Le complément du nom

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FICHE ÉLÈVE
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GRAMMAIRE
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Le complément du nom
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Alors la déesse aux yeux brillants, Athéna, répondit à Zeus :
« Notre père, fils de Chronos, si maintenant les bienheureux veulent que le prudent Ulysse revienne chez lui, envoyons Hermès
sur Ogygie ; qu’au plus vite il porte à la nymphe aux belles
boucles notre décision immuable, le retour d’Ulysse à l’âme courageuse. Moi, j’irai à Ithaque stimuler son fils pour qu’il congédie
tous les prétendants qui ne cessent de lui égorger en foule brebis
et vaches aux cornes recourbées.
D’après Homère, Odyssée, chant I.
QUESTIONS
1 Relevez dans le texte six compléments du nom et indiquez à
quel nom ils se rapportent.
2 Par quel mot sont-ils introduits ?
3 Qu’apportent au texte ces compléments du nom ?
COURS
> Définition : le complément de nom est un mot (ou groupe de
mots) qui se joint au nom, la plupart du temps par l’intermédiaire
d’une préposition, pour en compléter, en préciser le sens, mais
qui peut être supprimé. On dit que c’est une expansion du nom.
> Construction : Le complément du nom se place généralement après le nom. Les compléments de noms sont extrêmement
variés et de nombreuses prépositions peuvent les introduire, mais
les plus fréquentes sont « de » et « à ». On trouve aussi « par »,
« pour », « sans », « sur ». Ex. : Le train à vapeur ; le portillon de
la cour ; la chaise en fer ; une pièce sans meubles…
La préposition est sous-entendue dans certaines tournures
usuelles. Ex. : Le rayon épicerie affiche des réductions (Le rayon
de l’épicerie) ; Voici un magnifique tableau Matisse (tableau de
Matisse) ; La place Carnot (La place de Carnot).
> Rôle : le complément du nom permet d’enrichir le nom en
donnant des informations de différentes natures comme : la
matière (la porte en bois) ; l’appartenance (la porte du jardin) ;
la caractéristique (la femme aux cheveux longs) ; la provenance
(le train de Marseille) ; la destination (le cheval de course) ; etc.
> Nature : le complément du nom peut être : un nom propre
(Le char d’Achille était en bronze) ; un nom commun (Un cheval de course) ; un GN (Il cingle les chevaux aux belles crinières) ; un pronom (Le comportement de ceux-ci est préjudiciable) ; un adverbe (Est-il prêt pour l’attaque de demain ?) ; une
préposition (Les locataires de dessus sont bruyants) ; un verbe à
l’infinitif (La joie de vaincre l’envahit).
EXERCICES
1 Remplacez l’adjectif épithète par un complément du nom de
même sens :
une idée géniale / une attitude servile / un repas dominical / les
transport urbains / la race ovine / la poésie médiévale / une
scène champêtre / une maladie pulmonaire.
2 Indiquez quel mot complète le groupe souligné puis quelle
est la fonction de ce groupe.
1. Nous nous souvenons de nos amis.
2. Les conseils de ma sœur sont toujours avisés.
3. Il est muet de peur.
4. De son pied, il frappe le ballon avec force.
5. C’est un signe du destin.
6. Les rues de Paris sont noires de monde.
7. Il mourut de tristesse.
3 Complétez les phrases suivantes avec des compléments du
nom dont la nature vous est précisée entre parenthèses.
1. Je tiens beaucoup à mon service à… (nom commun)
2. N’est-ce pas la voiture des… ? (nom propre)
3. Ils ont toujours eu cette envie de… (verbe à l’infinitif)
4. C’est une vue de… (préposition) du même édifice.
5. La joie des… (pronoms) faisait plaisir à voir.
6. Les bateaux d’… (adverbe) étaient-ils plus solides ?
4
1.
2.
3.
4.
Ajoutez des compléments du nom aux noms en italiques.
Un escalier menait aux chambres.
Les participants sont tous animés du désir.
J’ai bien peur que ce voyage ne soit pas prudent.
Son départ a été repoussé.
5 Imaginez pour les noms suivants des compléments du nom
en utilisant les prépositions suivantes : en, de, sans, par,
pour, à.
un bateau / une porte / une valise / un os / une place / un divorce /
un mariage
6 Enrichissez cet extrait à partir des mots soulignés.
Patrocle s’arme d’une armure éblouissante. À ses jambes
d’abord il met des jambières. Puis il passe sur sa poitrine la cuirasse scintillante. Autour de ses épaules il jette une épée, ensuite
un écu grand et fort ; sur sa tête fière, il met un bon casque, dont
le panache en l’air oscille, effrayant. Enfin, il prend deux braves
piques, bien adaptées à sa main. Il ne laisse que l’arme, la longue
et forte pique que nul ne peut brandir parmi les Achéens – Achille
seul le peut – celle qui porte la mort aux héros.
D’après Homère, Iliade, chant XVI.
NOUVELLE REVUE PÉDAGOGIQUE
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COLLÈGE / n° 2 / octobre 2007
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