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PLATEFORME HORIZONS EMPLOI
Secteurs d'activités
Industries chimique et pharmaceutique ( 10 )
En bref
Les secteurs de l'industrie chimique et pharmaceutique rassemblent de multiples activités très variées telles
que la chimie de base, les produits pharmaceutiques, les détergents et cosmétiques, les biotechnologies et
les produits pour l'agriculture.
Aujourd'hui, ce secteur a atteint un degré de spécialisation qui figure parmi les plus élevés au monde. Sa
contribution à l'économie belge et wallonne n'est pas négligeable. En effet, en Wallonie, c'est le premier
secteur en termes d'exportations et d'importations. Il constitue également une source de développement du
pays. Un nombre important d'investissements et de projets de recherche concerne la biopharmaceutique
ou touche à la chimie verte. La Wallonie réunit des conditions favorables au développement de ce secteur
à la pointe de l'innovation notamment grâce à sa localisation géographique au carrefour de l'Europe et à la
qualité de ses ressources humaines.
Le secteur génère à la fois un nombre important d'emplois direct mais également indirects notamment
au niveau de la maintenance des installations, la logistique, l'IT, etc. Cependant, malgré leur position
confortable dans l'économie belge, les industries chimiques et pharmaceutiques font face aux traditionnelles
problématiques de l'industrie. D'une part, la compétition est croissante avec les autres pays européens.
D'autre part, il y a un manque quantitatif de personnel scientifique et technique qualifié qui pourra remplacer
les nombreux départs à la pension attendus d'ici 2020 (1) et occuper les nouveaux emplois qui se créent par
exemple dans la culture cellulaire. Par ailleurs, le haut niveau d'exigence des multiples normes législatives
(santé, environnement, normes de contrôle de qualité, marketing des produits pharmaceutiques) et leur
complexité peuvent constituer un désavantage concurrentiel pour les entreprises belges vis-à-vis des pays
qui seraient moins stricts dans l'application de ces règles. Néanmoins, on peut également considérer que
le haut niveau d'exigence de ces réglementations est un réel avantage comparatif par rapport aux mêmes
concurrents et a un effet rassurant vis-à-vis du grand public ou des partenaires commerciaux.
Le progrès technologique offre de nouvelles perspectives de développement. Dans le champ de la chimie,
la transition vers la chimie végétale représente une petite révolution. En effet, la substitution des matières
premières fossiles par des molécules végétales requiert des connaissances en chimie des procédés et en
biotechnologie. La récupération et le recyclage des matériaux constituent également des pans importants de
développement pour le secteur. Du côté de l'industrie pharmaceutique, l'organisation des activités du secteur
découle de l'orientation accrue vers du « micro- » et le développement des biotechnologies. Sous la pression
de l'évolution des connaissances scientifiques, les biomédicaments se développent et, dans les cinq ans à
venir, la médecine pourrait être beaucoup plus individualisée.
Wallonie
Bruxelles-Capitale
Flandre
Belgique
Nombre
d'établissements
en 2014
Nombre de postes
de travail salarié
en 2014
203
54
390
647
22.439
2.598
42.061
67.098
Nombre de
travailleurs
indépendants en
2014
61
16
110
188
Source : ONSS - statistiques décentralisées 31 décembre 2014 et INASTI 2014, calculs le Forem
(1) SIEP, La chimie et les sciences de la vie, 2009.
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En détail
Activités du secteur
Description du secteur
Le secteur des industries chimique et des sciences de la vie couvre d'un côté la fabrication de produits
chimiques de base et de l'autre, la transformation de ces produits de base en produits pharmaceutiques,
produits cosmétiques, peintures, etc. (1)
L'industrie chimique est divisée en plusieurs sous-secteurs :
• la fabrication de produits chimiques de base (gaz industriels, colorants, pigments, produits chimiques
inorganiques et organiques de base), de produits azotés et d'engrais, de matières plastiques de base
(polymère, silicones, etc.) et de caoutchouc synthétique ;
• la fabrication de pesticides et d'autres produits agrochimiques ;
• la fabrication de peinture, de vernis, d'encres et de mastics ;
• la fabrication de savons, de produits d'entretien et de cosmétiques ;
• la fabrication d'autres produits chimiques tels que les produits explosifs, les colles, les huiles essentielles,
les préparations chimiques à usage photographique, etc. ;
• la fabrication de fibres artificielles ou synthétiques.
Le secteur comprend également l'industrie pharmaceutique qui est composée de divers sous-secteurs :
• la fabrication de produits pharmaceutiques de base (principes actifs destinés à la fabrication de
médicaments, transformation du sang, la fabrication de sucre chimiquement pur, etc.) ;
• la fabrication de préparations pharmaceutiques (les médicaments tels que les sérums thérapeutiques,
les vaccins, les préparations homéopathiques, etc. ; les préparations chimiques contraceptives à usage
externe et les médicaments contraceptifs à base d'hormones ainsi que les produits pharmaceutiques
issus des biotechnologies ; les produits d'herboristeries, tisanes de plantes médicinales ; la fabrication
d'ouates, de gazes, de bandes, de pansements, etc.)
Remarque : Essenscia, la Fédération de la chimie et des sciences de la vie, représente, en Belgique,
l'ensemble de l'industrie chimique, pharmaceutiques et les transformateurs de matières plastiques et du
caoutchouc. Dans le cadre de ce site, les deux secteurs, industrie chimique et industrie pharmaceutique
d'une part, transformation de matières plastiques et du caoutchouc de l'autre, sont analysés séparément.
Notons également que les données sur l'emploi pour le sous-secteur la recherche et développement en
biotechnologie (NACE 721.1) ne sont pas repris dans les tableaux et graphiques.
Le secteur aujourd'hui
Les secteurs chimique et pharmaceutique sont bien implantés en Belgique et se caractérisent par une forte
ouverture à l'international. En Wallonie, c'est le premier secteur en termes d'exportations. Cependant, les
secteurs de la chimie et de la pharmacie sont soumis à des contraintes législatives très strictes (législation
belge, européenne ou législation provenant d'autres pays étant donné le caractère international de
certaines entreprises). L'arsenal législatif déployé dans ce secteur est diversifié, il va de la législation liée
à l'environnement et à la santé, à la législation sur les normes et le contrôle de qualité en passant par la
législation relative au marketing des produits. Toutes ces réglementations, de plus en plus complexes
et contraignantes, peuvent constituer un désavantage concurrentiel de nos entreprises vis-à-vis des
pays moins stricts. Néanmoins, on peut également considérer que le haut niveau d'exigence de ces
réglementations offre un réel avantage comparatif par rapport aux mêmes concurrents et at un effet
rassurant vis-à-vis du grand public ou des partenaires commerciaux.
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Suivant la répartition économique au niveau des régions, c'est logiquement en Flandre que se situe une
grande part de la chimie et de la pharmaceutique belge avec un pôle d'entreprises présent dans le port
d'Anvers et ses environs. Que ce soit au niveau national ou régional, ces secteurs génèrent aussi de
nombreux emplois indirects.
Les emplois se situent principalement en Brabant wallon (où l'industrie pharmaceutique prédomine) et
en Hainaut (plutôt reconnue pour l'industrie chimique de base). Depuis quelques années, on assiste au
développement d'un pôle d'excellence en sciences biomédicales au sein du Biopark Charleroi Brussels
South situé à l'Aéropole de Gosselies. Il accueille des centres de recherche, des unités d'accompagnement
pour la valorisation de la recherche, une dizaine d'entreprises (majoritairement des spin-off universitaires),
des plateformes technologiques offrant des services par exemple en biologie moléculaire et plusieurs
formations à destination des chercheurs, des étudiants, des professeurs et des demandeurs d'emploi.
Biopark Formation est partenaire du Campus Technologique, pôle dédié à la formation continue dans le
domaine des biotechnologies. C'est également en Hainaut, dans le zoning de Seneffe, que se situe le
centre de compétence CEFOCHIM qui propose des formations aux métiers de la production de l'industrie
chimique et pharmaceutique. Le centre dispose notamment d'un complexe aseptique destiné à la formation
du personnel de l'industrie biopharmaceutique. Du côté de Liège, le GIGA-Research est le seul centre de
recherche en Communauté Française de Belgique à être étroitement associé à un hôpital universitaire
important comme le CHU de Liège. Il propose des formations en biotechnologies (2). En Wallonie, les
activités du secteur sont soutenues par 2 pôles de compétitivité : BioWin, un des acteurs wallons du secteur
« Santé » et GreenWin acteur wallon du développement de l'économie verte.
La chimie verte est un autre pôle en plein développement. En effet, les entreprises se préparent à la
raréfaction du pétrole en se tournant vers le gaz, le CO2 ou les matières premières renouvelables. Près
de 400.000 emplois qualifiés seraient créés d'ici 2020 (700.000 d'ici 2030) en Europe dans le domaine de
la chimie verte suite au développement de « bioraffineries de seconde génération » dans lesquelles on
transforme de la biomasse en produits bio-basés et en bioénergie (3). Dans ce contexte, le pôle GreenWin,
l'AWEX-Investissements étrangers, ValBiom et Essenscia Wallonie ont lancé en 2013 l'initiative « Coq
Vert ». Au travers de ce projet, les partenaires entendent contribuer significativement au développement
d'une économie « bio-basée » forte et compétitive en Wallonie en suscitant de nouveaux projets essentiels
au déploiement du secteur de la chimie bio-basée et en particulier de la chimie végétale. Aujourd'hui, on
recense 2500 emplois en chimie dite bio-basée pour une proportion de 10% du chiffre d'affaires de la chimie
wallonne (4).
Afin de relever les défis liés aux évolutions techniques et assurer sa position dans l'économie nationale,
l'industrie chimique et pharmaceutique doit pouvoir compter sur du personnel scientifique et technique
qualifié. Les métiers dans le secteur des industries chimiques et pharmaceutiques ont fort évolué au cours
de ces dernières années. Les évolutions technologiques, particulièrement dans la biotechnologie, ont
entrainé une augmentation des compétences requises par les employeurs. Les filières d'études et de
formation se sont adaptées aux changements mais peu de jeunes continuent à s'orienter vers les études
scientifiques. Tant au niveau des qualifications recherchées par les entreprises du secteur que dans une
optique d'équilibre démographique, le secteur de l'industrie chimique et pharmaceutique fait face au défi du
rajeunissement de sa main d'oeuvre.
Selon l'enquête semestrielle de juin d'Essenscia Wallonie, la fédération régionale de la chimie, des matières
plastiques et des sciences de la vie, 448 postes sont actuellement ouverts dans les entreprises du secteur.
Les bacheliers en sciences et les masters en sciences sont les profils les plus recherchés. Les opérateurs
de production et de maintenance (niveau enseignement qualifiant) arrivent en troisième position et sont
suivis par les ingénieurs, toutes orientations confondues (5).
Le pôle de compétitivité wallon BioWin a également mené, en 2015, une enquête auprès de ses membres
afin de lister les métiers en tension afin de mettre en place les formations les plus adéquates pour répondre
à la demande. Selon les résultats, 67% des entreprises ayant répondu à l'enquête éprouvent ou anticipent
des difficultés de recrutement. La principale raison invoquée est le manque de compétences techniques
ou scientifiques nécessaires. Les entreprises ont en effet de plus en plus besoin de spécialisations plus
pointues, directement en phase avec leurs activités, ce que n'offrent pas les formations de base. La diversité
des technologies (thérapie cellulaire, immunothérapie, protonthérapie, etc.) et des clients (producteurs de
molécules, medical devices, services de traitement de l'information, etc.) ainsi que l'évolution importante du
secteur entraînent des besoins nouveaux en termes de R&D ou d'affaires réglementaires.
L'enquête révèle ainsi que dans les PME, des postes sont à pourvoir ou le seront dans les trois prochaines
années, dans les domaines de la R&D du développement clinique, des affaires réglementaires, de la
commercialisation, du contrôle qualité ou encore de la production. Dans les grandes entreprises, ce sont
près de 400 postes qui seront en tension dans les trois ans, dont la moitié le sera dans la recherche
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et le développement préclinique. En termes de diplômes, les plus recherchés sont les bacheliers et
masters mais aussi les doctorats. Les spécialités scientifiques (biomédicales, pharma, chimie/biochimie,
biotechnologies...) et l'ingénierie prévalent. Le secteur pointe également des besoins croissants de diplômes
liés à l'informatique (informatique de gestion, ingénieur en informatique), suite à la numérisation importante
d'un certain nombre d'activités. Enfin, les profils affichant des compétences en gestion de projets, en
management d'équipe ou en gestion de la qualité sont aussi très recherchés par les entreprises.
Des constats similaires sont relevés dans la publication du Forem « Effets de la transition numérique dans
le secteur de la chimie et des sciences du vivant ». Les compétences technologiques (microélectronique,
robotique, nano-technologie, informatique) s'imposent aux côtés des compétences scientifiques
traditionnelles (chimie, biologie, pharmacologie, médecine). Des experts dans ces différents domaines
technologiques vont travailler systématiquement avec des biologistes, pharmacologues et médecins.
L'informatisation croissante, permettant de générer des flux massifs des données et de réaliser des
modélisations en science du vivant, amène la nécessité de traiter et analyser des volumes considérables
d'informations, et, avec elle, de nouveaux métiers : bio-informaticien, spécialiste de biologie moléculaire
(génétique/ biochimie/physique), théranostic (impliquant le maillage des compétences entre médicament
humain et diagnostic in-vitro). De nouveaux métiers émergent pour répondre à ces besoins pour les secteurs
du recyclage : market access, coordinateur de projets (PMO), spécialiste partenariats, risk manager,
coordinateur logistique essais cliniques, …Des métiers tendant à la multidisciplinarité et au décloisonnement
sur fond de développement des biotechnologies et de l'informatisation. Cela passe notamment par
l'intégration des compétences « transversales » et « médicament » dans les cursus de formation pour
une meilleure professionnalisation des jeunes issus de formation techniques ou scientifiques (gestion de
projet, approche médico-économique, économie de la santé, Qualité, HSE, cycle de vie du médicament,
développement durable, économie circulaire…), et le décloisonnement des parcours pour favoriser la mise
en place de cursus ou de formations multidisciplinaires et un renforcement du dialogue permanent entre
l'entreprise et le monde académique.
La première publication réalisée en 2013 « Métiers d'avenir », dans une vision à moyen terme et pour la
Wallonie, balaie les différents facteurs d'évolution du secteur et leurs effets présumés sur l'évolution des
métiers. Le lecteur intéressé peut consulter les tendances issues de ce travail prospectif via : Métiers
d'avenir pour la Wallonie - La chimie, pharmacie et les biotechnologies.
Ensuite, en 2016, une analyse plus approfondie des grandes tendances de la transition numérique et de ses
effets sur les activités, les métiers et les compétences du secteur a été réalisée : Métiers d'avenir 4.0 - La
transition numérique - Chimie et sciences du vivant .
(1) SPF Economie, P.M.E., Classes Moyennes et Energie, NACE-BEL 2008 Nomenclature des activités économiques avec notes
explicatives
(2) Les biotechnologies désignent les techniques utilisant les capacités génétiques ou physiologiques des organismes vivants à des fins
pratiques, techniques ou industrielles. Les biotechnologies représentent un enjeu économique important : de nombreuses innovations
sont valorisées et créatrices de richesse et d'emplois. Des disciplines comme le génie génétique et la génoprotéomique sont en pleine
expansion.
(3) Les bioraffineries de seconde génération dites « 2G » utilisent la fraction de la biomasse impropre à la consommation alimentaire
à savoir les matières premières non alimentaires, les résidus, les coproduits, …, des cultures ou des industries selon le principe de «
l'utilisation en cascade des ressources » http://www.coqvert.be/doc/131127_10RB-CoqVert_GreenWin_v7.pdf
(4) Bernard Broze, Essencia Wallonie
(5) http://www.essenscia.be/fr/Newsletters/Article?article=1220&newsletter=139
Positionnement économique du secteur
Production
La valeur de la production du secteur des industries chimique et pharmaceutique en Belgique s'élève à plus
de 38.672 millions d'euros. C'est le sous-secteur de la fabrication de produits chimie de base, de produits
azotés et d'engrais, de matières plastiques de base et de caoutchouc synthétique qui représente la plus
grande part de la production (62 % de la production totale de l'année 2014), la fabrication de préparations
pharmaceutiques arrive en seconde position et représente un quart de la production totale.
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Après une année 2009 marquée par la crise économique, la production dans le secteur connaît une réelle
relance entre 2011 et 2013. Si le volume de production augmente de 8 %, entre 2010 et 2014, il diminue
entre 2013 et 2014 de 3 %. En ce qui concerne la production en Belgique (1), la comparaison des neuf
premiers mois de 2015 avec les neuf premiers mois de 2014 montre que l'activité a diminué dans la chimie
(-1,1%) et dans les sciences de la vie (-4,3%).
Source : Prodcom - Direction générale Statistique - Statistics Belgium, calculs le Forem
Commerce extérieur
Exportation
Le secteur de l'industrie chimique et pharmaceutique belge est le premier secteur d'exportation avec près
de 54.400 millions d'euros, soit 23,2 % des exportations tous secteurs confondus. Ce secteur occupe
également la première place dans les exportations wallonnes mais la part de marché qu'il représente est
supérieure et atteint près d'un tiers de la valeur des exportations wallonnes (soit 30,3 %). En Wallonie, plus
de la moitié (58 %) des exportations de produits chimiques concerne l'industrie pharmaceutique.
Entre 2010 et 2014, la valeur des exportations augmente de 12,3 % en Belgique et de 0,3 % en Wallonie.
Par contre, à un an d'écart, la valeur diminue : - 3,2 % en Belgique et - 6,2 % en Wallonie.
Toutefois, les exportations belges de produits chimiques ont progressé de près de 9% durant les neuf
premiers mois de 2015 par rapport à la période correspondante de 2014. La plus forte hausse a été
constatée pour les produits chimiques organiques (+12,0%), lesquels constituent le sous-groupe le
plus important au sein de l'ensemble des produits chimiques. Les exportations du groupe « produits
pharmaceutiques », sont également en croissance, enregistrant 5% de hausse (1).
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Source: BNB 2010-2015, calculs le Forem
Importation
Le secteur des industries chimiques et pharmaceutiques est le premier secteur importateur en Belgique avec
40.837 millions d'euros (soit 17 % des importations belges). C'est également le cas en Wallonie, avec plus
de 8.361 millions d'euros, ce qui représente un quart des importations wallonnes.
Au niveau national, les importations pour le groupe des produits chimiques ont augmenté de presque 7%
durant les neuf premiers mois de 2015 en comparaison de la période correspondante de 2014. Alors que les
importations de produits chimiques inorganiques ont régressé de près de 8%, les importations de produits
chimiques organiques ont crû de 9% environ. Le groupe « produits pharmaceutiques » a également vu ses
importations augmenter fortement (+11,8% par rapport à 2014).
Chiffre d'affaires
Avec près de 56.712 millions d'euros, on observe que le chiffre d'affaires belge a renoué avec la croissance
depuis 2010.
Selon le rapport de conjoncture du CCE (1), le chiffre d'affaires pour les neuf premiers mois de 2015 est
en hausse pour la chimie (+2%) et à la la baisse pour les sciences de la vie (-6,1%). Le sous-secteur
20.4 « Fabrication de savons, de produits d'entretien et de parfums » a inscrit une augmentation de
10,8% sur un an et les ventes dans les sous-secteurs 20.5 « Fabrication d'autres produits chimiques » et
20.6 « Fabrication de fibres artificielles ou synthétiques » ont enregistré des hausses plus importantes,
respectivement +14,5% et +18,9%. En revanche, le sous-secteur le plus prépondérant en terme de poids, le
20.1 « Fabrication de produits chimiques de base, de produits azotés et d'engrais, de matières plastiques de
base et de caoutchouc synthétique » a vu ses ventes se stabiliser après une baisse enregistrée en 2014.
En Wallonie, la situation est plus mitigée et le chiffre d'affaires de 2014 est moins élevé qu'en 2013. Avec
5.165 millions d'euros, le chiffre d'affaires wallon représente 9 % du chiffres d'affaires belges pour le secteur
(2).
Investissements
En 2014, les investissements du secteur à l'échelle nationale se sont élevés à plus de 1.421 millions d'euros,
soit 4,6 % des investissements belges. Ce montant évolue en dents de scie avec des pics positifs en 2011 et
2013. Les données pour la Wallonie indiquent une hausse de la valeur des investissements en 2014 (3).
Parmi les investissements effectués en Wallonie en 2015-2016, Essenscia (4) cite plusieurs entreprises en
biotechnologies : BoneTherapeutics et Promethera (Gosselies) pour la plateforme wallonne de Thérapie
Cellulaire; MaSTherCell (Gosselies) pour le doublement des capacités de production de thérapie cellulaire ;
GSK (Wavre) et la transformation d'un bâtiment pour une unité de production de vaccin contre l'hépatite
A ; Baxalta (Lessines) et son investissement dans la production d'immunoglobuline pour traitement de
déficiences immunitaires. Du côté de l'industrie chimique : REALCO (Louvain-la-Neuve) pour son nouveau
bâtiment en vue de l'extension de sa production de solutions et de procédés d'hygiène à base d'enzymes et
Prayon (Engis) pour la construction d'une usine de phosphate de fer.
Au niveau national (1), les investissements ont augmenté pour l'ensemble du secteur de la chimie (+4,9
% sur un an entre les neuf premiers mois de 2015 et les neuf premiers mois de 2014). La croissance des
investissements s'est avérée plus dynamique dans les sciences de la vie (+20,9 %) que dans la chimie (+9,0
%). Les sous-secteurs 20.1 « Fabrication de produits chimiques de base, de produits azotés et d'engrais, de
matières plastiques de base et de caoutchouc synthétique » et 20.5
« Fabrication d'autres produits chimiques » sont à l'origine de ce résultat. En effet, les investissements ont
crû de 7,7% dans le premier sous-secteur et de 50,9% dans le second. En revanche, les investissements
ont reculé dans le sous-secteur 20.3 « Fabrication de peintures, vernis, encres et mastics » (-13,5%) et dans
une moindre mesure dans le 20.4 « Fabrication de savons, de produits d'entretien et de parfums » (-3,1%).
(1) Conseil Central de l'Économie, Rapport - la conjoncture économique dans l'industrie chimique, des sciences de la vie et de la
transformation des matières plastiques et du caoutchouc - Janvier 2016 CEE2016-0712
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(2) Les données concernant le chiffre d'affaires peuvent, dans certains cas, être sous-estimées étant donné le caractère confidentiel de
certaines d'entre elles, qui ne sont dès lors pas publiées.
(3) Les données concernant les investissements peuvent, dans certains cas, être sous-estimées étant donné le caractère confidentiel de
certaines d'entre elles, qui ne sont dès lors pas publiées.
(4) http://www.essenscia.be/Files/Upload/TypeButtonLinkFolder/687/Conf%C3%A9rence%20de%20presse%2019%20avril%202016.pdf
Entreprises du secteur
Belgique
En Belgique, fin 2014, le secteur des industries chimiques et pharmaceutiques comptabilisait 647 entreprises
(1), soit une croissance de 3,2 % par rapport à 2009. Un peu moins d'un tiers des entreprises actives dans
ce secteur est situé en Wallonie (31 %) soit 203 entreprises. Leur nombre croit de 2,5 % entre 2009 et 2014.
A ces données, on peut ajouter 78 établissements en Belgique dans le sous-secteur de la recherche et
développement en biotechnologie (NACE 721.1). Quatre établissements sur dix (41 %) sont situés en
Wallonie. Entre 2009 et 2014, le nombre d'établissement de ce sous-secteur passe de 13 en 2009 à 32 en
2014 (+ 146 %).
Source: ONSS, statistiques décentralisées, 31 décembre 2014, calculs le Forem
Source: ONSS, statistiques décentralisées, 31 décembre 2014, calculs le Forem
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Wallonie
Par rapport à l'ensemble des secteurs, la part de très petites entreprises est sous-représentée dans la
chimie et pharmaceutique.
Source: ONSS, statistiques décentralisées, 31 décembre 2014, calculs le Forem
La majorité des entreprises sont implantées dans les provinces du Hainaut et Liège. En Brabant wallon et
en Hainaut, la proportion d'entreprises du secteur est plus élevée que la part des entreprises tous secteurs
confondus.
Source: ONSS, statistiques décentralisées, 31 décembre 2014, calculs le Forem
(1) Le terme " entreprise " désigne, pour les statistiques ONSS, l'unité d'établissement c'est-à-dire un lieu d'activité, géographiquement
identifiable par une adresse où s'exerce au moins une activité de l'entreprise. Il ne faut donc pas confondre avec la notion d'employeur
(un employeur peut compter différentes unités d'établissement).
Emploi dans le secteur
Niveau d'emploi
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Belgique
En 2014, le secteur de la chimie et de la pharmacie comptabilise 67.098 postes de travail salariés (1) soit
1,75 % des postes tous secteurs confondus. Six personnes sur dix travaillent sous le statut d'employé. La
répartition géographique des travailleurs du secteur de la chimie et de la pharmacie indique une part plus
importante en Wallonie et en Flandre par rapport à l'ensemble des travailleurs tous secteurs confondus. La
Wallonie concentre un tiers des emplois salariés du secteur.
Le secteur de la chimie et des sciences de la vie génère près de 150.000 emplois indirects dans les secteurs
de la maintenance, de la logistique, du nettoyage, des IT, etc. (2)
Au sein des sous-secteurs, ce sont ceux de la fabrication de préparations pharmaceutiques (37 %) et de
produits chimiques de base (36 %) qui contribuent le plus à l'emploi salarié du secteur.
A ces données, on peut ajouter 1.886 postes de travail prestés en Belgique dans le sous-secteur la
recherche et développement en biotechnologie (NACE 721.1). Plus d'un quart des postes (28 %) sont en
Wallonie.
Source: ONSS, statistiques décentralisées, 31 décembre 2014, calculs le Forem
Source: ONSS, statistiques décentralisées, 31 décembre 2014, calculs le Forem
Wallonie
En 2014, en Wallonie, le secteur des industries chimiques et pharmaceutiques compte 22.439 postes
salariés, soit 2,2 % du total de l'emploi salarié wallon. Si le secteur représente un nombre d'emplois nonnégligeable, le nombre d'emplois indirects qu'il génère est élevé et représente quelques 42.000 emplois (3).
Au sein du secteur, six postes sur dix sont prestés dans le sous-secteur de la fabrication de préparations
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pharmaceutiques. Le nombre de postes de travail augmente entre 2009 et 2014 (+7,6 % entre 2007 et
2012), la hausse est plus marquée en Wallonie que sur l'ensemble du pays (+0,1 %).
Une étude réalisée en 2006 par le Forem (4) montre une évolution des activités du secteur. D'un côté,
les activités caractéristiques des innovateurs (haute valeur ajoutée et haut niveau d'investissements en
R&D) sont en expansion : la pharmacie a presque doublé son volume d'emplois en dix ans. De l'autre côté,
on trouve les activités caractéristiques des producteurs traditionnels (faible valeur ajoutée et bas niveau
d'investissements en R&D). On note également une évolution des métiers du contrôle qualité qui peut
s'expliquer par le renforcement des normes européennes (REACH) qui visent à réguler la concurrence
internationale et à harmoniser les standards du secteur. Le secteur reste néanmoins attentif au passage
vers une économie plus verte, comme en atteste son implication dans le sixième pôle de compétitivité
GreenWin.
A ces données, on peut ajouter 514 postes de travail prestés en Wallonie dans le sous-secteur la recherche
et développement en biotechnologie (NACE 721.1). Entre 2009 et 2014, on observe une hausse de 25 % (+
40 % en Belgique).
Source: ONSS, statistiques décentralisées, 31 décembre 2009-2014, calculs le Forem
Une grande partie des travailleurs du secteur est occupée sous statut employé (72 %). La répartition des
travailleurs selon le genre met en évidence une importante proportion d'hommes (65 %). Cependant, la
proportion de femmes dans le secteur de la chimie et pharmacie est plus élevée que pour l'ensemble des
secteurs industriels wallons où elles occupent 21 % des postes de travail. La part des femmes dans le
secteur est en croissance constante de 34,2 % en 2009 à 35,3 % en 2014.
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Source: ONSS, statistiques décentralisées, 31 décembre 2014, calculs le Forem
La moitié des emplois dans le secteur de la chimie et de la pharmacie sont prestés en Brabant wallon
(51,6 %) où ils sont surreprésentés par rapport aux emplois tous secteurs confondus. On peut discerner
une spécificité sous-sectorielle au sein des provinces. Ainsi, l'industrie pharmaceutique est majoritaire en
Brabant wallon ; l'industrie chimique de base est majoritaire en province de Namur mais elle est également
fort importante dans les provinces du Hainaut et Liège ; la moitié de l'activité en province de Luxembourg
concerne la fabrication de savons, de produits d'entretien, etc.
Source: ONSS, statistiques décentralisées, 31 décembre 2014, calculs le Forem
Les indépendants
Le secteur des industries chimiques et pharmaceutiques compte très peu d'indépendants (5) soit 188 pour
l'ensemble de la Belgique. La majorité des indépendants actifs dans le secteur sont situés en Flandre. Le
nombre d'indépendants diminue entre 2009 et 2014 (- 26 %).
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Source : INASTI 2009 - 2014, calculs le Forem
(1) Conseil Central de l'Économie, Rapport - la conjoncture économique dans l'industrie chimique, des sciences de la vie et de la
transformation des matières plastiques et du caoutchouc - Janvier 2016 CEE2016-0712
(2) Les données concernant le chiffre d'affaires peuvent, dans certains cas, être sous-estimées étant donné le caractère confidentiel de
certaines d'entre elles, qui ne sont dès lors pas publiées.
(3) Les données concernant les investissements peuvent, dans certains cas, être sous-estimées étant donné le caractère confidentiel
de certaines d'entre elles, qui ne sont dès lors pas publiées.
(4) http://www.essenscia.be/Files/Upload/TypeButtonLinkFolder/687/Conf%C3%A9rence%20de%20presse%2019%20avril
%202016.pdf
Associations sectorielles
Ci-dessous vous trouverez une liste non-exhaustive d'associations sectorielles (fédérations patronales,
associations paritaires, centres de compétences, clusters ou autres).
BIOPARK
Centre de formation en sciences biomédicales
http://www.biopark.be/
Biowin
Pôle de compétitivité Santé de Wallonie
http://www.biowin.org/
CEFOCHIM
Cefochim
http://www.cefochim.be
CIB
Centre de services interpharmaceutiques pour la Belgique
http://www.cib-pharma.be
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Co-valent
Fonds de formation des ouvriers (CP 116) et des employés (CP 207)
du secteur de la chimie, des matières plastiques et des sciences de la
vie
http://www.co-valent.be/
ESSENSCIA
Fédération belge des industries chimiques et des sciences de la vie
http://www.essenscia.be
FEBELGEN
Fédération des entreprises de médicaments génériques belge
http://www.febelgen.be
Forem-GIGA
Centre de formation en Biotechnologie Forem
http://www.formation-biotechnologie.be/
GREENWIN
Pôle de compétitivité wallon pour la chimie durable, les matériaux
& la construction durables et les technologies environnementales
(recyclage, assainissement eau-sol-air)
http://www.greenwin.be/fr
In-Vivo
Culture in vivo ASBL
http://www.invivo.be/
Laborama
Association professionnelle des distributeurs et constructeurs de
matériel et de consommables pour le laboratoire
Zone 1 Research Park 310<br />1730 Asse<br />
Pharma.be
Association Générale de l'Industrie du Médicament
http://www.pharma.be
Commissions paritaires
Ci-dessous vous trouverez les principales commissions paritaires liées au secteur.
Numéro de la CP
116
207
Intitulé de la CP
Commission paritaire de l'industrie chimique
Commission paritaire pour employés de
l'industrie chimique
Métiers du secteur
Les métiers les plus demandés par le secteur d'activités, c'est-à-dire classés par ordre décroissant du
nombre d'opportunités d'emploi gérées par le Forem en 2014 en provenance de ce secteur.
Technicien/technicienne de laboratoire de recherche des industries de process (52141)
Métiers du groupe:
Polymaintenicien/polymaintenicienne (44341)
Métiers du groupe:
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Opérateur/opératrice sur machines de finition, contrôle et conditionnement (45411)
Métiers du groupe:
Opérateur/opératrice sur appareils de transformation physique ou chimique (45112)
Métiers du groupe:
Agent/agente main de finition, contrôle et conditionnement (45412)
Métiers du groupe:
Opérateur/opératrice de laboratoire des industries de process (45413)
Métiers du groupe:
Cadre technique de contrôle-qualité (53212)
Métiers du groupe:
Agent/agente de manipulation et de déplacement des charges (43312)
Métiers du groupe: ,
Agent/agente du stockage et de la répartition de marchandises (43311)
Métiers du groupe:
Secrétaire bureautique spécialisé/spécialisée (12132)
Métiers du groupe: ,
Technicien/technicienne de production des industries de process (52231)
Métiers du groupe:
Agent administratif/agente administrative d'entreprise (12121)
Métiers du groupe: ,
Installateur-maintenicien/installatrice-maintenicienne en systèmes automatisés (52312)
Métiers du groupe: ,
Mécanicien/mécanicienne de maintenance (44311)
Métiers du groupe:
Cadre technique de la production (53211)
Métiers du groupe:
Technicien/technicienne des services administratifs (12141)
Métiers du groupe:
Conseiller/conseillère en information médicale (24221)
Métiers du groupe:
Pilote d'installation des industries chimiques et de production d'énergie (45111)
Métiers du groupe:
Secrétaire bureautique polyvalent/polyvalente (12131)
Métiers du groupe:
Cadre technique d'études-recherche-développement de l'industrie (53122)
Métiers du groupe:
Electricien/électricienne de maintenance (44331)
Métiers du groupe:
Agent/agente d'encadrement des industries de process (51121)
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Métiers du groupe:
Attaché commercial/attachée commerciale en biens d'équipement professionnels (14311)
Métiers du groupe:
Technicien/technicienne des services comptables (12142)
Métiers du groupe:
Responsable logistique (61311)
Métiers du groupe: ,
Codes NACE
Le secteur Industries chimique et pharmaceutique est composé des codes NACE suivant:
20.1 Fabrication de produits chimiques de base, de produits azotés et d'engrais, de matières plastiques de
base et de caoutchouc synthétique
20.2 Fabrication de pesticides et d'autres produits agrochimiques
20.3 Fabrication de peintures, de vernis, d'encres et de mastics
20.4 Fabrication de savons, de produits d'entretien, de parfums et de produits de toilette
20.5 Fabrication d'autres produits chimiques
20.6 Fabrication de fibres artificielles ou synthétiques
21.1 Fabrication de produits pharmaceutiques de base
21.2 Fabrication de préparations pharmaceutiques
N.B. Cette plateforme d'information donne un éclairage sur différentes facettes du marché de l'emploi: les secteurs d'activités, les
métiers et professions, les études et formations professionnalisantes. Elle n'a pas de prétention à fournir une analyse exhaustive de
tous les aspects de l'activité du marché du travail.
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