A
VANT
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PROPOS
Avant-propos
Le système immunitaire est un élément clé dans le maintien de notre intégrité et de
notre survie puisque sa fonction est centrale dans l’élimination des pathogènes, mais aussi
dans l’allergie, l’autoimmunité, le cancer et le rejet en transplantation.
La transplantation est devenue une thérapeutique de choix après défaillance terminale
d’un organe depuis la découverte des diverses drogues immunosuppressives. En dépit de leur
intérêt, les immunosuppresseurs actuels ne semblent pas pouvoir pallier à tous les rejets et
sont très souvent associés à de nombreux effets secondaires (i.e. cancers, autoimmunité,
infections, néphrotoxicité). En effet, l’administration chronique de ces molécules induit une
toxicité rénale et une dépression non-spécifique et persistante du système immunitaire. La
découverte de cellules régulatrices (e.g. lymphocytes T régulateurs) limitant la réponse
immune de manière spécifique contre certains antigènes a ouvert une nouvelle perspective : il
serait possible d’induire, chez le receveur, un état de tolérance spécifique vis-à-vis du
transplant sans avoir à utiliser des immunosuppresseurs de façon chronique, et donc sans
interférer avec l’intégrité du système immunitaire et du rein. Notre équipe recherche les divers
mécanismes impliqués dans la tolérance en transplantation, afin d’élaborer de nouvelles
molécules immunosuppressives spécifiques.
L’induction de réponses immunogènes ou tolérogènes dépend, en grande partie, du
statut d’activation des cellules présentatrices d’antigènes, et en particulier des cellules
dendritiques. Preuve en est que la plupart des modèles de tolérance en transplantation
développés au laboratoire sont dépendants de l’action des cellules dendritiques. Cependant,
les facteurs contrôlant l’activation de ces cellules ne sont pas tous connus, ni compris.
Récemment, un nouveau gasotransmetteur a été identifié : le sulfure d’hydrogène. Ce
gaz, produit de manière endogène et enzymatique, joue plusieurs rôles physiologiques dans le
système cardio-vasculaire, dans le système nerveux mais aussi dans l’inflammation. Malgré
les différents rôles des deux autres membres de la famille des gasotransmetteurs (i.e. le
protoxyde d’azote et le monoxyde de carbone) dans la réponse immune, celui du sulfure
d’hydrogène n’est pas encore établi. Hors du système nerveux, il semble que ce soit la
cystathionine-γ-lyase qui produise majoritairement ce gaz. Cette enzyme est aussi impliquée
dans la production de cystéine, un acide aminé soufré, dont la présence est limitante dans la
formation du glutathion. Or, le glutathion est une molécule antioxydante majeure dans