une saisonnalité et des pics exceptionnels de mortalité en relation avec les facteurs
climatiques et les événements météorologiques extrêmes comme les vagues de froid et
les vagues de chaleur.
Avec le réchauffement climatique les hivers devraient s’adoucir mais les événements
extrêmes pourraient augmenter. L’évolution de la mortalité associée à ces évolutions
climatiques est fortement perturbée par la révolution de la longévité des adultes qui
conduit à l’accumulation dans les pays les plus avancés, situés généralement en zone
tempérée, d’un nombre considérable de personnes très âgées (nonagénaires, centenaires
et supercentenaires), surtout de sexe féminin et souvent dans un grand état de fragilité
(immunitaire, nutritionnelle, etc.). Les liens entre la longévité et le climat, eux, sont
suspectés depuis Aristote mais les bons auteurs se sont, au cours des siècles, séparés
entre ceux qui pensent que c’est le chaud qui favorise la longévité des espèces et ceux
qui pensent au contraire que c’est le froid qui favorise vitalité et longévité mais sans que
rien n’ait été prouvé. Le concept de température de confort, température qui favorise
l’expression maximale de la longévité des espèces, est un concept très nouveau, souvent
mal compris.
La France fait partie du tout petit groupe de pays qui ont la chance de disposer à la fois
de données statistiques sur les conditions climatiques et de données de mortalité et de
longévité au moins depuis le début du 19ème siècle. Ces données devraient permettre
d’étudier l’évolution des relations entre mortalité, longévité et facteurs climatiques sur au
moins deux siècles avec un questionnement et des méthodes statistiques modernes.
Le doctorant accueilli dans l’équipe biodémographie de la longévité et de la vitalité de
l’UMR1198 bénéficiera d’un encadrement et de contacts privilégiés en démographie
mathématique et méthodes statistiques avancées, en biologie et en climatologie. Il
participera rassemblement des données statistiques climatiques et démographiques
nécessaires à son travail auprès des instituts de statistique (INSEE, INED) et de
climatologie (Météo France) et des Institutions et Sociétés archivant les données
anciennes. Il appartiendra au doctorant de proposer les méthodes statistiques les mieux
adaptées au projet de thèse. Le doctorant devra avoir des connaissances solides en
statistique où mathématiques appliquées aux séries temporelles (M2 en bio-statistiques
ou statistiques ou mathématiques appliquées ou économétrie ou démographie
mathématique). Des compétences en informatique peuvent être un plus.