Bulletin d’information de La société d’astronomie de Montréal et du Centre francophone de la SRAC Sommaire Mot du président .........................p. 2 Nouveaux membres ....................p. 2 Donateurs ....................................p. 2 Ciel de l’hiver ...........................p. 3-4 Cérès planète naine et astéroïde p. 5 Images prises au terrain de la SAM .....................................................p. 6 Page SRAC ................................p. 7 Pour les observateurs ................p. 8 Décembre 2008 vol. 22, no 4 Solstice d’hiver Calendrier Hiver 2009 13 janvier : Patrice Scattolin : Astrophotographie amateur 20 janvier : Hugues Lacombe : Arthur Eddington et l'astronomie au début du XXième siècle 27 janvier : Hugues Lacombe : Ciel du mois de février 3 février : Conférencier de l'Université de Montréal 10 février : Assemblée générale annuelle M e i l l e u r s vo e u x à l’occasion des Fêtes ! Que l’année 2009 vo u s a p p o r t e paix et réconfor t et de nombreuses nuits claires ! Le Sagittaire Une vue de Jupiter et du Sagittaire des vacances d'août ! Une image numérique prise par Patrice Scattolin, un membre actif de la Société d'astronomie de Montréal, de la SRAC et de la FAAQ. Il était à Lewis N.Y. lors de la prise de l'image à l'aide d'une Lentille Nikkor 24 mm f2.8 à ISO 2000, il s'agit d'une exposition de 3 minutes. Le point très lumineux à gauche est la planète Jupiter. 17 février : Raymond Pronovost : L'évolution des modèles cosmologiques 24 février : Hugues Lacombe : Ciel du mois de mars 3 mars : Conférencier de l'Université de Montréal 10 mars : Denis Bergeron : Ce que l'astronomie a apporté dans ma vie 2ième partie 17 mars : Damien Lemay : La vie extraterrestre Le mot du président par Michel Boucher On est rendu à l'heure des bilans, plus que quelques jours et l'année 2008 sera derrière nous. Cette année aura été marquée par le 40ième anniversaire de la SAM. À cet effet, on a su commémorer cet anniversaire à quelques reprises, soit au local de la SAM, au terrain de St-Valérien et au CAFTA. Merci à tous ceux qui y ont participé. L'année qui s'en vient promet d'être bien remplie également. Comme vous le savez sans doute, ce sera l'Année Mondiale de l'Astronomie. Des activités d'observation publique, en collaboration avec le Planétarium de Montréal, en plus de celles que l'on donne régulièrement, sont déjà prévues au calendrier, soit au mois de mai et de novembre. Après la courte pause des Fêtes, nos soirées conférences reprendront comme à l'habitude. L'élaboration du calendrier va bon train et nous espérons l'avoir complété sous peu. La prochaine assemblée générale de la SAM se tiendra le 10 février au local de la SAM. Quelques postes seront à combler et vous êtes tous invités à y participer. Vous avez là une belle occasion de venir participer activement au bon fonctionnement de votre club et à son évolution. Je profite de ces quelques lignes pour vous faire part d'une expérience personnelle. Cet automne, j'ai eu l'occasion de faire l'essai d'un filtre solaire que l'on visse au bout d'un oculaire pour observer le soleil. Après l'avoir installé et y avoir mis mon œil pour observer, j'ai eu la fâcheuse expérience de le voir fendre au bout de seulement 30 secondes et de voir un flash de lumière très intense pour une fraction de seconde. Heureusement que je savais qu'il fallait immédiatement en cesser son utilisation, j'ai tout Décembre 2008 p. 2 Astro-Notes de suite fermé l'œil et détourné ma tête. J'avais bien lu des articles sur le sujet auparavant, mais puisqu'il était là, disponible, je voulais juste en faire l'expérience. Imaginez un enfant qui ferait la même expérience sans connaître les dangers d'une telle pratique. Ceci étant dit, je vous le confirme, si vous lisez des articles sur le sujet déconseillant l'achat et l'utilisation de cet article, prenez-le au mot et ne risquez jamais votre vue ou celle des personnes qui pourraient observer avec votre instrument. Je termine en vous souhaitant un heureux et joyeux temps des Fêtes, une très bonne année et j'espère vous voir nombreux venir nous rencontrer au local ou lors de nos activités en 2009. Michel Boucher Bienvenue à nos nouveaux membres Claude Duplessis Merci de vos dons Les membres suivants ont fait de généreux dons à la SAM. Merci au nom de la Société et de tous ses membres. 76087 René St-Germain 99036 Hervé Jolicoeur Collaborez à l’Astro-Notes Faites-nous parvenir vos photos, textes, dessins, ou croquis... Par la poste à l’adresse ; C.P. 206, Station St-Michel Montréal, QC H2A 3L9 Ou par courriel “ [email protected] “ Date de tombée Printemps 2009 le février Le ciel de l'hiver par Hugues Lacombe Attachez vos tuques ! L'hiver est arrivé mais, surtout, c'est l'année 2009 qui s'amorce, l'Année mondiale de l'astronomie. C'est le temps de prendre de bonnes résolutions et de garder les yeux tournés vers le ciel, sur les traces de Galilée qui, il y a 400 ans, le premier a mis l'œil à l'oculaire pour observer les astres. Constellations Souhaitons-nous un hiver clément mais surtout exempt de nuages, pour nous permettre d'observer les belles constellations d'hiver, entre autres : Orion, le Grand chien, les Gémeaux et le Cocher. Elles recèlent de beaux objets à observer comme la Nébuleuse d'Orion et de nombreux amas ouverts qui parsèment cette région de la Voie lactée. elle entrera dans le cône d'ombre de la Terre, occasionnant une éclipse de la Lune par la pénombre. Malheureusement, ces éclipses ne seront pas visibles de Montréal. Mars Par contre, le trajet de la Lune cet hiver l'amènera près d'Antares, de M 44 et de M 45, ce qui occasionnera de jolis rapprochements que vous pourrez observer à l'œil nu ou aux jumelles. Voici les principaux rapprochements : Jupiter 12 janvier 21 janvier 3 février tation 7 mars M 44 Antares M 45 2° S 1° SO occul- M44 2° S Mercure On pourra voir Mercure brièvement dans le ciel du soir en début de janvier. Par ailleurs, la planète ne sera pas bien placée pour l'observation cet hiver. Il faudra attendre le mois d'avril pour se reprendre. La planète Saturne sera en opposition le 8 mars. En 2009, les anneaux seront à peu près impossibles à voir parce qu'ils sont dans le même plan que l'orbite de Saturne. Cette configuration survient deux fois durant l'orbite de 29,5 ans de la planète, soit aux équinoxes. Cérès Par ailleurs, comme son orbite est plus rapprochée du Soleil que celle de la Terre, Vénus nous montre des phases, comme la Lune, quand on l'observe au télescope. Voici ce que ça donne à différentes dates : En janvier la trajectoire de Cérès effectuera une boucle autour de l'étoile Delta Leonis, de magnitude 3, ce qui facilitera son repérage dans le ciel. Du 28 février au 5 mars, il frôlera l'étoile 54 Leonis, de magnitude 4. date 1er. jan. 15 jan. 31 jan. 15 fév. 28 fév. 15 mars Cérès a été le premier astéroïde découvert. En 2006 Cérès a été classé planète naine, selon les nouvelles définitions de l'Union astronomique internationale (voir autre article sur Cérès). Depuis octobre, le Soleil s'est résolument installé dans son Cycle 24. Les taches solaires se font plus nombreuses. C'est le temps de sortir vos filtres solaires pour observer et dessiner les taches qui souvent décorent le disque du Soleil. Pour les astronomes amateurs qui possèdent un télescope muni d'un filtre H-alpha, les protubérances et la surface texturée du Soleil continueront de les fasciner. Elles ont toujours été présentes, même durant le minimum du Cycle 23. Vénus commence l'année bien haute dans le ciel du soir. Le 26 janvier son orbite l'amènera directement devant le Soleil, donnant lieu à une éclipse annulaire du Soleil. Deux semaines plus tard, le 9 février, Saturne Le 22 janvier, la planète se rapprochera d'Uranus dans le ciel, les deux étant séparées de seulement de 1,2°. Le 19 février elle sera à son plus brillant, atteignant la magnitude -4,8. Puis elle plongera rapidement vers le Soleil, étant en conjonction inférieure le 27 mars. Vénus La Lune continuera évidemment de tourner autour de la Terre en 27,3 jours, comme un métronome. Chemin faisant, elle croisera à chaque orbite le Soleil, les planètes et de nombreuses étoiles. Après avoir croisé Vénus le 1er décembre, Jupiter se fait plus discrète. Elle sera en conjonction supérieure le 24 janvier. On la retrouvera en mars dans le ciel du matin. L'astéroïde 1 Cérès sera bien placé pour l'observation cet hiver. On retrouve Cérès dans la constellation du Lion en janvier et février, puis dans celle du Petit lion en mars. Il sera à l'opposition le 25 février et brillera alors à la magnitude 6,9. Parce que l'orbite de Cérès est elliptique, sa distance minimale de la Terre varie d'une année à l'autre. En 2009, Cérès sera plus proche que d'habitude. En fait, l'astéroïde sera à son plus proche depuis 1857. C'est donc une très bonne année pour en faire l'observation. Soleil Lune La planète Mars se trouve dans le ciel du matin et n'est pas très bien placée pour l'observation cet hiver. diam. 21,4” 24,6” 29,8” 36,7” 44,9” 55,5” illumination 58% 51% 42% 31% 20% 6% Décembre 2008 p. 3 Astro-Notes (suite p. 3) Les étoiles filantes Messier 42 prise par Alain Roussel Les Quadrantides nous arrivent au tout début de janvier et ne durent pas longtemps. Cette pluie d'étoiles filantes est peu observée chez nous, probablement à cause du froid qui sévit souvent en début d'année. Mais avec un Taux horaire zénithal (THZ) de 120, aussi élevé que les Géminides de décembre et plus élevé que celui des Perséides du mois d'août, ça vaut la peine de s'habiller chaudement et d'aller admirer le spectacle. Rendezvous donc le matin du 3 janvier. À l’aide de filtres B, V, et I au foyer de son Newton 150mm. Cette image est dans le cadre d’un projet d’observation de membres des assosiations SAM / Dorval Les comètes Cet hiver on aura la visite de la comète C/2007 N3 (Lulin). Elle n'illuminera pas le ciel mais elle devrait tout de même atteindre la magnitude 6. Le 10 janvier la comète sera au périhélie, le point de son orbite le plus rapproché du Soleil. Le 7 février la comète Lulin sera proche d'Alpha Librae, de magnitude 2,7, ce qui facilitera son repérage. Le 24 février, la comète atteindra son point le plus près de la Terre. Elle sera alors à 2° au sud-ouest de Saturne. Espérons qu'elle ne nous désappointe pas comme ça arrive parfois avec les comètes qui ne se comportent pas toujours comme prévu. Ciel du mois Il y a évidemment bien d'autres objets à observer dans le ciel. Si vous avez besoin d'aide pour vous retrouver dans le ciel étoilé ou si vous aimeriez en savoir davantage sur ce que l'on peut observer dans le ciel depuis Montréal, venez assister à la présentation du " Ciel du mois ", le dernier mardi de chaque mois au local de la Société d'astronomie de Montréal. Vous pouvez également consulter le site web de la SAM au www.lasam.ca Bonne observation ! Décembre 2008 p. 4 Astro-Notes Une carte de pointage pour trouver l’astéroïde Cérès Cérès observé par le télescope spatial Hubble révèle plusieure de ses secrets de surface. On peut y voir des teintes de densités variées et de couleurs variées. Cérès astéroïde et planète naine par Hugues Lacombe Cérès a ceci de particulier qu'il est à la fois astéroïde et planète naine. Voici sa petite histoire. Au début du XVIIIe siècle le système solaire se composait du Soleil, de la Lune et des cinq planètes visibles à l'œil nu. En 1766 l'astronome allemand Titius avait remarqué que les rayons des orbites des cinq planètes semblaient suivre une progression mathématique simple qui donnait ceci comme résultat : Sur le coup, on a trouvé la concor- Planète Mercure Vénus Terre Mars ? Jupiter Saturne vel astre à cause de sa proximité du Soleil dans le ciel. C'est grâce à l'orbite établie par Carl Friedrich Gauss que les astronomes purent retrouver Cérès en décembre 1801. On nomma ce nouveau corps céleste Cérès, du nom de la déesse romaine de l'agriculture. On était à la recherche d'une planète mais on fut déçu. Avec ses 950 km, Cérès était très petit, faisant moins d'un dixième du diamètre de la Terre. On découvrit bientôt d'autres petites planètes. Ce n'est que dans les années 1850 qu'on les désigna officiellement comme astéroïdes, avec un système de numérotation basé sur l'année de leur découverte. Ainsi Cérès devint 1 Cérès, suivi de 2 Distance - Titius (UA) 0,4 0,7 1 1,6 2,8 5,2 10 dance intéressante et noté qu'il semblait y avoir une planète manquante à la distance de 2,8 unités astronomiques (UA). La découverte d'Uranus par William Herschell en 1781, semblait valider la soi-disant loi. On se mit alors à rechercher activement la planète manquante qui devait se situer aux environs de 3 UA. Ce n'est que plus tard, avec la découverte de Neptune, que l'on s'aperçut que la " loi " ne tenait pas la route. Le 1er janvier 1801, l'astronome italien Guiseppe Piazzi découvrit un petit astre à 2,77 UA, ce qui correspondait bien à la distance suggérée par la relation mathématique de Titius. Piazzi était à l'époque directeur de l'observatoire de Palerme en Sicile. Au début Piazzi croyait avoir trouvé une comète. Il observa Cérès une vingtaine de fois en janvier et février 1801. Ensuite on perdit de vue le nou- Distance réelle (UA) 0,39 0,72 1 1,52 5,2 9,54 Pallas, et ainsi de suite. Cérès est le plus gros des astéroïdes, et le seul qui a la forme d'une sphère. Les autres sont de forme irrégulière. La vaste majorité des astéroïdes se retrouvent dans une région entre les planètes Mars et Jupiter que l'on nomme la ceinture principale d'astéroïdes. Cérès est nettement différent, de par sa taille et sa composition, des autres astéroïdes. Il est le plus gros objet de cette ceinture et contribue pour le tiers de sa masse totale. Des observations faites au télescope Hubble ont permis de découvrir que Cérès a des particularités étonnantes. Son intérieur est différencié. C'est-àdire qu'on y trouve un noyau, un manteau intermédiaire et une croute externe, les matériaux les plus denses se retrouvant au centre. La croute externe est probablement composée de glace d'eau et d'ammoniaque. Cérès a une forte teneur en glace d'eau (de 17% à 27%), ce qui induit une faible densité. En ce sens, il est plus proche des objets de la ceinture de Kuiper, au-delà de Neptune, que des astéroïdes. Par contre, sa composition pourrait aussi se rapprocher des météorites de type chondrite carbonée. Sa véritable origine est inconnue. Il s'agit peut-être d'une protoplanète ou d'un objet de la ceinture de Kuiper dont l'orbite a été perturbée et qui, par la suite, s'est retrouvé dans la ceinture principale des astéroïdes. Cérès met 4,6 ans à parcourir son orbite autour du Soleil. Celle-ci est inclinée à 9,7° par rapport au plan de l'écliptique et son excentricité est de 0,08. L'astéroïde tourne sur lui-même en un peu plus de neuf heures. En 2006, dans le cadre des discussions sur la définition de planète et le statut de Pluton, l'Union astronomique internationale créa une nouvelle catégorie, les " planètes naines ". Cérès, Pluton et Éris furent catalogués dans cette catégorie et c'est ainsi que Cérès acquit sa double personnalité. En septembre 2007 la NASA a lancé la sonde Dawn qui rendra visite à 1 Cérès et 2 Vesta. Elle arrivera à destination en 2015. On aura alors de belles photos de Cérès et son étude permettra de mieux comprendre sa nature et sa provenance. La Lune la Terre et Cérès Décembre 2008 p. 5 Astro-Notes Des images prises au terrain de la SAM à St-Valérien Une belle soirée d’observation qui s’est terminée vers 4h du matin !!! Sur place, Patrice Scattolin, Stéphane Lemon et sa compagne et Gilbert St-Onge Dans la région du Sagittaire Messier 17, une magnifique nébuleuse diffuse (G. St-Onge, à la lunette 100mm F/6.5) Messier 13, l’amas globulaire de Hercule, (G. St-Onge, à la lunette 100mm F/6.5) Messier 57 la nébuleuse planétaire de la Lyre Messier 33 la superbe galaxie du Triangle (G. St-Onge, à la lunette 100mm F/6.5) (G. St-Onge, à la lunette 100mm F/6.5) Décembre 2008 p. 6 Astro-Notes Société royale d’astronomie du Canada Centre francophone de Montréal par Patrice Scatollin C'est à croire qu'il n'y a plus de découverte scientifique à la portée de l'amateur moyen. Les collaborations amateurs professionnels prouvent que ce n'est pas le cas mais elles démontrent aussi que les découvertes scientifiques sont difficiles à accomplir. Les amateurs peuvent aussi découvrir de nouveaux objets tels que les comètes ou les astéroïdes. Ces découvertes sont plus fréquentes pour les amateurs mais elles restent aussi difficiles à réaliser. Mais il n'y a pas seulement les découvertes de nature scientifique qui sont possibles. Plusieurs objets à observer le sont simplement pour leur valeur esthétique. C'est le cas des conjonctions de planètes. Les planètes entrent en conjonction avec d'autres planètes, d'autres objets du système solaire, les étoiles, ou les objets du ciel profond. Nous observons tous ces évènements simplement pour la beauté de la chose. Lors de l'une des rares soirées dégagées de juillet je fus surpris d'observer Jupiter avec cinq lunes galiléennes. Je suis resté surpris sachant bien que Jupiter ne pouvait pas avoir gagné une nouvelle lune massive un beau soir d'été. On voit souvent Jupiter entouré d'étoiles mais pour l'œil habitué on discerne facilement les lunes galiléennes des étoiles simplement par leur magnitude et leur alignement. Mais ce soir-là, j'ai observé un bon moment pour déterminer quel point de lumière était l'étoile et quels étaient les lunes. C'était une conjonction de Jupiter avec l'étoile TYC6874-487-1 de magnitude 7.78 que j'observais. C'était bien la première fois que je voyais une cinquième lune de Jupiter. Je me suis donc posé la question qui venait naturellement à l'esprit. Ce type de conjonction est-il fréquent? Après un peu de temps passé avec un logiciel de planétarium j'en suis venu à la conclusion que ce n'est pas une observation très fréquente. Pour déterminer si une étoile génère une conjonction qui risque de vous faire croire à une cinquième lune de Jupiter j'ai utilisé les critères suivants : -l'étoile est entre magnitude 3 et 8 -l'étoile est sur le même plan que les autres lunes Le critère d'alignement est mal défini. Je n'ai pas défini de mesure précise de l'alignement. Comme je n'ai pas de logiciel dédié pour la prédiction j'y suis allé à l'œil. Heureusement il n'y avait pas de cas limite. Ceci dit c'est un critère à mieux définir dans l'avenir. Pour la magnitude je me suis basé sur le fait que l'étoile qui m'a causé des difficultés était de magnitude 7.78. Elle était assez sombre qu'après un moment on pouvait bien distinguer lequel des points était l'intrus. Donc plus faible ne serait tout simplement pas convaincant. Pour 2009 j'ai répertorié 3 conjonctions à observer : -26 et 27 avril avec l'étoile 44 du Capricorne (magnitude 5.87) -1er juin avec l'étoile HIP108334 de magnitude 8.56 -12 juin avec l'étoile HIP108477 de magnitude 7.46 De ces trois évènements, celui du 26 et 27 avril est le plus convaincant. L'alignement est bon et la magnitude de l'étoile est très proche de la magnitude des satellites naturels de Jupiter. Malheureusement cette observation n'est possible que tôt le matin bas sur l'horizon. Elle sera donc difficile à réaliser. Les observations de juin seront plus faciles à faire mais la différence de magnitude ne les rendra pas aussi convaincantes. rubrique Jupiter du ciel du mois d'avril. Je parle des cinq lunes de Jupiter mais vous comprenez bien qu'une étoile jouait à l'imposteur. Mais il est bel et bien possible d'observer une cinquième lune de jupiter. Amalthée est observable avec un télescope d'un bon diamètre. Elle fut découverte par Barnard en 1892 avec la lunette de 36 pouces à l'observatoire Lick de Californie. Avec une magnitude de 14.1 elle est un peu plus difficile à observer que Pluton mais elle est à la portée d'un bon instrument et d'un ciel noir. L'observation est difficile à faire mais elle est bien possible avec un assez gros télescope. C'est donc une observation à la portée de l'amateur ambitieux. Étant donné que 2009 est l'année internationale de l'astronomie et qu'elle célèbre les 400 ans de la première observation de Jupiter et de ses lunes, il me semble donc approprié de porter une attention plus particulière à Jupiter et quoi de mieux que d'observer ses lunes. Il y a aussi les phénomènes d'occultation et de transit des lunes ainsi que le transit de la tache rouge que l'on peut observer. Il y en aura assez pour nous garder occupés une bonne partie de l'année. Finalement je ne peux passer sous silence l'ajout d'un article à l'Observer's Handbook 2009 de la SRAC sur les étoiles doubles de couleur par Michel Duval, un membre de longue date du centre francophone. Une liste d'objets à observer que plusieurs amateurs à travers le monde exploreront à partir de 2009. Félicitations Michel! La conjonction d'avril est assez bonne pour être proposée dans l'Observer's Handbook de 2009. Vous trouverez cette observation à la page 106 sous la Décembre 2008 p. 7 Astro-Notes Pour les observateurs, observateurs voici la petite galaxie NGC 404, elle est toute petite et tout près de l’étoile Beta Andromède. Elle est de type elliptique. D’une dimension de 1.3 minute d’arc. D’une magnitude de ~11.3 Coordonnées 2000 AD: 1h 09.4 DC: 35° 43 Elle est difficile à observer en particulier à cause de la présence de l’étoile brillante Beta Andromède tout près. Bulletin d'information de La société d'astronomie de Montréal et du Centre francophone de Montréal de la Société royale d'astronomie du Canada Volume 22, numéro 4, décembre 2008 (Solstice d’hiver) ISSN-0843-8978 La société d'astronomie de Montréal est un organisme à but non lucratif qui a comme objectif la promotion de l'astronomie. La société distribue à ses membres ce bulletin trimestriel, L'Astro-Notes. Elle possède un terrain pour l'observation astronomique situé à St-Valérien de Milton, où des soirées d'observation sont organisées régulièrement. Un comptoir de vente de matériel astronomique permet aux membres et au public intéressé de se procurer, lors des réunions, divers articles (livres, miroirs, oculaires, posters, cherche-étoiles,...). Les membres de la SAM peuvent également emprunter des livres et consulter des périodiques astronomiques à la bibliothèque de la société, qui renferme plus de trois cents volumes. Les membres de la SAM ont également l'option de devenir membres de la SRAC qui offre des avantages supplémentaires : un annuaire astronomique, l’"Observer's Handbook"; une revue trimestrielle, "The Journal"; et un abonnement à la revue "SkyNews". La société d'astronomie de Montréal : Adhésion: 40$/année (22$ étudiant moins de 18 ans; 50$ famille) Privilèges: - Assister aux conférences, causeries et participer aux activités organisées; - Astro-Notes (4 numéros/an); - 10% de réduction au comptoir de vente; - Emprunts à la bibliothèque; - Accès au terrain de St-Valérien. Centre francophone de la SRAC : Adhésion: 52$/année (doit être membre de la SAM) (26.75$ étudiant moins de 21 ans) Privilèges: - Annuaire "Observer's Handbook"; - Revues "The Journal" et "Sky News"(6 nos/an); - Forum de discussion Internet "RASC List" Les réunions ont lieu les mardis à 20h00 au Centre de loisirs St-Michel : 7110, 8e avenue, Montréal (près du Métro St-Michel) Téléphone (répondeur) : (514) 201-3982 Correspondance : C.P. 206, Station St-Michel Montréal, QC H2A 3L9 Page Web : http://www.lasam.ca Courriel : [email protected] Conseil d'administration Président : Michel Boucher Vice-président : Patrice Scattolin Secrétaire : Serge-Antoine Melanson Trésorier : Patrice Scattolin Conseillers : Hernan Rivera, Guy Bilodeau Autres responsables Conférences : Hugues Lacombe Site Web : David Boucher Astro-Notes : Gilbert St-Onge & L. Morin CAFTA : Comité du CAFTA St-Valérien : Patrice Scattolin Représentant à la SRAC : Patrice Scattolin FAAQ : Hugues Lacombe Liste de membres : René St-Germain Le bulletin de la SAM, l'Astro-Notes est publié quatre fois par année, aux équinoxes et aux solstices. La SAM invite tous les astronomes amateurs à contribuer à l'Astro-Notes. La SAM n'est cependant pas responsable des erreurs qui pourraient se glisser dans l'Astro-Notes. De même, les informations et les opinions émises dans les articles publiés dans l'Astro-Notes sont celles des auteurs individuels et n'engagent en rien la société d'astronomie de Montréal. Le responsable de l'Astro-Notes se réserve le droit de refuser, de corriger ou de modifier légèrement les textes soumis.