Pulsations l Mai 2007 l Hôpitaux universitaires de Genève l 3 RADIOGRAPHIE Espoir pour la dégénérescence maculaire Certaines formes sévères de cette maladie oculaire liée à l’âge sont désormais traitées avec un nouveau médicament, efficace dans la grande majorité des cas. Les deux formes de la maladie Débutant par la formation de dépôts appelés «drusen» dans la rétine, la maladie évolue progressivement vers une atrophie de la macula. Au fur et à mesure que les cellules sensibles de cette dernière se détériorent, l’acuité visuelle diminue. C’est ce que l’on appelle la forme sèche. Fond d’œil nécessaire Chez environ 10% des patients atteints de DMLA va survenir une forme humide. « Ce trouble se produit lorsque de nouveaux vaisseaux sanguins se développent derrière la macula. Du sang et du liquide s’en échappent souvent, entraînant ainsi une perte de la vue rapide. » Les signes initiaux de la maladie, telle que la présence de « drusen », sont détectés au moyen d’un examen de fond de l’œil, véritable pierre angulaire du diagnostic. En cas de suspicion d’une forme humide, des examens complémentaires, dont une angiographie, s’imposent. « La prise de photos du fond de l’œil à l’aide d’une caméra digitalisée après injection d’un colorant permet J. Gregorio Après 70 ans, entre 10 et 30% de la population est touchée à un degré ou à un autre par la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). «Il s’agit d’une maladie dégénérative de la macula, qui est la région de la rétine responsable de la vision des détails. La personne atteinte de DMLA est handicapée pour lire, écrire et conduire un véhicule notamment», précise le Dr Guy Donati, privat-docent à la faculté de médecine et médecin associé au service d’ophtalmologie. Depuis fin 2006, les formes humides de DMLA sont traitées par injection d’une substance qui bloque le VEGF, facteur clé impliqué dans la prolifération des vaisseaux sanguins. d’identifier les vaisseaux nouvellement formés. » FORUM Une séparation centenaire Fin avril, les aumôneries des HUG et la direction des soins se pencheront sur les rapports entre les Eglises et l’Etat. 1907-2007. Entre laïcité publique et religieux privé : les HUG et les Eglises. Tel est le thème du cycle de tables rondes-débats organisé par les aumôneries des HUG et la direction des soins. Histoire d’une séparation ; Les Eglises à l’Hôpital ; Soins et spiritualité, quelle interaction ? Quel antagonisme ? ; Public-privé : comment décider pour autrui ? seront les qua tre thèmes traités respectivement les lundis 30 avril, 7, 14 et 21 mai de 12h15 à 13h15 à la salle Opéra. Vers un hôpital laïc une lutte entre les Eglises et l’Etat qui veut se réapproprier un certain nombre de prérogatives que celles-ci assumaient jusqu’alors. Ces attributs concernaient, par exemple, l’enseignement de la religion à l’école ou encore les cimetières. C’est aussi l’époque où la laïcité fait ses premiers pas. » Dans cette mouvance, l’hôpital devient à son tour laïc. Une double exigence se fait jour. «Il s’agit de protéger les personnes qui ne veulent pas que les Eglises s’immiscent dans leur vie privée. Mais, par ailleurs, les patients hospitalisés doivent aussi pouvoir vivre leur foi et bénéficier d’un soutien spirituel s’ils le souhaitent. » 1907 est une date historique. Elle marque la promulgation de la loi genevoise sur la séparation de l’Etat et des Eglises, toutes communautés confondues. Ces dernières se voient réattribuer la gestion et l’entretien des bâtiments (cures, églises notamment) jusque-là pris financièrement en charge par l’Etat. «Il y a tout un terreau en arrière-fond qui a conduit à cette loi », explique Patrick Baud, aumônier aux HUG. « Depuis le milieu du XIXe siècle, on assiste à J. Gregorio La situation aujourd’hui « Les aumôniers assurent une présence spirituelle auprès des patients qui le souhaitent durant l’hospitalisation », rappelle Patrick Baud. Lors de leur admission, les patients sont questionnés sur leur appartenance religieuse. Libres à eux de répondre ou non. Avec leur accord, le représentant de leur religion auprès des HUG est informé de leur hospitalisation et leur rend visite. Cas échéant, il peut également être le relais avec leur paroisse ou leur communauté religieuse. Les rapports entre les aumôneries (catholique et protestante) et les HUG sont régis par une convention afin d’éviter toute dérive. P.M. Médicament efficace dans 90% des cas Pour les formes sèches, le traitement consiste à prescrire des « mégadoses » de vitamines afin de ralentir légèrement l’évolution et de diminuer le risque de développer une forme humide. Pour les formes humides, un nouveau traitement prometteur est apparu à la fin de l’année dernière. « On administre au moyen d’une injection dans l’œil des antifacteurs de croissance, appelés anti VEGF », explique le Dr Donati. « Egalement utilisée en oncologie, cette pub substance agit en bloquant le VEGF, qui est le facteur clé impliqué dans la prolifération des vaisseaux sanguins ». Le médicament est administré toutes les quatre à six semaines durant plusieurs mois. Sous son influence, les vaisseaux cessent de grandir et tendent même à régresser. « Le processus délétère est stoppé dans 90% des cas. Si le traitement est pris précocement, on obtient une amélioration de l’acuité visuelle dans un tiers des cas », se réjouit le Dr Donati. Paola Mori ECHOS-SCOOPS Bougez le 10 mai ! Lancée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le 10 mai est la journée mondiale de l’exercice physique pour la santé et le bien-être. Sous le slogan Pour votre santé, bougez!, cette initiative traduit la volonté de l’OMS de ne pas séparer le problème de la recrudescence des maladies chroniques des mauvaises habitudes alimentaires et de la sédentarité. A cette occasion, les HUG vont disposer des stands devant l’entrée principale du site CluseRoseraie. Le but est de proposer une rapide évaluation de l’activité et de la condition physique du personnel, des patients ou des visiteurs (questionnaire, test d’endurance, etc.). Pour compléter cette campagne, des affiches seront disposées un peu partout dans les HUG et des flyers seront distribués au personnel et aux patients. Troubles psychiques Le psy-trialogue est un espace d’échanges égalitaire entre patients, proches et professionnels autour du vécu de la psychiatrie. Citoyenneté et troubles psychiques : tel est le thème qui sera discuté le 9 mai. Toute personne intéressée peut participer aux séances qui se déroulent au Centre de jour et d’expression de Plainpalais, rue du Vieux-Billard 1, 1205 Genève. Quand ? Le deuxième mercredi de chaque mois, d’octobre à juin, de 18h30 à 20h30. L’anonymat est garanti. Entrée libre et gratuite. Pour info, Association romande Pro mente sana, tél. 022 718 78 40. Rendez-vous philosophique Dans le cadre du laboratoire philosophique des HUG, organisé par le service d’enseignement thérapeutique pour maladies chroniques, le philosophe Alexandre Jollien donnera le 10 mai une conférence sur Impuissance et résignation. Pour venir l’écouter, rendezvous de 8h à 9h, à l’auditoire Marcel Jenny (rue Micheli-de-Crest 24). Entrée libre.