L’étude SFAE / BVA 2009 montre que le rapport des
parents de jeunes enfants aux recommandations
nutritionnelles est assez variable.
Les bonnes pratiques alimentaires sont
déclarées comme étant souvent transmises par
le pédiatre et suivies par les parents jusqu’au
1 an de l’enfant. Après 1 an beaucoup d’enfants
mangent comme le reste de la famille. A titre
d’exemple, la consommation de charcuterie
concerne 34% des 13-18 mois
(2). Les parents de
jeunes enfants veulent leur donner tout ce dont
ils ont besoin pour grandir de façon harmonieuse.
Mais ils obéissent également à d’autres logiques
telles que les initier à de nouveaux goûts, prouver
leur amour et / ou adaptent leurs comportements
à d’autres contraintes : gagner du temps, éviter le
conflit avec l’enfant…
Les parents ayant participé à cette étude
sont persuadés, pour différentes raisons,
d’agir au mieux et de pouvoir s’écarter des
recommandations nutritionnelles car leur
légitimité est forte lorsqu’il s’agit de l’alimentation
de leur enfant.
LES EXCÈS : ils consistent à donner un aliment ou une catégorie d’aliments en trop grande
quantité (par exemple la viande, le poisson, les œufs…) ou à ajouter des ingrédients non nécessaires
(sel, beurre, crème, fromage, poudre chocolatée…) à des aliments spécifiques pour enfants (lait infantile,
petits pots, petits plats, assiettes…), dans l’objectif d’en améliorer le goût, la texture et bien souvent
d’avoir moins de difficulté à les faire accepter par l’enfant.
LE « FAUX FAIT MAISON » : il s’agit d’aliments non adaptés qui entrent dans l’élaboration de
repas dits « faits maison ». Ces aliments, destinés aux adultes, ne sont pas forcément adaptés aux
besoins nutritionnels des jeunes enfants. Ce « faux fait maison » part d’une bonne intention et n’est
pas forcément synonyme de déséquilibre alimentaire, mais la difficulté à cuisiner soi même un repas
équilibré pour un enfant entre 1 et 3 ans conduit dans ce cas à utiliser des produits qui ne sont pas
adaptés à ses besoins.
L’ADOPTION PRÉMATURÉE D’UNE ALIMENTATION ADULTE : cet écart se traduit par
l’uniformisation des repas familiaux. Le petit enfant mange trop tôt comme le reste de la famille, ce
qui conduit à une utilisation quasi-systématique de produits d’alimentation destinés aux adultes (frites,
poisson pané...).
2. Enquête TNS Sofres 2005 pour le Syndicat Français des Aliments
de l’Enfance, volet « Comportements et habitudes des mères ».
• Un e n s e i g n e m e n t i m p o r t a n t :
u n e c e r t a i n e l i b e r t é à l’é g a r d
d e s r e c o m m a n d a t i o n s n u t r i t i o n n e l l e s
• Le s p r i n c i p a U x é c a r t s c o n s t a t é s :
e x c è s , a l i m e n t s n o n a d a p t é s e t a d o p t i o n
p r é m a t u r é e d’u n e alimentation a d u l t e