LE CANARD DECHAINE DU KAUWBERG
84 été 2016
Association sans but lucratif- Edit. resp.: Thérèse Dussart, vieille rue du Moulin, 218, 1180 Uccle
Table des matières
1. Introduction, Marc Gossé
2. Chorégraphie, Thérèse Dussart
3. Maquette de Nicole Olyff
4. Un jardin pour Addis-Abeba, MG
5. Luc SChuiten, jardinier de villes
6. Gaïa, jardin extraordinaire, Léon
Méganck
Merci à Luc Schuiten, à Léon
Meganck et SYNERGY de nous
avoir autorisés à puiser dans
leur imaginaire pour remplir les
carrés de notre jardin éditorial.
LA TERRE EST UN JARDIN
En colonisant la planète entière, en 70.000 ans d’histoire, Homo
Sapiens a transformé la Terre en jardin privatif de son espèce.
Ce faisant, il a littéralement domestiqué la nature à son prot
quasi exclusif. Ce coup d’état écologique et biologique, basé sur
une supériorité présumée de l’Homme sur les autres animaux et
l’environnement en général, a aujourd’hui des conséquences ca-
tastrophiques pour sa propre survie. Le jardin d’Eden est devenu
un jardin de ville, à coups de pesticides et d’engrais tirés de res-
sources non renouvelables. La planète est en effet devenue majo-
ritairement urbaine, l’exode rural se poursuit et les dernières ré-
serves « sauvages » sont convoitées. Nos modes de vie mettent en
danger les derniers jardins de l’enfance de l’humanité. Il est grand
temps de les protéger et de les préserver, comme nous l’avons
fait à notre échelle pour le Kauwberg. Mais ce dé peut être rele-
vé également par ce que Homo Sapiens a de plus original : son
intelligence. Et si nous édiions des villes « vertes », des villes «
jardins », où nature, poésie et écologie sociale feraient alliance,
pour que la Terre entière redevienne le jardin de notre enfance ?
C’est ce que ce numéro de la LAK tente à travers des témoi-
gnages artistiques, architecturaux, poétiques, dans leur diver-
sité vivante, comme la nature elle-même, comme un potager
écologique à l’orée de la forêt de Soignes ou de Gulele à Ad-
dis-Abeba. Bonne promenade dans notre jardin international!
Marc Gossé, coordinateur du n°84
UN JARDIN POUR ADDIS-ABEBA
Le bureau d’architecture SYNERGY-INTERNATIONAL, lauréat d’un
concours international organisé en 2008, a accompli désormais sa mis-
sion d’aménagement du PARC BOTANIQUE DE GULELE et la réalisation
des bâtiments correspondants pour l’Université à Addis-Ababa, Ethiopie.
Le projet est en fonctionnement : il a été salué comme 1er projet africain totalement
« vert » par le Secrétaire d’Etat américain John Kerry, lors de sa visite le 3 mai 2014.
Le parc botanique a une supercie de 700 hectares et les bâtiments (un
centre d’information, un lieu d’expositions et de conférences, un centre
de recherche, des logements pour les chercheurs) comptent une sur-
face de quelques 7000 M2. Le projet a coûté environ 10 millions d’Euros.
Le parc jouxte un quartier populaire de la ville d’Addis-Abeba et constitue ain-
si un véritable jardin urbain. Planté anciennement d’eucalyptus, il a été décidé
d’éradiquer cette plantation très problématique du point de vue environne-
mental, de la remplacer par des espèces endogènes et de proter de la res-
source provenant de l’abatage des eucalyptus pour l’utiliser comme matériau
de structure architectonique. Des grandes portées ont été possibles grâce à la
mise au point de poutres lamellées-colées en bois d’eucalyptus. Les maçonne-
ries ont elles aussi été réalisées avec des matériaux locaux, à savoir la pierre
et la terre. Les bâtiments répondent ainsi totalement aux critères de durabilité,
de recyclage et d’écologie, renouant avec la nature indigène et la biodiversité.
www.synergy-international.com
L’asbl bruxelloise DECOCULTURE (animée par deux membres de la LAK)
a présenté ce projet au centre culturel le « CHERCHEUR D’OR » à Rodrigues (Ile Maurice),
en janvier-février 2016 dans une exposition exceptionnelle, comme une démonstration
très pédagogique montrant que le bois d’eucalyptus, également fort présent à Rodri-
gues, peut constituer une ressource écologique et économique pour la construction.
Parc botanique de Gulele, Addis-Abeba
Architectes: SYNERGY-INTERNATIONAL, Bruxelles
en collaboration avec ABBAarchitects, Addis-Abeba, Ethiopie
Paysagistes: JNC, Bruxelles
Visite de John Kerry, Gulele, 3 mai 2014
NICOLE OLYFF
A l’origine les bâtiments remarquables étaient construits entourés de jar-
dins. La supercie des jardins était égale à la supercie du bâtiment.
Architecture du jardin et architecture du bâti dont le modèle est la Grand-
Place comme représente bien la maquette realisée par Nicole Olyff.
Nicole habite dans le quartier St. Job dans une impasse entre la vieille rue
du moulin et la rue du Ham, coin très ancien autour de la Place St. Job.
Nicole jaillit tout d’un coup d’un paysage de silence. C’est dans ce silence
qu’elle trouve la richesse de son message. C’est une personnalité qui a
mis en valeur et fait connaître ce que notre mémoire peut oublier : la sym-
biose entre la nature et la construction. Elle s’est implantée au cœur
même des paysages qui forment un tout racontant l’histoire d’un endroit.
Nicole habite à la fois une maison et un jardin qui forme une unité indissoluble
s’interpénétrant. L’air du jardin s’envole dans la maison et la maison plane dans
le jardin où l’un et l’autre se côtoient intimement. Pour mieux s’adonner à son
message intérieur, Nicole fuit la popularité et ouvre son intimité par ses œuvres.
TD.
Cosmogonie
Déroulement . Il ne se passe rien
En effet, le pas ,1e passage ne dure qu’un instant
Comment arrêter l’instant
I
Le temps qui fauche
II
Le temps de la moisson qui engrange
III
Le temps des couleurs qui chantent
IV
La terre, notre planète bleue L’oiseau bleu du bonheur
Eloge de l’amour maternel
Quand l’émotion bloque la parole, vient le moment du silence.
Le geste devient gestation;
Il soulève en apesanteur les objets gés au sol,
Qui se mettent à planer, comme les planètes autour du soleil.
De l’une d’entre elles surgit l’oiseau bleu du bonheur.
Aujourd’hui
Je vais vers le lieu et le temps du jour,
Un instant, au centre du plateau de la Famenne
Dans le jardin de Gisèle et Jean-Robert
Une Chorégraphie inspirée du livre de Jean- Robert «L’Avènement
du petit Singe» conte philosophique et de «L’Oiseau bleu» conte fée-
rique de Maurice Maeterlinck, en dialogue avec ma propre recherche
Thérèse Dussart
LES MOTS DE
LA PRESIDENTE
5
6
Ligue des Amis du Kauwberg
Thérèse Dussart, présidente
Tél :02/375.03.03
Annette Loor, vice-présidente
Rue Gatti de Gamond, 255
1180 Bruxelles
Tél : 02 376 66 12 /gsm : 0496 21 21 34
Mail : liguedesamisdukauwberg
@gmail.com
Internet : http://www.lakasbl.be
Recyclage
des styles
Journées
du Patrimoine
Région de
Bruxelles-Capitale,
17 et 18 septembre 2016
De quelle manière a-t-on réinterprété les styles au l du temps ? Comment et pour quelles raisons les ar-
chitectes ont-ils puisé dans les répertoires formels passés ? Quels sont les bâtiments emblématiques de
ces réinterprétations dans notre ville-région ? L’édition 2016 des Journées mettra non seulement en valeur
les styles néo et historicisants du XIXe siècle (néogothique, néoclassicisme, néo-Renaissance, néo-
Roman, éclectisme…) mais aussi les styles plus récents comme le régionalisme ou le postmodernisme.
Outre les lieux à visiter, de nombreuses activités seront proposées sur l’ensemble du territoire régional.
Promenades pédestres, à vélo, circuits en bus, expositions… vous inviteront à porter un nouveau
regard sur les styles à travers les communes bruxelloises.
Organisation: Direction des Monuments et Sites
Brochure disponible à partir du 16 août ([email protected])
Participez à la vie de la Ligue
des Amis du Kauwberg LAK
1) En devenant membre ou
en renouvelant votre cotisation
À titre individuel à rai-
son de 15 Euros/personne)
À titre collectif (couple, fa-
mille,…) à raison de 20 Euros
En versant votre cotisation au
compte 310-0336884-89 de la
Ligue des Amis du Kauwberg
2) En participant à l’action
de rachat de terrain au Kauwberg
Comme donateur (125 Euros)
Comme bienfaiteur (500 Euros)
Comme mécène (1250 Euros)
En versant votre participation
au compte 088-2127410-01 de
la Ligue des Amis du Kauwberg
Via l’ordre de virement ci-
joint…
C’est bien vrai que la terre, Gaia pour
les grecs de l’antiquité, est un jardin,
une planète vivante, la seule dans notre
système solaire. Un jardin unique qu’il
conviendrait de sauvegarder dans
toute sa complexité et sa diversité.
Ce jardin, c’est la BIOSPHERE
Voici comment l’homme de science
dénit cette dernière : « La portion
du globe terrestre qui contient les
êtres vivants et où fonctionnent les
écosystèmes est la Biosphère. C’est
la partie de la surface terrestre, où
grâce à l’activité des écosystèmes,
l’énergie des radiations solaires pro-
duit des modications fondamentales,
chimiques et physiques, de la matière
inerte de la terre, en la transformant
en matière organique vivante, qui
s’organise en un tapis végétal bi-
garré, source de nourriture et de vie
pour les animaux et les hommes ; la
partie continentale de la biosphère
est une mince pellicule superposée à
la lithosphère. » (Paul Divigneaud).
C’est donc cette mince pellicule fré-
missante de vie ((en grand danger
aujourd’hui) qui constitue notre jardin.
De tous temps, l’homme a rêvé
de paradis, d’un lieu de délices,
d’un séjour enchanteur (alors
qu’il l’avait devant ses yeux).
Les iraniens imaginaient « para-
daiza », l’enclos du seigneur.
La bible proposait le « Paradis ter-
restre » où Dieu plaça Adam et Eve.
Les babyloniens quant à eux conçurent
les fameux jardins suspendus.
Le symbolisme hérakléen présen-
tait les Hespérides comme un jar-
din enchanteur à la limite du monde
pour les anciens et qui était gardé
par un dragon à sept têtes. Ce der-
nier en défendait l’entrée. Hercule
y pénétra après avoir tué le gardien.
Il prit bientôt la place du géant Atlas
celui-là même qui cueillit les pommes
d’or croissant dans ce jardin fameux,
avant de le relayer pour porter le
monde sur ses robustes épaules.
Pour les celtes, la forêt était sacrée,
c’était leur temple et c’est dans la
clairière, le Nemeton, que se te-
naient les assemblées et les céré-
monies. Dans la mythologie celtique,
c’était aussi l’Ile d’Avallon, le do-
maine de Morgane. Le barde Galie-
sin la décrit comme « l’Ile des fruits
(Insula Posmorum), l’Ile Fortunée.
On n’y fait d’autre culture que
celle faite par la nature elle-même.
GAIA, CE GRAND JARDIN EXTRAORDINAIRE
Bien plus près de nous, nous avons
le souvenir de Jean Jacques Rous-
seau qui a écrit les « Confessions »,
« la nouvelle Héloïse » et surtout les
Rêverie d’un promeneur solitaire ».
A propos de tout progrès incontrôlé et de la
rupture entre l’homme et son milieu, Mar-
cel Scheider, rappelle qu’à son époque «
où l’idée était en l’air, Rousseau a dénon-
cé le progrès impudent avec une convic-
tion frénétique avec un génie ardent et
trouble auquel le monde n’a pas résisté ».
De son côté, Henri Correvon, botaniste
suisse, dans son livre « Fleurs de bois
et des champs » évoque le nom d’Al-
phonse Karr qui a rédigé un livre célèbre
intitulé « Voyage autour de mon jardin ».
Nous y voilà ! Ce jardin, ce n’est pas celui
qu’on organise de façon articielle, mais
celui où l’on fait place aux eurs sauvages
et à la spontanéité, avec une concession
cependant à l’aide de quelques eurs
étrangères, mais avec parcimonie et sans
atteinte aucune à l’harmonie naturelle.
« Voyage autour de mon jardin », un
titre à méditer, une aventure à la por-
tée de tout un chacun qui veut re-
nouer avec les forces élémentaires.
C’est aussi le respect des êtres vivants
en fonction du milieu naturel où ils vivent
(facteurs physico-chimiques du sol, du cli-
mat, de la topographie et site des stations,
de la concurrence animale et végétale).
Demeurons donc dans la mesure du
possible l’HOMME DE LA TERRE,
celui qui vit en alliance avec la
création, en accord avec ses lois.
En parlant de cette homme respec-
tueux Henri Pourrat a pu écrire « Il
avait la terre comme une épouse ».
Il suft de remonter aux origines de notre
langage pour se souvenir ce qu’elle nous
transmet sur la nature profonde de cette com-
préhension, de cette complicité première.
Ce langage rappelle le lien étroit qui nous
relie avec la terre. La même racine se
trouve dans les termes HOMMES, HUMUS,
HUMANITE (homo , humus, humanitas).
La verticale humanité se situe donc
dans nos racines, dans ce terreau
fertile qu’on aime tant ensemencer.
« Tout va sous terre et rentre dans le
jeu» disait Paul Valery. « L’homme doit
y prendre garde, écouter l’avertissement
du poète celui qui a toujours raison »
proclamait Louis Aragon) : tout doit revenir
sous terre pour rentrer dans le jeu. Son
destin, sa personnalité sont en cause ».
Alors, redécouvrons donc nos ori-
gines, entretenons jalousement cette
couverture génératrice du vivant.
« L’humus est le support des proprié-
tés biologiques et fonctionnelles du sol
et de ses espérances de production. Il
est l’expression des relations affectives
entre la terre qu’il rend vivante et les
autres organisations interdépendantes ».
Voici ce que disait André Birre avec
ses quelques mots : « Le jardin fami-
lial n’est-il pas le moyen bienfaisant
pour garder le contact avec la Terre ? ».
Hélas, elles sont combien les régions
où l’on a oublié ce que c’est que poi-
gner dans la terre et humer en tant
qu’homme sa senteur enivrante ?
« L’humus épuisé, l’homme
s’en va » a dit Francis Brunel.
Et Dan Dublert d’ajouter : « L’érosion
ayant emporté les terres fertiles alen-
tour, la luxuriante Palmyre « ville Pal-
miers » est retournée au désert ».
Tristement célèbre aussi sont les por-
tions du Grand Atlas ramenées à l’état
squelettique ou les plateaux de Madagas-
car où les terres sont emportées par les
eaux et sont donc totalement érodées.
La déforestation effrénée a déjà supprimé
la moitié des forêts du globe. Les surfaces
bétonnées et asphaltées ne cessent de
s’étendre (parkings, zonings, lotissements).
Et rien ne laisse présager un frein à ces
extensions selon une courbe géométrique
tant que l’on n’aura pas xé une limite à la
« croissance économique », à la natalité.
En fait, chacun de nous ne peut-il pas
dans une certaine mesure diminuer ses
besoins et contribuer à maintenir un cer-
tain état sauvage pour peu que, celui
qui a en charge un bout de jardin et en
est par conséquent responsable réserve
une petite place à la ore spontanée au
grand bénéce de la faune locale. Son-
geons déjà aux insectes, en particulier
les abeilles. Une restauration à l’échelle
individuelle, avec l’exemple, peut servir
de tremplin et constituer un « manifeste
pour la terre et l’humanisme » pour re-
prendre le titre du livre de Pierre Rabbi.
Ce dernier ne dit-il pas « il n’y a rien de
plus ignoré des citoyens que la terre à la-
quelle ils doivent leur survie quotidienne ».
Je ne « possède » à Linkebeek que 3
ares de terrain, mais je les ai aména-
gées, avec mes ls Noel et Pierre, de
telle sorte que tout un univers en minia-
ture y trouve place. Il est entouré d’une
haie vive composée de groseilliers, de
pruneliers, d’aubépines, de troène, de
buis, de hêtres, de charmes et d’ifs.
Une partie du jardin offre l’hospitalité
à la ore indigène. On y trouve es stel-
laires holastées, des aegopodes, des
orties, des pissenlits, des chélidoines,
des fougères, des bourraches, des
bardanes, des berces spondyles, etc.
Deux mares ont été aménagées
à l’intension des insectes aqua-
tiques, des grenouilles, des tritons.
Quatre arbres fruitiers, 2 pommiers, 1 pru-
nier et un grand cerisier envahi de lierre
(véritable hôtels pour les ramiers et les
pies) complètent les essences ligneuses.
Bien entendu, il y a notre potager qu’on peut
sans hésiter qualier de bio …. Jamais un
pesticide n’y a été répandu depuis au mois
40 ans. Le potager est doublé d’une serre
dans laquelle sont préparés les semis.
Et puis, il y a l’indispensable compost
où tout est recyclé et subit la miracu-
leuse transformation qu’on appelle Ter-
reau, cet humus dont on tire son nom.
Des nichoirs sont installés sous la cor-
niche de notre maisonnette à l’intention
des mésanges bleues et charbonnières.
Une mangeoire enn invite à la restau-
ration tous les passereaux du voisinage,
de l’accenteur mouchet au geai, en pas-
sant par le moineau, le pinson, le rouge-
gorge et le merle. Ce qui tombe de la
mangeoire est récupéré par les ramiers
et les faisans, le mulot et le surmulot.
Et quel plaisir à la bonne saison d‘ouïr
le chant des oiseaux, la mésange qui
tintinnabule, le pouillot véloce qui «tchif-
tchif », comptant ses écus, du troglo-
dyte qui proclame avec force son appar-
tenance au « jardin extraordinaire ».
Léon Méganck
L’architecte visionnaire bruxellois,
Luc Schuiten, estime que nous
avons peut-être trop vite oublié
que nous sommes avant tout des
êtres biologiques installés sur une
planète elle-même vivante. A tra-
vers différentes perspectives fu-
turistes, Luc Schuiten nous invite
dans un monde cohérent et poé-
tique, faisant appel à l’imaginaire.
Il nous interpelle par des proposi-
tions originales à travers la créa-
tion d’une nouvelle relation entre
l’homme et son environnement
naturel. Ces représentations d’un
futur s’inspirant de multiples éco-
systèmes sont étayées par la
collaboration étroite que l’artiste
entretient avec les biologistes de
l’association de Biomimicry Europa.
Ses “villes végétales” sont des
réexions d’architecte sur des
formes possibles d’habitat et de
fonctionnement urbains, qui se
sont élaborées dans le souci des
réalités et des nécessités maté-
rielles et intellectuelles du vivant.
Libre de toute contrainte du dével-
oppement imposé par le monde
industriel, cette projection futuriste
de notre environnement nous inter-
roge sur nos modes de vie et trans-
forme l’architecture traditionnelle.
ILLUSTRATIONS
1. Paris, les éoliennes
2. Nantes
3. Bruxelles
4. Bokrijk
5.La ville résiliante, 2050
6.Botanique
Quelques citations
de Luc
« L’année 2100; Je vous parle de
l’époque où développement dura-
ble sera devenu un pléonasme ».
« Le changement arrivera de
toute façon car il est impossi-
ble de continuer dans cette voie.
Il se fera malgré nous ou grâce
à nous. Il nous faut choisir ! »
« Enfant, je rêvais d’habiter les arbres.
Aujourd’hui par la force de l’imaginaire,
j’habite une cité archiborescente et je
reviens de moins en moins souvent
par ici. Vous pouvez me croiser dans
la rue, mais ne vous y trompez pas,
ce n’est qu’une apparence, Je
suis ailleurs. Cette exposition
est une invitation à voyager en-
semble dans mon imaginaire ».
« Pour les gens qui veulent bâtir un
modèle de société en croissance in-
nie sur une planète déjà surexploi-
tée, le mot utopie signie l’illusion
d’un rêve impossible à réaliser qui
ne s’applique pas à leurs projets.
Pour nous qui cherchons à construire
un nouveau modèle de société dura-
ble, dans une symbiose avec notre
environnement naturel, le mot utopie
veux dire simplement, un possible qui
n’a pas encore été expérimenté. »
LUC SCHUITEN, JARDINIER DE VILLES
2. NANTES
3
1 / 2 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !