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industrialisés ont par exemple communiqué sur leur responsabilité sociale et
environnementale2.
Les enjeux de l’économie verte s’analysent à travers deux niveaux de perspectives
différents. Au plan macro-économique, la croissance verte est un enjeu majeur pour
la puissance publique. L’économie verte crée des obligations particulières pour les
gouvernements, que ce soit au plan international pour assurer un prix du carbone
prévisible, ou au plan national pour développer des politiques industrielles de soutien
à l’innovation verte, verdir les formations et s’impliquer dans les processus
internationaux de normalisation qui peuvent fortement influencer la compétitivité de
technologies développées par les entreprises. Au plan micro économique,
l’économie verte implique des contraintes nouvelles pour les entreprises, mais
également des opportunités d’investissement dans les filières vertes émergentes.
Dès lors, comment s’articulent ces deux caractéristiques essentielles de l’économie
verte, en apparence contradictoire, à savoir : la composante réglementaire d'une
part, destinée à corriger les externalités négatives créées en matière
environnementale, et perçue comme une contrainte pour les acteurs économiques,
et la composante économique d'autre part, qui traduit à l'inverse le potentiel
d'investissement et de compétitivité lié au verdissement de l’économie ?
Pour évaluer la capacité des entreprises à transformer la contrainte en opportunité, il
importe de mesurer si les stratégies vertes ont un impact sur la compétitivité et la
performance d’une part, et sur l’innovation d’autre part.
Performance environnementale et performance économique des entreprises
Concernant l’impact sur la performance, les travaux existants sont de trois grands
types : les études d’évènements, comme des pollutions majeures. Elles montrent en
général qu’une politique environnementale et sociale solide est un gage de
performance, et a contrario les défaillances seront très préjudiciables, comme ce fut
le cas pour BP par exemple. On trouve ensuite les comparaisons entre des
portefeuilles financiers sélectionnant les entreprises les meilleures (les plus ‘vertes’)
et ceux composées des entreprises les moins ‘vertes’ (ou les moins responsables).
2 KPMG (2011 & 2005). KPMG International Survey of Corporate Responsability Reporting.
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