Rapport batraciens

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Photo : C. Courte, 2004
Photo : C. Courte, 2004
Photo : C. Courte, 2004
Réalisation d une étude batracologique pour la mise en
valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l E.P.F.L. dans le WARNDT
Proposition d un réseau écologique pour deux espèces cibles :
Crapaud vert (Bufo viridis) et Pélobate brun (Pelobates fuscus).
Incidences sur les projets d aménagement des sites E.P.F.L.
Février 2009
1
SOMMAIRE
I. R APPEL DE LA REGLEMENTATION ET CONSEQUENCES ................................................. 2
I.1. Les mesures de protection........................................................................................ 2
I.2. Les dérogations possibles........................................................................................ 2
I.3. Le contenu du dossier de demande......................................................................... 3
I.4. L’autorisation............................................................................................................ 4
II. R APPEL DES TRAITS DE BIOLOGIE DES ESPECES CONCERNEES ................................... 5
II.1. Le Crapaud vert (Bufo viridis)............................................................................... 5
II.2. Le Pélobate brun (Pelobates fuscus) .................................................................... 6
III. DETAIL DE LA DEMARCHE ENGAGEE ........................................................................... 7
III.1. Eléments de diagnostic.......................................................................................... 7
III.2. Grille d’évaluation des habitats........................................................................... 8
IV. ELABORATION D’UN RESEAU ECOLOGIQUE ................................................................ 9
IV.1. Principe et mise en perspective avec la problématique d’aménagement........ 9
IV.2. Définition du vocabulaire utilisée........................................................................ 9
IV.3. Méthodologie ........................................................................................................11
IV.4. Présentation des réseaux.....................................................................................12
IV.5. Prise en compte du réseau dans la politique d’aménagement .......................13
V. DESCRIPTION DES SITES , COMPATIBILITE AVEC LES PROJETS ..................................15
V.1. Préambule...............................................................................................................15
V.2. Fiches signalétiques ..............................................................................................16
VI. P RECONISATIONS GENERALES POUR L’ENSEMBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENT
..............................................................................................................................................61
VI.1. Respect des éléments constitutifs du réseau......................................................61
VI.2. Anticipation des projets dérogeant à la réglementation.................................61
VI.3. Réévaluation des projets ou des sites en cours de travaux .............................62
VI.4. Suivi des chantiers................................................................................................62
VI.5. Respect d’un calendrier de travaux...................................................................62
VII. S YNTHESE DES PROJETS ET PRINCIPES D’AMENAGEMENT A RETENIR ..................63
VIII. P ISTES DE REFLEXION AFIN D’AFFINER LA CONNAISSANCE DU RESEAU ............71
BIBLIOGRAPHIE ..............................................................................................................72
ANNEXES.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
2
I. Rappel de la réglementation et conséquences
I.1. Les mesures de protection
L’article 2 de l’Arrêté du 19 Novembre 2007 fixe la liste des amphibiens et des reptiles
strictement protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.
Cet article précise que pour le Pélobate brun, le Crapaud vert et le Crapaud calamite :
- sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou
l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou
l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel ;
- sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente ainsi
que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la
destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires
de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou
biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée,
aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles
successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la
destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de
ces cycles biologiques.
I.2. Les dérogations possibles
Le champ des dérogations possibles à ces interdictions a été élargi (il n’était auparavant
possible qu’à des fins scientifiques), mais est strictement encadré. Ainsi l’article L411-2,
modifié par la loi d’orientation agricole de janvier 2006, précise :
« 4º La délivrance de dérogation aux interdictions mentionnées aux 1º, 2º et 3º de l’article L.
411-1, à cond ition qu’il n’existe pas d’autre solution satisfaisante et que la dérogation ne
nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des
espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle » est possible :
a) dans l’intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvages et de la conservation des
habitats naturels ;
b) pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l’élevage, aux forêts,
aux pêcheries, aux eaux et à d’autres formes de propriété ;
c) dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d’autres raisons impératives
d’intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui
comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l’environnement ;
d) à des fins de recherche et d’éducation, de repeuplement et de réintroduction de ces espèces
et pour des opérations de reproduction nécessaires à ces fins, y compris la propagation
artificielle des plantes ;
e) pour permettre, dans des conditions strictement contrôlées, d’une manière sélective et dans
une mesure limitée, la prise ou la détention d’un nombre limité et spécifié de certains
spécimens
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Ainsi, trois conditions doivent donc être réunies pour qu’une dérogation puisse être accordée :
1. qu’on se situe dans l’un des 5 cas listés de a) à e) ;
2. qu’il n’y ait pas d’autre solution ayant un impact moindre (localisation, variantes,
mesures d’évitement et de réduction, choix des méthodes…) ;
3. que les opérations ne portent pas atteinte à l’état de conservation de l’espèce
concernée (que l’on affecte des individus, des sites de reproduction ou des aires de
repos).
Ces dérogations définies au 4º de l'article L.411-2 sont accordées par le préfet du département
du lieu de l’opération après avis du Conseil National de Protection de la Nature excepté pour
les cas particuliers . En effet, les dérogations sont accordées par le (ou les) ministre (s), après
avis du CNPN pour 38 espèces particulièrement menacées d’extinction en France en raison
de la faiblesse de leurs effectifs et dont les aires de répartition
excèdent le territoire d’un département. La liste est fixée par Le Pélobate brun et le
Crapaud vert figurent
l’arrêté du 9 juillet 1999, en annexe 1.
sur cette liste.
I.3. Le contenu du dossier de demande
L’arrêté du 19 février 2007 fixe les formes de la demande qui doit comprendre la
description, en fonction de la nature de l’opération projetée (cf. 4° du L411-2) :
• du programme d’activité dans lequel s’inscrit la demande, de sa finalité et de son
objectif (l’argumentaire devra être développé et convaincant pour évaluer le bienfondé et l’opportunité de la demande. Il devra être démontré et justifié que le projet
s’inscrit bien dans au moins l’un des champs dérogatoires de l’article L 411-2 du
code de l’environnement. La déclaration d’utilité publique seule ne peut suffire à
démontrer que le projet est impératif et concerne un intérêt public majeur. Les raisons
du choix du site retenu pour la réalisation d’un aménagement, par rapport aux autres
sites potentiels devront être explicitées au regard de la sensibilité écologique de la
zone concernée) ;
• des espèces (nom scientifique et nom commun) concernées ;
• du nombre et du sexe des spécimens de chacune des espèces faisant l’objet de la
demande ;
• de la période ou des dates d’intervention ;
• des lieux d’intervention ;
• s’il y a lieu, des mesures d’atténuation ou de compensation mises en œuvre , ayant
des conséquences bénéfiques pour les espèces concernées ;
• de la qualification des personnes amenées à intervenir (La qualification des
responsables du projet constitue un élément important d’appréciation de la
recevabilité de la demande. Il est vivement souhaitable que ces compétences soient
reconnues par un diplôme universitaire ou par une expérience confirmée et reconnue,
dans les domaines concernant la demande (herpétologie) ;
• du protocole des interventions : modalités techniques, modalités d’enregistrement des
données obtenues ;
• des modalités de compte rendu des interventions.
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I.4. L’autorisation
L’arrêté du 19 février 2007 fixe les formes de la décisio n qui doit comporter:
•
En cas de refus, la motivation de celui-ci ;
•
En cas d’autorisation et, en tant que de besoin, en fonction de la nature de l’opération
projetée, les conditions de celle-ci, notamment :
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
•
indications relatives à l’identité du bénéficiaire ;
nom scientifique et nom commun des espèces concernées ;
nombre et sexe des spécimens sur lesquels porte l’autorisation ;
période ou dates d’intervention ;
lieux d’intervention ;
s’il y a lieu, mesures d’atténuation ou de compensation mises en oeuvre ,
ayant des conséquences bénéfiques pour les espèces concernées ;
qualification des personnes amenées à intervenir ;
description du protocole des interventions ;
modalités de compte rendu des interventions ;
durée de validité de l’autorisation ;
les conditions particulières qui peuvent être imposées en application de l’article R.
411-11 du code de l’environnement. Pour les opérations d’inventaire de populations
d’espèces animales ou végétales, l’autorisation peut être conditionnée au versement
des données recueillies à des bases de données et selon un format déterminé.
Des prescriptions complémentaires peuvent aussi figurées dans l’autorisation de travaux. Le
titulaire de l’autorisation devra alors appliquer les prescriptions de cette décision. Notamment,
il pourra tenir la DIREN régulièrement informée de l’état d’avancement des travaux et
de la mise en place des mesures d’atténuation et d’accompagnement, soit au travers de
réunions de comité de suivi si celui-ci est prévu, soit par la production de bilans réguliers.
Dans ce cadre, des visites de terrain peuvent être programmées.
Lors de la réalisation d’un projet d’aménagement, les résultats des audits ainsi qu’un bilan de
la phase chantier peuvent être transmis, puis des bilans des suivis environnementaux en phase
d’exploitation (1 an, 3 ans, 5 ans).
Des bilans réguliers sur la mise en œuvre des mesures d’atténuation et de compensation
peuvent être demandés par l’administration (opérations de déplacement, mesures foncières,
rapports annuels si des opérations de gestion sont prévues).
Compte tenu des articles de loi repris et commentés ci-dessus, nous proposons de
mener une réflexion globale sur les noyaux de populations et leur interconnexion afin
de garantir dans le cadre d’opérations ponctuelles d’aménagement des sites EPFL,
que la pérennité des espèces menacées n’est pas remise en question à l’échelle de
l’aire du Warndt. L’objectif est de démontrer que d’éventuelles dérogations ne
nuisent pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des
espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle (art. L411-2 du code de
l’Environnement).
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
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II. Rappel des traits de biologie des espèces concernées
Il est utile de rappeler ici les principaux traits de biologie des deux espèces qui aident à la
compréhension de la dynamique des populations dans l’aire du Warndt.
II.1. Le Crapaud vert (Bufo viridis)
Le Crapaud vert est une espèce :
- opportuniste dite «pionnière » grâce à des aptitudes à la migration et à la dispersion
élevées ;
- thermophile qui colonise les formations sèches et ouvertes ;
- privilégiant les mares avec berges en pentes douces et peu ou pas végétalisées mais
présentant une grande tolérance à d’autres milieux ;
- dont la brièveté du développement embryonnaire (3-4 jours) est une adaptation à la
reproduction en eaux temporaires ;
- dont le succès reproducteur est tributaire des conditions météorologiques ;
- ayant un comportement d’évitement des poissons ;
- qui dépend fortement dans l’aire du Warndt de la dynamique anthropogène des
milieux et de l’interconnexion des métapopulations (réduction de la mortalité routière
des adultes reproducteurs à étudier).
- en syntopie 1 régulière avec le Crapaud calamite, expliquée par les points communs
quant à la stratégie de reproduction et le large spectre de dispersion.
1
Photos : C. Courte, 2004
Photo : C. Courte, 2004
Le Crapaud calamite possède un statut de conservation moins préoccupant que le Crapaud
vert mais est également intégralement protégé au niveau national. En Lorraine, il est au moins
aussi rare que le Crapaud vert c’est pourquoi cette autre espèce est intégrée à la réflexion sur
la conservation des amphibiens dans l’aire du Warndt.
Syntopie : coexistence de plusieurs espèces dans le même site, le même habitat.
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sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
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II.2. Le Pélobate brun (Pelobates fuscus)
Le Pélobate brun est une espèce :
- fréquentant des secteurs sableux ouverts à végétation basse ou annuelle (comme les
landes à Bruyère, les pelouses sableuses, les landes à Genêt claires) ;
- pouvant aussi fréquenter certains types de peuplements forestiers notamment des
boisements clairs à strate herbacée clairsemée comme les Pinèdes d’autant plus si elles
sont ouvertes par des allées forestières ;
- nocturne et fouisseuse ayant besoin d’un sol meuble (sables) pour creuser un terrier
occupé le jour ;
- s’enterrant plus profondément à l’automne pour passer l’hiver (max. 1 m.) ;
Photo: C. Courte, 2007. St-Avold (57)
Photo: C. Courte, 2006. Munchhausen (67)
Les espaces ouverts liés à l’homme comme les chemins, les zones de déblais/remblais (fond
de carrière) peuvent faire partie intégrante de son habitat.
Les sites de pontes sont en général des pièces d’eau stagnante de bonnes dimensions,
profondes avec une bonne exposition et une végétation aquatique abondante (= support des
pontes notamment divers joncs) ;
Contrairement au Crapaud vert, le Pélobate brun a de faibles aptitudes à la migration et à
la dispersion. Sa marche est lente et maladroite. Néanmoins, la dispersion des individus
joue un rôle primordial dans la dynamique des populations. La limitation des possibilités
d’échange par les modifications défavorables du paysage réduit fortement et rapidement la
viabilité des populations de Pélobate brun (EGGERT , 2006).
Le statut de conservation du Pélobate brun en Lorraine est bien plus préoccupant que celui du
Crapaud vert bien que ces deux espèces soient classées en danger de disparition sur la liste
rouge des reptiles et amphibiens menacés de France métropolitaine (UICN, 2008). Seuls trois
noyaux de population avec reproduction sont encore connus dans le Warndt et a fortiori
dans toute la Lorraine.
En conclusion, le Pélobate brun est une espèce bien plus exigeante que le Crapaud
vert qui présente quant à lui une grande valence écologique (= capacité à recoloniser
un milieu donné). Aussi, en présence de ces deux espèces menacées, cet aspect est
primordial dans la définition des priorités de conservation et des contraintes
d’aménagement qui en découlent.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
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III. Détail de la démarche engagée
III.1. Eléments de diagnostic
Dans un premier temps, les éléments de diagnostic sur la répartition des espèces et la
dynamique des populations sont basés sur des résultats d’inventaire de terrain menées en 2008
sur tous les sites EPFL. Ils sont complétés par des données d’inventaires sur l’ensemble du
Warndt sur la période 2004-2008. Ces observations sont mises en forme dans une base de
données utilisable sous SIG (Cf. ci-dessous).
En parallèle, une description détaillée des sites E.P.F.L. a été menée en 2008 afin de
caractériser les différentes unités sur la base de la structure de la végétation et en lien
avec les exigences écologiques des espèces considérées (Cf. Annexe 3 : Typologie
sommaire des milieux secondaires et anthropiques). Les habitats aquatiques ont également
été localisés et décrits en fonction du caractère pérenne de la masse d’eau. L’ensemble de ces
éléments descriptifs a permis l’édition de cartes qui donnent un aperçu des potentialités
des habitats terrestres et aquatiques et des capacités de dispersion des espèces
concernées (notion de corridors entre populations). Elles permettent ainsi non seulement de
définir les noyaux de populations existants et leurs lieux de vie mais aussi les possibilités de
colonisation de nouveaux sites favorables par des individus en dispersion. Cette notion
d’extension fait également appel à une volonté de restauration ou de renforcement des
capacités d’accueil des milieux en vue d’une amélioration de l’état de conservation des
espèces (pouvant justifier par ailleurs des projets d’aménagement sur des périmètres précis
sans réel enjeu de conservation).
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III.2. Grille d’évaluation des habitats
Le diagnostic de la qualité des habitats pour les espèces considérées est basé sur une grille
d’évaluation à 4 classes : favorable, assez favorable, peu favorable, défavorable.
L’analyse des habitats terrestres tient compte globalement de la nature du sol –
particulièrement pour le Pélobate brun – notamment au regard des capacités d’enfouissement
de l’espèce dans les différents types de sols. Cet élément d’évaluation est obtenu soit par
observation direct du sol lorsque celui-ci est apparent soit par l’étude des groupements
végétaux en place.
L’analyse des habitats aquatiques est principalement liée à la durée de la période de
submersion pour le Crapaud vert. Pour le Pélobate brun, connu uniquement dans la carrière du
Merle, la profondeur du point d’eau et la végétation aquatique sont des critères d’évaluation
essentiels.
Type milieu
Classes
favorable
Crapaud vert/calamite
Pélobate brun
Mare pérenne naturelle ou
bâchée et temporaire avec
période
de
submersion
suffisamment longue
Mare ou plan d’eau
permanents profonds bien
végétalisés
assez favorable
Masse d’eau temporaire en
lien avec la durée de la
période de submersion2
peu favorable
Masse d’eau temporaire en
lien avec la durée de la
période de submersion3
défavorable
Masse d’eau non pérenne
avec assèchement trop
précoce ;
Plan d’eau profond à berges
abruptes avec poissons
favorable
Milieux ouverts
thermophiles
Milieu aquatique
assez favorable
Milieu terrestre
peu favorable
défavorable
Milieux thermophiles en
voie de colonisation par la
végétation (en lien avec la
densité du couvert végétal)
Milieux
en
voie
de
fermeture (en lien avec la
densité du couvert végétal)
Milieux à végétation dense
(forêts, friche arbustive,
roselière). Milieu non
thermophile
Mare permanente peu
profonde (c < 100 cm en
juillet) peu ou pas
végétalisée
Mare permanente peu
profonde (c < 50 cm en
juillet) peu ou pas
végétalisée
Mare permanente à très
faible lame d’eau ne
permettant
pas
la
métamorphose
de
juvéniles.
Mare temporaire.
Sols
très
meubles
sablonneux à végétation
ouverte
Sols sableux directement
sur socle, sols moins
sablonneux mais à texture
meuble
Sols compacts, tassés,
limono-argileux,
à
couvert dense
Sols artificialisés ou,
modifiés et compactés
par apports de matériaux
extérieurs
(schistes,
schlamms).
Les éléments d’évaluation de la qualité des milieux pour les espèces considérées sont intégrés
dans la base de données « habitats » dans des champs spécifiques. Ils permettent d’aboutir à
des cartes de potentialités des habitats terrestres et aquatiques et des capacités de dispersio n
2
variable selon les années : en 2008 l’assèchement constaté ou supposé intervient aux alentours du 1er juillet
variable selon les années : en 2008 l’assèchement constaté ou supposé intervient aux alentours du 1er juin
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
3
9
des espèces concernées (notion de connectivité entre populations). Ces cartes vont permettre
dans la suite de l’étude (Cf. Chapitre IV), non seulement de définir les noyaux de populations
existants et leurs lieux de vie, mais aussi, les possibilités de colonisation de nouveaux sites
favorables et d’échanges entre populations par des individus en dispersion.
IV. Elaboration d’un réseau écologique
IV.1. Principe et mise en perspective avec la problématique d’aménagement
L’idée conductrice du concept de réseau écologique et de sauvegarder ou de reconstituer des
secteurs assez vastes pour assurer la survie de populations viables et assez importantes pour
résister aux fluctuations normales des populations (GIRAULT , 2005). Le réseau offre la
connectivité nécessaire entre les zones clés de conservation pour permettre la survie de
populations pérennes et ce, malgré la fragmentation de l’aire du Warndt.
Le réseau écologique peut être déduit de la cartographie systématique des habitats
complétée d’un inventaire ou d’une cartographie des espèces ciblées (GIRAULT , 2005).
Il s’obtient en utilisant de manière optimale les données existantes et en complétant les
données lacunaires par les connaissances de spécialistes locaux. Une fois le réseau
prédéfini, il est soumis aux élus et partenaires locaux avec l’objectif de la prise en
compte des contraintes naturelles dans les projets de développement d’activités, de
construction ou d’implantation d’infrastructures (GIRAULT , 2005).
Dans le cadre de la problématique d’aménagement des sites E.P.F.L., il s’agit de définir
en amont, le réseau pour deux espèces cibles menacées (Pélobate brun et le Crapaud vert),
afin de mettre en cohérence la localisation et le type de projets possibles de telle sorte que
la pérennité des populations ne soit pas remise en cause à l’échelle du Warndt.
IV.2. Définition du vocabulaire utilisée
Les zones nodales sont les noyaux de population de Crapaud vert ou de Pélobate brun avec
reproduction avérée, croissance, hivernage supposé ; la présence de l’une ou l’autre des
espèces est permanente.
Les zones d’extension sont des zones potentielles d’extension des espèces contiguës aux
zones nodales. Les habitats sont favorables ou potentiellement favorables sous condition du
renforcement des capacités, des qualités ou des fonctions des milieux. La présence des
espèces est temporaire avec croissance possible mais pas de reproduction.
Les zones de développement sont des zones d’extension non contiguës avec les zones
nodales mais connectées par des corridors. Il peut aussi s’agir de zones exclues du réseau
écologique par l’éloignement ou l’existence d’obstacles et/ou abritant une population en voie
d’extinction.
Les corridors écologiques assurent la connectivité entre les zones nodales. Ce sont :
- des espaces étendues de déplacement sans obstacle à considérer en fonction des
capacités de dispersion des différentes espèces (par exemple ; densité de la couverture
végétale / structure des groupements végétaux) ;
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
10
-
des espaces étroits liés à la présence d’une structure particulière du paysage jouant un
rôle de guidage majeur pour les espèces considérées (Ex. couloir intraforestier dégagé
sous le réseau de lignes électriques ; fond de vallée ouvert).
Parfois, le manque de connaissance oblige à émettre des réserves sur le fonctionnement
réel de la population notamment en terme d’échanges ou de connexions . Dans ce cas,
l’analyse reste théorique et pourra être confirmée ultérieurement par des études
complémentaires notamment en ce qui concerne la fonctionnalité ou la qualité des corridors
(avec comme corollaire la restauration des corridors inexistant ou non fonctionnel).
Les milieux relais sont des biotopes potentiellement favorables au développement d’une
(sous)- populations au sein du corridor (= zone de développement limitée au sein du corridor).
Les zones tampons protégent les unités du réseau et les corridors des influences et activités
humaines potentiellement dommageables à la qualité des milieux ou ayant un impact négatif
sur les populations. L’identification des zones tampons dépend de la relation entre les
populations d’espèces et leur environnement ; de la vulnérabilité aux impacts perturbateurs,
de la nature et de l’intensité de l’impact, de la distance de la source de l’influence extérieure.
L’importance du rôle de la zone tampon varie selon la sensibilité de l’espèce à un type de
perturbation donné et selon la taille de la zone nodale ou du corridor. L’utilisation des sols de
la zone tampon doit faire l’objet d’une attention particulière.
Les ruptures de continuum écologique sont :
-
des barrières infranchissables pour les espèces qui définissent la fragmentation de
l’aire du Warndt induisant les isolats de population ;
-
des ruptures non totalement imperméables aux déplacements des espèces ;
-
des zones de conflits (ou points de dysfonctionnement) coïncidant avec les obstacles
ponctuels que forment les ruptures aux déplacements des amphibiens au sein des
corridors identifiés (effet de coupure des corridors). Ces zones de conflits devraient
faire l’objet d’étude particulière afin de démontrer l’éventuel degré de perméabilité (=
maintien des échanges génétiques) pour les espèces considérées (impact de la
mortalité routière).
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
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11
IV.3. Méthodologie
La première étape du travail consiste à matérialiser les barrières infranchissables qui vont
participer à la fragmentation de l’aire du Warndt pour les espèces et contribuer ainsi à
isoler les populations .
La deuxième étape consiste à identifier les éléments du réseau à commencer par la
délimitation des zones nodales (ou noyaux de populations) puis des zones d’extension et
éventuellement des zones de développement. Ensuite, il s’agit de relier les différentes
unités par les corridors biologiques permettant la dispersion de l’espèce considérée.
Lorsque qu’un corridor est interrompu par une rupture non infranchissable du continuum
écologique (effet barrière) nous identifions une zone de conflit. Les zones de conflits
méritent une attention particulière car elles permettent souvent de valider la fonction de
corridor par des observations directes ou indirectes (mortalité routière par exemple).
En dernier lieu, il s’agit de matérialiser les zones tampons qui font partie du continuum
écologique mais à l’extérieur des précédentes unités les préservant ainsi d’influences
négatives. Parfois les zones tampons sont absentes ou détruites.
Les éléments de connaissance des populations de Crapaud vert et de Crapaud calamite en
Sarre sont tirés des cartes de répartition issues de la base de données de J. Gerstner du bureau
pour
l'écologie
et
la
planification
de
Saarlouis
(http://www.delattinia.de/Verbreitungskarten.htm). Le Pélobate brun semble avoir disparu de
Sarre.
Ces éléments sur la répartition en Sarre –
bien que très partiels - sont utiles dans la
réflexion sur la connectivité des
populations. Ils peuvent permettre la mise
en évidence de corridors transfrontaliers comme par exemple pour la population de Calamite
de la vallée de la Rosselle qui semble se prolonger en Sarre à hauteur d’Emmersweiler (Cf.
Carte ci-jointe).
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IV.4. Présentation des réseaux
Cf. Cartes ci-contre :
- Cartographie de l ensemble du réseau écologique pour des espèces cibles dans le
Warndt : Crapaud vert et Crapaud calamite ;
- Cartographie de l ensemble du réseau écologique pour une espèce cible dans le
Warndt : le Pélobate brun.
Les noyaux de population ou zone nodale sont figurés par une trame en rouge.
Les zones d extension sont figurées par une trame en orange, les zones de développement
en orange barrée de vert.
Les corridors sont matérialisés par une trame en vert sans limites exactes.
Les zones tampons sont figurées par un hachuré jaune sans limites exactes.
Les corridors et les zones tampons ne sont pas délimités par des contours exacts mais par des
limites floues. En effet, les limites de corridors ne sont jamais exactes car elles intègrent la
notion de variabilité inter-individuelle (« tous les animaux en dispersion n empruntent pas le
même chemin, même si une part importante des individus suivent le corridor préfiguré »).
L importance du rôle de la zone tampon est également variable car elle dépend de la
sensibilité des espèces à un type de perturbation donné ou de la taille de la zone nodale et du
corridor.
Nous avons rajouté sur ces cartes des zones de restauration (essentiellement pour le
Pélobate brun). Situées en dehors du réseau écologique, ces zones n abritent pas ou plus
l espèce considérée mais le potentiel des habitats restent très favorable. Des efforts de
restauration y seraient intéressants dans le cadre d une politique de conservation de l espèce.
Réalisation d une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
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IV.5. Prise en compte du réseau dans la politique d’aménagement
Aménagement possible sous condition
du maintien de l’effet tampon1
Aménagement possible sous condition
du maintien des connectivités
Aménagement envisageable
sous respect de prescriptions générales
Aménagement possible
sans restriction particulière
Type
Conservation et/ou restauration
Nous proposons ici un schéma de principe de la prise en compte d’un réseau écologique
dans la politique d’aménagement du territoire à l’échelle du Warndt.
Eléments du réseau
Hors réseau
zone nodale
zone d’extension
zone de développement
corridor biologique
milieu relais
zone tampon
1
à étudier au cas par cas en fonction de la nature et du degré d’impacts, de la taille des milieux, de la sensibilité
des espèces au projet
De manière générale, les emprises des projets doivent:
-
éviter strictement d’impacter les zones nodales et les zones d’extension qui a
contrario doivent faire l’objet de mesures de conservation et/ou de renforcement
des capacités d’accueil des milieux (actions à intégrer dans les programmes
nationaux de restauration « Pélobate brun » « Crapaud vert ») ;
-
privilégier les zones dépourvues de contraintes (hors réseau) ;
-
respecter les corridors de déplacements des espèces qui assurent la connectivité
entre les zones nodales et les zones de développement (maintien des capacités
d’échanges) ;
-
éviter de détruire d’éventuels milieux relais au sein de ces corridors ;
-
préserver l’effet tampon des milieux périphériques.
Les zones de développement peuvent éventuellement faire l’objet d’aménagements
ponctuels faiblement consommateurs d’espaces (relativement à la taille de la zone de
développement !) qui permettent le maintien d’une partie du site dont le potentiel d’accueil
sera alors restauré en vue de la préservation d’une population d’espèce menacée.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
14
Les secteurs à restaurer dans les zones de développement doivent être étudiés de manière
pertinente afin de rester en connexion avec le réseau écologique concerné. A terme, ils
devront bénéficier d’une protection stricte par maîtrise foncière.
Ce principe peut s’étendre à des zones nodales ou des zones d’extension exclusivement si il
s’agit de projets d’intérêt public majeur (Cf. Chapitre I.2).
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
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15
V. Description des sites, compatibilité avec les projets
V.1. Préambule
Dans la suite de l étude, l ensemble des travaux sur les habitats et les populations d espèces
décrits ci-dessus est présenté de manière synthétique pour chacun des 19 sites EPFL par le
biais d une fiche signalétique qui récapitule dans l ordre :
-
l existence ou non de populations d espèces d amphibiens menacées ;
-
le potentiel des habitats aquatiques et terrestres pour les espèces considérées;
-
l enjeu de conservation global tenant compte notamment de la connectivité avec les
autres populations du Warndt ;
-
l importance relative du site pour la préservation des populations d espèces menacées
(BV / PF) dans l aire du Warndt (a fortiori à l échelle nationale) ;
-
d un récapitulatif des autres espèces protégées recensées sur le site ;
-
d une éventuelle note sur d autres enjeux biologiques identifiés ;
Pour définir la taille des populations de Crapaud vert (utilisée dans les fiches synthétiques),
nous nous basons sur les travaux de KÜHNEL & KRÖNE (2003) dans la région de Berlin. Ces
deux auteurs proposent la classification suivante :
- petite population pour n < 20 ;
- population moyenne : 20 < n < 200 ;
- grosse population pour n > 200.
La fiche signalétique est complétée d un reportage photographique sur les milieux de vie
des amphibiens et d une carte du (ou des) réseau(x) écologique(s) centrée sur le site
concerné.
L ensemble de ces éléments descriptifs permet de renseigner dans un deuxième temps les
objectifs de conservation ou d aménagement propres à chacun des sites afin de ne pas
remettre en cause la pérennité des espèces menacéesà l échelle de l aire du Warndt.
Ces objectifs permettent de préciser quels seraient les projets compatibles ou non avec la
conservation des espèces, de proposer la localisation la plus adaptée des emprises des
projets et encore de prescrire les préconisations générales ou particulières d un projet en
particulier.
Attention toutefois car les prescriptions émises ne se substituent pas à ce qui serait
prescrit lors d'une procédure complète (procédure ICPE ou permis de construire
avec dossier de captures/déplacements d espèces protégées). Il s'agit bien
d'indications générales pour permettre aux collectivités d'estimer les types de projets
réalistes sur un site donné.
Réalisation d une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l E.P.F.L. dans le WARNDT
16
V.2. Fiches signalétiques
Fiche signalétique du « Carreau de la Houve II »
Population
d’espèces
menacées
Surface totale du site : 107 ha
Présence d’une population moyenne de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes
reproducteurs de 81 individus (n=38 en 2008).
Plusieurs mares artificielles bâchées ou temporaires (4) sont fonctionnelles pour la reproduction du
Crapaud vert. Le succès de la reproduction est avéré en 2008 (observation de têtards et d’imagos
présents dans les mares en juillet).
Les milieux terrestres favorables sont nombreux tant pour l’hivernage que l’estivage des crapauds.
potentiel
des habitats
Une zone d’exploitation des schlamms est en cours d’activité. Un terril schistier de 21,2 Millions de
m3 occupe une bonne partie du site. Une zone moins intéressante correspond à des plates-formes
bétonnées issues du démantèlement des anciens bâtiments.
Enjeu de
conservation
Un ancien bassin de décantation atterri – au sein de l’enclave forestière du Muldenthal - présente de
fortes potentialités pour le Crapaud vert en raison de l’existence de milieux aquatiques temporaires
et d’une superficie importante de milieux à sol nu à tendance thermophile.
Cette population de BV coïncide avec la station la plus occidentale connue de l’aire du Warndt.
Celle-ci est d’apparence totalement déconnectée de la population la plus proche à l’Est (Carreau de
Vernejoul et plate-forme de Diesen). Le site est en effet cloisonné dans une enclave forestière dont
l’entrée est barrée à l’Est par la D23a à fort trafic et au sud par les cités de l’agglomération de
Creutzwald.
Ce degré d’isolement est un critère important pour la définition du niveau d’enjeu global du site.
Autres
enjeux
biologiques
Autres
espèces
protégées
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur
Présence du Lézard des murailles (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).
Présence du Triton crêté (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007) [jusqu’à 20 adultes].
Présence du Triton ponctué (Art. 3 arrêté du 19 nov. 2007) [jusqu’à 20 adultes].
Présence sur la plate-forme de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.)
Présence d’une belle station d’Epipactis palustris (> 500 pieds fleuris) dans le bassin à schlamms.
Le schistier de la Houve II est réputé pour son intérêt mycologique.
Objectifs
Prise en compte d'enjeux herpétologiques localisés et
de connexions biologiques existantes ou à restaurer à l’intérieur du site.
Compatibilité
Projets d'aménagement faiblement consommateur d'espaces à rendre compatible avec la
fonctionnalité des habitats terrestres et aquatiques et la continuité entre des zones relais et
d’extension possible.
Parc d’activité, habitats individuel et collectif possibles mais uniquement au droit des plates-formes
bétonnées correspondant aux anciens bâtiments soit grossièrement dans le quart sud-est du
carreau de la Houve II dans la lacune située à l’intérieur du réseau écologique spécifique au
Crapaud vert.
Le terril ne présente pas d’enjeux batracologiques particuliers et présente un potentiel intéressant
pour l’accueil d’un projet de type « centrale photovoltaïque – installation de panneaux solaires ».
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
17
Reportage photographique
Mare bâchée ayant produit des juvéniles
de Crapaud vert en 2008.
1
Mare asséchée située sur le schistier.
2
Zone actuelle d’exploitation des
schlamms.
3
Dépression en eau au contact d’une
mare artificielle, mauvaise qualité d’eau
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
4
18
Fiche signalétique du « Carreau de Vernejoul »
Population
d’espèces
menacées
Surface totale du site : 25 ha
Présence d’une population moyenne de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes
reproducteurs de 26 individus en 2008.
Enjeu de
conservation
potentiel
des habitats
Présence à l’extrême ouest d’une dépression d’eau stagnante temporaire favorable au Crapaud vert.
Le succès de la reproduction à Vernejoul est toutefois aléatoire car fortement tributaire des
conditions météorologiques permettant une période de submersion suffisamment longue de cette
zone d’eau temporaire (2008 = échec de la reproduction).
Les milieux terrestres environnant ce point d’eau sont favorables à l’estivage avec des surfaces de
sols artificiels dénudés voire par endroits des zones de sables affleurants. Notons à proximité, le
maintien d’une voie ferrée désaffectée avec son ballast colonisé par les bouleaux qui offre de bons
habitats d’hivernage.
La partie Est du site au contact de la RD26 est globalement peu favorable au Crapaud vert. Les sols
sont artificialisés (anciennes plates-formes béton des bâtiments démantelés et bâtiments actuels,
assises de voies ferrées démantelées, absence de milieu aquatique).
Il existe une certaine continuité écologique avec l’étang et la zone humide de l’étang d’Estherbruch
bien que ces milieux aquatiques correspondent peu aux exigences biologiques du Crapaud vert.
Par contre des connexions existent avec la population de la plate-forme de Diesen même si la
continuité des milieux est interrompue par le passage de la D26, route à faible trafic. Les corridors
entre ces deux populations sont théoriquement la voie ferrée au nord qui relie les deux sites ou le
fond de vallon ouvert du Muehlenfeld à travers la forêt domaniale de Saint-Avold et son réseau de
chemin forestier
Autres
enjeux
biologiques
Autres
espèces
protégées
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur
Présence sur la plate-forme de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.)
Présence d’un criquet rare en Lorraine, Sphingonotus caerulans – L’Oedipode aigue-marine, espèce
déterminante ZNIEFF de niveau 3 en Lorraine
Prise en compte d'enjeux herpétologiques localisés et de connexions biologiques existantes ou à
restaurer vers la population de Crapaud vert de la plate-forme de Diesen.
Objectifs
Compatibilité
Pérenniser la population par une restauration des capacités d’accueil - localisée à l’Ouest - avec
surcreusement de la dépression pour former un petit plan d’eau peu profond et mise à nu de la
couche de sable sous-jacente aux sols artificiels (à envisager dans le cadre de mesures
compensatoires au projet d’aménagement du carreau).
Pas de projet possible dans la partie Ouest du site. Projets d'aménagement à localiser au secteur
le moins favorable (côté RD26) tenant compte de la population de Crapaud vert à l’Ouest du site
et des capacités de dispersion du Crapaud vert (= maintien des corridors vers Diesen).
Prévoir un dispositif d’isolement de la voierie afin d’empêcher la mortalité routière (ou
simplement interdire la circulation nocturne à l’intérieur du parc logistique par une barrière).
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
19
Reportage photographique
1
Habitat terrestre thermophile favorable au Crapaud vert
dans la partie Ouest du carreau
2
Petite mare temporaire à l’extrémité Ouest du carreau de Vernejoul
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
20
Fiche signalétique de la « Plate-forme de Diesen »
Population
d’espèces
menacées
Surface totale du site : 66 ha
Présence d’une population moyenne de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes
reproducteurs de 101 individus sur la période 2004-2007 (n = 15 en 2008). Cette population est
toutefois cantonnée sur les bassins de décantation à l’Est de la plate-forme qui sont très favorables à
la reproduction lors des années de vidange.
Le site en lui-même est une vaste étendue plane de milieux ouverts thermophiles peu colonisés par
la végétation.
Quelques dépressions de faible superficie sont temporairement en eau mais l’assèchement trop
précoce sur des sols très filtrants est rédhibitoire pour la reproduction des amphibiens.
potentiel
des habitats
Il faut considérer cette espace comme un corridor fonctionnel pour le Crapaud vert d’autant que la
plate-forme est reliée par la voie ferré vers le carreau de Vernejoul à l’Ouest et la plate-forme de la
centrale E. Huchet au Sud où le Crapaud vert est également présent.
Enjeu de
conservation
Cette plate-forme – ancien par à charbon – constitue par contre un milieu de choix pour l’estivage
et la dispersion des adultes de Crapaud vert.
L’ensemble de la population (Porcelette/Diesen) composé de plusieurs sous-unités interconnectées
(2 à 3) est totalement isolée des autres populations connues plus à l’Est (carrière du Merle,
carrières de Forbach…) par la barrière infranchissable d’axe Nord/Sud formée par la RN 33 mise en
2X2 voies.
La pérennité des différentes sous-unités recensées est donc essentielle au maintien de cette
population. Elle passe par la conservation voire l’amélioration du corridor formé par la ligne
ferroviaire permettant des échanges théoriques entre les différentes stations.
Autres
enjeux
biologiques
Autres
espèces
protégées
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur
Objectifs
Compatibilité
Présence sur les bassins de la Couleuvre à collier (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).
Présence sur la plate-forme de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.)
Présence d’un criquet rare en Lorraine, Sphingonotus caerulans – L’Oedipode aigue-marine, espèce
déterminante ZNIEFF de niveau 3 en Lorraine.
Conserver des espaces laissés libres « disponibles » pour l’alimentation et la dispersion du
Crapaud vert.
Envisager la restauration des capacités d’accueil des milieux aquatiques de reproduction dans le
projet d’aménagement.
Un projet de centrale photovoltaïque de 35 ha est tout à fait compatible avec la fonction des
milieux pour le Crapaud vert, permettant la libre circulation des animaux au sein de la plateforme.
Le projet devra toutefois prévoir le maintien d’une zone tampon entre le parc et les lisières
forestières. Ces espaces libres à vocation naturelle devront bénéficier, de travaux d’entretien
évitant la recolonisation forestière et, de création de mares pérennes assurant le rôle de sites
relais au sein du corridor ainsi constitué (permettant notamment l’amélioration des échanges avec
Vernejoul).
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
21
Reportage photographique
Bassin de décantation en assec
favorable à la reproduction du
Crapaud vert mais en dehors de
la plate-forme.
1
Autre plan d’eau en dehors de la
plate-forme de Diesen
2
Etendue plane et dénudée de la
plate-forme de Diesen
3
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
22
Fiche signalétique du « VAC de Saint-Avold »
Population
d’espèces
menacées
Surface totale du site : 67 ha
Présence d’une petite population de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes
reproducteurs de 6 individus sur la période 2004-2007 (n = 1 en 2008). Pas de reproduction
constatée sur le site.
potentiel
des habitats
Le site est en activité pour le traitement et le stockage des « cokes » de la plate-forme de Carling.
Il s’agit donc globalement de milieux exploités, défavorables aux amphibiens, à l’exception d’un fossé
central où doit se concentrer la reproduction du peuplement herpétologique du site. Ce fossé est le
seul habitat potentiel de reproduction pour les individus de Crapaud vert présents. Il peut s’agir
aussi - au vu des faibles effectifs observés - d’individus en dispersion ayant colonisé le site par hasard
ou bien d’une population en voie d’extinction.
Il faut noter que la périphérie et la partie Nord-Est du VAC est occupée par la forêt.
Enjeu de
conservation
Ce site est totalement cloisonné par l’A4 en limite Nord, la RN 33 en 2X2 voies à l’Ouest, la forêt
vers l’Est et des voies secondaires au Sud et à l’Est. Dans ces conditions la pérennité d’une petite
population de Crapaud vert sur ce site est très incertaine.
Il pourrait aussi constituer une zone de développement pour le Pélobate brun dont la population
très dynamique de la forêt du Zang est située juste au Nord du site. Toutefois, le passage de l’A4
entre le la o
f rêt du Zang et la plate-forme du VAC constitue une barrière infranchissable aux
déplacements de cette espèce. Il n’existe pas à notre connaissance d’ouvrage rendant l’infrastructure
perméable à l’herpétofaune même si cette affirmation mériterait des investigations plus poussées.
Présence du Triton ponctué (Art. 3 arrêté du 19 nov. 2007) [jusqu’à 13 adultes].
Autres
enjeux
biologiques
Autres
espèces
protégées
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur
Objectifs
Permettre un projet d’un d’aménagement cohérent dans le respect de la réglementation sur les
espèces de faune protégées et leurs biotopes.
Compatibilité
Un aménagement en parc d’activités commerciales et/ou tertiaires est envisageable sur une grande
partie du site.
Il faudra toutefois concevoir un dossier d’autorisation de capture et transfert d’espèces protégées
(Arrêté du 9 juillet 1999) vers un milieu de substitution à créer dans une zone à vocation
écologique. Ce secteur est à privilégier à l’écart des voies de communication dans les délaissés
inhérents à la création d’une ZAC sur ce site.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
23
Reportage photographique
Vaste étendue plane et thermophile dans la
partie Ouest du VAC en bordure de la
forêt de protection
1
Vue des abords des voies ferrées pouvant
servir de caches et de zone d’hivernage
pour les amphibiens
2
Vue du fossé en eau dans son
environnement forestier, seul site de
reproduction pour les amphibiens à
l’intérieur du VAC
3
Dans toute la partie Est du VAC, zone de
stockage du charbon totalement défavorable
aux amphibiens
4
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
24
Fiche signalétique de « la vallée du Merle »
Population
d’espèces
menacées
Surface totale du site : 94 ha
Les observations de quelques individus adultes et immatures de Crapaud vert et de Crapaud
calamite semblent correspondre à des animaux en provenance de la carrière du Merle - située juste
au Nord - où la démographie des deux espèces largement positive, contribue à la dispersion vers de
nouveaux sites.
Enjeu de
conservation
potentiel
des habitats
Le fond de vallée est très dégradé par la concentration d’infrastructures ferroviaires, de voies
d’accès, d’activités tertiaires disséminées et d’installations de l’activité minière passée.
Il persiste toutefois de nombreux délaissés qui évoluent en friches herbacées rudérales puis
arbustives et des espace ouverts liés aux voies de chemin de fer.
Il n’existe pas de milieux aquatiques favorables à la reproduction des amphibiens en dehors de
quelques dépressions humides temporairement en eau au printemps. Le lit encaissé, le débit et la
qualité des eaux du Merle en font un milieu peu propice aux amphibiens.
La vallée du Merle semble jouer un rôle de corridor par défaut dans un contexte très urbanisé ou
les noyaux de 2 grosses populations de Crapauds vert et calamite sont isolés au fond de la carrière
du Merle entre les agglomérations de l’Hôpital à l’Ouest et de Freyming-Merlebach à l’Est. Compte
tenu de la configuration des lieux, très enclavé, modelé par l’activité minière, et de la dynamique
reproductive des deux espèces à proximité du Merle, le site est colonisé par hasard par quelques
individus réussissant le franchissement de la RD26 à fort trafic sur ce tronçon.
Cette colonisation ne permet pas la connexion avec d’autres populations connues pour ces deux
espèces d’où un enjeu de conservation relativement limité.
Crapaud calamite (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).
Autres
enjeux
biologiques
Autres
espèces
protégées
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort – Majeur
Objectifs
Renaturation des berges et diversification du lit mineur par création de rétrécissement et
d’élargissement.
Requalification paysagère. Création d’accès et de cheminements.
Compatibilité
Les travaux de requalification de la vallée du Merle sont cohérents avec la fonctionnalité du milieu
pour les 2 espèces dans la mesure où ils facilitent les capacités de dispersion et de colonisation du
Crapaud vert et du Crapaud calamite grâce à une plus grande perméabilité du fond de vallée
(grâce notamment à l’ouverture de cheminements et de voies d’accès cyclables).
Des aménagements ponctuels de berges avec des seuils pourraient permettre l’inondation par
débordement des eaux de crues de petites dépressions plus ou moins temporaires assurant le
rôle de milieu relais (à étudier car a priori non prévu dans les travaux).
D’autre part, la création de cheminements est plutôt compatible à condition de caler les pistes
dans le terrain naturel et de ne pas artificialisés les sols.
Ponctuellement, à Cuvelette ou à Sainte-Fontaine, des projets peuvent venir s’insérer sur les
plates-formes dédiées aux anciens bâtiments industriels.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
25
Reportage photographique
Vue du Merle dans la partie amont après un
orage
1
Milieu caractéristique du fond de vallée du
Merle avec ses infrastructures ferroviaires
et de nombreux délaissés interstitiels
3
2
Vue du site en tête de la vallée du Merle
présentant un fort potentiel à condition
de travaux de restauration (connexion
possible avec la population de Pélobate
brun de la forêt du Zang)
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
26
Fiche signalétique de « la carrière du Merle / Saint-Avold »
Surface totale du site : 98 ha
Population
d’espèces menacées
Le site abrite une grosse population de Crapaud vert (n > 200) qui se reproduit dans
quasiment toutes les mares artificielles bâchées. La reproduction est avérée en 2008 grâce à
l’observation de larves et de nombreux juvéniles métamorphosés au cours de cette saison.
Le fond de la carrière abrite également une belle population de Crapaud calamite (n > 100)
qui se reproduit dans les mêmes milieux que le Crapaud vert. La reproduction est avérée en 2008
grâce à l’observation de nombreux juvéniles métamorphosés au cours de la saison.
Enfin, le Pélobate brun est présent. Quelques adultes sont observés chaque année mais la
reproduction n’a pu être démontrée. Un mâle chanteur a été entendu dans une mare naturelle
alimentée par les eaux de ruissellement au pied d’un remblai. Les eaux sont très turbides si bien que
les pontes comme les larves peuvent passées inaperçues.
potentiel
des habitats
Pour ces trois espèces menacées, les habitats terrestres sont globalement très favorables avec
d’immenses étendues de sables affleurant sur le socle de la roche mère. Les formations végétales
très ouvertes et clairsemées (pelouses sableuses dégradées, landes à Genêt) offrent des conditions
optimales pour ces espèces fouisseuses et particulièrement pour le Pélobate brun. La dynamique de
colonisation par le Genêt contribue toutefois à une fermeture des milieux qu’il faut prendre en
considération. Mais, les talus recouverts par des landes à Genêt très denses constituent aussi de
bons milieux pour l’hivernage.
Les habitats aquatiques assurent la réussite de la reproduction pour les Crapaud vert et calamite
grâce à un réseau de mares artificielles bâchées qui complètent utilement quelques dépressions
naturelles à forte variation du niveau d’eau pouvant aller jusqu’à un assec tardif.
Par contre, le faciès des différents habitats aquatiques semblent peu favorables pour le Pélobate
brun à l’exception de la mare naturelle turbide bien végétalisée par une importante colonie de
Scirpe. La profondeur de la mare et la qualité de l’eau sont toutefois des facteurs limitants de la
capacité d’accueil du milieu.
Enjeu de
conservation
Il existe des échanges possibles pour les différentes espèces entre la carrière du Merle à l’Ouest
(Saint-Avold) et la carrière du Merle à l’Est (Freyming-Merlebach) grâce à un goulot d’étranglement
qui relie les deux carrières. L’ensemble du peuplement herpétologique des carrières est toutefois
isolé dans l’aire du Warndt en raison de l’enclavement du site entre les grandes agglomérations de
part et d’autre à l’Est et à l’Ouest, les fronts de taille infranchissables au Nord et le passage au Sud
de la RD26 et de la voie ferrée.
Compte tenu des aptitudes à la dispersion élevées pour les Crapauds vert et calamite, quelques
individus semblent en mesure de franchir la barrière Sud pour coloniser le fond de vallée du Merle.
Le Pélobate brun n’a pas les mêmes capacités d’autant que la dynamique reproductive de la
population (faible à nulle ?) dans la carrière ne favorise pas le phénomène de dispersion chez cette
espèce.
Au Nord, de l’autre côté de la frontière, s’étend l’immense massif de la forêt du Warndt. Un
passage très étroit vers ce massif est maintenu au droit de la jonction entre les deux carrières. Il
s’agit d’un corridor théorique vers la Sarre pour les amphibiens dont la fonctionnalité n’a pas été
démontrée.
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort – Majeur
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
Autres
espèces
protégées
27
Grand-duc d’Europe, Faucon pèlerin, Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux, Prot. Nat.)
Crapaud calamite (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).
Autres enjeux
Belle sta tion de Scirpus mucronatus et Lythrum portula ; Rares pieds de Plantago coronopus ; Jasione
montana assez abondante ; Hypericum pulchrum localisé.
La partie Ouest de la carrière est concernée par un périmètre de protection de captage des
eaux.
Toute la forêt au Nord de la carrière du côté sarrois est classée en site Natura2000 « Forêt du
Warndt ».
Compatibilité des projets
Objectifs
Compte tenu des enjeux de conservation et de l’intérêt du site pour la préservation des espèces
menacées, la priorité doit être donnée à la sauvegarde et au maintien des populations
d’amphibiens
L’ouverture au public par la création d’un sentier de promenade est a priori compatible avec
l’objectif de conservation. Ce projet peut également s’avérer positif en permettant de canaliser les
flux des masses de loisirs le long de sentiers balisés.
Les activités méritent néanmoins d’être réglementées et encadrées afin d’éviter les nuisances
potentielles (sur fréquentation, piétinement, etc…). Dans cette optique, un projet global de
parcours pédagogique et de détente à but de découverte de la nature (flore, faune, géologie)
et/ou de l’activité minière passée est préférable à une fréquentation libre et spontanée du site.
Le projet d’ouverture d’une académie de golf (9 trous) est difficilement concevable avec
l’objectif affiché. L’engazonnement des surfaces du practice au détriment des habitats sablonneux
ouverts va réduire une grande partie du potentiel d’accueil du site notamment pour le Pélobate
brun. L’aménagement suppose également l’apport d’intrants et de produits phytosanitaires dont
l’utilisation par le gestionnaire est impossible à contrôler en cours d’exploitation. Il suppose aussi
la construction d’un minimum d’infrastructures nécessaires au bon fonctionnement de l’activité.
L’avantage d’un tel projet aurait été la création de nouveaux milieux aquatiques avec des
caractéristiques rendues optimales par rapport aux exigences biologiques du Pélobate brun.
Il est aussi possible de s’orienter vers d’autres aménagements de loisirs plus légers en cohérence
avec l’aménagement de la carrière du côté de Freyming-Merlebach. Nous pensons par exemple à
la création d’un parcours de santé avec des installations à faible emprise au sol (ateliers en bois)
disséminées au sein des deux carrières.
Dans tous les cas, l’artificialisation des sols est à proscrire car elle impacte définitivement le
biotope terrestre des animaux et induit des risques de mortalité directe lors des travaux.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
28
Reportage photographique
Mare naturelle bien végétalisée au
pied d’un talus et perchée sur le
remblai principal de la carrière.
Scirpus mucronatus, un scirpe rare en
Lorraine y forme de belles colonies.
1
2
3
Mare artificielle bâchée à proximité
de la mare naturelle – La Grenouille
verte s’y reproduit. En arrière plan,
les pentes du remblai sont colonisées
par des landes à Genêt très denses.
Grande dépression en eau toute
l’année dans le point bas du plancher
de la carrière. Au premier plan, les
zones exondées témoignent de la
variation importante du niveau d’eau.
Il s’agit du principal site de
reproduction du Crapaud vert.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
29
4
5
6
Mare artificielle bâchée dans la partie
Est de la carrière. En arrière plan, on
apprécie l’étendue des pelouses
sableuses sur le socle de la roche
mère.
Mare artificielle bâchée au pied du
talus nord du remblai.
Les
milieux
environnants
correspondent à des pelouses
sableuses, en voie de colonisation par
le Genêt en arrière plan.
Mare artificielle à l’Ouest du remblai.
Ces mares d’origine récente au fond
recouvert de sables n’ont été
colonisées que par quelques touffes
de joncs.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
30
Fiche signalétique de « la carrière du Merle à Freyming-Merlebach »
Population
d’espèces menacées
Surface totale du site : 210 ha
Le site abrite une grosse population de Crapaud vert (n > 200) qui se reproduit dans les mares
artificielles bâchées disséminées dans le fond de la carrière. La reproduction est avérée en 2008
grâce à l’observation de larves et de juvéniles métamorphosés au cours de cette saison.
Le fond de la carrière abrite également une belle population de Crapaud calamite (n > 100)
qui se reproduit dans les mêmes milieux que le Crapaud vert. La reproduction est également avérée
grâce à l’observation de larves et d’immatures.
Enfin, le Pélobate brun est encore présent mais la population a souffert du réaménagement opéré
sur ses principaux sites de reproduction lors de la remise en état de la carrière. Sa reproduction n’a
pu être démontrée dans les années récentes.
Pour les deux premières espèces, le potentiel des habitats terrestres est encore bon avec de
grandes superficies de milieux pionniers (schistier et pistes principalement).
Pour le Pélobate brun, les sols sablonneux à faible couverture végétale ont été fortement réduits.
Les milieux favorables sont concentrés au pied des fronts de taille et ponctuellement aux abords du
bassin côté Freyming malgré la progression rapide du Genêt sur les talus des berges. Ailleurs, la
création de pistes en crasse compactée et le modelage des schistiers ont détruit les sols les plus
meubles où l’espèce peut s’enfouir.
potentiel
des habitats
Les mares bâchées et une grande dépression à faible lame d’eau sur le schistier Reumaux assurent le
succès de la reproduction pour les Crapaud vert et calamite.
Le grand bassin central de stockage des eaux superficielles n’est pas favorable aux amphibiens avec
ses profils de berges abrupts et bâchés. L’autre bassin – côté Freyming – au caractère plus naturel
est encore potentiellement favorable au Pélobate brun mais la reproduction est quasiment
impossible à détecter en raison de l’accessibilité, de la surface en eau et de la profondeur. Ce bassin
est empoissonné. Le bassin central l’est sans doute également.
Enjeu de
conservation
Il existe des échanges possibles pour les différentes espèces avec le site de la carrière du Merle à
l’Ouest (Saint-Avold) grâce à un goulot d’étranglement qui relie les deux carrières. L’ensemble du
peuplement herpétologique des carrières est toutefois isolé dans l’aire du Warndt en raison de
l’enclavement du site entre les grandes agglomérations de part et d’autre à l’Est et à l’Ouest, les
fronts de taille infranchissables au Nord et le passage au Sud de la RD26 et de la voie ferrée.
Compte tenu des aptitudes à la dispersion élevées pour les Crapauds vert et calamite, quelques
individus semblent en mesure de franchir la barrière Sud à hauteur de Cuvelette/Cité Hochwald
pour coloniser le fond de vallée du Merle. Le Pélobate brun n’a pas les mêmes capacités d’autant
que la dynamique reproductive de la population (faible à nulle ?) dans la carrière ne favorise pas le
phénomène de dispersion chez cette espèce.
Au Nord, de l’autre côté de la frontière, s’étend l’immense massif de la forêt du Warndt. Un
passage très étroit vers ce massif est maintenu au droit de la jonction entre les deux carrières. Il
s’agit d’un corridor théorique vers la Sarre pour les amphibiens dont la fonctionnalité n’a pas été
démontrée.
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort – Majeur
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
31
Autres
enjeux
biologiques
Autres espèces
protégées
Blongios nain (Annexe I directive Oiseaux, Prot. Nat., Arrêté 9 juillet 1999 : liste des sp
menacées d extinction) [1 mâle chanteur dans la roselière du bassin central le 23/06/2008]
Objectifs
Grand-duc d Europe, Faucon pèlerin, Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux, Prot. Nat.)
Fuligule morillon nicheur certain (nichée avec 6 jeunes) [liste rouge nationale : Rare]
Rousserolle turdoïde (1 chanteur) [liste orange nationale : en déclin]
Crapaud calamite (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).
Toute la forêt au Nord de la carrière du côté sarrois est classée en site Natura2000 « Forêt du
Warndt ».
Compte tenu des enjeux de conservation et de l intérêt du site pour la préservation des espèces
menacées, la priorité doit être donnée à la sauvegarde et au maintien des populations
d amphibiens.
Compatibilité des projets
L ouverture au public du fond de carrière par la création d un sentier de promenade est a
priori compatible avec l objectif de conservation. Ce projet peut également s avérer positif en
permettant de canaliser les flux des masses de loisirs le long de sentiers balisés. Les activités
méritent néanmoins d être réglementées et encadrées afin d éviter les nuisances potentielles (sur
fréquentation, piétinement, etc ). Dans cette optique, un projet global de parcours pédagogique
et de détente à but de découverte de la nature (flore, faune, géologie) et/ou de l activité minière
passée est préférable à une fréquentation libre et spontanée du site.
Il est aussi possible de s orienter vers d autres aménagements de loisirs légers en cohérence avec
l aménagement de la carrière du côté de Saint-Avold. Nous pensons par exemple à la création
d un parcours de santé avec des installations à faible emprise au sol (ateliers en bois) disséminées
au sein des deux carrières. Cette analyse ne préjuge toutefois pas des autres enjeux biologiques connus
en dehors du groupe des amphibiens. Une fréquentation accrue va par exemple à l encontre de la
tranquillité du site qui bénéficie à la nidification des oiseaux remarquables.
Le réaménagement du terril principal en fin d exploitation avec l ouverture d un sentier de
promenade panoramique (les « Terrasses ») est totalement compatible avec l objectif.
L aménagement des berges des plans d eau est à proscrire excepté peut-être dans les 3/4
du bassin Vouters où les profils de berge sont abrupts et la bâche en PVC apparente (soit en
dehors de la berge en pente douce qui abrite la roselière à l Est du bassin). Partout ailleurs, les
habitats aquatiques et les berges sont favorables à la reproduction du Pélobate brun ou du
Crapaud vert.
L aménagement des plans d eau à vocation halieutique ou de loisirs nautiques est à proscrire car
non compatible avec la reproduction des amphibiens.
La reconnexion des deux bassins en un seul plan d eau détruirait une part importante des habitats
terrestres encore favorables au Pélobate brun ainsi que des faciès de roselières inondées assez
favorables à sa reproduction.
L ouverture de voie d accès, de voieries, de parking pour le stationnement à l intérieur du fond de
la carrière accentuerait la réduction des habitats terrestres des deux amphibiens menacés.
Les voies d accès carrossables et les parkings sont à restreindre à la partie Sud du terril et si
possible sans artificialisation supplémentaire des sols.
Un programme d aménagement d équipements collectifs culturels ou sportifs est
envisageable à l Est du terril sous condition du montage d un dossier d autorisation de capture et
transfert d espèces protégées vers un milieu de substitution dans le respect de la réglementation
(Arrêté du 9 juillet 1999 + arrêté du 19 nov. 2007). Le dossier devra notamment aborder les
modalités d isolement du fond de carrière avec ce secteur à délimiter précisément dans l espace.
La création de jardins familiaux au contact de la cité Reumaux n aurait pas d incidences
particulières sur les amphibiens.
Réalisation d une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l E.P.F.L. dans le WARNDT
32
Reportage photographique (bassin de décantation de Vouters)
7
7’
Partie « naturelle » du bassin de
décantation avec pente douce et
belle roselière (photo 1 et 2). En
arrière plan la face nord de
l’immense schistier réaménagé de
Sainte-Fontaine.
8
Vue de la partie Ouest et
centrale du bassin. A droite, on
observe les berges abruptes
bâchées pour l’étanchéité.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
33
9
Vue du bassin Est avec en arrière
plan les îlots de bouleaux morts
inondés. Au premier plan, maintien
de plages sableuses ouvertes
encore favorable au Pélobate brun.
10
Mare
artificielle
bâchée
en
surplomb du bassin. Reproduction
du Crapaud vert.
9’
Les talus du bassin sont en voie de
colonisation par les Genêts qui
forment une couverture dense des
sols.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
34
11
Les milieux sableux favorables au
Pélobate sont concentrés sur la
bordure Ouest.
12
La partie Est de la carrière au contact
de la cité Reumaux est occupé par le
schistier du Warndt constitué de
schistes provenant de la mine
allemande voisine. L’arrêt prématuré
de la mine a réduit les volumes de
matériaux stockés.
13
Dépression naturelle en bordure du
schistier du Warndt avec battement
du niveau d’eau assez important.
Reproduction du Crapaud vert avec
densité de larves élevée.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
35
Fiche signalétique du « Guensbach »
Population
d’espèces
menacées
Surface totale du site : 82 ha
Pas de population connue d’espèce menacée.
potentiel
des habitats
Il n’existe pas de milieux aquatiques favorables aux amphibiens.
Enjeu de
conservation
Le site correspond à un massif forestier enrésiné au nord et à une chênaie acidiphile dans la partie
sud.
Ce site ne présente pas d’enjeu de conservation spécifique aux amphibiens.
Il faut toutefois signaler la présence d’un terrain de motocross contigu avec ce massif du côté
sarrois. A l’intérieur du circuit, il existe quelques fosses, en eau toute l’année, peu favorable aux
amphibiens (Grenouille verte) et des milieux temporairement en eau.
Cette forêt pourrait avoir une fonction de site d’hivernage pour certaines espèces mais cela n’est
pas démontré. Des investigations du côté sarrois seraient nécessaires pour affiner la connaissance
du site et de sa fonction dans l’aire du Warndt.
Autres
enjeux
biologiques
Autres
espèces
protégées
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur
Compatibilité
des projets
Objectifs
-
Tous types de projet possibles à condition d’une étude d’impact sur les milieux naturels en
respect avec la réglementation.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
36
Reportage photographique
1
Vue de la forêt sur la colline du Guensbach depuis le pont de la RN33
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
37
Fiche signalétique du « Parc à charbon de Betting-Bening » ;
vallée de la Rosselle
Enjeu
de conservation
potentiel
des habitats
Population
d’espèces
menacées
Surface totale du site : 37 ha
Présence d’une population moyenne de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes
reproducteurs de 53 individus en 2008. Pas de reproduction avérée en 2008 mais présence
d’immatures laissant supposer la reproduction de l’espèce au cours des deux dernières années.
Quelques rares Crapauds calamites (3 au cours de la période 2004-2007) suggèrent une
colonisation au hasard du site à moins d’une population en voie d’extinction.
Le site est en cours de réaménagement par l’E.P.F.L. en vue d’accueillir la construction d’un hôpital.
Les travaux de terrassement et de viabilisation ont détruit la grande majorité des milieux favorables
au Crapaud vert. Il persiste quelques délaissés à dominante de friches herbacées dans lesquels des
animaux ont pu trouver refuge.
Au cours de la saison, aucun habitat aquatique temporaire n’a permis la reproduction du Crapaud
vert, faute d’assèchement trop précoce ou de perturbation par les travaux d’aménagement.
Cette population est relativement isolée car le site est cloisonné par les infrastructures de
transport, notamment par les voies ferrées et la gare de triage de Bening au Sud. La Rosselle marque
la limite Nord du site.
Dans ces conditions, il est possible que quelques individus accèdent plus en aval de la vallée de la
Rosselle au site le plus proche dit «Est de l’A32 » par le biais du réseau de chemin de fer. A
l’inverse, les quelques Crapauds calamites présents sur le site peuvent provenir de la population de
cette espèce mise en évidence plus en aval. Au vu des effectifs respectifs des 2 espèces, les échanges
semblent limités entre les deux sites.
Présence du Lézard des murailles (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).
Présence de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.)
Autres
enjeux
biologiques
Autres
espèces
protégées
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur
Compatibilité
des projets
Objectifs
Prise en compte d'enjeux herpétologiques localisés et de connexions biologiques existantes mais à
restaurer vers l’aval et le site « Est de l’A32 ».
Envisager la restauration des capacités d’accueil des milieux aquatiques de reproduction à l’écart
du projet d’aménagement dans un secteur situé à l’extrémité Est du site.
Les aménagements récents du site en vue de l’implantation de l’Hôpital ont réduit très fortement
les capacités d’accueil des milieux pour la population de Crapaud vert. Il est fort possible qu’une
partie non négligeable du stock de reproducteur ait déjà été détruite lors de ces travaux,
néanmoins une restauration de la capacité d’accueil est envisageable.
Dans ce cadre, il est préconisé de créer un site favorable à l’accueil du Crapaud vert dans la
partie la plus à l’Est (à l’est de la faille géologique) afin d’ « attirer » les animaux et de maintenir
des connexions avec la partie aval de la Rosselle.
Prévoir un dispositif d’isolement des milieux à préserver pour la sauvegarde de la population de la
zone de chantier.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
38
Reportage photographique
1
Vue des immenses bassins de
rétention aménagés dans la partie
Nord-est
Existence d’une bande enherbée le
long de la Rosselle et contre le pied
de la plate-forme de l’Hopital
(corridor potentiel pour le Crapaud
vert avec les sites plus en aval)
2
3
Vue d’un délaissé en friche au
milieu
de
voies
d’accès
aménagées en 2008
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
39
Fiche signalétique de la « Vallée de la Rosselle – Est de l’A 32 »
Population
d’espèces
menacées
Surface totale du site : 106 ha
Présence d’une population de Crapaud calamite avec un effectif minimal observé d’adultes
reproducteurs de 44 individus sur la période 2004-2007. Pas de reproduction avérée en 2008 mais
présence d’immatures laissant supposer le succès de la reproduction de l’espèce au cours des
dernières années.
Un seul adulte Crapaud vert a déjà été observé sur ce site antérieurement à 2008.
Enjeu
de conservation
potentiel
des habitats
Le site est très hétérogène avec toutefois un déficit marqué en habitats aquatiques favorables à la
reproduction des crapauds. Nous n’avons relevé que des ornières qui s’assèchent au cours de la
saison.
Les habitats terrestres sont composés d’une mosaïque variée à base de friches herbacées et
arbustives, de boulaie de recolonisation et autres boisements divers, de zone rudérale ouverte, de
roselières humides et d’importantes surfaces liées aux infrastructures ferroviaires. Dans ces
conditions les sites favorables à l’hivernage et à l’estivage d’une population de Crapaud calamite sont
nombreux.
Cette population de Crapaud calamite est relativement isolée car confinée au fond de vallée de la
Rosselle enclavée entre les remblais de la voie ferrée au Sud et la Rosselle elle-même au Nord. Plus
en aval, l’A32 puis la RN3 forment une double barrière infranchissable. Les seuls échanges possibles
vers l’aval pourraient être liés à des juvéniles ou des adultes éventuellement emportés au fil de l’eau
par la rivière. Dans tous les cas la fonctionnalité du corridor de la vallée de la Rosselle n’est pas
démontrée et l’A32 semble bien constituer une rupture.
En amont, la gare de triage de Béning nuit à la bonne continuité des milieux, ce qui explique sans
doute les faibles effectifs de Crapaud vert observés alors qu’une population moyenne est présente
dans le parc à charbon de Betting-Béning.
Autres
enjeux
biologiques
Autres
espèces
protégées
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur
Compatibilité
des projets
Objectifs
Présence du Lézard des murailles (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).
Présence de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.)
Il existe une belle station d’Ajonc (Ulex europaeus) naturalisé ( ?) sur ce site. Elle recouvre
quasiment un are en sous-bois et en lisière d’une boulaie de recolonisation.
Prise en compte d'enjeux herpétologiques localisés et de connexions biologiques à restaurer vers
l’amont afin de rétablir une continuité avec le parc à charbon de Betting-Béning.
Envisager la restauration des capacités d’accueil des milieux aquatiques de reproduction (=
création de sites relais) dans le cadre des mesures compensatoires à un projet d’aménagement.
Projets d'aménagement possible mais limités par les contraintes d’accès et par les contraintes liées
à la présence de zones humides (Art. L-214.1 et suivants du code de l’Environnement et arrêté du
24 juin 2008).
D’une manière générale prévoir l’éloignement maximal du projet avec le lit mineur de la Rosselle
et sur des secteurs ayant déjà été aménagés comme par exemple les anciens ateliers des chemins
de fer à Mullerwiese.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
40
Reportage photographique
Belle station d’Ajonc en lisière
d’une boulaie de recolonisation
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
41
Fiche signalétique de la « Vallée de la Rosselle aval – InterFer»
Population
d’espèces
menacées
Surface totale du site : 88 ha
Présence d’une belle population de Crapaud calamite avec un effectif de près de 200 individus en
2008. La reproduction a été confirmée par l’observation de nombreuses pontes (˜ 30) et la
présence d’immatures (22). Toutefois le succès est lié à une pluviométrie favorable car tous les
milieux sont des points d’eau temporaires.
Quelques adultes de Crapaud vert (4) ont été observés sur ce site en 2008.
Il existe sur ce site de grands espaces ouverts thermophiles liés aux délaissés des infrastructures
ferroviaires et à des dépôts de charbon très favorables au Calamite pour l’estivage surtout sur la
plate-forme Interfer et son vis-à-vis plus au nord au lieu-dit « Guensbach ». Plus en aval vers
Marienau, les habitats terrestres ne sont plus guère favorables car la végétation y est dense
(roselières, boisements humides, remblais végétalisés). Les ballasts de voie ferrée colonisés par les
jeunes bouleaux correspondent bien aux sites d’hivernage connus pour ces espèces de même que
les boisements rudéraux en rive droite de la Rosselle.
Malgré tout, le site présente un déficit chronique en points d’eau. Quelques dépressions
temporaires sont favorables certaines années et expliquent la présence des immatures. Le succès de
la reproduction est toutefois aléatoire car fortement tributaire des conditions météorologiques
permettant une période de submersion suffisamment longue des points d’eau.
Enjeu
de conservation
potentiel
des habitats
Il faut aussi remarquer que les anciens bassins de décantation de l’usine de Marienau sont en cours
de travaux de dépollution avec exportation de la totalité des matériaux occupant le fond de vallée.
Par le passé, ce site avec 3-4 plans d’eau pérennes, a peut-être été à l’origine du noyau de la
population permettant à la population de croître à cet endroit. Aucune autre population de
Calamite connue dans le secteur ne pourrait expliquer la colonisation du fond de vallée.
Les friches herbacées en rive gauche de la Rosselle constituent une zone tampon de qualité entre le
fond de vallée et la forêt du Guensbach d’autant que l’ancienne D103 aménagée en piste cyclable
n’est plus ouverte à la circulation routière.
La rareté du Crapaud vert peut s’expliquer par la typologie des sites de reproduction. En effet, la
phénologie de reproduction du Crapaud vert et plus tardive que chez le Crapaud calamite et le
développement larvaire est plus long d’où un besoin d’une période en eau plus longue.
Cette population de Crapaud calamite est encore une fois isolée, confinée au fond de vallée de la
Rosselle entre le remblai de la voie ferrée à l’Est puis les agglomérations de Morsbach et Marienau
et la Rosselle à l’Ouest. Plus en aval, la végétation dense est un frein aux déplacements de cette
espèce pionnière. Plus en amont, la RN3 et l’A32 forment une barrière difficilement franchissable
pour les espèces. Le goulot d’étranglement formé par la traversée des infrastructures ferroviaires
sous l’ouvrage de l’A32 semble le seul passage possible pour les animaux.
Pour une espèce comme le Crapaud calamite, menacée en Lorraine, l’enjeu est important en raison
de l’isolement et de la taille de la population.
Présence de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.)
Autres
enjeux
biologiques
Autres
espèces
protégées
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
42
Objectifs
Prise en compte d'enjeux herpétologiques localisés et des connexions biologiques existantes à
l’intérieur du site notamment depuis le Sud à hauteur de la RN3 jusqu’au Nord à hauteur du
centre de traitement des ordures ménagères de Marienau.
Envisager la restauration des capacités d’accueil des milieux aquatiques de reproduction (=
création de sites relais) dans le cadre des mesures compensatoires aux projets d’aménagement.
Compatibilité des projets
Les projets d'aménagement sont possibles mais à délimiter dans l’espace dans toute la
partie Est contre l’agglomération de Morsbach/Marienau afin de préserver le corridor formé par
le site dans son ensemble.
Un aménagement récent a déjà été réalisé dans cette partie du site ; il s’agit de la voie d’accès Sud
à la zone industrielle de Marienau (Cf. reportage photo). Des projets avancés sont à l’étude le long
de cet accès et plus particulièrement une usine de méthanisation, une serre, une
chaudière à bois avec un pôle d’accueil du public. La consommation d’espaces liée à ces
projets n’est pas rédhibitoire avec le maintien de populations viables de Crapaud calamite ou de
Crapaud vert sous réserve de préserver et de restaurer les milieux compris entre la
Rosselle et la voie ferroviaire centrale qui partage grossièrement la plate-forme en
son milieu.
De la même manière, un projet d’aménagement pourrait voir le jour dans la partie Sud à
condition d’être restreint dans l’espace contre l’agglomération de Morsbach sur
l’ancienne gare minière et qu’en contre partie le reste de la plate-forme au contact de la
Rosselle soit mis en réserve (protection) et restauré pour l’accueil des populations d’amphibiens.
En cours de travaux, des dispositifs d’isolement du chantier et un suivi de la colonisation par les
amphibiens doivent toutefois être mis en place pour éviter la destruction des individus en phase
chantier.
En aval de l’usine de Marienau, les contraintes liées à la présence de zones humides (Art. L-214.1
et suivants du code de l’Environnement et arrêté du 24 juin 2008) ne sont pas compatibles avec le
développement de projets d’aménagement.
Il serait intéressant d’étudier, après la fin des travaux, les potentialités de mise en valeur
écologique du chantier de dépollution des anciens bassins de décantation de l’usine de Marienau.
A cet endroit, les matériaux sont exportés et les sols remis au terrain naturel. Ce secteur
constitue un espace déterminant dans la connexion de la population de Calamite avec la Sarre par
le biais de la vallée de St-Nikolaus.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
43
Reportage photographique
Vue des habitats terrestres à
tendance thermophile le long de la
Rosselle (ancienne plate-forme à
charbons) : la végétation est rase et
clairsemée
1
Quelques points d’eau temporaires
permettent la reproduction du Crapaud
calamite, les années favorables.
2
Vue de l’étendue de la roselière
du fond de vallée dans la partie
aval.
3
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
44
Voie d’accès
industrielle
récemment
traversant un
calamite.
4
Sud à la zone
de
Marienau
aménagée
et
site à Crapaud
Faisceau d’infrastructures ferroviaires
concentré dans la partie Est d’Interfer
pouvant accueillir un projet
d’aménagement…
5
Rosselle
Espace à préserver
6
…à condition du maintien et
de la restauration de la moitié
Ouest contre la Rosselle et
de
la
préservation
du
continuum écologique vers
l’amont sous l’ouvrage de
l’A 32
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
45
Fiche signalétique du « Terril Wendel »
Population
d’espèces
menacées
Surface totale du site : 105 ha
D’après les connaissances actuelles, il n’existe pas de population établie d’espèce menacée sur le
Terril Wendel. Néanmoins, compte tenu du potentiel des habitats (Cf. ci-dessous) et des
connexions possibles avec d’autres populations proches, ce site est certainement fréquenté par le
Crapaud vert.
potentiel
des habitats
Le site correspond à un immense schistier retaluté et en grande partie recolonisé par la végétation
spontanée notamment par le Bouleau, le Pin sylvestre, le Tremble. Le niveau supérieur du terril avec
de forts dénivelés est occupé par des boisements divers déjà anciens. Il s’agit de la partie la moins
favorable qui joue néanmoins un rôle de zone tampon avec la route au Nord.
A mi-pente, il existe par contre de grande étendue plane peu ou pas recolonisée par la boulaie. Ces
surfaces partiellement dénudées sont très favorables aux espèces pionnières comme le Crapaud
vert d’autant que des points d’eau plus ou moins pérennes pourraient permettre sa reproduction.
En dehors des ornières sur les chemins, nous avons notamment caractérisé une belle mare de faible
profondeur d’une surface d’environ un are.
Enjeu de
conservation
Ce site de grande surface est globalement peu favorable au Crapaud vert notamment dans toute la
partie supérieure du terril. Les ruptures de pente (anciens fronts de taille par exemple) peuvent
également être un frein à la colonisation du Crapaud vert des zones les plus favorables.
Il existe toutefois une vaste étendue plane localisée à l’Est du terril qui présente un potentiel réel
pour l’accueil d’une population de Crapaud vert.
Globalement, ce site assure une connexion entre la population du Rosselmont à l’Ouest et celle du
fond de la carrière centrale ce qui renforce son intérêt.
Autres
enjeux
biologiques
Autres
espèces
protégées
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur
Compatibilité
des projets
Objectifs
Il existe des mares peu profondes envahies par la végétation récoltant les eaux de ruissellement
des talus à mi-pente, le long de certains chemins qui font barrage aux écoulements. Bien que peu
favorables au Crapaud vert, ces mares sont susceptibles d’abriter d’autres espèces d’amphibiens
notamment des Tritons.
Prise en compte d'enjeux herpétologiques localisés (à l’est du terril) et de connexions biologiques
existantes à l’intérieur du terril mais permettant surtout des échanges avec les gros noyaux de
population de Crapaud vert connus en contre-bas du terril dans la carrière centrale et à
Rosselmont.
Les terrils se prêtant peu à l’aménagement d’infrastructures pérennes, privilégier des projets de
sentiers de découverte ou de promenade en vue d’une ouverture au public.
Des aménagements du type « centrale photovoltaique » sont également une opportunité à
développer.
Dans le cadre d’une étude de faisabilité d’un projet en particulier, il est conseillé d’étudier plus
finement la zone de développement cartographiée dans le réseau écologique spécifique au
Crapaud vert.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
46
Reportage photographique
Vue des groupements végétaux de
reconquête sur le terril = formation
relativement ouverte et clairsemée
1
Vue d’une vaste surface plane totalement
dépourvue de végétation et au contact
d’une mare
2
Vue de la mare assez étendue et plus ou
moins pérenne perchée sur le schistier
3
Vue d’une ornière sur chemin peu favorable
aux amphibiens
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
4
47
Fiche signalétique de « la Carrière Centrale »
Population
d’espèces
menacées
Surface totale du site : 89 ha
Présence d’une population moyenne de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes
reproducteurs de 75 individus en 2008. La reproduction est avérée en 2008 d’après l’observation de
larves.
Le site correspond à une ancienne carrière réaménagée. Tous les fronts de taille et autres dénivelés
ont été retalutés avec un préverdissement.
Le potentiel des habitats terrestres est considérable pour l’ensemble du peuplement herpétologique.
Les milieux sableux partiellement à nu ou à faible couverture végétale représentent des surfaces
importantes bien que la quasi-totalité devrait à terme être inondée lors de la remontée des eaux de
la nappe suite à l’arrêt du pompage des eaux d’exhaure. Ces milieux sont en effet concentrés dans
une cuvette artificielle ayant pour vocation ultérieure un plan d’eau de loisirs. Les zones sableuses
sont en voie de recolonisation par la lande à Genêt.
potentiel
des habitats
Les milieux aquatiques sont plus rares et peu diversifiés d’où des capacités d’accueil limitées. Il
existe une belle mare pérenne favorable au Crapaud vert ainsi que quelques milieux secondaires
moins favorables (bassin de décantation des eaux de ruissellement des talus, ornières). Etant donné
la tolérance du Crapaud vert vis-à-vis de ses sites de reproduction, ces milieux sont tout de même
intéressants.
Enfin, il faut insister sur l’intérêt du site pour le Pélobate brun car la carrière centrale offre - malgré
un déficit en site de reproduction - les conditions de milieux favorables aux exigences biologiques de
cette espèce. La présence de l’espèce n’est pas avérée mais la carrière centrale est le site qui
présente encore les meilleures potentialités dans toute la partie Est de l’aire du Warndt pour la
survie d’une population de Pélobate.
Enjeu de conservation
Le noyau de population du fond de la carrière est connecté avec une autre grosse population
présente au Rosselmont. Les échanges peuvent se faire par la partie Ouest du Terril Wendel.
Par contre, ces deux populations semblent déconnectées de la population la plus orientale de l’aire
du Warndt dans la carrière Simon. Jusqu’alors la colonisation était plus ou moins possible depuis
l’une ou l’autre des carrières malgré la rupture partielle des déplacements engendrée par la D32 b
entre les deux sites. En 2009, le passage du contournement Nord de Forbach, en cours de travaux,
précisément sur la limite Est de la carrière centrale et du Terril Wendel, va engendrer une nouvelle
rupture de la continuité écologique.
Il faut toutefois mentionner dans le cadre de ce projet la mise en place d’une buse sous la voie
routière dans le prolongement de l’ancienne voie ferrée de CdF à présent propriété de la CAFPF.
Cette buse peut permettre le déplacement d’animaux vers le BAMAG.
Autres
enjeux
biologiques
Autres
espèces
protégées
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur
Crapaud commun.
La flore psammophile du fond de l’ancienne carrière mériterait des études complémentaires.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
48
Objectifs
Prise en compte d'enjeux herpétologiques sur l’ensemble de la carrière et de connexions
biologiques existantes avec une autre grosse population de Crapaud vert connue à Rosselmont.
Prise en compte des potentialités d’extension de la population sur le Terril Wendel.
Compatibilité
des projets
Privilégier et adapter un projet d’aménagements de loisirs et d’ouverture au public.
La création d’un centre équestre n’est pas incompatible avec l’enjeu batracologique à condition de
définir en amont la localisation précise des bâtiments (zone de moindre enjeu) et de l’hippodrome
(zones aux enjeux les plus forts) et de prévoir un renforcement des capacités d’accueil pour les
amphibiens dans un secteur à mettre en défens (= mesures compensatoires au projet).
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
49
Reportage photographique
5
5’
6
Aperçu des milieux sableux du fond
de la carrière en voie de colonisation
par les Genêts. Sur les marges de la
cuvette centrale, on aperçoit les
espaces retalutés en lisière de forêt.
Partie Est de la carrière avec
présence d’un point d’eau pérenne.
Tous les milieux ont été retalutés
avec préverdissement lors de la
remise en état du site par l’EPFL.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
50
7
Présence d’une mare pérenne dans le
fond de la carrière où le Crapaud
vert se reproduit.
8
Existence d’un milieu relais entre le
fond de la carrière et le Rosselmont,
au sein d’un corridor passant par le
Terril Wendel. La période de
submersion du point d’eau sur la
photo semble être un facteur
limitant.
9
Au contact de la zone décapée cidessus, présence néanmoins d’un
bassin de stockage des eaux de
ruissellement des talus du terril
Wendel. Milieu pouvant être occupé
par le Crapaud vert.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
51
Fiche signalétique de « la Carrière SIMON »
Enjeu de
conservation
potentiel
des habitats
Population
d’espèces
menacées
Surface totale du site : 89 ha
Présence d’une population moyenne de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes
reproducteurs de 90 individus (n = 22 en 2008). La reproduction est avérée en 2008 grâce à
l’observation de larves et aussi de nombreux immatures.
Le site correspond à une grande carrière profonde dont tous les fronts de taille ont été retalutés en
gradins et préreverdit lors de la mise en sécurité.
Le fond de la carrière est encore en cours d’activité pour l’exploitation des schlamms.
Des pièces d’eau stagnantes plus ou moins étendues dans le plancher de la carrière sont très
favorables à la reproduction du Crapaud vert.
Cette population semble déconnectée des grosses populations connues à proximité dans la carrière
centrale et au Rosselmont. Jusqu’alors la dispersion d’individus depuis la carrière centrale était
possible malgré la rupture partielle des déplacements engendrée par la D32 b entre les deux sites.
En 2009, le passage du contournement Nord de Forbach, en cours de travaux, précisément sur la
limite Est de la carrière centrale et du Terril Wendel, va entraîner une nouvelle rupture de la
connectivité entre la carrière Simon et le noyau principal du secteur de Forbach. La population de
Simon risque un isolement (accentué par l’effet d’encaissement de la carrière) pouvant remettre en
cause sa pérennité.
Autres
espèces
protégées
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur
Objectifs
Présence de l’Alyte accoucheur (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007) [3 chanteurs en 2008].
Grand-duc d’Europe (Annexe I directive Oiseaux, Prot. Nat.)
Présence de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.)
Prise en compte de la population de Crapaud vert et de connexions biologiques à restaurer
éventuellement avec les autres populations proches. Dans le cadre de la révision de la ZAC de
l’Eurozone, il pourrait être prévu la restauration de corridors au sud de la plate-forme basse le
long de la forêt.
Prise en compte des potentialités d’extension de la population du fond de la carrière vers une
zone à vocation écologique comme définit dans le projet sur le rebord du gradin sud.
Compatibilité
des projets
Le projet prévoit l’ennoiement du fond de la carrière sur une profondeur importante de l’ordre
de 47 m. afin de développer un parcours de plongée. Des équipements secondaires sont prévus :
pylônes et autres infrastructures pour téléski nautique ; paroi d’escalade ; boucle de promenade
de 4 km avec itinéraire de découverte nature.
Le projet est compatible avec les objectifs dans la mesure où il prévoit la création d’une zone
humide diversifiée de près de 4 ha à l’écart du plan d’eau principal dans la partie sud du site. Il est
notamment prévu un petit étang avec des milieux annexes (roselières, cariçaies, mégaphorbiaies,
dépressions à contrepente).
Deux conditions sont pourtant essentielles afin d’assurer la préservation de la population en
place :
- La typologie des points d’eau à créer est à étudier finement car un étang piscicole – comme
prévu initialement – ne correspond pas aux exigences écologiques du Crapaud vert malgré sa
grande valence dans le choix des sites de reproduction. Il faudra donc prévoir des milieux
spécifiques complémentaires notamment des mares de faible profondeur voire temporaires.
- La restauration de cette zone à vocation écologique sur le rebord du gradin sud doit intervenir
bien en amont de l’ennoiement de la carrière (risque de mortalité d’une fraction élevée de la
population) afin de permettre sa colonisation par le Crapaud vert en effectif suffisant pour assurer
la sauvegarde de la population.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
52
Reportage photographique
1
2
Vue d’ensemble de la
carrière avec le fond en
cours d’exploitation des
schlamms, les pistes qui
parcourt les talus (premier
plan) de taille retalutés en
gradins et préverdit (en
arrière plan)
Vue du rebord de la
carrière avec des milieux
sableux affleurants. Secteur
réservé
à
vocation
écologique dans le projet
d’ennoiement.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
53
Fiche signalétique du « Puits Simon 1 & 2 »
Population
d’espèces
menacées
Surface totale du site : 28 ha
Présence de quelques individus de Crapaud vert (2 adultes) en phase de colonisation pouvant
provenir de la carrière Simon attenante au Nord ou bien du BAMAG au Sud.
Enjeu de
conservation
potentiel
des habitats
Le site est un ensemble de plate-forme bétonnée où les bâtiments historiques ont été conservés et
mis en sécurité. Les délaissés sont occupés par des friches rudérales et des boisements divers à
dominante d’acacia. Le caractère industriel du site est encore très marqué et n’est pas favorable aux
amphibiens.
Seule, la partie Sud correspond à une vaste espace ouvert thermophile lié au démantèlement des
infrastructures ferroviaires.
Cette plate-forme rudéralisée pourrait éventuellement s’avérer favorable mais le site n’abrite aucun
milieu de reproduction permettant l’installation d’une population de Crapaud vert.
Ce site est à considérer comme un corridor potentiel entre une petite population de Crapaud vert
présente au Sud au BAMAG et la population de la carrière SIMON. Les voies de communication qui
rompent la continuité des milieux au nord et au sud ne sont pas très fréquentées.
Les déplacements entre ces deux populations par le biais des puits SIMON 1 & 2 ne sont pas
démontrés et l’absence de milieux relais rend ce corridor peu fonctionnel en l’état.
Présence du Lézard des murailles (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).
Autres
enjeux
biologiques
Autres
espèces
protégées
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur
Objectifs
Prise en compte d’une éventuelle connexion biologique entre deux populations connues au Nord
et au Sud du site.
Compatibilité
des projets
Prise en compte du potentiel d’extension de la population du BAMAG dans la partie Sud du site.
Le projet de reconversion des bâtiments industriels inscrits à l’inventaire des bâtiments
historiques n’est pas contradictoire avec l’objectif du maintien d’un corridor théorique entre
BAMAG et SIMON. Au contraire les délaissés pourront permette la dispersion à travers le site, à
condition de maintenir et d’entretenir des milieux ouverts à l’intérieur de la plate-forme.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
54
Reportage photographique
Secteur thermophile dégagé dans
la partie Sud du site. Zone
pouvant servir d’extension et de
corridor entre BAMAG et la
carrière SIMON.
1
Extrémité Est de l’ancienne voie
ferrée reliant la carrière centrale à la
vaste étendue plane présentée cidessus.
2
3
En surplomb de l’étendue plane
plus ou moins enfrichée, vue
des
anciens
bâtiments
industriels qui occupent toute
la partie Nord du Puit Simon I
& II.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
55
Fiche signalétique du « Puit Simon 5 »
Enjeu de
conservation
potentiel
des habitats
Population
d’espèces
menacées
Surface totale du site : 8 ha
Aucune donnée d’amphibien à l’intérieur de ce site.
Le site est une plate-forme bétonnée où a été conservé un chevalement.
Il est globalement défavorable aux amphibiens car les sols sont imperméabilisés sur de grandes
surfaces. Toutefois les milieux ouverts permettent des échanges
Le puit SIMON 5 en continuité de la carrière centrale et du Terril Wendel à l’Ouest sera à très
court terme séparé de ces deux espaces par le passage du contournement Nord de Forbach en
cours de travaux. Il est également coupé des sites plus à l’Est (BAMAG, Puits Simon 1 & 2) par la
RD32b au trafic important.
Dans ces conditions, le corridor est peu fonctionnel.
Autres
enjeux
biologiques
Autres
espèces
protégées
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur
Compatibilité
des projets
Objectifs
Absence de contraintes herpétologiques à prendre en considération en dehors du maintien
d’éventuels déplacements entre la Carrière centrale et la carrière SIMON.
Tout type de projet possible.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
56
Reportage photographique
4
En arrière plan, vue du chevalement du Puit Simon V.
Au premier plan, vue du passage inférieur sous la route D32b dans la partie
Sud du Puit Simon V ; connexion possible avec la carrière centrale.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
57
Fiche signalétique du « BAMAG »
Enjeu de
conservation
potentiel
des habitats
Population
d’espèces
menacées
Surface totale du site : 22 ha
Petite population de Crapaud vert d’une quinzaine d’individus localisée dans la partie Nord du site.
La reproduction n’a pu être démontrée.
Le site est en grande partie boisé. Néanmoins, la partie Nord abrite des espaces ouverts
correspondant aux anciens bassins de décantation utilisés sur ce site.
Au vu des effectifs, il peut s’agir d’une population en voie d’extinction compte tenu de la disparition
des milieux aquatiques (anciens bassins) pour la reproduction ou d’une simple zone de croissance
que les animaux fréquentent temporairement suite à une colonisation aléatoire.
Cette population est encore en connexion théorique avec la carrière Simon par le biais du site Puits
Simon 1 et 2. Toutefois, la mortalité routière sur les deux voies de communication secondaires qui
séparent les deux sites, est un facteur non évalué susceptible de remettre en cause les échanges
éventuels.
Il faut aussi mentionner la mise en place d’une buse sous le contournement Nord-Ouest de Forbach
dans le prolongement de l’ancienne voie ferrée de CdF à présent propriété de la CAFPF. Cette buse
peut permettre le déplacement d’animaux vers la carrière centrale à l’Ouest.
Autres
espèces
protégées
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur
Présence du Lézard des murailles (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).
Prise en compte des individus de Crapaud vert et de connexions biologiques à restaurer
éventuellement avec les autres populations proches.
Objectifs
Prise en compte des potentialités d’extension dans des milieux relais à reconstituer au sein du
corridor formé par Puits Simon 1 et 2.
Compatibilité
des projets
Permettre un projet d’aménagement cohérent dans le respect de la réglementation sur les
espèces de faune protégées et leurs biotopes.
L’aménagement d’un parc d’activités commerciales et/ou tertiaires est envisageable sur une grande
partie du site.
Il faudra toutefois concevoir un dossier d’autorisation de capture et transfert d’espèces protégées
(Arrêté du 9 juillet 1999) vers un milieu de substitution à créer dans une zone à vocation
écologique.
Ce secteur est à privilégier à l’écart des voies de communication principales dans la partie Nord
afin de favoriser les connections possibles avec Puits Simon 1 & 2. Il serait même judicieux de
concevoir ce milieu de substitution dans le vaste secteur thermophile de la partie Sud
du Puits Simon I & 2. Plusieurs raisons peuvent motiver ce choix :
cette localisation permettrait de réduire le risque de mortalité sur la route qui sépare
BAMAG des Puits Simon 1 & 2. ;
le potentiel et la surface des habitats terrestres favorables sont très supérieurs du côté
de Puits Simon 1 & 2 ;
cette plate-forme est reliée à la carrière centrale par le corridor formé par une ancienne
voir ferrée qui passe sous la RD32b (= possibilité d’échanges avec la population de la
carrière centrale).
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
58
Reportage photographique
Vue de l’ancienne voie ferrée en
direction de la plate-forme (au fond
de l’image) des Puits Simon 1 & 2
5
Vue de l’ancienne voie ferrée en
direction de la carrière centrale (au
fond de l’image ; le Terril Wendel)
7
6
Friche rudérale et boulaie de
recolonisation dominante dans la
partie Nord du BAMAG
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
59
Fiche signalétique du « Bassin St-Charles »
Population
d’espèces
menacées
Surface totale du site : 21 ha
Absence de population d’espèce menacée. Pas de population établie de Crapaud vert.
Présence toutefois d’un adulte et un immature de Crapaud vert dans les années antérieures à 2008
qui témoignent d’un phénomène de dispersion vers ce site.
Enjeu de
conservation
potentiel
des habitats
Le site est un bassin à schlamms qui présente de vastes étendues thermophiles dépourvus de
végétation en dehors des espaces bien recolonisés par la boulaie.
L’originalité du fond du bassin est d’abriter un petit plan d’eau profond avec une roselière quasi
continue sur le pourtour. Il semble avoir pour vocation la chasse au canard. Les caractéristiques de
ce plan d’eau ne sont toutefois pas très favorables aux amphibiens.
Globalement ce site s’avère assez favorable au Crapaud vert malgré un déficit en milieux aquatiques
conformes aux exigences du Crapaud vert.
Les quelques animaux présents peuvent provenir des populations allemandes les plus proches. En
effet, le site jouxtant la frontière sarro-mosellane est directement en continuité des populations
connues du côté sarrois. Il est de plus en connexion avec le fond de la vallée de la Rosselle par le
biais d’un petit affluent en rive droite : le Schafbach. Ce corridor est toutefois dégradé par
l’aménagement de petits étangs de pêche puis par l’urbanisation du fond de vallée à hauteur de la
confluence.
L’enjeu de conservation est moyen car cette zone d’extension dépend d’une volonté de renforcer
les capacités d’accueil et d’améliorer la qualité des milieux. La connaissance de la dynamique des
populations sarroises fait également défaut pour affiner le niveau d’enjeu.
Présence de l’Alyte accoucheur (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007)
Présence du Lézard des murailles (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007)
Présence du Lézard agile (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).
Autres
enjeux
biologiques
Autres
espèces
protégées
Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur
Prise en compte des potentialités d’extension des populations allemandes sarroises car le Bassin
St-Charles est le site le plus proche des stations encore connues.
Compatibilité
des projets
Objectifs
La vocation ultérieure du site dépend des travaux de dépollution et d’exploitation des schlamms.
Dans le cas d’un dossier de demande d’autorisation d’exploiter le bassin, des études spécifiques
devraient être menées afin de définir des zones à préserver pendant la période de travaux et
notamment des milieux de reproduction.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
?
= présence supposée du Crapaud vert
d'après les cartes de répartition sarroises
(http://www.delattinia.de/Verbreitungskarten.htm).
Les données dans ce secteur mériteraient
d'être affinées et réactualisées.
60
Reportage photographique
Vue du plan d’eau en arrière plan
avec ses ceintures de roselières.
1
Vue des boulaies de recolonisation
qui se développent sur les schlamms
du fond du bassin Saint-Charles
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
2
61
VI. Préconisations
d’aménagement
générales
pour
l’ensemble
des
projets
VI.1. Respect des éléments constitutifs du réseau
Les emprises des projets doivent de manière générale :
-
éviter d’impacter les zones nodales et les zones d’extension qui a contrario doivent
faire l’objet de mesures de conservation et/ou de renforcement des capacités
d’accueil des milieux (actions à intégrer dans les programmes nationaux de
restauration « Pélobate brun » « Crapaud vert ») ;
-
respecter les corridors de déplacements des espèces qui assurent la connectivité
entre les zones nodales et les zones de développement ;
-
privilégier les zones dépourvues de contraintes (hors réseau) voire éventuellement
les zones de développement.
Certains projets particuliers - sous respect des prescriptions particulières (Cf. Chapitre VIII) ne remettraient toutefois pas en cause la fonction des différentes unités tout en laissant
l’opportunité d’augmenter les capacités d’accueil des milieux 4 . C’est le cas par exemple
d’un projet de centrale photovoltaïque sur la plate- forme de Diesen où les délaissés liés à
l’installation seraient mis à profit pour aménager des sites de reproduction au Crapaud vert
tout en maintenant les possibilités de dispersion des individus sur l’ensemble de la plateforme.
VI.2. Anticipation des projets dérogeant à la réglementation
Les projets en cours, impactant des zones nodales à Crapaud vert, (voire à Crapaud
calamite) (Ex. Hôpital central dans le parc à charbon de Betting) devront faire l’objet de
mesures de reconstitution de milieux de substitution bien en amont des premiers travaux (n-1
ou n-2) dans des espaces de restauration proches et intégrés au réseau afin de faciliter le
déplacement naturel des noyaux de population vers des nouvelles zones non menacées.
Attention, cette obligation entraîne deux contraintes réglementaires intangibles :
-
que le projet en question fasse l’objet d’une déclaration d’intérêt public majeur ;
-
que la demande de dérogation à la destruction d’habitats d’espèces menacées soit
déposée le plus rapidement possible aux services de l’état compétents afin d’obtenir
l’autorisation légale des opérations de conservation le plus tôt possible.
Les habitats potentiellement favorables au sein des emprises de ces projets seront par la suite
gelés avant les travaux de viabilisation par remblai des sites de reproduction en hiver afin
d’inciter les animaux à la colonisation des nouveaux sites.
Les zones de restauration doivent comprendre des mares de substitution temporaires ou
pérennes permettant de garantir une surface d’habitat importante pour la reproduction,
complétées par des tas de sables et de graviers servant de caches de jour et/ou de sites
d’hivernage.
4
Restauration par exemple d’une zone de développement en zone nodale.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
62
VI.3. Réévaluation des projets ou des sites en cours de travaux
Les projets en cours de travaux comme à Interfer doivent faire l’objet d’une réévaluation
rapide afin de veiller à la mise en place effective d’un dispositif de suivi de la colonisation du
chantier par les amphibiens et des mesures compensatoires de création de milieux de
substitution (si non prévues ou non réalisées car impactant un noyau de population à Crapaud
calamite).
De la même manière les sites en cours d’activité (importants travaux de dépollution à
Marienau, exploitation de schlamms) devront faire l’objet d’une caractérisation des milieux
post-travaux afin d’évaluer le nouveau potentiel des habitats et la fréquentation par les
amphibiens .
VI.4. Suivi des chantiers
Dans tous les projets, des mesures d’isolement des emprises de chantiers seront nécessaires
afin d’éviter la mortalité directe d’adultes reproducteurs susceptibles de coloniser des milieux
temporaires lors des travaux de terrassement (caractéristique des espèces pionnières comme le
Crapaud vert ou le Calamite).
Ces mesures d’isolement seront complétées ou remplacées – en cas d’impossib ilité technique
- par un suivi quotidien des travaux par un hérpétologue confirmé afin de prendre les
mesures nécessaires de capture et déplacements des animaux (sous condition d’obtenir les
autorisations légales nécessaires).
VI.5. Respect d’un calendrier de travaux
Les éventuels travaux de terrassement et de viabilisation doivent intervenir entre le 15 août et
le 15 mars.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
-
Parc logistique tertiaire
Carreau de la Houve II
Carreau de Vernejoul
COMPATIBLE à condition de
limiter les emprises dans les troisquarts Est du site et de restaurer
la zone nodale dans la partie
Ouest.
-
Compatibilité du projet avec les
espèces à protéger
- aménagement spécifique du
bassin d orage avec filtration des
polluants
- limitation voire interdiction de la
circulation routière de nuit à
l intérieur de la ZAC (à partir de
mars) ;
- à l arrière, maintien de friches
herbacées à entretenir par la
fauche ;
- aire de stationnement à l avant
des bâtiments ;
- bâtiments à implanter le plus
proche possible d une voie
d accès centrale ;
-
Prescriptions
-
- divers aménagements plus ou
moins lourds uniquement au droit
des plates-formes bétonnés des
anciens bâtiments industriels.
- centrale photovoltaïque,
installation de panneaux solaires
sur le terril ;
Autres exemples de
projet compatible ou à
privilégier
Réalisation d une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l E.P.F.L. dans le WARNDT
Projet envisagé ou
retenu par les
collectivités
Sites E.P.F.L.
Le tableau ci-dessous synthétise les projets ou les principes d aménagement à retenir pour les 19 sites EPFL. La « compatibilité » des projets avec les enjeux
de conservation ne dispense en aucun cas d une demande de dérogation (Cf. Chapitre I.2) et ne garantit nullement l obtention de l autorisation
administrative des travaux. De la même façon, les prescriptions éditées dans ce tableau s avéreront sans doute incomplètes et pourront faire l objet de
compléments et de précisions notamment lors de la définition exacte des mesures compensatoires au projet.
VII. Synthèse des projets et principes d aménagement à retenir
63
COMPATIBLE car augmentera la
perméabilité des milieux du fond
de vallée
COMPATIBLE car en dehors du
réseau au droit d’aménagements
déjà existants
COMPATIBLE car en dehors du
réseau au droit d’aménagements
déjà existants
Extension de la ZI du
Hollerloch
Aménagement du fond
de vallée du Merle avec
ouverture de sentiers et
de pistes cyclables
Extension de la
déchetterie à Sainte
Fontaine
Implantation d’une zone
mixte à Cuvelette
VAC St-Avold
Autres exemples de
projet compatible ou à
privilégier
Bien veiller à préserver un couloir
de déplacement le long du Merle
(70 m en moy. entre le Merle et
l’arrière des bâtiments)
- restauration d’une zone à
vocation écologique à délimiter
dans la partie Nord du VAC
- aménagement spécifique du
bassin d’orage avec filtration des
polluants
- zonage précis des emprises à
délimiter en fonction du projet
retenu ;
-
-
-
-
- maintien d’une bande en
délaissé le long des lisières
forestières (= zone à vocation
écologique : corridor fonctionnel Peu d’aménagements réellement
réalisables en raison de
avec milieux relais à créer) ;
l’instabilité des remblais de la
- pas de murette béton pour
plate-forme.
encrer les grillages de ceinture
permettant ainsi la libre circulation
des animaux.
Prescriptions
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
Vallée du Merle
COMPATIBLE si développement
des installations du côté de la
voie d’accès au Sud
Centrale photovoltaïque
Plate-forme Diesen
COMPATIBLE car permet le
maintien des capacités de
dispersion du Crapaud vert à
travers la plate-forme
Compatibilité du projet avec les
espèces à protéger
Projet envisagé ou
retenu par les
collectivités
Sites E.P.F.L.
64
- destruction d habitats terrestres
et aquatiques favorables au
Pélobate brun lors de la
reconnexion des 2 bassins
(roselière inondée et plage de
sables nus notamment) ;
NON COMPATIBLE :
COMPATIBLE
- destruction d habitats terrestres
pour
la
création
des
infrastructures d accueil.
- pas de contrôle possible de
l utilisation de produits chimiques
pour l entretien des gazons ;
- traitement et verdissement de
sols sableux favorables au
Pélobate brun pour la création
d un practice ;
NON COMPATIBLE :
Compatibilité du projet avec les
espèces à protéger
- loisirs nautiques associés
susceptibles
d altérer
la
physionomie du milieu aquatique.
Village expérimental
lacustre en bois à basse
- artificialisation ou modification
consommation
des berges favorables à la
d énergie
reproduction du Pélobate brun
(essentiellement sur le bassin
Est) ;
Sentiers de promenade
Ecole de golf
Projet envisagé ou
retenu par les
collectivités
Autres exemples de
projet compatible ou à
privilégier
-
- aménagements légers des
berges sur les ¾ du bassin
Vouters (en dehors de la berge
Est abritant la roselière).
- parcours de santé.
- projet de conservation et de
restauration
des
populations
d espèces
menacées
(site
d intérêt
majeur
pour
la
préservation du Pélobate brun et
Tracé à prévoir dans le fond de du Crapaud vert) ;
carrière à l écart des mares à - itinéraires de promenade ;
Crapaud vert.
- ouverture au public avec
découverte de la nature et de
l industrie minière ;
-
Prescriptions
Réalisation d une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l E.P.F.L. dans le WARNDT
Carrière du Merle
Freyming-Merlebach
Carrière du Merle St-Avold
Sites E.P.F.L.
65
-
Est de l'A32
-
mais projet d’intérêt public majeur
NON COMPATIBLE
car en dehors du réseau
COMPATIBLE
car en dehors du réseau
COMPATIBLE
Compatibilité du projet avec les
espèces à protéger
-
- suivi du site en phase chantier
pour captures et déplacements
vers le milieu de substitution
- favoriser un déplacement naturel
de la pop. de Crapaud vert vers
un site à restaurer au plus tôt et
en connexion avec la partie aval
de la Rosselle ;
Pas de prescriptions particulières
Pas de prescriptions particulières
Prescriptions
- aménagements respectant le
continuum écologique formé par
le fond de vallée de la Rosselle
- aménagements divers mais
limités dans l’espace avec
zonage des emprises à étudier ;
Intérêt actuel du site à remettre
en perspective avec les travaux
récents ayant radicalement
modifiés les milieux
-
-
Autres exemples de
projet compatible
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
(travaux de viabilisation
déjà réalisés)
Hôpital central
Jardins familiaux en
bordure de la cité
Reumaux
Itinéraire de promenade
sur le terril Vouters
Projet envisagé ou
retenu par les
collectivités
Parc à charbon de Betting
Vallée de la Rosselle :
Carrière du Merle
Freyming-Merlebach
Sites E.P.F.L.
66
Projet d’aménagement
dans la partie Sud
(+ serre, + chaudière à
bois + pôle d’accueil du
public) dans la partie
Nord
Usine de méthanisation
Projet envisagé ou
retenu par les
collectivités
- bâtiments à implanter du côté
(Est) du remblai de la voie ferrée
centrale, le long de la nouvelle
voie d’accès créée en 2008 ;
Prescriptions
si limités dans l’espace au
faisceau de voies ferrées
concentré dans la partie Est
COMPATIBLE
- maintien et amélioration de la
connectivité sous l’ouvrage de
l’A32 et de la RN33
- suivi du site en phase chantier
pour captures et déplacements
vers le milieu de substitution ;
- aménagement spécifique du
bassin d’orage avec filtration des
polluants ;
- préservation et restauration de
toute la partie Ouest de la plateforme contre la Rosselle ;
- suivi du site en phase chantier
pour captures et déplacements
vers le milieu de substitution
- a contrario, préservation et
restauration
du
continuum
écologique du côté de la Rosselle
COMPATIBLE
en augmentant les capacités
si ensemble des infrastructures
d’accueil au titre des mesures
limité dans l’espace à la partie Est
compensatoires
(création
de
contre l’agglomération de
mares plus ou moins pérennes) ;
Morsbach-Marienau
- aménagement spécifique du
bassin d’orage avec filtration des
polluants ;
Compatibilité du projet avec les
espèces à protéger
-
-
Autres exemples de
projet compatible
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
InterFer
Sites E.P.F.L.
67
Base de loisirs avec
plan d’eau
sous réserves des prescriptions
COMPATIBLE
car maintien d’une grande partie
des milieux naturels en l’état
notamment les sols sablonneux et
le caractère pionnier
COMPATIBLE
car en dehors du réseau
COMPATIBLE
Compatibilité du projet avec les
espèces à protéger
- canaliser la fréquentation des
masses de loisirs à l’écart des
sites favorables aux amphibiens.
- réglementer les usages du plan
d’eau ;
prévoir
l’aménagement
spécifique d’une partie des berges
du plan d’eau avec mise en
défens ;
- création de sites de reproduction
au
titre
des
mesures
compensatoires dans plusieurs
zones à vocation écologique.
- zonage de l’hippodrome à caler
dans la dépression du fond de la
carrière ;
- gestion des effluents à concevoir
pour supprimer l’impact des rejets
sur les milieux aquatiques ;
- étude des accès à partir de
l’emplacement retenu pour les
bâtiments et l’accueil du public ;
itinéraires de promenade ;
-
zonage des emprises de la zone à
privilégier dans les plantations de
résineux au Nord
- zonage des emprises des
bâtiments d’élevage (écuries) à
caler
dans
les
secteurs
défavorables aux amphibiens ;
Autres exemples de
projet compatible
Prescriptions
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
Carrière Centrale
Zone industrielle
transfrontalière
Guensbach
Centre équestre
Projet envisagé ou
retenu par les
collectivités
Sites E.P.F.L.
68
COMPATIBLE
sous réserve du respect des
prescriptions
COMPATIBLE
COMPATIBLE
Parcours de plongée
avec ennoiement de la
carrière
Sentier de promenade
Reconversion des
bâtiments industriels
existants
ZAC de l’Eurozone
Carrière Simon
Simon 1, 2
Simon 5
Préservation et restauration du
corridor au Sud matérialisé par
l’ancienne voie ferrée qui relie la
carrière centrale à la plate-forme
de Simon 1 & 2
- protection et restauration du
carreau dans la partie Sud.
- Maintien d’espaces ouverts
entretenus entre les bâtiments
dans la partie centrale du site ;
-
- mise en place de la zone à
vocation écologique en amont de
l’ennoiement..
- préservation d’une zone à
vocation écologique sur 4 ha avec
création de zones humides sur le
rebord du gradin ;
- maintien d’un corridor en pied de
terril entre le Rosselmont et la
carrière centrale.
- préservation de tout ou partie du
secteur abritant la zone de
développement pour le Crapaud
vert ;
Prescriptions
-
Autre projet d’aménagement
possible dans la partie Ouest
contre la D32b.
-
-
Centrale photovoltaïque
Autres exemples de
projet compatible
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
COMPATIBLE
-
-
Terril de Wendel
Compatibilité du projet avec les
espèces à protéger
Projet envisagé ou
retenu par les
collectivités
Sites E.P.F.L.
69
ZAC de l’Eurozone
Dépollution, exploitation
des schlamms
BAMAG
Bassin St-Charles
sous réserve du respect des
prescriptions
COMPATIBLE
COMPATIBLE
Compatibilité du projet avec les
espèces à protéger
-
Autres exemples de
projet compatible
- prise en compte des connexions
avec les populations allemandes
de Crapaud vert.
- création de sites favorables
(mares artificielles) au Crapaud
vert dans des délaissés non
concernés par l’exploitation des
projet de loisirs ou de promenade
schlamms ;
- suivi du site en phase chantier
pour captures et déplacements
vers le milieu de substitution.
- mettre ce nouveau site en
protection ;
- prévoir la création de milieu de
substitution sur la plate-forme Sud
de Simon 1 & 2 ;
Prescriptions
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
Projet envisagé ou
retenu par les
collectivités
Sites E.P.F.L.
70
71
VIII. Pistes de réflexion afin d’affiner la connaissance du réseau
Les réseaux écologiques «Crapaud vert » et «Pélobate brun » sont prédéfinis sur la base des
connaissances accumulées en 2008. La cartographie des réseaux est évolutive au fur et à
mesure de l’amélioration des inventaires.
Il faut donc maintenir un effort de prospection dans les années à venir (à intégrer dans les
programmes nationaux de restauration à venir) avec toutefois des objectifs ciblés compte
tenu des connaissances déjà acquises. Nous proposons ici quelques pistes non exhaustives
(notamment test de connectivité en italique) :
- Démontrer les échanges éventuels entre la sous-population du carreau de la Houve II et
celle de la Houve I. Par observation indirecte de cas de mortalité sur la route forestière
de Ham et la recherche d’individus en dispersion le long du Leibsbach.
- Démontrer l’existence d’échanges entre la sous-population de Vernejoul et la souspopulation de la plate-forme de Diesen. Par observation indirecte de cas de mortalité sur
la route RD26 et la recherche d’individus en dispersion dans le vallon du Muehlenfeld
(ciblée par exemple sur le milieu relais contre le remblai de la voie ferrée).
- Confirmer l’absence du Pélobate brun sur la carrière centrale qui présente les meilleures
potentialités pour abriter une population relictuelle (surface des habitats terrestres
favorables très importante).
- Démontrer la reproduction effective du Pélobate brun dans la carrière du Merle (Ouest et
Est).
- Démontrer la dispersion depuis la carrière SIMON vers le Sud (Puits Simon 1 et 2,
BAMAG) à partir des voies d’accès existantes.
- Démontrer la dispersion du Crapaud vert et du C. calamite depuis la carrière du Merle
vers le fond de la vallée du Merle par observation de cas de mortalité sur la D26 à fort
trafic.
- Démontrer la dispersion des différentes espèces vers la forêt du Warndt en Sarre à partir
d’observation sur la piste qui surplombe la carrière à hauteur du passage unique entre les
deux entités.
- Démontrer le franchissement de la Rosselle en rive fauche par la grosse population de C.
calamite présente à hauteur d’Interfer à partir d’observations directes le long de la piste
cyclable qui longe la forêt du Guensbach (anicenne D103) et à hauteur de la route qui
franchit le ruisseau de Saint-Nikolaus (côté sarrois, point de conflit).
- Suivre l’évolution du site en cours de travaux de dépollution au droit des anciens bassins
de décantation de l’usine de Marienau.
- Evaluer la perméabilité de la double barrière formée par l’A32 et la RN3 entre les
populations de BC amont et aval.
- Etudier les connexions possibles du Bassin St-Charles avec la Sarre et notamment
d’éventuelles populations de Crapaud vert sur le territoire de Volklingen.
- Caractériser l’infranchissabilité de l’A4 par la population dynamique de Pélobate brun
de la forêt du ZANG vers le Sud (VAC de St-Avold). Etudier des possibilités de
restauration.
- Etudier les possibilités de restauration d’un corridor entre la carrière SIMON et la Carrière
centrale dans le cadre des travaux sur la ZAC de l’Eurozone avec un franchissement sous
la route.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
72
Bibliographie
ARNOLD N., OVENDEN D., 2004 – Le guide herpéto, 199 amphibiens et reptiles d’Europe.
Delachaux & Nestlé, Paris. 288 p.
EGGERT, 2006 – Doublement de la RD 910 entre la RN3 et la Côte des Quatre Vents. Etude
complémentaire pour la préservation du Pélobate brun (Pelobates fuscus). L’Atelier des
Territoires. 43 p. + annexes.
GIRAULT V., 2005 – Mise en oeuvre des corridors écologiques et/ou biologiques sur le
territoire des Parcs Naturels Régionaux. Définition d’une méthodologie commune et recueil
d’expériences. Fédération des Parc Naturel Régionaux de France. Pôle Développement
Durable. 269 p.
GÜNTHER R., 1996 – Die Amphibien und Reptilien Deutschlands. Gustav Fischer Verlag Jena
& Stuttgart. 825 p.
KÜHNEL K.-D. & KRÖNE A., 2003 – Bestandssituation, Habitatwahl und Schutz der
Wechselkröte (Bufo viridis) in Berlin. Grundlagenuntersuchungen für ein
Artenhilfsprogramm in der Großstadt. Mertensiella 14 : 299-315.
LEGROS A., 2008 – Mise en œuvre de protection de sites favorables au Crapaud vert et au
Pélobate brun en région Lorraine. Rapport confidentiel. Conservatoire des Sites Lorrains,
Fénétrange. 74 p. + 22 annexes.
U.I.C.N., 2008 – Liste rouge des espèces menacées de France. Chapitre reptiles et amphibiens
de France métropolitaine. 7 p.
SANE F. & DIDIER S., 2007 – Typologie des sites de reproduction du Crapaud vert (Bufo
viridis LAURENTI, 1768) en Alsace. Ciconia, 31 : 19-28.
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
73
ANNEXE 1 : Insert des textes de lois cités
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
Détail d'un texte
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ARRETE
Arrê t é du 19 fé vrier 2007 fixant les conditions de demande et d'instruction des
dé rogations dé finies au 4° de l'article L. 411- 2 du code de l'environnement
portant sur des espè ces de faune et de flore sauvages proté gé es.
NOR: DEVN0700160A
Version consolidée au 19 avril 2007
Le ministre de l'agriculture et de la pêche et la ministre de l'écologie et du développement durable,
Vu le code de l'environnement, notamment ses articles L. 411- 1, L. 411- 2 et R. 411- 1 à R. 411- 14 ;
Vu l'arrêt é du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en
France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département ;
Vu l'avis du Conseil national de la protection de la nature,
Article 1 En savoir plus sur cet article...
Les dérogations définies au 4° de l'article L. 411- 2 du code de l'environnement portant sur des espèces de
faune et de flore sauvages protégées sont, sauf exceptions mentionnées aux articles 5 et 6, délivrées par le
préfet du département du lieu de l'opération pour laquelle la dérogation est demandée.
L'autorisation de transport de spécimens d'espèces protégées est délivrée par le préfet du département du
lieu de départ.
Lors d'une importation de spécimens d'espèces protégées, l'autorisation de transport est délivrée par le préfet
du département du lieu de destination.
Lors d'un transit de spécimens d'espèces protégées sur le territoire national, l'autorisation de transport est
délivrée par le préfet du département du lieu d'entrée sur le territoire national.
Article 2 En savoir plus sur cet article...
La demande de dérogation est, sauf exception mentionnée à l'article 6, adressée, en trois exemplaires, au
préfet du département du lieu de réalisation de l'opération. Elle comprend :
Les nom et prénoms, l'adresse, la qualification et la nature des activités du demandeur ou, pour une
personne morale, sa dénomination, les nom, prénoms et qualification de son représentant, son adresse et la
nature de ses activités ;
La description, en fonction de la nature de l'opération projetée :
- du programme d'activité dans lequel s'inscrit la demande, de sa finalité et de son objectif ;
- des espèces (nom scientifique et nom commun) concernées ;
- du nombre et du sexe des spécimens de chacune des espèces faisant l'objet de la demande ;
- de la période ou des dates d'intervention ;
http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000614256...
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Détail d'un texte
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- des lieux d'intervention ;
- s'il y a lieu, des mesures d'atténuation ou de compensation mises en oeuvre, ayant des conséquences
bénéfiques pour les espèces concernées ;
- de la qualification des personnes amenées à intervenir ;
- du protocole des interventions : modalités techniques, modalités d'enregistrement des données obtenues ;
- des modalités de compte rendu des interventions.
Article 3 En savoir plus sur cet article...
La décision est prise après avis du Conseil national de la protection de la nature, sauf pour :
1° Les autorisations de détention, d'utilisation ou de transport, à d'autres fins qu'une introduction dans la
nature, d'animaux vivants d'espèces protégées, hébergés ou à héberger :
- soit dans des établissements autorisés en application de l'article L. 413- 3 du code de l'environnement ;
- soit par des personnes bénéficiant d'une autorisation préfectorale de détention, délivrée en application de
l'article L. 412- 1 du code de l'environnement.
2° Les autorisations de détention, de transport ou d'utilisation d'animaux naturalisés d'espèces protégées.
Aux fins de consultation du Conseil national de la protection de la nature, deux copies de la demande sont
adressées par le préfet au ministère chargé de la protection de la nature.
A l'exception des décisions relatives à des transports entre établissements ou personnes autorisés à détenir
des animaux d'espèces non domestiques, les décisions sont publiées au recueil des actes administratifs du
département.
Article 4 En savoir plus sur cet article...
La décision précise :
En cas de refus, la motivation de celui- ci ;
En cas d'autorisation et, en tant que de besoin, en fonction de la nature de l'opération projetée, les conditions
de celle- ci, notamment :
- indications relatives à l'identité du bénéficiaire ;
- nom scientifique et nom commun des espèces concernées ;
- nombre et sexe des spécimens sur lesquels porte l'autorisation ;
- période ou dates d'intervention ;
- lieux d'intervention ;
- s'il y a lieu, mesures d'atténuation ou de compensation mises en oeuvre, ayant des conséquences
bénéfiques pour les espèces concernées ;
- qualification des personnes amenées à intervenir ;
- description du protocole des interventions ;
- modalités de compte rendu des interventions ;
- durée de validité de l'autorisation ;
http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000614256...
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Détail d'un texte
Page 3 sur 4
- conditions particulières qui peuvent être imposées en application de l'article R. 411- 11 du code de
l'environnement. Pour les opérations d'inventaire de populations d'espèces animales ou végétales,
l'autorisation peut être conditionnée au versement des données recueillies à des bases de données et selon
un format déterminé.
Article 5 En savoir plus sur cet article...
Par exception aux dispositions de l'article 1er ci- dessus, les autorisations de prélèvement, de capture, de
destruction ou de transport en vue de réintroduction dans la nature de spécimens d'animaux appartenant aux
espèces dont la liste est fixée par l'arrêt é du 9 juillet 1999 susvisé, ainsi que les autorisations de destruction,
d'altération ou de dégradation du milieu particulier de ces espèces, sont délivrées par le ministre chargé de la
protection de la nature.
Lorsqu'elles concernent des espèces marines, ces autorisations sont délivrées conjointement avec le ministre
chargé des pêches maritimes.
L'autorisation de capture, de prélèvement ou de destruction délivrée vaut autorisation de transport entre le
lieu de capture, de prélèvement ou de destruction et le lieu de détention ou d'utilisation.
Aux fins de décision, le préfet transmet au ministre deux exemplaires de la demande comprenant les
informations prévues à l'article 2 ci- dessus, accompagnés de son avis.
Article 6 En savoir plus sur cet article...
Par exception aux dispositions de l'article 1er ci- dessus, sont délivrées par le ministre chargé de la protection
de la nature les dérogations définies au 4° de l'article L. 411- 2 du code de l'environnement, lorsqu'elles
concernent des opérations conduites par des personnes morales placées sous la tutelle ou le contrôle de l'Etat
dont les attributions ou les activités s'exercent au plan national.
Lorsqu'elles concernent des espèces marines, ces dérogations sont délivrées conjointement avec le ministre
chargé des pêches maritimes.
La demande de dérogation est adressée, en deux exemplaires, au ministre chargé de la protection de la
nature. Elle comprend les informations prévues à l'article 2 ci- dessus.
Article 7 En savoir plus sur cet article...
L'arrêt é du 22 décembre 1999 fixant les conditions de demande et d'instruction des autorisations
exceptionnelles d'opérations portant sur des spécimens d'espèces protégées est abrogé.
Article 8 En savoir plus sur cet article...
Le directeur de la nature et des paysages et le directeur général de l'alimentation sont chargés, chacun en ce
qui le concerne, de l'exécution du présent arrêt é, qui sera publié au Journal officiel de la République
française.
La ministre de l'écologie
et du développement durable,
Pour la ministre et par délégation :
Le directeur de la nature et des paysages,
J.- M. Michel
Le ministre de l'agriculture et de la pêche,
Pour le ministre et par délégation :
Le directeur général de l'alimentation,
http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000614256...
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Détail d'un texte
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J.- M. Bournigal
http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000614256...
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Détail d'un texte
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ARRETE
Arrê t é du 9 juillet 1999 fixant la liste des espè ces de verté bré s proté gé es
menacé es d'extinction en France et dont l'aire de ré partition excè de le territoire
d'un dé partement
NOR: ATEN9980224A
Version consolidée au 28 août 1999
Le ministre de l'agriculture et de la pêche et la ministre de l'aménagement du territoire et de
l'environnement,
Vu le livre II du code rural relatif à la protection de la nature, notamment ses articles L. 211- 1, L. 211- 2 et R.
211- 1 à R. 211- 5 ;
Vu le décret n° 97- 1204 du 19 décembre 1997 modifié pris pour l'application à la ministre de l'aménagement
du territoire et de l'environnement du 1° de l'article 2 du décret n° 97- 34 du 15 janvier 1997 relatif à la
déconcentration des décisions administratives individuelles, et notamment les tableaux " code rural " figurant
aux paragraphes 1 et 2- A du titre II de son annexe ;
Vu l'avis du Conseil national de la protection de la nature,
Article 1 En savoir plus sur cet article...
La liste des espèces de vertébrés protégées au titre de l'article L. 211- 1 du code rural menacées d'extinction
en France en raison de la faiblesse observée ou prévisible de leurs effectifs et dont l'aire de répartition excède
le territoire d'un département, au sens du 1 des tableaux " Code rural " figurant aux paragraphes 1 et 2- A du
titre II de l'annexe du décret du 19 décembre 1997 susvisé est la suivante :
Mammifères
Rhinolophe de Mehely Rhinolophus mehelyi.
Vespertilion des marais Myotis dasycneme.
Grand hamster Cricetus cricetus.
Loup Canis lupus.
Ours brun Ursus arctos.
Vison d'Europe Mustela lutreola.
Loutre Lutra lutra.
Lynx boréal Lynx lynx.
Phoque veau- marin Phoca vitulina.
Phoque gris Halichoreus grypus.
Phoque moine de Méditerranée Monachus monachus.
http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000396986...
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Détail d'un texte
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Grand dauphin Tursiops truncatus.
Marsouin commun Phocoena phocoena.
Oiseaux
Blongios nain Ixobrychus minutus.
Erismature à t ête blanche Oxyura leucocephala.
Gypaète barbu Gypaetus barbatus.
Vautour moine Aegypius monachus.
Aigle de Bonelli Hieraaetus fasciatus.
Faucon crécerellette Falco naumanni.
Râle des genêts Crex crex.
Outarde canepetière Tetrax tetrax.
Glaréole à collier Glareola pratincola.
Goéland d'Audoin Larus audouinii.
Sterne de Dougall Sterna dougallii.
Pingouin torda Alca torda.
Guillemot de troïl Uria aalge.
Macareux moine Fratercula arctica.
Alouette calandre Melanocorypha calandra.
Pie- grièche à poitrine rose Lanius minor.
Phragmite aquatique Acrocephalus paludicola.
Sittelle corse Sitta whiteheadi.
Amphibiens
Pélobate brun Pelobates fuscus.
Crapaud vert Bufo viridis.
Grenouille des champs Rana arvalis.
Reptiles
Emyde lépreuse Mauremys leprosa.
Vipère d'Orsini Vipera ursunii.
Poissons
Apron Zingel asper.
Esturgeon Acipenser sturio.
http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000396986...
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Article 2
La directrice générale de l'alimentation, le directeur des pêches maritimes et de l'aquaculture et la directrice
de la nature et des paysages sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêt é,
qui sera publié au Journal officiel de la République française.
La ministre de l'aménagement du territoire
et de l'environnement,
Pour la ministre et par délégation :
La directrice de la nature et des paysages,
M.- O. Guth
Le ministre de l'agriculture et de la pêche,
Jean Glavany
http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000396986...
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Détail d'un texte
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ARRETE
Arrê t é du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles
proté gé s sur l'ensemble du territoire et les modalité s de leur protection
NOR: DEVN0766175A
Version consolidée au 19 décembre 2007
Le ministre d'Etat, ministre de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables, et le ministre de
l'agriculture et de la pêche,
Vu le décret n° 78- 959 du 30 août 1978 modifié portant publication de la convention sur le commerce
international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction ;
Vu la directive CEE n° 92/43 du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels
ainsi que de la faune et de la flore sauvages ;
Vu le règlement (CE) n° 338/97 du Conseil du 9 décembre 1996 relatif à la protection des espèces de faune
et de flore sauvages par le contrôle de leur commerce ;
Vu le code de l'environnement, et notamment ses articles L. 411- 1 à L. 412- 1 et R. 411- 1 à R. 412- 7 ;
Vu l'avis du Conseil national de la protection de la nature,
Arrêtent :
Article 1 En savoir plus sur cet article...
Au sens du présent arrêt é on entend par :
« spécimen » : tout oeuf ou tout amphibien ou reptile vivant ou mort, ainsi que toute partie ou tout produit
obtenu à partir d'un oeuf ou d'un animal ;
« spécimen prélevé dans le milieu naturel » : tout spécimen dont le détenteur ne peut justifier qu'il est
issu d'un élevage dont le cheptel a ét é constitué conformément à la réglementation en vigueur au moment de
l'acquisition des animaux ;
« spécimen provenant du territoire métropolitain de la France » : tout spécimen dont le détenteur ne peut
justifier qu'il provient d'un autre Etat, membre ou non de l'Union européenne.
Article 2 En savoir plus sur cet article...
Pour les espèces d'amphibiens et de reptiles dont la liste est fixée ci- après :
I. - Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l'enlèvement des
oeufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des
animaux dans le milieu naturel.
II. - Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente ainsi que dans l'aire de
déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la dégradation des
sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments
physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi
longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de
repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le
bon accomplissement de ces cycles biologiques.
III. - Sont interdits, sur tout le territoire national et en tout temps, la détention, le transport, la
naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat, l'utilisation, commerciale ou non, des
spécimens prélevés :
dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 12 mai 1979 ;
dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l'Union européenne, après la
date d'entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée.
AMPHIBIENS
Urodèles
Salamandridés :
Euprocte des Pyrénées (Euproctus asper) (Dugès, 1852).
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Euprocte corse (Euproctus montanus) (Savi, 1838).
Salamandre noire (Salamandra atra) (Laurenti, 1768).
Salamandre de Lanza (Salamandra lanzai) (Nascetti, Andreone, Capula et Bullini, 1988).
Triton crêt é italien (Triturus carnifex) (Laurenti, 1768).
Triton crêt é ( Triturus cristatus) (Laurenti, 1768).
Triton marbré ( Triturus marmoratus) (Latreille, 1800).
Plethodontidés :
Spélerpès brun (Speleomantes [Hydromantes] ambrosii) (Lanza, 1955).
Spéléomante de Strinati (Speleomantes [Hydromantes] strinatii) (Aellen, 1958).
Anoures
Discoglossidés :
Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans) (Laurenti, 1768).
Crapaud sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) (Linné, 1758).
Discoglosse corse (Discoglossus montalentii) (Lanza, Nascetti, Capula et Bullini, 1984).
Discoglosse peint (Discoglossus pictus) (Otth, 1837).
Discoglosse sarde (Discoglossus sardus) (Tschudi, 1837).
Pélobatidés :
Pélobate cultripède (Pelobates cultripes) (Cuvier, 1829).
Pélobate brun (Pelobates fuscus) (Laurenti, 1768).
Bufonidés :
Crapaud calamite (Bufo calamita) (Laurenti, 1768).
Crapaud vert (Bufo viridis) (Laurenti, 1768).
Hylidés :
Rainette verte (Hyla arborea) (Linné, 1758).
Rainette méridionale (Hyla meridionalis) (Boettger, 1874).
Rainette corse (Hyla sarda) (De Betta, 1857).
Ranidés :
Grenouille des champs (Rana arvalis) (Nilsson, 1842).
Grenouille agile (Rana dalmatina) (Bonaparte, 1840).
Grenouille ibérique (Rana iberica) (Boulenger, 1879).
Grenouille de Lessona (Rana lessonae) (Camerano, 1882).
REPTILES
Chéloniens
Emydés :
Cistude d'Europe (Emys orbicularis) (Linné, 1758).
Emyde lépreuse (Mauremys leprosa) (Schweigger, 1812).
Testudinidés :
Tortue d'Hermann (Testudo hermanni) (Gmelin, 1789) ;
Tortue grecque (Testudo graeca) (Linné, 1758).
Lacertiliens
Geckonidés :
Phyllodactyle d'Europe (Phyllodactylus europaeus) (Géné, 1838).
Lacertidés :
Algyroïde de Fitzinger (Algyroïdes fitzingeri) (Wiegmann, 1835).
Lézard montagnard corse ou lézard de Bédriaga (Archeolacerta bedriagae) (Camerano, 1885).
Lézard montagnard pyrénéen (Archeolacerta monticola) (Boulenger, 1905).
Lézard des souches (Lacerta agilis) (Linné, 1758).
Lézard vert (Lacerta viridis) (Laurenti, 1768).
Lézard hispanique (Podarcis hispanica) (Steindachner, 1870).
Lézard des murailles (Podarcis muralis) (Laurenti, 1768).
Lézard sicilien (Podarcis sicula) (Rafinesque, 1810).
Lézard tyrrhénien (Podarcis tiliguerta) (Gmelin, 1789).
Ophidiens
Colubridés :
Couleuvre verte et jaune (Hierophis [Coluber] viridiflavus) (Lacépède, 1789).
Coronelle lisse (Coronella austriaca) (Laurenti, 1768).
Couleuvre d'Esculape (Elaphe longissima) (Laurenti, 1768).
Couleuvre à collier (Natrix natrix) (Linné, 1758).
Vipère de Séoane (Vipera seoanei) (Lataste, 1879).
Vipère d'Orsini (Vipera ursinii) (Bonaparte, 1835).
Article 3 En savoir plus sur cet article...
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Pour les espèces d'amphibiens et de reptiles dont la liste est fixée ci- après :
I. - Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l'enlèvement des
oeufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des
animaux dans le milieu naturel.
II. - Sont interdits, sur tout le territoire national et en tout temps, la détention, le transport, la naturalisation,
le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat, l'utilisation, commerciale ou non, des spécimens
prélevés :
dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 12 mai 1979 ;
dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l'Union européenne, après la
date d'entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée.
AMPHIBIENS
Urodèles
Salamandridés :
Salamandre de Corse (Salamandra corsica) (Savi, 1838).
Salamandre tachetée (Salamandra salamandra) (Linné, 1758).
Triton alpestre (Triturus alpestris) (Laurenti, 1768).
Triton de Blasius (Triturus blasii) (de l'Isle, 1862).
Triton palmé ( Triturus helveticus) (Razoumowski, 1789).
Triton ponctué ( Triturus vulgaris) (Linné, 1758).
Anoures
Pélodytidés :
Pélodyte ponctué ( Pelodytes punctatus) (Daudin, 1803).
Bufonidés :
Crapaud commun (Bufo bufo) (Linné, 1758).
Ranidés :
Grenouille de Berger (Rana bergeri) (Günther, 1985).
Grenouille de Graf (Rana grafi) (Crochet, Dubois et Ohler, 1995).
Grenouille de Perez (Rana perezi) (Seoane, 1885).
Grenouille des Pyrénées (Rana pyrenaica) (Serra- Cobo, 1993).
Grenouille rieuse (Rana ridibunda) (Pallas, 1771).
REPTILES
Lacertiliens
Geckonidés :
Hémidactyle verruqueux (Hemidactylus turcicus) (Linné, 1758).
Tarente de Mauritanie (Tarentola mauritanica) (Linné, 1758).
Scincidés :
Seps tridactyle (Chalcides chalcides) (Linné, 1758).
Anguidés :
Orvet (Anguis fragilis) (Linné, 1758).
Lacertidés :
Lézard ocellé ( Lacerta lepida) (Daudin, 1802).
Lézard vivipare (Lacerta vivipara) (Jacquin, 1787).
Psammodrome algire (Psammodromus algirus) (Linné, 1758).
Psammodrome d'Edwards (Psammodromus hispanicus) (Fitzinger, 1826).
Ophidiens
Colubridés :
Coronelle bordelaise (Coronella girondica) (Daudin, 1803).
Couleuvre à échelons (Elaphe scalaris) (Schinz, 1822).
Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus) (Hernann, 1804).
Couleuvre vipérine (Natrix maura) (Linné, 1758).
Article 4 En savoir plus sur cet article...
Pour les espèces de reptiles dont la liste est fixée ci- après :
I. - Est interdite, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la mutilation des animaux.
II. - Sont interdits, sur tout le territoire national et en tout temps, la détention, le transport, la naturalisation,
le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat, l'utilisation, commerciale ou non, des spécimens
prélevés :
dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 12 mai 1979 ;
dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l'Union européenne, après la
date d'entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée.
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REPTILES
Ophidiens
Vipéridés :
Vipère aspic (Vipera aspis) (Linné, 1758).
Vipère péliade (Vipera berus) (Linné, 1758).
Article 5 En savoir plus sur cet article...
Pour les espèces d'amphibiens dont la liste est fixée ci- après :
I. - Est interdite, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la mutilation des animaux.
II. - Sont interdits, sur tout le territoire national et en tout temps, la naturalisation, le colportage, la mise en
vente, la vente ou l'achat, l'utilisation, commerciale ou non, des spécimens prélevés :
dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 12 mai 1979 ;
dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l'Union européenne, après la
date d'entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée.
AMPHIBIENS
Anoures
Ranidés :
Grenouille verte (Rana esculenta) (Linné, 1758).
Grenouille rousse (Rana temporaria) (Linné, 1758).
Article 6 En savoir plus sur cet article...
Des dérogations aux interdictions fixées aux articles 2,3,4 et 5 peuvent être accordées dans les conditions
prévues aux articles L. 411- 2 (4° ), R. 411- 6 à R. 411- 14 du code de l'environnement, selon la procédure
définie par arrêt é du ministre chargé de la protection de la nature.
Ces dérogations ne dispensent pas de la délivrance des documents prévus par le règlement (CE) n° 338 / 97
susvisé pour le transport et l'utilisation de certains spécimens des espèces d'amphibiens et de reptiles citées
au présent arrêt é et figurant à l'annexe A dudit règlement.
Les dérogations aux interdictions de colportage, de mise en vente, de vente ou d'achat, d'utilisation
commerciale de spécimens de grenouilles rousses (Rana temporaria) peuvent être accordées pour une
période de trois années à des établissements pratiquant la pêche ou la capture de grenouilles, situés dans un
ensemble de prés et de bois propres à l'accomplissement de la partie aérienne du cycle biologique de l'espèce
et présentant les caractéristiques minimales suivantes :
présence d'installations de ponte et de grossissement des tétards adaptées aux besoins des animaux
captifs ; les bacs de ponte et de grossissement doivent être agencés de façon à protéger les tétards contre
les prédateurs naturels ;
présence de plans d'eau permettant la préparation des jeunes grenouilles à la vie aérienne : la nature et la
pente des berges doivent en particulier permettre aux grenouilles un accès facile au milieu terrestre ;
tenue à jour d'un registre coté et paraphé par le préfet ou son délégué, sur lequel sont inscrits dans l'ordre
chronologique, sans blanc ni rature, les quantités de grenouilles produites ou capturées et de grenouilles
cédées, ainsi que les nom, qualité et adresse de leurs contractants.
Article 7 En savoir plus sur cet article...
Sont soumis à autorisation préalable en application de l'article L. 412- 1 du code de l'environnement, sur tout
le territoire national et en tout temps, le colportage, la mise en vente, la vente, l'achat, le prêt avec
contrepartie, l'échange ou l'utilisation à des fins commerciales des spécimens des espèces d'amphibiens et de
reptiles citées au présent arrêt é et figurant à l'annexe A du règlement (CE) n° 338/97 susvisé autres que
ceux prélevés :
dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 12 mai 1979 ;
dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l'Union européenne, après la
date d'entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée.
L'autorisation prend la forme des documents délivrés pour l'application du règlement (CE) n° 338/97 susvisé.
Elle est délivrée par le préfet du département du domicile de la personne physique ou morale demanderesse.
Pour les spécimens provenant d'un autre Etat membre de l'Union européenne, l'autorisation délivrée par
l'autorité compétente de cet Etat membre vaut autorisation pour l'application du présent article.
Article 8 En savoir plus sur cet article...
Par dérogation aux dispositions de l'article 7, ne sont pas soumis à autorisation, sur tout le territoire national,
le colportage, la mise en vente, la vente, l'achat, le prêt avec contrepartie, l'échange ou l'utilisation à des fins
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commerciales :
des spécimens des espèces d'amphibiens et de reptiles visées au présent arrêt é et figurant à l'annexe A du
règlement (CE) n° 338/97 susvisé datant d'avant le 1er juin 1947, dès lors que leur état brut naturel a ét é
largement modifié pour en faire des bijoux, objets décoratifs, artistiques ou utilitaires, ou des instruments de
musique, qu'ils peuvent être utilisés sans être sculptés, ouvragés ou transformés davantage et que la facture
ou l'attestation de cession mentionne leur ancienneté ;
des spécimens nés et élevés en captivité des espèces d'amphibiens et de reptiles exemptées de certificat
par le règlement de la Commission portant modalités d'application du règlement (CE) n° 338/97 susvisé.
Article 9 En savoir plus sur cet article...
Est soumis à autorisation préalable en application de l'article L. 412- 1 du code de l'environnement, en tout
temps et sur tout le territoire national, le transport des spécimens vivants des espèces d'amphibiens et de
reptiles citées au présent arrêt é et figurant à l'annexe A du règlement (CE) n° 338 / 97 susvisé autres que
ceux prélevés :
dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 12 mai 1979 ;
dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l'Union européenne, après la
date d'entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée.
Sont exemptés d'autorisation les déplacements des spécimens vivants des espèces citées au présent arrêt é et
figurant à l'annexe A du règlement (CE) n° 338 / 97 susvisé qui proviennent d'un élevage dont le cheptel
reproducteur a ét é constitué conformément aux réglementations en vigueur au moment de l'acquisisition des
animaux de ce cheptel et qui est conduit de manière à produire, de façon sûre, une descendance de
deuxième génération en milieu contrôlé.
L'autorisation prend la forme des documents délivrés pour l'application du règlement (CE) n° 338 / 97
susvisé.
Elle est délivrée par le préfet du département de provenance du spécimen.
Pour les spécimens vivants provenant d'un autre Etat membre de l'Union européenne, l'autorisation délivrée
par l'autorité compétente de cet Etat membre vaut autorisation pour l'application du présent article.
Article 10 En savoir plus sur cet article...
Les dispositions du présent arrêt é ne dispensent pas des autorisations requises pour le franchissement des
frontières à destination ou en provenance d'un pays ou d'un territoire non membre de l'Union européenne,
notamment en ce qui concerne les articles 8 et 9.
Article 11 En savoir plus sur cet article...
L'arrêt é du 22 juillet 1993 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et
l'arrêt é du 5 juin 1985 relatif à la production des spécimens de grenouille rousse sont abrogés.
Article 12 En savoir plus sur cet article...
Le directeur de la nature et des paysages et le directeur général de l'alimentation sont chargés, chacun en ce
qui le concerne, de l'exécution du présent arrêt é, qui sera publié au Journal officiel de la République
française.
Fait à Paris, le 19 novembre 2007.
Le ministre d'Etat, ministre de l'écologie,
du développement et de l'aménagement durables,
Pour le ministre et par délégation :
Le directeur de la nature et des paysages,
J.- M. Michel
Le ministre de l'agriculture et de la pêche,
Pour le ministre et par délégation :
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Le directeur général de l'alimentation,
J.- M. Bournigal
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ANNEXE III :
Typologie sommaire des milieux secondaires et anthropiques dans
les sites E.P.F.L. en lien avec la biologie des amphibiens (BV / PF)
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
76
Milieu anthropique
•
Terril crassier : 84.42
- Schistier retaluté avec préverdissement
- Schistier retaluté boisé
- Parc à charbon = zone de stockage de schlamms
•
Voie ferrée et aménagements associés : 84.43
- Voie de chemin de fer existante
- gare de triage
- autres espaces ouverts liés aux infrastructures ferroviaires = abords des voies ferrées,
délaissés, emplacements d’anciennes infrastructure démantelées 84.433
•
Villes : 86.1
•
Site industriel ancien 86.4
- site industriel dépourvu d’activité récente ou à faible fréquentation ;
- plate- forme bétonnée liée à d’anciennes infrastructures démantelées ;
- carrière : 86.41
•
Site industriel en activité 86.3
- phase actuelle d’exploitation des schlamms
- autres activités
•
Lagunes industrielles et bassins de décantation : 89.2
- lagune industrielle 89.23
- bassin de décantation 89.24
o à eaux profondes et berges abruptes (défavorable)
o à faible lame d’eau avec présence d’îlots et de végétation inondée (plutôt
favorable)
•
Terrains en friche et terrains vagues : 87
- friches herbacées et arbustives sur des sols perturbés (87.1)
- zones rudérales à végétation clairsemée et/ou absente (87.2), sols récemment travaillés
Habitats terrestres et aquatiques potentiels
Habitats terrestres
• Petit bois, bosquet : 84.3 (Site d’hivernage potentiel)
•
Boisement divers : 41.H (Site d’hivernage potentiel)
•
Pinède : 42.5 (Site d’hivernage potentiel)
•
Forêt mixte : 43 (Site d’hivernage potentiel)
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
77
•
Lande sèche à Genêt : 31.84
- à végétation dense ;
- à végétation ouverte (en lien avec la dynamique de fermeture du milieu par Cytisus
scoparius).
• Taillis sec de recolonisation dominé par le Bouleau 41B12
(= bois de bouleau sec acidiphile médio-européen)
•
Prairie sèche améliorée 81.1
•
Pelouse sableuse directement sur le socle de la roche mère : 35.21 X 35.22
- plus ou moins perturbées par les actions anthropiques récentes ;
- plus ou moins colonisées par Cytisus scoparius
= vaste zone sableuse la plus ouverte et la plus « naturelle » (absence de schiste et/ou d’autres
détritus d’origine minière) = potentiel d’habitat le plus favorable aux crapauds et notamment
au Pélobate brun
Milieu aquatique et milieux associés :
•
Eaux douces stagnantes : 22.1
- Mares artificielles bâchées
- Mares ou dépressions naturelles en eau toute l’année
•
Masses d’eau temporaires : 22.5
•
Roselière : 53.11
- roselière sèche 53.112
- roselière inondée 53.111
•
Lagunes industrielles et bassins de décantation : 89.2
- lagune industrielle 89.23
- bassin de décantation 89.24
o à eaux profondes et berges abruptes (défavorable)
o à faible lame d’eau avec présence d’îlots et de végétation inondée (plutôt
favorable)
Autres habitats
• Falaise et rochers exposés 62
(Habitat artificiel lié à l’ouverture de carrière sèche et mis en sécurité)
•
Mise en gradins avec préverdissement : ND
Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites
sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT
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