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l’acidification des océans constituait non seulement un problème pour le
développement durable et le milieu marin, mais aussi une grave menace pour la
survie de nombreux pays. Elles ont été nombreuses à constater que les effets de
l’acidification des océans touchaient de manière disproportionnée les pays en
développement, en particulier les petits États insulaires en développement et les
États côtiers en développement.
13.
De nombreuses délégations ont rappelé que la connaissance des effets de
l’acidification des océans était encore limitée. Celle-ci étant un domaine de
recherche relativement nouveau, les délégations ont souligné la nécessité de procéder
à des recherches additionnelles sur les effets du phénomène sur les écosystèmes
marins, en vue notamment d’en évaluer les conséquences économiques et sociales,
ainsi que de contribuer à l’élaboration de politiques en matière d’atténuation des
effets et d’adaptation aux changements. De nombreuses délégations ont demandé
l’application du paragraphe 166 du document final de la Conférence des Nations
Unies sur le développement durable, tenue à Rio de Janeiro en juin 2012, intitulé
« L’avenir que nous voulons », en particulier pour ce qui est de la nécessité
d’appuyer la recherche scientifique marine et la surveillance de l’acidification des
océans, notamment dans le cadre d’une coopération renforcée. Certaines délégations
ont souligné la nécessité d’améliorer l’information et les échanges de données.
Plusieurs d’entre elles se sont notamment prononcées pour un réseau mondial
d’observation de l’acidification des océans. On a également souligné la nécessité de
mettre en place des procédures pratiques permettant de surveiller ce phénomèn
e.
14.
De nombreuses délégations ont fourni des informations sur leurs activités de
recherche relatives à l’acidification des océans, notamment sur l’action menée pour
en surveiller, évaluer et traiter les effets. On a mis l’accent sur la nécessité de
renforcer les capacités permettant d’affermir et d’élargir les programmes de
recherche, notamment grâce aux transferts de technologie et à des bourses de
formation. Dans ce contexte, on a pris note de la création du Centre de coordination
de l’action internationale relative à l’acidification des océans au sein de l’Agence
internationale de l’énergie atomique (AIEA).
15.
S’agissant de l’atténuation de l’acidification des océans, les délégations ont
souligné que la principale mesure en la matière était la réduction des émissions de
CO
2
. Plusieurs d’entre elles ont relevé les possibilités offertes par d’autres
méthodes, telles que la capture et le stockage du carbone. En même temps, on a bien
fait remarquer qu’il convenait d’être prudent et d’effectuer de nouvelles recherches,
notamment sur les effets secondaires pernicieux de telles méthodes. On a préconisé
d’appliquer pleinement le principe de précaution en ce qui concerne la fertilisation
des océans et la géo-ingénierie océanique qui, a-t-on estimé, pourraient provoquer
plus de problèmes catastrophiques qu’elles n’en résoudraient. On a également
souligné qu’il importait d’entretenir et de restaurer les puits de carbone, de réduire
la demande énergétique et de développer les sources d’énergie renouvelables.
16.
On a mis l’accent sur l’importance des mesures d’adaptation. Dans ce
contexte, plusieurs délégations ont souligné la nécessité de réduire également les
effets d’autres facteurs de stress sur le milieu marin, notamment la pollution,
l’érosion côtière, les pratiques de pêche destructrices et la surpêche, afin
d’améliorer la capacité de résistance des écosystèmes marins à l’acidification des
océans. On a noté à cet égard l’importance d’outils tels que les évaluations d’impact
écologique, les zones marines protégées et la planification spatiale marine, ainsi que