INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES RELATIONS INTERNATIONALES – 27 FEVRIER 2007
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1ère phase : Révolution juridique et pression populaire. L’un des problèmes
est budgétaire et fiscal. Sous pression depuis 1788, Louis XVI convoque les
États-Généraux pour le 1er mai 1789. Dès son ouverture, opposition sur la
nature de cette assemblée, qui finit par abolir la différence entre la noblesse, le
clergé et le tiers-état et par se proclamer en Assemblée nationale constituante :
serment du Jeu de paume (juin). Après cette révolution juridique, arrive la
révolution populaire, ie la prise de la Bastille. Le roi doit évacuer les troupes
encerclant Paris. Puis Grande Peur dans les campagnes : l’Assemblée réagit par
l’abolition des privilèges dans la nuit du 4 août 1789. Le 26 août, vote de la
Déclaration universelle des Droits de l’Homme.
2nde phase : l’échec de la monarchie constitutionnelle.
Liberté économique, réorganisation administrative (département),
réglementation religieuse, nationalisation des biens du clergé.
Ces mesures, surtout la nationalisation des biens du clergé, provoquent
une hostilité à la Révolution. Si en 1790, le roi prête serment à la
Constitution, Louis XVI louvoie entre différents clans et essaye de
récupérer son pouvoir perdu. Se termine mal, par la fuite à Varennes
(juin 1791). La réaction des modérés (La Fayette : monarchie
constitutionnelle) qui tirent sur la foule sur le Champ de Mars,
provoque une rupture dans la Révolution entre monarchiste modéré et
Républicains (Danton, Robespierre). Louis XVI finit par accepter la
nouvelle constitution écrite de septembre 1791 (exécutif, véto).
1792 : problème de l’exportation de la révolution. Modifie les rapports
de force, et aboutit à l’abolition de la monarchie, en août 1792. Élection
d’une Convention pour rédiger une nouvelle constitution.
3e phase : la Terreur. Juillet 1793 : nouvelle constitution, très démocratique,
jamais appliquée. Mise en place d’un gouvernement d’exception : le Comité de
Salut Public. Jusqu’en juillet 1794.
4e phase : le Directoire. Reflux de la Révolution, car largement moins
démocratique que la constitution de 1793. Régime politique rigide, Parlement
bicaméral, stricte séparation des pouvoirs, exécutif assuré par 5 Directeurs.
Entente entre l’exécutif et le législatif impossible, mésentente entre les 5
Directeurs. Régime immobile, sorti de la crise par le général Bonaparte.
Fin de la Révolution : le coup d’État du XVIII Brumaire an VIII
(novembre 1799). Mise en place du Consulat : régime autoritaire dirigé par
trois Consuls, dont le 1er est Bonaparte lui-même.
Consulat fait place à l’Empire en 1804 et Bonaparte devient Napoléon Ier.
Début du Ier Empire, qui s’écroule en 1815.