la submersion marine et ses impacts environnementaux et sociaux

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LA SUBMERSION MARINE ET SES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
ET SOCIAUX DANS LE BASSIN D4ARCACHON : GERER CE RISQUE
PAR LA DEPOLDERISATION ? (BARCASUB)
LE CONTEXTE
Les questions de la récurrence des submersions marines et de la maîtrise de leurs impacts se
posent de plus en plus sur le littoral français, au regard du changement climatique et de
l’attrait grandissant des populations pour le littoral.
Le Bassin d’Arcachon est particulièrement appropriée pour l’étude du risque de submersion et
de ses impacts, en particulier sur les rives sud et est du bassin où certains marais endigués ont
déjà été, soit accidentellement, soit volontairement, rendus à la mer.
Il constitue un terrain de choix pour une réflexion sur le choix de la « dépoldérisation »
comme mode de gestion possible de ce risque – c’est-à-dire la réouverture de domaines
endigués à la mer au moyen de procédés variés utilisant des écluses, des brèches ou des
démantèlements de digues.
Le programme Barcasub doit examiner si une gestion du risque par la dépoldérisation est
pertinente et peut réellement permette de répondre aux impacts des submersions, tout en
assurant d’avantage de fonctions et de services : défense douce contre la mer, conservation de
la biodiversité, diversification paysagère, tourisme et loisirs de nature.
Des comparaisons permettront d’étayer les choix de gestion à effectuer localement :
comparaisons entre quatre sites de domaines endigués et de marais salés (Domaine de Certes,
de Graveyron et de Malprat, prés salés de Lanton), mais aussi avec d’autres réponses
possibles au risque de submersion (surélévation des digues, renforcement des enrochements,
implantations de pieux).
Les différents gestionnaires impliqués dans le programme considèrent ces questions comme
essentielles et souhaitent trouver des réponses adaptées au contexte local et à la demande
sociale.
Domaine endigué de Graveyron
LE PROGRAMME
* Tâche 1. Un diagnostic socio-environnemental sera d’abord réalisé en s’inspirant d’une
approche de la vulnérabilité des marais consistant à évaluer leur capacité d’endommagement à
la mesure de leur exposition à l’aléa submersion marine, de leur potentiel de pondération des
effets submersifs de l’élévation du niveau marin par des apports en sédiments et du potentiel
de compensation des pertes d’habitats par le gain de nouveaux habitats pionniers. Les trois
composantes du potentiel de préservation des marais salés du Bassin sont confrontées dans
des quatre sites afin d’examiner dans quelle mesure elles sont susceptibles de se renforcer ou
de s’atténuer mutuellement, en faveur ou aux dépens de l’intégrité des marais salés. La
comparaison de ces sites permet de caractériser les enjeux ainsi que les impacts d’une
submersion marine sur les plans défensif, écologique, patrimonial et paysager et économique
afin d’envisager une réponse localisée à la question de l’intérêt de la dépoldérisation.
* Tâche 2. La mise en chantier d’une politique de conservation des marais du Bassin
d’Arcachon passe par le développement d’outils d’évaluation destinés non seulement à
surveiller l’évolution des milieux de marais (indicateurs de suivi) mais également à mesurer
l’efficacité des actions de conservation mises en œuvre au niveau local (indicateurs de
gestion). En s’appuyant sur des descripteurs définis dans la tâche 1, ces indicateurs visent à
répondre à un objectif général de conservation et à fournir un cadre commun aux scientifiques
et aux gestionnaires leur permettant de décrire, de surveiller et d`évaluer dans le temps les
changements qui se produisent dans les marais dépoldérisés.
* Tâche 3. Afin de permettre une appropriation progressive des résultats, les résultats
scientifiques seront successivement présentés et discutés avec les quatre partenairesgestionnaires du programme ainsi qu’avec les élus et leurs populations à travers un comité
consultatif mis en place dès le début de programme.
* Tâche 4. Les résultats du diagnostic socio-environnemental (tâche 1) et leur appropriation
par les différents groupes d’acteurs (tâche 3) déboucheront sur une concertation autour des
modes de gestion. Celle permettra de déterminer in fine les modes de gestion les plus
appropriés au contexte général ou local. La solution de la dépoldérisation sera analysée sous
l’angle des fonctions et services rendus, afin d’en mesurer l’intérêt comme les inconvénients.
Cette concertation débouchera enfin sur la discussion et le choix des indicateurs expérimentés
sur le terrain (tâche 2) et susceptibles d’être effectivement mis en œuvre par les gestionnaires,
en fonction de leurs disponibilités en temps et en moyens humains et matériels.
LE SIBA S’IMPLIQUE
Ce projet fait partie du programme national LITEAU.
Le SIBA, en tant que gestionnaire, accompagne les échanges entre les partenaires scientifiques du
programme. Il a mis également à disposition ses données (photographies aériennes, mis en œuvre de
campagnes bathymétriques) afin de permettre aux scientifiques d’avoir une meilleure connaissance
du milieu.
Les premières concertations et enquêtes de terrains ont débuté lors de l’hiver 2009-2010. Les
résultats sont attendus pour début 2013.
Les différents scénarii envisagés
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