marais salés - Pêches et Océans Canada

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AU BORD DE LA MER
GUIDE DE LA ZONE
CÔTIÈRE DU CANADA
ATLANTIQUE
MODULE 4:
MARAIS SALÉS
REMERCIEMENTS :
SUPPORT FINANCIER : Pêches et Océans, les Partenaires de l’environnement de Environnement
Canada
COORDINATEUR/TRICE : Roland D. Chiasson, Sabine B. Dietz
COORDINATEUR/TRICE, PÊCHES ET OCÉANS : John A. Legault, Sophie Bastien-Daigle
AUTEURS PRINCIPAUX : Mark Butler, Roland D. Chiasson, Richard W. Daury, Susan Dean,
Sabine B. Dietz, Nancy MacKinnon, Jamie Steel
COLLABORATEUR/TRICE : Léon Lanteigne, Irene Novaczek
RÉDACTRICE : Anne Champagne (anglais)
TRADUCTION : Bureau de traduction, Moncton, N.-B.
MISE EN PAGE : Sabine B. Dietz, Roland D. Chiasson
DÉSIGNS : Sabine B. Dietz, Jean-Raymond Gallien (avec permission du Ministère des Ressources
Naturelles et Énergie, N.-B.)
On remercie les personnes suivantes pour leurs commentaires et leurs suggestions :
Diane Amirault, T.C. Anderson, François Bélanger, Mark Bonan, Yves Bourassa, David Boyce, Alyre Chiasson, Simon
Courtenay, Harry Collins, Rosemary Curley, Ted Currie, Jean-Yves Daigle, Line Doiron, Adrianne Dorrington, Guylaine
Drolet, Hélène Dupuis, Ernest Ferguson, Phil Ferraro, John Foley, Denise Henson, Bob Hooper, John A. Legault, Claude
Léger, Maurice LeRoy, Allison M. Lowe, Don McAlpine, Mark McLean, Inka Milewski, Randy Milton, Michelle Parsons,
Jon Percy, Jim Petrie, Terry Power, Rob Rainer, Lisa Richard, Pierrette Robichaud, Anne Senechal, Tom Sephton, Wendy
Skeard, Bruce Smith, Rick Swain, Jacques Thibault, Jackie Waddell, Heather Walters, Judy White.
Also available in English.
Fisheries
and Oceans
Pêches
et Océans
Projet siffleur / PiperProject
4800, Route 11
Tabusintac, N.-B.
E9H 1J6
Pêches et Océans
Division de la gestion de l’habitat
343, Rue Archibald
Moncton, N.-B.
E1C 9B6
Préparé par : Corvus Consultants Inc.,
Tabusintac, N.-B., Canada
©1996
Cat. No.
ISBN
FS 23-289/1996 F
0-66095230-0
LES MODULES
MODULE 1 :
MODULE 2 :
MODULE 3 :
MODULE 4 :
MODULE 5 :
MODULE 6 :
MODULE 7 :
MODULE 8 :
MODULE 9 :
MODULE 10 :
MODULE 11 :
MODULE 12 :
MODULE 13 :
INTRODUCTION
VERS L’HORIZON - LE LITTORAL
ESTUAIRES
MARAIS SALÉS
VASIÈRES
PLAGES SABLONNEUSES ET DUNES
RIVAGES ROCAILLEUX
ÎLES ET FALAISES CÔTIÈRES
PLAGES DE GALETS
TOURBIÈRES CÔTIÈRES
ÉTANGS CÔTIERS D’EAU DOUCE
FJORDS
ACTIVITÉS
TABLE DES MATIÈRES
MARAIS SALÉS .................................................................... 3
Qu’est-ce qu’un marais salé? ................................................................3
Le marais salé dans la zone côtière .......................................................4
Situation géographique .......................................................................4
ENVIRONNEMENT PHYSIQUE ....................................... 5
Formation ...........................................................................................5
Caractéristiques physiques ...................................................................6
Glace ..............................................................................................6
Sel ..................................................................................................6
Marées ............................................................................................6
CARACTÉRISTIQUES BIOLOGIQUES ............................ 7
Qui vit où? ..........................................................................................7
Plantes ............................................................................................8
Mollusques .....................................................................................10
Insectes ...........................................................................................10
Crustacés ........................................................................................11
Vers ................................................................................................11
Poissons ..........................................................................................12
Oiseaux ..........................................................................................13
Mammifères ...................................................................................15
ÉCOLOGIE .......................................................................... 17
Stress et survie .....................................................................................17
Productivité .........................................................................................18
Réseau trophique ................................................................................19
LES MARAIS SALÉS ET NOUS .......................................... 21
Les marais salés - Passé et présent ........................................................21
Problèmes de l’écosystème ...................................................................22
Protection de l’écosystème ...................................................................22
1
LISTES D’ESPÈCES ................................................. 23
Plantes ................................................................................................23
Mollusques ..........................................................................................23
Insectes ...............................................................................................24
Crustacés .............................................................................................24
Vers .....................................................................................................24
Poissons...............................................................................................25
Oiseaux ...............................................................................................25
Mammifères ........................................................................................26
2
MARAIS SALÉS
Qu’est-ce qu’un marais salé?
On pense souvent que les marais salés sont des terres incultes malodorantes et
herbeuses, sillonnées de nombreux canaux, boueuses à souhait et souvent
littéralement envahies par les insectes hématophages. Cette réputation suffit à
maintenir à distance même les plus déterminés. Il n’est
pas étonnant que ces zones soient souvent brûlées,
drainées, endommagées et détruites par remplissage.
Malheureusement, cette opinion négative des marais
salés nous cache le rôle vital qu’ils jouent dans la zone
côtière du Canada atlantique.
Les marais salés font partie des écosystèmes les plus productifs de la
côte. Les plantes jouent un rôle important dans cette productivité : elles
poussent très vite et quand elles meurent et se décomposent, elles apportent des
substances nutritives organiques au marais salé et aux écosystèmes avoisinants.
Les marais salés se trouvent dans les terres basses. Ils sont exposés à l’action
quotidienne des marées qui, dans leur flux et reflux, y font circuler des
substances nutritives.
Un marais salé est, considère-t-on, une communauté de plantes qui tolèrent les
conditions humides, sèches et salines. On le trouve habituellement dans les
zones côtières basses et protégées et il est soumis à l’action quotidienne des
marées. Les plantes jouent un rôle important dans la stabilisation des sédiments
boueux et la formation du marais salé. L’accumulation de matières organiques
produit souvent des sols semblables à la tourbe.
On emploie parfois l’expression marais littoral pour désigner les marais salés.
3
Le marais salé dans la zone côtière
Les marais salés jouent un rôle important dans la zone côtière du Canada
atlantique. Les plantes et les animaux y trouvent refuge. Les marais salés
retiennent aussi les sédiments riches en substances nutritives. Ils constituent une
importante zone d’alevinage pour certains poissons, et de nombreuses autres
espèces y font halte pour se reposer et se nourrir. Certaines des substances
nutritives provenant des matières organiques décomposées sont emportées par
les marées vers d’autres écosystèmes côtiers.
Les marais salés avoisinent d’autres écosystèmes de la zone côtière. Les estuaires,
les étangs côtiers, les vasières, les plages sablonneuses, les îles et les tourbières
côtières sont souvent situés à proximité.
Situation géographique
Les marais salés sont extrêmement nombreux au Canada atlantique. On les voit
dans les endroits protégés tout autour de la côte et ils sont souvent de petite
taille. Ils font partie d’une bande de marais salés qui s’étend du sud du Labrador
jusqu’au golfe du Mexique.
La succession de marais salés la plus longue de l’Île-du-Prince Édouard se trouve
le long de la rivière Hillsborough et de ses affluents. En Nouvelle-Écosse, les
nombreux marais salés sont regroupés dans la partie supérieure de la baie de
Fundy, au bassin Minas et dans la baie Chignecto. Au Nouveau-Brunswick, des
marais salés émaillent la majeure partie de la côte. Ils sont éparpillés dans l’île de
Terre-Neuve et au Labrador.
Situation des principaux marais salés du Canada atlantique
Labrador
Québec
Terre-Neuve
NouveauBrunswick
I.-P.-É.
NouvelleÉcosse
4
ENVIRONNEMENT PHYSIQUE
Formation
Un marais salé résulte de l’interaction d’organismes vivants et des forces
naturelles du vent, des courants, des tempêtes, des marées et du sel.
Dans les provinces Maritimes, les principaux facteurs à l’origine de la formation
des marais salés sont un apport constant en sédiments, des lieux protégés et une
plante étonnante connue sous le nom de spartine alterniflore. À Terre-Neuve et
au Labrador, d’autres plantes des marais salés la remplacent. Une fois enracinées,
les plantex`favorisent la fixation des sédiments en plus grande quantité et à un
rythme accéléré. Comme toutes les plantes propices à la croissance du couvert
végétal, la spartine propage ses racines sous terre - des rhizomes - qui finissent
par s’étendre et former de nouvelles touffes d’herbe. Ces touffes ralentissent
assez les courants périodiques pour que se déposent les sí|iments de l’océan et de
l’estuaire transportés par les marées. À mesure que les plantes s’accumulent et se
décomposent les unes sur les autres, un sédiment semblable à la tourbe se
développe et forme le marais.
voir l’activité 16
Profil d’un marais salé
Haut marais Bas marais
Marée haute extrême
Vasière
Marée basse
Eau
libre
Comment les vasières sont-elles liées aux marais salés?
Les vasières représentent le premier stade de développement des marais salés. C‘est à marée
basse qu‘on le constate le mieux. Les vasières se composent de sédiments très fins et sont situées
dans les zones où le mouvement de l‘eau est très lent. Elles s‘étendent habituellement depuis les
zones non herbeuses des marais ou depuis les estuaires où les sédiments abondent. On voit
aussi des vasières loin des marais salés, derrière ou autour des plages. La baie de Fundy est
célèbre pour ses grandes vasières. Reportez-vous au module 5 pour en savoir plus long sur le
sujet.
voir l’activité 23
Les oiseaux de rivage viennent en très grand nombre se nourrir dans les vasières.
5
Caractéristiques physiques
Glace
La glace couvre la majeure partie du marais salé l’hiver. Elle le protège contre les
changements de conditions. À la débâcle printanière, des pans de marais salés
peuvent se retrouver dans d’autres écosystèmes côtiers. Les plantes des marais
sont souvent rasées au sol par l’action de la glace.
Sel
Avec le mouvement quotidien des marées, la salinité change constamment.
L’eau salée se mêle à l’eau douce des rivières, des ruisseaux, des pluies et de la
neige fondante. Quand l’eau salée est diluée dans l’eau douce, elle devient
saumâtre.
voir les activités 3,
4, 11, 14
Marées
Les marées causent l’érosion. Elles apportent et ramènent avec elles des matières
organiques et des substances nutritives. Les coups de vent et les marées de
tempête causent aussi de l’érosion et l’enlèvement des sédiments et des plantes.
Les oiseaux de rivage se nourrissent à marée basse et se reposent à marée haute.
6
CARACTÉRISTIQUES BIOLOGIQUES
Les animaux et les plantes qui vivent dans le marais salé profitent des avantages
d’un écosystème très riche en nourriture. Ils se sont adaptés aux fluctuations de
la salinité, à l’eau chaude et aux marées.
Qui vit où?
1
3
5
7
9
11
13
15
17
19
21
23
25
27
Petit Chevalier
Glaux maritime
Canard noir
Grand Héron
Bécassine des marais
Salicorne d’Europe
Spartine alterniflore
Crabe de boue
ver
isopode
Nassariidé
Choquemorts
Crevette grise
Pluvier argenté
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
28
jonc
Bruant à queue aigüe
Spartine étalée
Troscart maritime
Lavande de mer
Raton laveur
carex
Bécasseau semipalmé
amphipode
larve de moustique
Mye
Capucette
Épinoche à trois épines
Ruppie maritime
voir les activités 8,
16, 17, 24, 30
pas à l’échelle
7
Plantes
Les plantes produisent des matières organiques qui deviennent ensuite de la
nourriture pour d’autres espèces ou se décomposent en substances nutritives.
Une fois la spartine alterniflore enracinée dans un marais salé, d’autres plantes
halophiles suivent. Ces plantes qui aiment le sel ont la capacité exceptionnelle
d’excréter l’excédent de sel ou de retenir l’eau.
Il est possible de diviser en deux parties les grands marais salés : le haut marais
et le bas marais. Chacune de ces parties accueille des communautés végétales
différentes.
Spartine alterniflore
La spartine alterniflore est une plante robuste qui forme
des touffes denses à proximité de l’eau et qui peut être
submergée. Cette variété de spartine se trouve surtout dans
le bas marais.
Spartine étalée
La spartine étalée forme de grands prés loin de la
laisse de marée, dans le haut marais.
Tapis algaires
Vers la fin de l’été, quand les eaux peu profondes se sont réchauffées, les algues peuvent pousser
et former d’énormes tapis gris-vert. Quand elles meurent, ces couches de matières souples qui
ressemblent à du carton sont rejetées sur le rivage et couvent la végétation. Les algues se
décomposent, puis sont recyclées dans le système. Les tapis algaires sont une autre
manifestation de la forte productivité végétale dans les marais salés et les zones avoisinantes. La
laitue de mer est l’une des principales composantes de ces tapis algaires. Certaines petites
entreprises fabriquent de véritables paillassons à partir des tapis algaires.
Sebkhas
Les sebkhas sont des étangs peu profonds formés dans les marais salés par un drainage
insuffisant, une distribution inégale des sédiments ou l’affouillement glaciel. La salinité extrême
et les températures élevées empêchent la colonisation par les graminées. Certaines plantes plus
tolérantes, par exemple la laitue de mer, la zostère marine, la ruppie maritime et les algues
filamenteuses poussent dans les sebkhas. Les bigorneaux peuvent aussi s’y trouver en grand
nombre.
8
Jonc
Le jonc pousse en compagnie des spartines ou seul en touffes serrées dans
la boue.
Lavande de mer
Les délicates fleurs mauves de la lavande de mer paraissent l’été.
Salicorne d’Europe
La salicorne d’Europe est une petite plante succulente au goût salé. Elle
devient rouge vif à l’automne.
Carex
Le carex se trouve partout dans les marais salés. On le
reconnaît la plupart du temps par ses tiges triangulaires.
Troscart maritime
Le troscart maritime est toxique pour les humains et se trouve partout
dans le bas marais. Il pousse à différentes hauteurs.
Glaux maritime
Le glaux maritime est une petite plante succulente aux fleurs
roses qui peut former des lits denses dans la boue.
Verge d’or toujours verte
La verge d’or toujours verte se trouve le plus souvent dans les zones plus
sèches des marais où elle fait de grandes fleurs jaunes.
Laitue de mer
La laitue de mer est une algue verte qui ressemble à de la laitue.
On peut l’apercevoir dans les chenaux de marée.
9
Mollusques
Les mollusques habitent les bancs de sable et les vasières des marais salés. La
moule côtelée de l’Atlantique, le bigorneau et le nassaire (Nassarius obsoletus)
vivent parmi la spartine alterniflore.
Certains mollusques se nourrissent en filtrant l’eau et d’autres sont carnivores.
Certains broutent des algues microscopiques qui vivent dans le fond de
l’estuaire et sur la végétation. D’autres se nourrissent de détritus des plantes et
de cadavres d’animaux. Les mollusques représentent une importante source de
nourriture pour d’autres espèces.
Moule côtelée de l’Atlantique
Cette moule ressemble à la moule commune, mais la
coquille est striée sur le sens de la longueur. Jusqu’à 10 cm.
Nassaire
(Nassarius obsoletus)
Ce mollusque de la famille des Nassariidés est un petit
gastéropode qui peut mesurer jusqu’à deux cm.
Insectes
Les moucherons, les maringouins, les mouches à chevreuil, les simulies
(mouches noires), les brûlots, les mouches de sable et les sauterelles ne sont que
quelques-uns des insectes qui vivent dans les marais salés. Même si certains
d’entre eux, par exemple les maringouins, peuvent s’avérer très ennuyeux,
rappelez-vous qu’avec leurs larves, ils constituent une nourriture importante
pour les oiseaux et les poissons. Les araignées envahissent souvent les spartines
alterniflores. Les marais salés abritent aussi certains papillons dont le satyre
fauve des Maritimes (espèce menacée) et le cuivré des tourbières (espèce
vulnérable).
Cuivré de la potentille
10
Crustacés
Certains crustacés comme les copépodes et le crabe vert sont très à l’aise dans ou
sur la boue des marais salés. Ils sont, quant à eux, source de nourriture pour
d’autres espèces comme les oiseaux et les poissons. La mysis, crevette nageuse,
mange des particules d’herbes des marais salés et se fait manger ensuite par des
poissons, par exemple l’alose savoureuse.
Crabe vert
Le crabe vert se reconnaît à sa couleur verdâtre et à la forme de
son corps. Jusqu’à 7,5 cm.
Vers
Les vers comme le ver de vase, ceux de la famille des Capitellidés, des Glycéridés
et des Térébellidés sont très nombreux dans les vasières des marais salés.
Capitellidés
Les Capitellidés sont des vers segmentés qui se nourrissent
comme les vers de terre. Ils avalent de la boue,
consomment la nourriture qui s’y trouve, puis rejettent la
boue dans l’eau. 10 cm.
Glycéridés
Les Glycéridés sont aussi des vers segmentés qu’on vend
communément comme appât. Leur morsure est douloureuse,
semblable à la piqûre d’une abeille. Ils tolèrent de faibles
concentrations d’oxygène et de sel. Jusqu’à 37,5 cm.
Ver de vase
Le ver de vase se cache dans un tube dans la boue. Il se nourrit des détritus qu’il
trouve sur le fond du marais. Les vers de vase capturent leur nourriture au
moyen de deux grandes tentacules collantes. 10 cm.
Térébellidés
Les vers de la famille des Térébellidés vivent dans
un tube qu’ils fabriquent avec des détritus et de
la boue. Ils possèdent de nombreuses tentacules
blanches dont ils se servent pour s’emparer des
détritus sur le fond du marais. Jusqu’à 25 cm.
11
Poissons
Certains poissons vivent dans les marais salés toute leur vie, notamment les
épinoches, les fondules, les choquemorts et les capucettes. On peut les observer
dans les chenaux et les sebkhas. Des poissons comme le bar rayé, le gaspareau et
l’anguille viennent parfois dans les marais salés à marée haute. Les jeunes
poissons aiment venir s’abriter et manger dans les marais salés.
Les poissons qui vivent dans les marais salés peuvent tolérer des conditions
extrêmes de température - plus de 25 °C -, de faibles concentrations d’oxygène,
des variations de la salinité et de fortes concentrations de boue dans l’eau. Ces
poissons sont généralement de petite taille et ils peuvent être la proie d’oiseaux,
notamment des chevaliers, des martins-pêcheurs, des sternes et des grands
hérons.
À marée basse, quand le niveau de l’eau est beaucoup plus bas, le poisson choisit
les eaux plus profondes des chenaux pour se nourrir. À marée haute, il cherche
sa nourriture, par exemple des larves de moustiques, dans une vaste étendue.
Choquemort
Le choquemort est très abondant dans les marais
salés et les estuaires. Il a la queue arrondie et des
bandes verticales noires sur le flanc. 13 cm.
Capucette
La capucette ressemble à un petit éperlan. Elle se
nourrit souvent dans les marais salés à marée
haute. Une ligne argentée parcourt ses flancs.
Elle a deux nageoires sur le dos; la première est
très petite et ne compte que quatre épines. Jusqu’à 13,7cm.
Épinoche à neuf épines
Cette épinoche à neuf petites épines dorsales est la
plus petite des épinoches. Jusqu’à 7,6 cm.
Épinoche à trois épines
Cette épinoche a trois épines dorsales. Elle vit dans
les marais salés, mais on la trouve aussi dans d’autres
écosystèmes côtiers. Jusqu’à 10 cm.
12
Oiseaux
Les oiseaux de rivage viennent souvent dans les marais salés pour se nourrir dans
les vasières. Ils sont surtout nombreux durant la migration, en été et à
l’automne. On peut les voir par milliers à marée basse, se nourrissant
d’invertébrés cachés dans la boue.
On y voit aussi très souvent les grands hérons et d’autres oiseaux qui cherchent
de la nourriture dans les anses, les chenaux et les sebkhas des marais salés.
Certains oiseaux comme les canards noirs nichent dans les marais salés et on
peut les voir fureter dans l’eau à la recherche de nourriture. D’autres oiseaux
aquatiques se nourrissent ici l’automne et l’hiver.
Habitat et nourriture de certains oiseaux
Oiseau
Habitat
Nourriture
Bécasseau minuscule
marais salé
Bruant à queue aigüe
marais salé
Canard noir
marais salé, estuaire
Goéland à bec cerclé
tous
Grand Héron
estuaire, marais salé,
plage
marais salé, estuaire
maringouins, larves d’insectes, vers
marins, mollusques
insectes, mouches, puces de mer,
araignées, gastéropodes, graines de
graminées, mauvaises herbes
zostère marine, insectes, gastéropodes,
moules, bigorneaux, mollusques, crustacés
opportuniste; surtout des cadavres
d’animaux, des déchets
petits poissons, myes, moules, rabes,
souris, crevettes, oisillons
fondules, fretins, insectes,
gastéropodes, crabes
Petit Chevalier
voir activité 37
Migration
Les oiseaux ont un rythme métabolique très élevé. Ils mangent souvent et en grande quantité
par rapport à leur masse corporelle. Voler nécessite beaucoup d’énergie et le rythme
métabolique des oiseaux est, par conséquent, élevé, en particulier durant la migration qui les
amène à parcourir des milliers de kilomètres. Malgré cela, les oiseaux utilisent l’énergie
beaucoup plus efficacement que n’importe quel avion ou engin.
Les oiseaux fréquentent les marais salés pour se reposer, se nourrir et faire une halte pendant la
migration ou pendant l’été. Avant de parcourir des milliers de kilomètres pour se rendre en
Amérique du Sud ou dans le sud des États-Unis, les oiseaux de rivage doubleront le volume de
gras dans leurs tissus organiques, carburant indispensable pendant le vol.
Les oiseaux de rivage se réunissent en grand nombre dans certains marais salés de la région de
l’Atlantique (par exemple Bathurst, Pokemouche, Tabusintac, Richibucto, Summerside, la baie
Malpeque, le ruisseau Wallace, Tatamagouche, Mabou Harbour), mais ils sont les plus
nombreux dans le fond de la baie de Fundy, où on peut observer des nuées comptant des
dizaines de milliers d’oiseaux.
13
Canard noir
Le canard noir est un canard de surface de couleur brun sombre,
au croassement typique. Ses canetons peuvent tolérer des
concentrations salines élevées. 58 cm. Sarcelle à ailes bleues
La sarcelle à ailes bleues
La sarcelle à ailes bleues est un petit canard, un peu plus
gros qu’un pigeon dont l’aile porte une plaque bleu pastel.
Chez sa cousine, la sarcelle à ailes vertes, cette plaque est
verte. Écoutez le bruissement de ses ailes. 39 cm.
Bruant à queue aigüe
Le bruant à queue aigüe est un habitué des marais salés. On le
reconnaît à sa face jaune ocre alors que le reste de son plumage est
brun et à son bourdonnement haleté toptop-chiiiiiiiii. 13 cm.
Grand Héron
On connaît localement le grand héron sous le nom de
grue. Ce grand oiseau gris-bleu aux longues pattes et au
long bec mesure environ un mètre de hauteur. Il émet un
croassement rauque quand il est surpris. 105 à 130 cm.
Martin-pêcheur
Observez le martin-pêcheur bleuâtre : il survole l’eau à toute
vitesse en crépitant, s’arrête, fait du sur place, puis plonge
soudainement pour attraper un poisson. 33 cm.
Bécasseau roux
Le bécasseau roux est plus gros qu’un merle. Cet oiseau à
long bec fréquente les vasières en volées nombreuses. Le
mouvement saccadé du bec est l’un des meilleurs moyens
de le reconnaître. 28 cm.
Pluvier argenté
Le pluvier argenté est un oiseau trapu de la taille d’une caille.
Écoutez son sifflement doux. Les jeunes n’ont pas la poitrine
noire. 29 cm.
14
Bécasseau minuscule
Le bécasseau minuscule est le plus petit et le plus apprivoisé de
tous les oiseaux de rivage. Il émet un krît-ît ténu. 15 cm.
Petit Chevalier
Le petit chevalier est un gros oiseau bruyant aux pattes
jaunes qui fait piou-piou. 27 cm.
Barge hudsonienne
La barge hudsonienne est un gros oiseau de rivage au bec
recourbé. 39 cm.
Mammifères
Toutes sortes de mammifères fréquentent les marais salés à la recherche de
nourriture et de refuge. Dans le haut marais, le campagnol des champs et la
musaraigne cendrée cherchent insectes et graines. Les ratons laveurs se
promènent dans les chenaux de marée et les sebkhas à la recherche de poissons
et de mollusques. Le rat musqué vit dans les chenaux de marée où il se terre
dans les berges et y élève de dix à quinze petits par saison. On peut souvent
apercevoir des loutres dans les eaux sujettes à marée des marais salés de TerreNeuve et du comté de Yarmouth en Nouvelle-Écosse. Le chevreuil et l’orignal
s’aventurent parfois dans les marais en quête de sel et d’algues.
15
ÉCOLOGIE
Stress et survie
Un marais salé est un lieu d’extrêmes. Les fluctuations de la salinité, de la teneur
en oxygène et des températures, de même que l’effet de la glace, obligent les
animaux et les plantes à s’adapter. Les organismes qui vivent dans les marais
salés recourent à des mécanismes d’adaptation étonnants, notamment
l’excrétion de l’excédent de sel, la rétention d’eau et l’enfouissement.
Quels sont ces mécanismes d’adaptation?
La spartine alterniflore possède des glandes pour excréter le sel. Elle possède aussi dans la tige
des passages d’air qui permettent le transport de l’oxygène vers les racines. Comme il s’agit
d’une plante vivace, elle peut tolérer l’effet de la glace l’hiver.
La salicorne d’Europe est une plante succulente qui emmagasine l’eau dans
ses cellules et excrète l’excédent de sel.
Les myes possèdent des siphons qui s’étirent jusqu’à la surface pour avoir accès à
l’oxygène et à la nourriture.
Mye
Les vers construisent des tubes à travers desquels ils créent des courants qui
transportent l’eau oxygénée et la nourriture.
voir les activités 35,
36
Les oiseaux ont des becs de formes et de longueurs diverses pour trouver les créatures
enfouies à diverses profondeurs dans la boue. Les pluviers piquent leur nourriture, les vers
marins par exemple, avec leur bec gros et court. Les becs des oiseaux qui fouillent la boue, par
exemple le bécasseau minuscule, sont dotés d’organes sensoriels spéciaux qui leur permettent de
sentir leur proie dans la boue. Ces récepteurs sensoriels sur le bec peuvent déceler les vibrations
dans la boue que font les vers ou d’autres organismes.
De nombreux animaux possèdent des moyens étonnants de composer avec le problème du sel.
Les crustacés qui vivent sur ou dans le substrat du fond excrètent le sel aussi rapidement qu’ils
l’absorbent (de nombreux organismes estuariens en font autant). Certains oiseaux ont aussi des
glandes nasales pour excréter le sel. D’autres organismes (en particulier les vers marins)
contractent leur corps pour réduire la surface exposée à l’eau (ils se compriment en fait) et
diminuent ainsi l’absorption de sel. La dernière option consiste à avoir une surface
imperméable pour empêcher que l’épiderme n’absorbe le sel. Seuls les oiseaux, les reptiles et les
mammifères ont cependant cette faculté d’adaptation. Une mye ou une moule ne peuvent se
rendre que temporairement hermétiques à l’eau. Les organismes dépourvus de ces
caractéristiques ne vivent pas dans les marais salés. On ne trouve pas de grenouilles, par
exemple, dans les marais salés.
17
Productivité
Les marais salés paraissent peut-être inhospitaliers, mais nombre d’entre eux
font partie des écosystèmes les plus productifs de la planète, tout comme les
pâturages des prairies et les colonies de zostère marine. Les marais salés du
Canada atlantique ne sont cependant pas aussi productifs que ceux de la côte est
des États-Unis.
De nombreuses espèces de poissons, de mollusques, de crustacés et d’oiseaux
habitent ou fréquentent les marais salés en raison de l’abondance de nourriture
de qualité qu’ils y trouvent.
voir activité 1
La plupart des matières organiques des marais salés vient des plantes à
croissance rapide. Un marais salé d’environ un hectare peut produire plus de six
fois la matière organique qu’un champ de blé de la même superficie, soit
environ
22 000 kg de nourriture par hectare.
Une part importante des matières organiques et des substances nutritives
produites par les marais salés se retrouve dans les baies et les estuaires, ce qui
rend les zones côtières extrêmement productives pour le poisson. La moitié
environ des poissons, des mollusques et crustacés récoltés à l’échelle
commerciale utilisent directement ou indirectement ces matières organiques.
Ce qui reste demeure dans les marais salés avec d’autres matières organiques
comme la zostère marine des estuaires. Les plantes emmagasinent le carbone,
qui s’accumule dans le sédiment tourbeux des marais salés. C’est la raison pour
laquelle on appelle souvent les marais salés des puits de carbone.
L’odeur d’oeufs pourris que dégage un marais salé est-elle un signe de pollution?
Pas du tout! L’odeur s’explique par le rythme élevé de décomposition (désagrégation de la
matière par les bactéries anaérobies et d’autres petits organismes). L’odeur d’oeuf pourri vient
en fait du soufre, sous-produit de la putréfaction des matières organiques (détritus). Ces
matières fournissent d’énormes quantités de nourriture aux organismes qui vivent dans les
marais salés ou à proximité. L’inondation régulière des marées transporte les substances
nutritives (nourriture) et les matières organiques jusqu’aux estuaires et écosystèmes côtiers.
Le soufre peut être du H2S (sulfure d’hydrogène, gaz incolore) ou du SO2 (anhydride
sulfureux).
18
Réseau trophique
Les réseaux trophiques des marais salés sont assez complexes et difficiles à
démêler. Dans les marais salés, comme dans les autres écosystèmes, les plantes
sont à la base du réseau trophique. Les spartines sont les principaux
producteurs. Une part des matières organiques des plantes et des substances
nutritives créées par la désintégration de ces matières est transportée des marais
vers les autres écosystèmes côtiers. Les marées apportent aussi des substances
nutritives. Dans les marais salés, les champignons et les bactéries décomposent
la matière organique. Ces derniers sont mangés par les filtreurs comme les vers
et les mollusques. Les poissons mangent le zooplancton, les larves d’insectes, les
vers et les mollusques, ensuite ils sont à leur tour engloutis par les oiseaux et les
mammifères.
Réseau trophique
La flèche indique la direction de la nourriture et de l’énergie
Soleil - énergie
Substances
nutritives
Exportation
de substances
nutritives vers
d’autres écosystèmes
Champignons et
bactéries
décomposition
Importation de
substances
nutritives
d’autres
écosystèmes
19
LES MARAIS SALÉS ET NOUS
Les marais salés - Passé et présent
Les gens utilisent les marais salés depuis des centaines d’années. Avant l’arrivée
des Européens, les Premières nations, en particulier les Mi’kmaq, récoltaient les
coquillages. Dans les régions où ils campaient, il y a des milliers d’années, on a
trouvé des amoncellements de restes de coquillages, par exemple de bigorneaux.
Les Acadiens ont construit des digues dans de nombreux marais salés du
Canada atlantique. Des canaux ont été creusés dans les marais pour réduire le
volume d’eau à marée haute. Des digues ont été construites autour du périmètre
des terres drainées pour empêcher l’eau salée de s’y infiltrer. Les marais endigués
ont ensuite servi à faire pousser du fourrage. Les agriculteurs ont utilisé ces
zones pour le pâturage.
Bayhead
Dans la région de Bayhead et de Grand-Pré en
Nouvelle-Écosse, on trouve des vestiges des
anciennes digues acadiennes qui montrent que
l’utilisation des marais salés remonte à très
longtemps. La plupart des marais salés de l’Île-duPrince-Édouard ont aussi été cultivés, certains
même jusque dans les années 1970.
Grand-Pré
De nos jours, les gens viennent dans les marais salés et les vasières à des fins
récréatives, pour étudier la nature, chercher des myes, chasser et pêcher.
De nombreuses plantes des marais salés sont encore utilisées aujourd’hui. Les
Acadiens récoltent le plantain maritime. L’hiériochloé odorante - ou foin
d’odeur -, plante à odeur vanillée qu’on trouve dans les marais salés, est utilisée
par les Mi’kmaq dans leurs cérémonies spirituelles et pour la fabrication de
paniers.
21
Problèmes de l’écosystème
De tous les écosystèmes côtiers, ce sont les marais salés qui sont les plus
menacés de disparaître.
Soixante-cinq pour cent de tous les marais salés du Canada atlantique ont été
modifiés ou détruits pour la construction domiciliaire, la construction de routes
ou de digues à des fins agricoles. En Nouvelle-Écosse, il reste 16 000 hectares,
ce qui représente un tiers de la superficie d’origine. Au Nouveau-Brunswick, 13
000 hectares ont été perdus au profit de l’agriculture. Quatre-vingt-cinq pour
cent des marais salés de la baie de Fundy sont disparus à jamais.
Dans certaines régions du Canada atlantique, on pratique encore le brûlage des
marais salés au printemps. Les déchets sont un problème dans tous les
écosystèmes côtiers. Certains se promènent dans les marais avec leurs véhicules
tous terrains, ce qui abîme le couvert végétal et favorise l’érosion.
Encore aujourd’hui, on ne parvient pas à vider la question des avantages des
marais salés comme écosystème naturel par opposition aux avantages du
remplissage aux fins du développement.
Protection de l’écosystème
Les marais salés comptent parmi les écosystèmes les plus productifs du Canada
atlantique. Si nous les modifions ou les détruisons, les effets pourraient se faire
sentir dans tous les autres écosystèmes de la zone côtière.
Heureusement, les gens se mobilisent maintenant pour protéger cet écosystème
vital. De moins en moins de marais salés sont
remplis aux fins de la construction. Les eaux
usées sont maintenant traitées dans de
nombreuses régions, ce qui réduit
l’excédent de substances nutritives dans
les écosystèmes.
Les marais salés ne sont pas seulement des
terres inutilisables et malodorantes. Leur
santé est importante pour l’intégrité de la
zone côtière. Nous pouvons tous faire
notre part.
22
LISTES D’ESPÈCES
Les listes suivantes ne constituent certes pas un relevé complet des organismes
qui vivent dans cet écosystème. Ces derniers ont été choisis pour leur
représentativité et parce qu’il est très possible que l’on en aperçoive dans un
marais salé. Il existe aussi d’importantes variations régionales et locales et nous
admettons qu’il est difficile de tenir compte de toutes.
Plantes
Spartine alterniflore
Spartine étalée
jonc (sp.)
Scirpe maritime
Carex paléacé
Lavande de mer
Salicorne d’Europe
Glaux maritime
Verge d’or toujours verte
Potentille ansérine
Suéda maritime
Troscart maritime
Plantain maritime
Spergulaire du Canada
Renoncule cymbalaire
Arroches (sp.)
Zostère marine
Ruppie maritime
Myrique de Pennsylvanie
Laitue de mer
Entéromorphe (sp.)
Spartina alterniflora
Spartina patens
Juncus spp.
Scirpus maritimus
Carex paleacea et autres
Limonium carolinianum
Salicornia europae
Glaux maritima
Solidago sempervirens
Potentilla anserina
Suaeda maritima
Triglochin maritima
Plantago maritima
Spergularia canadenis
Ranunculus cymbalaria
Atriplex sp.
Zostera marina
Ruppia maritima
Myrica pensylvanica
Ulva lactuca
Enteromorpha sp.
Mollusques
Mye
Moule côtelée de l’Atlantique
Macoma baltique
Nucule de l’Atlantique
Famille des Nassariidés
Famille des Hydrobidés
Palourde américaine
Mya arenaria
Modiolus demissus
Macoma baltica
Nucula proxima
Nassarius obsoletus
Hydrobia minuta
Mercenaria mercenaria
23
Insectes
Brûlot
Leptoconops sp.
Mouches à chevreuil
Simulies (mouches noires)
Maringouins
Taons
Satyre fauve des Maritimes
Cuivré des tourbières
Chrysops sp.
Simulium sp.
Aedes sp.
Tabanus sp.
Coenonympha inornata nipisquit
Lycaena sp.
Crustacés
Crabe de boue
Crabe vert
Crevette grise
Amphipode de la famille des
Ampéliscidés
Amphipode de la famille des
Ampéliscidés
Corophie tourneur (amphipode)
amphipode
amphipode
Isopode de la famille des Tanaidés
isopode
Isopode de la famille des Idotéidés
Neopanopeus sayi
Carcinus maenas
Crangon septemspinosa
Ampelisca macrocephala
Ampelisca addita
Corophium volutator
Leptocheirus pinguis
Unciola irrorata
Tanais canolinii
Jaera marina
Idotea balthica
Vers
Famille des Glycéridés
Famille des Glycéridés
Famille des Nephtyidés
Famille des Nephtyidés
Famille des Nephtyidés
ver à pagaies
ver à pagaies
ver à pagaies
Famille des Syllidés
Néréide
Famille des Orbiniidés
Famille des Capitellidés
24
Glycera dibranchiata
Glycera robusta
Nephtys incisa
Nephtys bucera
Nephtys caeca
Plyllodoce mucosa
Eteone lacta
Eteone heteropoda
Autolytus prolifera
Nereis virens
Platynereis dumerilii
Ninoe nigripes
Naineris quadricuspida
Capitella capitata
Ver polychète segmenté sédentaire
Famille des Spionidés (ver de vase)
Ver de vase
Famille des Spionidés (ver de vase)
Famille des Ampharétidés
Famille des Ampharétidés
Famille des Térébellidés
Famille des Térébellidés
Famille des Térébellidés
Clymenella torquata
Scolecolepides viridis
Prionospio steenstrupi
Polydora quadrilobata
Ampharete artica
Melinna cristata
Amphitrite cirrata
Enoplobranchus sanguineus
Neoamphitrite figulus
Poissons
Épinoche à trois épines
Épinoche à quatre épines
Épinoche à neuf épines
Choquemort
Capucette
Poulamon
Bar rayé
Gaspareau
Saumon de l’Atlantique
Omble de fontaine
Anguille
Gasterosteus aculeatus
Apeltes quadracus
Pungitius pungitius
Fundulus heteroclitus
Menidia menidia
Microgadus tomcod
Roccus saxatilis
Alosa pseudoharengus
Salmo salar
Salveninus fontinalis
Anguilla rostrata
Oiseaux
Canard noir
Canard colvert
Canard siffleur d’Amérique
Sarcelle à ailes bleues
Sarcelle à ailes vertes
Bruant à queue aigüe
Bruant des prés
Hibou des marais
Busard Saint-Martin
Bihoreau à couronne noire
Grand Héron
Martin-pêcheur
Hirondelle bicolore
Hirondelle de rivage
Balbuzard
Sterne pierregarin
Goéland à bec cerclé
Bécasseau roux
Anas rubripes
Anas platyrhynchos
Anas americana
Anas discors
Anas crecca
Ammodramus caudacutus
Passerculus sandwichensis
Asio flammeus
Circus cyaneus
Nycticorax nycticorax
Ardea herodias
Ceryle alcyon
Tachycineta bicolor
Riparia riparia
Pandion haliaetus
Sterna hirundo
Larus delawarensis
Limnodromus griseus
25
Bécasseau à croupion blanc
Pluvier semipalmé
Pluvier argenté
Chevalier semipalmé
Courlis corlieu
Bécasseau maubèche
Bécasseau à poitrine cendrée
Bécasseau semipalmé
Bécasseau minuscule
Bécasseau variable
Barge hudsonienne
Grand Chevalier
Petit Chevalier
Bernache du Canada
Bernache cravant
Canard souchet
Bécassine des marais
Canard pilet
Faucon émerillon
Calidris fuscicollis
Charadrius semipalmatus
Pluvialis squatorola
Catoptrophorus semipalmatus
Numenius phaeopus
Calidris canutus
Calidris melanotos
Calidris pusilla
Calidris minutilla
Calidris alpina
Limosa haemastica
Tringa melanoleuca
Tringa flavipes
Branta canadensis
Branta bernicla
Anas clypeata
Gallinago gallinago
Anas acuta
Falco columbarius
Mammifères
Raton laveur
Vison
Chevreuil de Virginie
Orignal
Musaraigne cendrée
Campagnol des champs
Rat musqué
26
Procyon lotor
Mustela vison
Odocoileus virginianus
Alces alces
Sorex cinereus
Microtus pennsylvanicus
Ondatra zibethicus
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