Sur la question du terrorisme
MESSAGE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE À L’OUVERTURE DU 1er COLLOQUE
INTERNATIONAL SUR LE TERRORISME
« L’ÉRADICATION DU TERRORISME,
UNE AFFAIRE DE TOUS »
Alger, samedi 22 mars 2008
Madame la Secrétaire Générale de l’Organisation Nationale des Victimes du
Terrorisme,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Il m’est particulièrement agréable de vous souhaiter la bienvenue en Algérie et de
vous féliciter pour avoir choisi de tenir votre colloque en coïncidence avec la
commémoration de l’anniversaire de la première marche antiterroriste initiée par la société
civile en 1993.
Il est naturel que la société civile soit à l’avant-garde de ceux qui ont rejeté et
combattu le terrorisme dès le début de son apparition dans notre pays.
Permettez-moi de profiter de cette occasion pour rendre un hommage particulier à
l’Organisation Nationale des Victimes du Terrorisme pour sa contribution aux efforts de
notre pays à la prévention et la lutte contre ce fléau, notamment par son action menée en
faveur des victimes de la tragédie nationale.
Il m’est tout aussi agréable, du haut de cette tribune, de lui renouveler mon
soutien dans la réalisation de ses objectifs, comme je tiens à m’incliner à la mémoire de
toutes les victimes de cette tragédie nationale qui demeureront à jamais vivantes dans nos
mémoires.
Cette initiative de l’Organisation Nationale des Victimes du Terrorisme s’inscrit
dans le prolongement de la lutte aussi bien nationale qu’internationale, permanente,
concertée, systématique, et préventive non seulement des Etats mais aussi de la société
civile, pour réaffirmer leur volonté commune d’opposer à ce fléau transnational toute la
rigueur d’un combat essentiel à la sécurité de nos pays.
La société civile se doit, aujourd’hui, d’améliorer et d’adapter ses moyens d’action
à la lumière des objectifs de la communauté internationale visant l’efficacité de la lutte
contre le terrorisme, qui suppose, à côté de mesures et de moyens de contrainte,
l’utilisation des ressources de la société civile, des médias, ainsi que la coopération
internationale, sincère et multiforme.
Il est, maintenant, reconnu que l’action solidaire des sociétés civiles à travers le
monde est plus que jamais nécessaire pour contenir et éliminer la menace terroriste. Cette
action exige de leur part un échange régulier d’expériences, d’assistance mutuelle ainsi
qu’une mobilisation efficace au sein des fora internationaux.
Les sociétés civiles peuvent faire de leur mobilisation une force qui exhortera la
communauté internationale à poursuivre intensivement ses efforts en vue de faire adopter
la Convention globale sur le terrorisme, d’obtenir un consensus sur la définition du
terrorisme et, enfin, de prendre en charge les victimes du terrorisme.
Car, notre lutte contre ce fléau transnational n’aura d’efficacité véritable que dans
la mesure où elle s’adresse à un ennemi clairement défini sur lequel doivent se concentrer
les efforts de tous. Il doit être entendu qu’on ne peut décemment assimiler au terrorisme
les luttes que mènent les peuples pour leur libération et qui recourent à la violence, faute
d’autres moyens de défense.