LE PROGRAMME
* Tâche 1. Un diagnostic socio-environnemental sera d’abord réalisé en s’inspirant d’une
approche de la vulnérabilité des marais consistant à évaluer leur capacité d’endommagement à
la mesure de leur exposition à l’aléa submersion marine, de leur potentiel de pondération des
effets submersifs de l’élévation du niveau marin par des apports en sédiments et du potentiel
de compensation des pertes d’habitats par le gain de nouveaux habitats pionniers. Les trois
composantes du potentiel de préservation des marais salés du Bassin sont confrontées dans
des quatre sites afin d’examiner dans quelle mesure elles sont susceptibles de se renforcer ou
de s’atténuer mutuellement, en faveur ou aux dépens de l’intégrité des marais salés. La
comparaison de ces sites permet de caractériser les enjeux ainsi que les impacts d’une
submersion marine sur les plans défensif, écologique, patrimonial et paysager et économique
afin d’envisager une réponse localisée à la question de l’intérêt de la dépoldérisation.
* Tâche 2. La mise en chantier d’une politique de conservation des marais du Bassin
d’Arcachon passe par le développement d’outils d’évaluation destinés non seulement à
surveiller l’évolution des milieux de marais (indicateurs de suivi) mais également à mesurer
l’efficacité des actions de conservation mises en œuvre au niveau local (indicateurs de
gestion). En s’appuyant sur des descripteurs définis dans la tâche 1, ces indicateurs visent à
répondre à un objectif général de conservation et à fournir un cadre commun aux scientifiques
et aux gestionnaires leur permettant de décrire, de surveiller et d`évaluer dans le temps les
changements qui se produisent dans les marais dépoldérisés.
* Tâche 3. Afin de permettre une appropriation progressive des résultats, les résultats
scientifiques seront successivement présentés et discutés avec les quatre partenaires-
gestionnaires du programme ainsi qu’avec les élus et leurs populations à travers un comité
consultatif mis en place dès le début de programme.
* Tâche 4. Les résultats du diagnostic socio-environnemental (tâche 1) et leur appropriation
par les différents groupes d’acteurs (tâche 3) déboucheront sur une concertation autour des
modes de gestion. Celle permettra de déterminer in fine les modes de gestion les plus
appropriés au contexte général ou local. La solution de la dépoldérisation sera analysée sous
l’angle des fonctions et services rendus, afin d’en mesurer l’intérêt comme les inconvénients.
Cette concertation débouchera enfin sur la discussion et le choix des indicateurs expérimentés
sur le terrain (tâche 2) et susceptibles d’être effectivement mis en œuvre par les gestionnaires,
en fonction de leurs disponibilités en temps et en moyens humains et matériels.