Comment optimiser les relations ville

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Comment optimiser les relations ville-hôpital ?
Marie-Eve Rougé-Bugat. Le cancer en soins primaires.
Une enquête menée auprès de médecins généralistes de la région de Toulouse a permis de recueillir
leur principale doléance : transmission des informations tardive, fragmentaire et inadaptée. Alors
que la perception des médecins traitants, quant à leur rôle dans la prise en charge des patients, est la
suivante : leur rôle est complémentaire et essentiel à toutes les étapes, c’est-à-dire de la prévention,
du dépistage, du diagnostic, au suivi, en particulier celui des effets indésirables.
En effet, les généralistes plébiscitent un besoin d’informations dans la prise en charge des effets
indésirables des traitements, mais également à tous les stades de la prise en charge. Des fiches
synthétiques ont été développées en fonction des protocoles de chimiothérapie pour permettre aux
médecins traitants de mieux prendre en charge les effets secondaires. Cette initiative divise par
quatre les hospitalisations non programmées. La transmission des informations est donc essentielle.
Jean-Louis Lacaze. Structurer l’accueil téléphonique.
L’objectif est d’améliorer l’attractivité et, dans le même temps, de sécuriser l’interface ville-hôpital.
La hotline mise en place n’est pas un standard téléphonique. Les assistantes médicales Oncophone
accompagnent l’appel. Les patients sont orientés en fonction de leur pathologie. Les avantages sont
la mutualisation d’effectifs d’AM, la délégation de tâche, l’harmonisation des pratiques. C’est une
aide à la structuration de l’établissement. Mais, attention à l’effet entonnoir !
Pierre-Étienne Heudel, Centre Léon-Bérard, Lyon. Dossier patient informatisé ou DPI
ouvert à l’extérieur.
Le Centre Léon-Bérard de Lyon a mis en place un dossier patient informatisé ouvert à l’extérieur. Les
échanges sont dématérialisés et met en lien 1 363 praticiens hospitaliers et libéraux.
Cela répond à la continuité des soins et facilite la relation entre ville et hôpital.
ZEPRA, ce système d’échanges dématérialisés, permet de pousser de l’information mais également
de récupérer l’information. MyCLB est le portail patient : accès en direct de chez lui aux CR médicaux.
Le patient peut également adresser de l’information.
Mahasti Saghatchian, Institut Gustave-Roussy, Villejuif. CAPRI en Île-de-France, plateforme de coordination web
Prendre en charge le patient ambulatoire et assurer la sécurité de cette prise en charge, tel est
l’objectif du projet CAPRI (Cancer – Parcours de soins – Région Île-de-France – Institut GustaveRoussy) qui sera mis en place début 2016. Cette initiative est née du groupe sein d’Unicancer et
répond au besoin de fluidité du parcours de soins.
Gustave-Roussy a mis en place ce projet expérimental afin de démontrer l’impact positif d’un
parcours coordonné de soins combinant un recours accru aux technologies de l’information (outils de
télésurveillance, tablettes, télémédecine), le renforcement du rôle des infirmier(ère)s de
coordination et la diffusion de consignes d’éducation thérapeutique. Ce projet a pour objectif
d’apporter la preuve que les patients inclus (n = 1 000) dans un tel parcours coordonné,
comparativement à ceux inclus dans le parcours actuel, auront un meilleur résultat. Les patientes
suivies à Gustave-Roussy pour un cancer du sein participeront largement à ce projet. L’infirmier(ère)
de coordination est à l’interface du médecin de ville, hospitalier et du patient. Il (Elle) a un rôle
essentiel dans la gestion des alertes. Le patient a son portail de communication et peut entrer des
données de suivi (poids, température, douleur, etc.).
Dr Sylvie Le Gac
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