Espoir pour la dégénérescence maculaire

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RADIOGRAPHIE
Espoir pour la dégénérescence maculaire
Certaines formes sévères de cette maladie oculaire liée à l’âge sont désormais traitées avec un
nouveau médicament, efficace dans la grande majorité des cas.
Les deux formes
de la maladie
Débutant par la formation
de dépôts appelés «drusen»
dans la rétine, la maladie
évolue progressivement vers
une atrophie de la macula.
Au fur et à mesure que les
cellules sensibles de cette
dernière se détériorent,
l’acuité visuelle diminue.
C’est ce que l’on appelle la
forme sèche.
Fond d’œil nécessaire
Chez environ 10% des patients atteints de DMLA va
survenir une forme humide.
« Ce trouble se produit lorsque de nouveaux vaisseaux
sanguins se développent
derrière la macula. Du sang
et du liquide s’en échappent
souvent, entraînant ainsi
une perte de la vue rapide. »
Les signes initiaux de la
maladie, telle que la présence de « drusen », sont détectés au moyen d’un examen
de fond de l’œil, véritable
pierre angulaire du diagnostic. En cas de suspicion
d’une forme humide, des
examens complémentaires,
dont une angiographie, s’imposent. « La prise de photos
du fond de l’œil à l’aide d’une
caméra digitalisée après injection d’un colorant permet
J. Gregorio
Après 70 ans, entre 10 et
30% de la population est
touchée à un degré ou à un
autre par la dégénérescence maculaire liée à l’âge
(DMLA). «Il s’agit d’une maladie dégénérative de la
macula, qui est la région de
la rétine responsable de la
vision des détails. La personne atteinte de DMLA est
handicapée pour lire, écrire
et conduire un véhicule notamment», précise le Dr Guy
Donati, privat-docent à la
faculté de médecine et médecin associé au service
d’ophtalmologie.
Depuis fin 2006, les formes humides de DMLA sont traitées par injection d’une substance qui bloque le
VEGF, facteur clé impliqué dans la prolifération des vaisseaux sanguins.
d’identifier les vaisseaux
nouvellement formés. »
FORUM
Une séparation centenaire
Fin avril, les aumôneries des HUG et la direction des soins
se pencheront sur les rapports entre les Eglises et l’Etat.
1907-2007. Entre laïcité publique et religieux privé : les
HUG et les Eglises. Tel est
le thème du cycle de tables
rondes-débats organisé par
les aumôneries des HUG et
la direction des soins. Histoire d’une séparation ; Les
Eglises à l’Hôpital ; Soins et
spiritualité, quelle interaction ? Quel antagonisme ? ;
Public-privé : comment décider pour autrui ? seront
les qua tre thèmes traités
respectivement les lundis
30 avril, 7, 14 et 21 mai
de 12h15 à 13h15 à la salle
Opéra.
Vers un hôpital laïc
une lutte entre les Eglises et
l’Etat qui veut se réapproprier un certain nombre de
prérogatives que celles-ci
assumaient jusqu’alors. Ces
attributs concernaient, par
exemple, l’enseignement de
la religion à l’école ou encore les cimetières. C’est aussi
l’époque où la laïcité fait ses
premiers pas. »
Dans cette mouvance, l’hôpital devient à son tour laïc.
Une double exigence se fait
jour. «Il s’agit de protéger les
personnes qui ne veulent pas
que les Eglises s’immiscent
dans leur vie privée. Mais, par
ailleurs, les patients hospitalisés doivent aussi pouvoir
vivre leur foi et bénéficier
d’un soutien spirituel s’ils le
souhaitent. »
1907 est une date historique. Elle marque la promulgation de la loi genevoise
sur la séparation de l’Etat et
des Eglises, toutes communautés confondues. Ces dernières se voient réattribuer
la gestion et l’entretien des
bâtiments (cures, églises
notamment) jusque-là pris
financièrement en charge
par l’Etat. «Il y a tout un terreau en arrière-fond qui a
conduit à cette loi », explique Patrick Baud, aumônier
aux HUG. « Depuis le milieu
du XIXe siècle, on assiste à
J. Gregorio
La situation aujourd’hui
« Les aumôniers assurent une présence spirituelle auprès des patients
qui le souhaitent durant l’hospitalisation », rappelle Patrick Baud.
Lors de leur admission, les
patients sont questionnés
sur leur appartenance religieuse. Libres à eux de répondre ou non. Avec leur
accord, le représentant de
leur religion auprès des
HUG est informé de leur
hospitalisation et leur rend
visite. Cas échéant, il peut
également être le relais
avec leur paroisse ou leur
communauté religieuse.
Les rapports entre les aumôneries (catholique et protestante) et les HUG sont
régis par une convention
afin d’éviter toute dérive.
P.M.
Médicament efficace
dans 90% des cas
Pour les formes sèches, le
traitement consiste à prescrire des « mégadoses » de
vitamines afin de ralentir
légèrement l’évolution et de
diminuer le risque de développer une forme humide.
Pour les formes humides,
un nouveau traitement prometteur est apparu à la fin
de l’année dernière. « On
administre au moyen d’une
injection dans l’œil des antifacteurs de croissance, appelés anti VEGF », explique
le Dr Donati. « Egalement
utilisée en oncologie, cette
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substance agit en bloquant
le VEGF, qui est le facteur
clé impliqué dans la prolifération des vaisseaux sanguins ». Le médicament est
administré toutes les quatre
à six semaines durant plusieurs mois. Sous son influence, les vaisseaux cessent de grandir et tendent
même à régresser. « Le processus délétère est stoppé
dans 90% des cas. Si le traitement est pris précocement,
on obtient une amélioration
de l’acuité visuelle dans un
tiers des cas », se réjouit le
Dr Donati.
Paola Mori
ECHOS-SCOOPS
Bougez
le 10 mai !
Lancée par l’Organisation
mondiale de la santé
(OMS), le 10 mai est la
journée mondiale de
l’exercice physique pour
la santé et le bien-être.
Sous le slogan Pour votre
santé, bougez!, cette initiative traduit la volonté
de l’OMS de ne pas séparer le problème de la
recrudescence des maladies chroniques des mauvaises habitudes alimentaires et de la sédentarité. A cette occasion, les
HUG vont disposer des
stands devant l’entrée
principale du site CluseRoseraie. Le but est de
proposer une rapide évaluation de l’activité et de
la condition physique du
personnel, des patients
ou des visiteurs (questionnaire, test d’endurance,
etc.). Pour compléter cette
campagne, des affiches
seront disposées un peu
partout dans les HUG et
des flyers seront distribués au personnel et
aux patients.
Troubles
psychiques
Le psy-trialogue est un
espace d’échanges égalitaire entre patients, proches et professionnels
autour du vécu de la psychiatrie. Citoyenneté et
troubles psychiques : tel
est le thème qui sera
discuté le 9 mai. Toute
personne intéressée peut
participer aux séances
qui se déroulent au
Centre de jour et d’expression de Plainpalais,
rue du Vieux-Billard 1,
1205 Genève. Quand ?
Le deuxième mercredi de
chaque mois, d’octobre à
juin, de 18h30 à 20h30.
L’anonymat est garanti.
Entrée libre et gratuite.
Pour info, Association romande Pro mente sana,
tél. 022 718 78 40.
Rendez-vous
philosophique
Dans le cadre du laboratoire philosophique des
HUG, organisé par le
service d’enseignement
thérapeutique pour maladies chroniques, le philosophe Alexandre Jollien
donnera le 10 mai une
conférence sur Impuissance et résignation. Pour
venir l’écouter, rendezvous de 8h à 9h, à l’auditoire Marcel Jenny
(rue Micheli-de-Crest 24).
Entrée libre.
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