Doctorat EPHE type SSIB Thème Général : Signalisation et systèmes intégrés en biologie Titre proposé : Longévité et facteurs climatiques : Etude de l’évolution des relations entre la mortalité, la longévité et les facteurs climatiques Laboratoire de formation : UMR1198 Mécanismes Moléculaires dans les Démences Neurodégénératives (MMDN), INSERM U1198 – EPHE – Université de Montpellier Coordonnées du laboratoire : Adresse : Université de Montpellier U1198 – MMDN, bâtiment 24 Place Eugène Bataillon - CC105 34095 Montpellier Cedex 05 Téléphone/fax 04 67 14 33 86 Directeur(s) de thèse : Noms : Jean-Marie Robine Adresses : U1198 - MMDN Téléphones : 04 67 14 33 86 Courriels [email protected] Description et but du sujet de recherche (une page au maximum) : Deux évolutions en parallèles sont en train de bouleverser à la fois les sociétés humaines et la biodiversité. Il s’agit du réchauffement climatique d’une part et la révolution de la longévité des adultes d’autre part. Si chacune est désormais bien étudiée, avec un net avantage en terme de publications pour le réchauffement climatique, les deux n’ont jamais été étudiées ensemble. Les liens entre facteurs climatiques et mortalité sont connus depuis au moins le 19ème siècle mais on ne peut pas dire qu’ils sont bien connus. En particulier, les liens mis en évidence avec le développement de l’épidémiologie anglaise dans les années 1970 et 1980 reposaient sur des données du nord de l’Europe, relativement anciennes des deux premiers tiers du 20ème siècle, et beaucoup de ces liens, notamment la surmortalité d’hiver, semblent avoir disparu ou s’être modifiés au fil du temps avec la croissance économique et l’amélioration des conditions de vie (qualité de l’isolement des maisons, des vêtements, du chauffage, de la nutrition et de la prévention). On peut résumer ces connaissances en disant qu’il a existé et peut perdurer une saisonnalité et des pics exceptionnels de mortalité en relation avec les facteurs climatiques et les événements météorologiques extrêmes comme les vagues de froid et les vagues de chaleur. Avec le réchauffement climatique les hivers devraient s’adoucir mais les événements extrêmes pourraient augmenter. L’évolution de la mortalité associée à ces évolutions climatiques est fortement perturbée par la révolution de la longévité des adultes qui conduit à l’accumulation dans les pays les plus avancés, situés généralement en zone tempérée, d’un nombre considérable de personnes très âgées (nonagénaires, centenaires et supercentenaires), surtout de sexe féminin et souvent dans un grand état de fragilité (immunitaire, nutritionnelle, etc.). Les liens entre la longévité et le climat, eux, sont suspectés depuis Aristote mais les bons auteurs se sont, au cours des siècles, séparés entre ceux qui pensent que c’est le chaud qui favorise la longévité des espèces et ceux qui pensent au contraire que c’est le froid qui favorise vitalité et longévité mais sans que rien n’ait été prouvé. Le concept de température de confort, température qui favorise l’expression maximale de la longévité des espèces, est un concept très nouveau, souvent mal compris. La France fait partie du tout petit groupe de pays qui ont la chance de disposer à la fois de données statistiques sur les conditions climatiques et de données de mortalité et de longévité au moins depuis le début du 19ème siècle. Ces données devraient permettre d’étudier l’évolution des relations entre mortalité, longévité et facteurs climatiques sur au moins deux siècles avec un questionnement et des méthodes statistiques modernes. Le doctorant accueilli dans l’équipe biodémographie de la longévité et de la vitalité de l’UMR1198 bénéficiera d’un encadrement et de contacts privilégiés en démographie mathématique et méthodes statistiques avancées, en biologie et en climatologie. Il participera rassemblement des données statistiques climatiques et démographiques nécessaires à son travail auprès des instituts de statistique (INSEE, INED) et de climatologie (Météo France) et des Institutions et Sociétés archivant les données anciennes. Il appartiendra au doctorant de proposer les méthodes statistiques les mieux adaptées au projet de thèse. Le doctorant devra avoir des connaissances solides en statistique où mathématiques appliquées aux séries temporelles (M2 en bio-statistiques ou statistiques ou mathématiques appliquées ou économétrie ou démographie mathématique). Des compétences en informatique peuvent être un plus.