à des
associations ceux en bon état sont
distribués ou vendus, les autres sont
recyclés.
36
Le repiquage sur lasagnes
ou `lasagna bed´
Définition
le repiquage consiste à mettre en pot un
jeune plant issu de semis ou de bouturage.
Il est nécessaire de procéder à un
repiquage dès que possible, pour mettre
à la disposition du jeune plant la place et
les éléments minéraux nécessaires à sa
croissance.
Quand repiquer ?
Dans le cas du semis, le repiquage est
réalisé à partir du stade deux à trois feuilles
vraies, s’il s’agit de boutures il peut être
effectué dès que plusieurs racines de
quelques centimètres se sont développées.
Dans tous les cas il est important de ne pas
trop tarder pour garantir à la culture un
développement optimal. En effet, un plant
dont le repiquage n’a pas été fait à temps
peut subir des carences et un étiolement
qui risquent d’altérer sa vigueur.
une culture sur lasagnes dans une cour, sur
un support inerte.
Le lit de lasagnes apporte une grande
quantité de matières organiques provenant
de la décomposition des déchets verts qui
la composent. La culture se développera
d’autant mieux et le sol est enrichi
durablement.
Ce système de culture également
appelé « Lasagna-bed » se pratique,
habituellement, en planches dans un
jardin. Dans le cadre de la journée d’éveil
au jardinage, nous réalisons cette culture
en lasagnes dans des bouteilles plastique
qui permettront d’observer l’évolution
des couches du substrat dans le temps. Ce
contenant permet également aux enfants
de remporter chacun une plante, cultivée
sur lasagnes.
Le matériel
12
- Une bouteille plastique coupée sous le
goulot et percée au fond
- Du carton non imprimé et non verni
- Terre végétale
- Paille et/ou Foin
- Feuilles mortes
- Herbes sèches
- Herbes et feuilles fraîches
- BRF (bois réméal fragmenté)
- Epluchures de légumes, coquilles d’oeufs
- compost mûr ou terreau
Culture sur lasagnes :
La culture sur lasagnes consiste à implanter
des végétaux sur un substrat composé de
plusieurs couches : Terre de jardin, Carton,
Déchets verts et Compost mûr ou terreau.
Ce support de culture est intéressant
lorsque l’on dispose d’un sol très pauvre ou
peu profond. Il est même possible de faire
37
Réalisation du substrat en lasagnes
10 cm de compost bien mûr ou terreau
20 cm de déchets verts bien tassés
(Herbes sèches ou fraîches, feuilles mortes, pailles, foin, épluchures de légumes, copeaux de bois…)
2 épaisseurs de carton
3 cm de terre végétale
38
Morphologie du jeune plant
Le repiquage
1. Faire un trou de plantation,
bien au milieu, avec le doigt.
2. Habiller le jeune plant (Retirer les feuilles sèches, jaunes ou
pourries. Couper les racines trop
longues)
Placer je jeune plant dans le trou
et borner ( tasser le substrat autour de la motte)
3. Fabriquer un cache-pot amovible qui occulte la lumière. Les racines ont
besoin d’obscurité.
4. Retirer le cache-pot régulièrement pour suivre l’évolution du substrat.
5. Après quelques semaines, les déchets vont se décomposer et se tasser. La
plante va donc descendre dans la bouteille. Il faudra donc ajuster la hauteur du
cache-pot et même couper un morceau de la bouteille. Renouveler l’opération,
si besoin.
6. Arroser généreusement !
39
Suivi de culture
L’arrosage
Un arrosage régulier est indispensable
au bon développement des végétaux
cultivés hors sol. L’eau constitue, en effet,
un élément essentiel de la nutrition de
la plante avec les sels minéraux (azote,
phosphore, potasse…), le dioxyde de
carbone de l’air (ingrédient du glucose
fabriqué lors de la photosynthèse) et
l’énergie lumineuse.
Sitôt le rempotage effectué les plantes
vont donc être arrosées copieusement. Ce
premier arrosage va jouer deux rôles :
- mettre à la disposition de la plante l’eau
nécessaire à sa croissance
- faire adhérer le substrat aux racines. En
effet, des poches d’air peuvent subsister
après l’opération de rempotage et nuire
au développement du système racinaire.
L’arrosage va exercer un « plombage »
du substrat qui va prendre place dans les
espaces libres encore présents.
La fréquence des arrosages suivants est
fonction des besoins de la plante, des
conditions climatiques du milieu de culture
et de la capacité du substrat à retenir l’eau.
Le critère le plus fiable pour déterminer si
l’on doit ou non arroser est le substrat : si
celui-ci est sec il faut arroser, s’il présente
une certaine humidité mieux vaut attendre
car l’excès d’eau peut entraîner une
asphyxie du système racinaire (les plantes
respirent aussi par les racines !). Enfin,
préférer des arrosages copieux et espacés
dans le temps plutôt que l’inverse. En effet,
une quantité d’eau insuffisante ne mouille
que la partie supérieure de la motte sans
atteindre les radicelles situées au fond
du pot. Le risque, dans ce cas, est de voir
le système racinaire se limiter à la partie
supérieure du substrat sans exploiter le
reste.
La plantation ou le rempotage
Dans un milieu de culture contrôlé, les
plannings de semis, de repiquage et de
rempotages sont tout à fait prévisibles. Ce
qui n’est pas le cas chez le jardinier qui ne
possède pas d’équipements spécifiques.
Aussi c’est, une fois de plus, l’observation
de la plante qui permet de déterminer le
moment opportun. Le rempotage doit être
effectué lorsque les racines occupent tout
le volume du pot ou quand elles sortent par
le trou de drainage.
Le volume du nouveau contenant doit être
légèrement supérieur à celui du précédent
sauf pour les plantes à développement très
rapide telles certaines annuelles qui en une
saison vont croître de un à deux mètres !
En général il est inutile voire dangereux
de passer une plante d’un pot de dix
centimètres de diamètre vers un contenant
de trente. L’eau retenue par le substrat sera
trop importante au regard de ce que la
plante peut absorber et le milieu deviendra
vite asphyxiant pour le système racinaire.
Le substrat peut être constitué, d’un
mélange à parts plus ou moins égales des
éléments suivants :
- terre végétale (cohésion et rétention
d’eau),
- sable de rivière pas trop fin (drainage)
- terreau de feuilles ou compost (apports
minéraux nécessaires aux différentes
fonctions de la plante et rétention d’eau)
La culture sur lasagnes met à disposition
de la plante un substrat de volume et de
profondeur importants. De plus ce substrat
libère de la matière organique pour la
plante en se décomposant. Le jeune plant
ainsi repiqué pourra donc se développer
convenablement, pendant une durée plus
importante que dans un substrat classique.
Si l’arrosage est suivi régulièrement, la
plante pourra donc rester une année
entière avant d’être rempotée ou plantée.
40
Les fiches instituteurs
13
à l’école du jardinage
Je jardine au naturel
Fiche instituteur
………………………
Je jardine au naturel
Qui mange qui ?
Les animaux du compost
……………..………
Fiche élève
Ma place dans la chaîne alimentaire :
•
Relie le prédateur au parasite des cultures qu’il consomme
je suis un décomposeur et un consommateur primaire.
• je suis une proie pour les oiseaux et les musaraignes.
Mon habitat :
Le cloporte
Je vis dans les endroits sombres et humides, sous les pierres, le bois
décomposé et les paillis.
Ma place dans la chaîne alimentaire :
•
Le puceron
Je suis un prédateur, un consommateur primaire, et un décomposeur.
• Je suis une proie pour les oiseaux.
Mon habitat :
Le hérisson
Je vis sous les pierres, les feuilles mortes et les écorces.
Le perce-oreille
Ma place dans la chaîne alimentaire :
•
L’escargot
je suis un prédateur des insectes, petits mollusques, pucerons etc.
• je suis une proie pour les oiseaux et les musaraignes
Mon habitat :
La coccinelle
Je vis sous les pierres, dans la litière du sol et le compost.
Le lithobie
L’oiseau
Ma place dans la chaîne alimentaire :
•
La chenille
je suis un décomposeur, je mange des détritus végétaux.
• je suis une proie pour le hérisson, la taupe, les insectes carnivores…
Mon habitat :
L’oiseau
Je vis dans la litière du sol et le compost.
Le ver rouge
Ma place dans la chaîne alimentaire :
•
Le mulot
Le crapaud
Le grillon
je suis un herbivore et un décomposeur, je mange des plantes et des
débris.
je suis une proie pour les oiseaux et les musaraignes.
•
Mon habitat :
Je vis dans les prairies un peu humides et dans la litière.
41
Les fiches élèves
à l’école du jardinage
La chaîne alimentaire
Qui mange qui ?
La lutte contre les ravageurs
La plante
Quelques plantes bien utiles
Tri selectif des déchets domestiques
Les animaux du sol
42
fiche
activité
N°2
La chaîne alimentaire
Décris la chaîne alimentaire
………………………
………………………
…………………………
…………………………
………………………
………………………
………………………
………………………
……………………
……………………
……………………
……………………
43
fiche
activité
N°3
Qui mange qui ?
Qui mange qui ?
Écris les noms des animaux du jardin.
Ecris le noms des animaux du sol
………………………
………………………
………………………
………………………
………………………...........
.
………………………
44
fiche
activité
N°4
Qui
mange qui ?
Relie le prédateur au parasite des cultures qu’il consomme
Relies le prédateur au parasite des cultures qu’il consomme
Le puceron
Le hérisson
L’escargot
La coccinelle
L’oiseau
La chenille
L’oiseau
Le mulot
Le crapaud
45
fiche
activité
N°5
Je jardine au naturel
La lutte contre les ravageurs
Fiche élève
La lutte contre les ravageurs
Les ravageurs des cultures
...................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................
Les
ravageurs des cultures
...................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................................
•
La lutte biologique
............................................................................................................................................................................................................
.............................................................................................................................................................................................
.............................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................
•
La lutte biologique
.............................................................................................................................................................................................
.............................................................................................................................................................................................
•
La lutte physique
....................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................
La lutte physique
•...................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................
•
La lutte chimique
...................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................
La lutte chimique
•...................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................
46
fiche
activité
N°6
Relie les noms aux différentes parties de la plante.
La plante
Relies les noms aux différentes parties de la plante.
Bourgeon terminal
Fleur
Bourgeon latéral
Feuille
Tige latérale
Nœud
Racine principale
Radicelle
Racine secondaire
47
Coiffe
fiche
activité
N°7
Écris les noms des différentes parties de la plante dans les cases.
La plante
Ecris le nom des différentes parties de la plante
………………………………………….
………………………………………….
………………………………………….
………………………………………….
………………………………………….
………………………………………….
………………………………………….
………………………………………….
48
fiche
activité
N°8
Quelques plantes bien utiles
Je jardine au naturel
Des plantes variées
Fiche élève
QUELQUES PLANTES BIEN UTILES
Les mellifères
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………..
Les attractives
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………..
Les répulsives
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………..
Les plantes à purin
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
Les arbustes à baies
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
49
fiche
activité
N°9
Tri selectif des déchets domestiques
Je jardine au naturel
Tri sélectif des déchets ménagers
Fiche élève
Colorie les poubelles de la couleur indiquée dessus, puis relie par une flèche de
Colorie
lespoubelle
poubelles
de lalaquelle
couleurtu
indiquée
dessus.
la même couleur le déchet
à la
dans
le jettes.
Relie par une flèche de la même couleur le déchet à la poubelle dans laquelle tu le jettes.
Bleu
Une bouteille d’eau
Des épluchures de légumes
Un emballage en carton
Un tube de dentifrice
Jaune
Vert
Des prospectus
Un reste de viande
Un pot de yaourt en plastique
Un emballage en plastique fin
Un reste de riz cuit
Des coquilles d’œufs
Une boîte de lait en carton
Du pain rassis
50
fiche
activité
N°10
Les animaux du sol
Écris dans la case grise le numéro de l’animal que tu as observé dans la boîte.
Le cloporte
Le ver rouge
Le ver rouge
Le polydesme
Le lithobie
Le lithobie
Le perce-oreille
51
Service des Espaces Verts et Environnement
2rue de l’Hôtel de Ville
44094 Nantes cedex 1
ALLONANTES 02 40 41 9000
www.nantes.fr
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