
Hausse des concentrations des particules organiques (pollens) causée par le changement climatique et ses 
conséquences potentielles sur les maladies respiratoires des populations vulnérables en milieu urbain  Rapport Final 
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Résumé 
 
Le changement climatique est un important problème environnemental. Parmi les enjeux identi-
fiés sur l’environnement québécois, celui de la détérioration de la qualité de l’air par 
l’augmentation des concentrations polliniques et les problèmes potentiels de santé qui en décou-
lent en milieu urbain a été retenu dans le cadre de ce projet. L’objectif principal de l’étude 
consiste à reconstituer entre 1994 et 2002, les variations spatio-temporelles liant les paramètres 
météorologiques, la productivité pollinique et les impacts sanitaires des populations à risque dans 
les Villes de Montréal et de Québec afin de valider l'hypothèse d'une hausse probable de la 
concentration pollinique avec le réchauffement climatique et des conséquences sur la santé. 
 
D’une part, la caractérisation du contexte biophysique et socio-économique de Montréal et Qué-
bec est réalisé. D’autre part, des analyses descriptives, géographiques et des séries chronologi-
ques de la fréquence des consultations médicales relatives à la rhinite allergique causée par le 
pollen sont effectuées. Les résultats sont synthétisés à l’aide d’un Système d’Information Géo-
graphique (SIG) permettant l’identification et la représentation spatio-temporelle des liens entre 
l’environnement biophysique, la productivité pollinique, le contexte socio-économique et la fré-
quence des allergies dans ces deux régions du Québec. 
 
Sur le plan biophysique et socio-économique, les résultats obtenus présentent d’importantes dis-
tinctions entre les régions de Montréal et Québec. La région de Montréal, localisée entièrement 
dans les Basses-terres du Saint-Laurent, est caractérisée par un paysage de plaine surmonté d’une 
colline (Mont-Royal) appartenant aux Montérégiennes. La région de Québec est caractérisée par 
trois provinces géologiques : le Bouclier Canadien, les Basses-Terres du Saint-Laurent et les Ap-
palaches avec un relief beaucoup plus accentué que celui de la région de Montréal. Pour la série 
des années couvrant la présente étude, les températures moyennes annuelles de la région de Mon-
tréal sont toujours supérieures à celles de la région de Québec. Il en découle que ces deux régions 
appartiennent à des domaines bioclimatiques distincts : le domaine de l’Érablière à Caryers cordi-
formes et le domaine de l’Érablière à Tilleul d’Amérique. La superficie du couvert végétal est 
17 fois plus importante dans la région de Québec qu’à Montréal. La disparité socio-économique 
de la région de Québec est inférieure à celle de Montréal avec des variations beaucoup moins 
importantes selon les unités administratives. La densité de population de la région de Montréal 
(7 020 hab/km2) est plus que le double de celle de Québec (927 hab/km2). 
 
Les résultats obtenus concernant la fréquence de la rhinite allergique démontrent une augmenta-
tion de la fréquence des consultations médicales, des concentrations polliniques et un allonge-
ment de la saison de croissance des végétaux au cours de la période étudiée (1994-2002). Les 
liens entre les concentrations polliniques, les températures maximales et moyennes et les consul-
tations médicales indiquent une relation assez significative entre ces paramètres pendant la sai-
son pollinique. Cependant, en raison du manque de puissance statistique, les analyses 
d’associations statistiques pour la Ville de Québec ne sont pas réalisées.