ressources affectées à une catégorie de dépenses n’est plus disponible pour les
autres catégories de dépenses.
La nature des compromis est différente au niveau de la société. Le compromis
classique est le choix entre le beurre et les armements militaires. Plus, la société
dépense ses revenus pour l’achat d’armements militaires, moins elle a de ressources
disponibles pour l’achat des autres biens de consommation.
Exemple 3 : En général, les lois qui imposent aux compagnies une réduction
de la pollution, entraînent une augmentation des coûts de production des biens et
services. Cette hausse des coûts de production implique soit une réduction des
profits réalisés et/ou une réduction des salaires payés et/ou une augmentation des
prix de ces biens sur les marchés ou la combinaison de ces effets. Par conséquent, la
réglementation environnementale qui a pour objectif, l’amélioration de la qualité de
l’environnement, l’amélioration de la santé des citoyens, a un coût : la réduction du
revenu des compagnies, des travailleurs et des consommateurs.
Reconnaître que les individus font face à des choix ou à des situations de compromis,
ne nous dit rien sur la décision qu’ils prendront ou devront prendre. L’étudiant ne
doit pas cesser d’étudier la géographie parce que ceci augmenterait le temps
disponible pour étudier l’économie. La société ne doit pas refuser de protéger son
environnement parce que cela pourrait réduire son niveau de vie matériel. Toutefois,
il est important de reconnaître ces situations de compromis parce que les individus
ne peuvent prendre la bonne décision que s’ils sont informés des options qui sont
disponibles.
Principe # 2 : Le coût d’un bien équivaut au sacrifice fait pour l’obtenir.
Le processus de prise de décision exige la comparaison entre les coûts et les
bénéfices d’actions alternatives. Le
coût d’opportunité
d’un bien est égal à ce l’on
est prêt à sacrifier pour acquérir ce bien. Avant de prendre toute décision, l’individu
doit être informé du coût d’opportunité de chacune des alternatives possibles.
Le coût d’une action n'est pas toujours aussi évident que cela apparaît à première
vue. Prenons comme exemple la décision de poursuivre des études universitaires. Le
bénéfice de cette action est l’enrichissement intellectuel et la possibilité d’obtenir un
meilleur emploi au cours de la carrière professionnelle. Le coût de choix n’est pas
aussi évident. L’on serait tenté de faire la somme de toutes les dépenses relatives à
l’éducation ; les frais scolaires, le coût des livres, de l’hébergement et de la
nourriture. Ce calcul n'est pas correct, car il ne représente pas ce dont on se prive
pour passer une année à l’université.
En effet, même si vous n’allez pas à l’école, vous devez vous héberger et manger.
L’hébergement et la nourriture pourraient être considérés comme des coûts,
seulement dans la mesure le coût de ces biens et services est plus élevé à
l’université qu’ailleurs. En fait, ils coûtent moins cher à l’université qu’ailleurs
(subvention) et les économies réalisées représentent des bénéfices et non des coûts.
Une autre erreur dans le calcul précédent provient du fait que le coût le plus
important d’une année passée à l’université est ignoré : le temps de l’individu. Pour
une année passée à l’université, l’individu se prive d’une année de travail et donc du
revenu qu’il aurait pu obtenir. Pour la plupart des étudiants, ce salaire représente le
coût le plus important d’une année passée à l’université.