Service d'Astrophysique 2001-2003 DSM - DAPNIA 68
Les centres de traitement des données
Autres points
Des réunions de consortium de l’ensemble du SSC sont
organisées tous les six mois, pour permettre à chacun
d’être informé des activités en dehors de la sienne propre.
Nous avons bien sûr participé à ces réunions, et avons
assuré l’organisation de l’une d’entre elles à Paris (en
septembre 2003). En parallèle, des réunions plus
spécialisées sont organisées par thème. Nous avons
participé à toutes les réunions portant sur les logiciels et le
catalogue.
Depuis le lancement, l’installation et la maintenance du
SAS au SAp, pour tous les utilisateurs d’XMM-Newton,
sont assurées par l’équipe SSC. Grâce à son implication
dans le SSC, le SAp a pu disposer d’une version à jour
des traitements pour les instruments auxquels il n’était pas
directement associé (EPIC/PN, RGS).
La participation du SAp au SSC a été rendue possible par
sa participation à l’instrument EPIC/MOS sur XMM. Elle
est la suite logique de l’implication dans la construction
de l’instrument. Le projet XMM/LSS de grand relevé
associant XMM-Newton (rayons X) et MEGACAM
(optique) est à l’inverse un descendant du SSC.
Les activités scientifiques du SAp liées à XMM-Newton
sont nombreuses. Les sujets principaux en sont les amas
de galaxies, les restes de supernovae, le centre de notre
Galaxie, les systèmes binaires autour d’une étoile à
neutrons ou d’un trou noir et les étoiles jeunes.
INTEGRAL et le projet ISDC
Contexte
Le centre des données scientifiques d’INTEGRAL,
l’ISDC (INTEGRAL Science Data Center), est chargé
d’archiver, de pré-traiter, d'analyser et de distribuer les
données d’INTEGRAL. L’ISDC, avec l’apport des
équipes instrumentales, a en particulier la tâche d’assurer
la nature observatoire de la mission et de permettre aux
non-spécialistes de traiter et analyser les données
d’INTEGRAL.
L’ISDC, basé à Versoix (Genève, Suisse), est une
collaboration d’instituts1 coordonnée par l’Observatoire
de Genève. Il fait partie intégrante du segment sol
scientifique de la mission INTEGRAL, dirigé par l’ASE
(Agence Spatiale Européenne).
Les taches principales de l’ISC sont les suivantes :
• réception et archivage de la télémétrie envoyée en
temps réel par le centre de contrôle des opérations;
analyse en temps réel des données IBIS/ISGRI pour
détecter et positionner les sursauts gamma
1 Observatoire de Genève, Suisse ; Danish Space Research
Institute, Copenhague, Danemark ; UCL Dublin, Irlande ; Istituto
di Astrofisica Spaziale, Rome, Istituto di Fisica Cosmica G.
Occhialini, Milan, Italie ; Université de Tübingen, Max Planck
Institut für Extraterrestrische Physik, Garching bei München,
Allemagne ; Université de Liège, Belgique ; Université de
Southampton, Royal Appleton Laboratory, Oxon, Royaume-Uni ;
Institut Copernicus, Varsovie, Pologne ; Nasa Goddard Space
Flight Center, Greenbelt, USA.
• décommutation, prétraitement, suivi technologique
des données
• analyse scientifique dite de quick look pour la
recherche de nouvelles sources gamma et de sources
transitoires
• analyse standard des données, et étalonnage standard
en vol des instruments avec création des produits
standards à fournir aux observateurs
• archivage des produits standards, distribution des
données et support aux utilisateurs du système
Rôle du SAp
Le Service d’Astrophysique du CEA participe à ce projet
depuis 1996. Il a contribué notamment au contrôle de
configuration du système de l’ISDC et au déroulement des
tests des logiciels délivrés, d’abord depuis Saclay avec
des liaisons électroniques et puis à Versoix avec la
présence entre 2001 et 2003 d’un ingénieur informaticien
spécialisé dans ce domaine.
Le SAp a aussi activement contribué au développement et
à l’installation des logiciels spécifiques de traitement et
d’analyse des données de l’instrument IBIS, notamment
par des études approfondies des méthodes de
déconvolution et d’analyse d’images des systèmes à
masque codé [3,4]. Les logiciels de traitement et
d’analyse permettent, dans un premier temps, de corriger,
de reconstruire et de nettoyer les images du ciel à partir
des données bruts, puis dans un deuxième temps, de les
combiner et de les analyser pour détecter des sources
éventuelles. Les spectres et les courbes de lumière des
sources détectées sont ensuite extraits et corrigés des
différents effets instrumentaux. Enfin la réponse de
l’instrument est calculée et fournie dans une forme
convenable pour la détermination des paramètres
scientifiques des sources (figure. 3).
Les logiciels d’analyse ont d’abord été testés sur des
données de simulations et d’étalonnage au sol puis
poursuivi ensuite avec les données de vol recueillies
pendant la phase de vérification des performances
(octobre - décembre 2002) [5]. Enfin les logiciels ont été
améliorés durant l’année 2003. Le SAp a contribué aux
livraisons du software d’analyse standard à la
communauté astronomique (l’Off-line Scientific
Analysis) [6].
Figure 3: La caméra IBIS/ISGRI sur INTEGRAL est composé de
16384 détecteurs indépendants. Les logiciels développés au SAp
permettent de nettoyer et de reconstruire les images. L’image de
gauche est ce qu’on reçoit du satellite après correction de fond,
l’image de droite ce qu’on reconstruit en tenant compte des
propriétés du masque.