U978 LLC et signalisation du BCR Florence CYMBALISTA Service d’hématologie biologique, Hopital Avicenne, AP-HP UMR978 INSERM/Université Paris13 Plan 1)Antigènes et BCR 2) Signalisation du BCR normale et dans la LLC 3) BCR et microenvironnement 4)Les inhibiteurs du BCR Plan 1) Antigènes et BCR 2) Signalisation du BCR normale et dans la LLC 3) BCR et microenvironnement 4)Les inhibiteurs du BCR Prolifération des cellules B normales • Le devenir des cellules B normales est déterminé par l’exposition à l’antigène • La diversité des réponses est liée • A la nature de l’antigène • Au stade de différenciation de la cellule (B naif ou mémoire) • A des actions diverses des différentes protéines impliquées, qui agissent aussi sur d’autres voies et en fonction de leur degré de phosphorylation • A l’intensité de la stimulation • A tous les autres signaux concomittants Réponse aux Ag protéiques et non protéiques Non protéiques Polysaccharidique ou lipidique Auto antigènes Antigènes microbiens Epitopes répétés pontage BCR Actifs sur lymphocytes B naifs Immunité innée Protéiques Pas de motifs répétés Peu efficace pour les lymphos B naifs Nécessite autres cellules Présentation Ag par cellules dendritiques Lymphocytes T Thymo indépendants Thymodépendants N’entraine pas de mutations somatiques Faible affinité Entraine l’acquisition de mutations somatiques Forte affinité Les lymphocytes B naifs • Les antigènes qui parviennent dans les tissus sont transportés dans les ganglions dans les zones riches en lymphocytes B • Lymphocytes B naifs = n’ayant jamais rencontré antigène – Agissent donc comme des récepteurs d’antigènes par leur BCR – Les BCR sont IgM et IgD. – Certains expriment le CD5 • Les lymphocytes B naifs circulent en permanence dans les organes lymphoides secondaires (ganglions, rate) à la rencontre de l’antigène spécifique • En l’absence de rencontre avec l’antigène, ils ont une demi courte de 3 jours Les Toll Like receptors • Les Toll-like Receptors (TLR).reconnaissent des signatures communes de molécules qui sont des composants bacteriens importants : les PAMP (pathogen-associated molecular patterns) • TLR sont exprimés sur les leucocytes et sur des cellules non immunes presentes dans les epithelium barriere ( intestin, voies aériennes) • Les TLR sont activatés par les PAMP (exogènes) mais également par des ligands endogènes appelés “danger signals” • La famille des TLR comprend 10 membres certains sont exprimés a la surface de la cellule et d’autresTLR7, TLR8 et TLR9 au niveau des endosomes Signalisation TLR9 Internalisation BCR-complexe ADN induit dimérisation TLR9 Ce changement conformationnel induit le recrutement de MYD88 et la formation d’un complexe de signalisation Via les différents intermédiaires, activation des voies NF-kB, PI3K/AKT, ERK, JNK et p38MAPK Efremov, Front Sci, 2013 D’où réponses cellulaires avec activation B , prolifération grace à la costimulation de trois signaux différents venant du BCR, des TLR et du CD40L. Les lymphocytes B mémoires Le passage de B naif a B mémoire nécessite l’intervention de lymphocytes T et de cellules présentatrices d’Ag. Cellule B activée Follicule Centre germinatif TCR Ag CMH Ag B TFH FDC BCR CD40L CD40 Prolifération intense Ly B Mutations somatiques des IGHV Switch de classe des Ig Plasmocyte Cellule B mémoire La maturation d’affinité : les mutations somatiques • La maturation d’affinité est le processus par lequel l’affinité des anticorps produits contre un antigène augmente suite à une exposition prolongée (ou répétée) à cet antigène • Cette augmentation d’affinité est due à des mutations ponctuelles dans les gènes V, et en particulier dans leur région hypervariable de liaison à l’antigène • Ces mutations somatiques surviennent lorsque les lymphocytes B migrent dans le centre germinatif après contact avec les lymphocytes T et ne sont donc provoquées que par des antigènes thymo-dépendants • Les lymphocytes B prolifèrent et acquièrent les mutations au cours des divisions successives. Mécanismes moléculaires des mutations somatiques La séquence des gènes V (des chaines lourdes et des chaines légères) contient en effet une succession de régions intercalées FR et CDR CDR1 CDR2 CDR3 FR = région framework = charpente CDR région déterminant la complémentarité avec l’antigène = hypervariable Repliement de la protéine Rôle de l’antigène dans la LLC Répertoire restreint • Restriction très importante des possibilités de diversité avec un répertoire restreint et biaisé – Répertoire biaisé : utilisation restreinte à quelques dizaines de VH – Jusqu’à 1% de BCR identiques – Mutations somatiques biaisées • CDR3 stéréotypés – Mis en évidence en premier dans les VH3-21 – CDR3 identiques, y compris dans des VH différents – retrouvés jusque dans 25% des LLC – La stéréotypie s’étend de séquences de CDR3 communes à des caractéristiques cliniques et biologiques, Rôle majeur de l’antigène dans la LLC Hétérogénéité des LLC Rôle de l’antigène • LLC avec et sans mutations somatiques ne répondent pas aux même type d’antigènes • Exposition à l’antigène dans les LLC non mutées – – – – Exposition T indépendante, probablement répétées de faible intensité Antigènes non protéiques, polyréactifs, Antigènes répandus sur les organismes microbiens : alloréactifs Ou présents dans l’organisme : autoréactifs. Un exemple les MEAC (myosin-exposed apoptotic cells) exposés lors de l’apoptose des cellules • Exposition à l’antigène dans les LLC mutées – Exposition T dépendante, dans le centre germinatif – Antigènes protéiques – Monoréactifs IGHV et spécificité antigénique • Les spécificités antigéniques des 6 subsets stéréotypés les plus fréquents ont été identifiées: • Ces spécificités correspondent à des autoantigènes pour la plupart – MYHIIA (myosin heavy chain IIA) pour le subset 6 – MARK3 (MAP/microtubule affinity-regulating kinase 3) pour le subset 2… • Cartographie de ces épitopes : au moins 2 épitopes reconnus par subset, sous divisant ainsi les subsets connus • Exposition in vitro BCR à un de ces épitopes entraine prolifération, d’ou rôle fort d’une stimulation chronique du BCR • Première étude mettant en évidence de facon expérimentale, que pour un subset donné, il existe un antigène identique ASH 2014, Abst 298 KD Preuss Autoantigènes et TLR • Dans les formes non mutées, reconnaissance d’autoAg provenant de cellules apoptotiques. Contiennent frequemment ADN isolé ou dans des complexes • L’internalisation du BCR et de son Ag arrive dans les endosomes ou il stimule alors le TLR9 • La stimulation de TLR9 provoque l’expansion de cellules de LLC dont le BCR réagit ave de l’ADN isolé ou dans des complexes Et même autostimulation? • Mise en évidence d’une auto stimulation du BCR • Le BCR reconnait un épitope du CDR3 entrainant la signalisation via le BCR sans intervention de l’antigène, • Une mutation de cet épitope abolit l’ auto stimulation et le tranfert du CDR3 l’induit dans d’autres cellules de LLC • Ce mécanisme n’a été mis en évidence dans aucune autre pathologie B signalisation Durus von minden, Nature 2012 Plan 1)Antigènes et BCR 2) Signalisation du BCR normale et dans la LLC 3) BCR et microenvironnement 4)Les inhibiteurs du BCR Signalisation B normale Le récepteur à l’antigène des cellules B (BCR) est centré sur une Ig formée d’une partie constante et d’une partie variable Les différentes combinaisons V,D,J constituent le répertoire permettant la réponse à un très grand nombre d’antigènes. Le binding de l’antigène provoque le pontage des recepteurs B à la surface du lymphocyte B BCR Chaine lourde Ig Antigène Chaine légère Ig Les chaines accessoires CD79a et CD79b transmettent les signaux exterieurs par leurs motifs ITAM CD79b CD79a Région ITAM (Immunoreceptor Tyrosine-based Activation Motifs) Signalisation B normale Lyn est une protéine de la la famille Src qui va phosphoryler CD79A et CD79B Elle va ensuite phosphoryler la protéine tyrosine kinase Syk Syk Lyn Celle-ci va à son tour phosphoryler CD79a et b aboutissant ainsi à la formation du signalosome Signalisation B normale La protéine tyrosine kinase Syk subit plusieurs phosphorylations, par Lyn notamment et aussi autophosphorylation a-IgM BCR Btk BLNK Syk Grb Vav 2 Lyn signalosome Le signalosome va se constituer autour de Syk et Lyn et va associer plusieurs protéines notamment Btk, Vav, BLNK et Grb2 Signalisation B normale BTK et Syk vont ensuite phosphoryler PLCy2 qui est un substrat majeur de l’activation du BCR BCR Cascade de phosphorylation Btk BLNK PLCg2 Syk Vav Lyn PKC Grb2 PI3K AKT Ca2+ La voie PI3K va également être activée et permettre le maintien de l’activation du BCR GSK3 NFB NFAT PLCy2 va à son tour activer les voies PKC et Calcium, aboutissant à l’activation des facteurs de transcription (NFkB et NFAT) nécessaires à la prolifération et à la différenciation Signalisation B normale BCR Btk BLNK PLCg2 Syk Vav Lyn Grb2 PI3K AKT Voie Ras PKC Ca2+ GSK3 Reorganisation du cytosquelette NFB NFAT Prolifération AP1 Signaux régulateurs autour du BCR • CD19 – Indispensable à l’activation de PI3Kdelta FCγRII CD19 CD22 BCR • CD22 – Régulateur: contre balance CD19 – Recrute la phosphatase SHP1, qui déphosphoryle CD79a et b • CD45 – Restaure l’état d’équilibre des kinases afin d’autoriser des stimulations répétées Btk BLNK PLCg2 Syk SHP1 Lyn PI3K Progression LLC = pool prolifératif • Jusqu'en 2005 : accumulation clone = défaut apoptose • 2005 : étude in vivo avec eau lourde (Messmer 2005) Prolifération = composante majeure de l'accumulation chez les patients progressifs (renouvellement jusqu'à 1% du clone par jour) • Au sein du clone LLC existe une sous –population de cellules prolifératives (Callissano 2011) surexpriment gènes pro-survie et anti-apoptotique Gènes de réponse au BCR et NFKB Marqueurs d’activation Pool prolifératif Progression LLC Hétérogénéité des LLC Capacité de signalisation BCR Capacité signalisation BCR Réponse à la stimulation antigénique in vitro (expérience utilisant anti-m immobilisé) 2 profils de réponses Evolutifs Pool prolifératif Stables Non répondeurs Répondeurs BCR Capacité de signalisation Non répondeurs BCR Répondeurs Pas de capacité Survie globale Progression LLC Le Roy C (U978) survie cellulaire in vitro Deglesne PA et al. Survival response to B-cell receptor ligation is restricted to progressive chronic lymphocytic leukemia cells irrespective of Zap70 expression. Cancer Res. 2006, 66(14):7158-66. Hétérogénéité des LLC fonction du statut mutationnel IGHV Evolutifs Stables Répondeurs BCR Non répondeurs BCR Absence de mutations somatiques Présence de mutations somatiques • Capacité de réponse différe en fonction de la présence de mutations somatiques • Expression de surface du BCR est faible, mais moins faible chez les non mutées Inhibition in vitro de la signalisation du BCR dans la LLC Evolutifs BCR Stables ab Inhibiteur BCR ab NFAT NFAT/ NFkB Répondeurs Gènes cibles Augmentation de survie cellulaire NFAT/ NFkB Non répondeurs L’inhibition de la voie de signalisation du BCR transforme les « répondeurs » en « non répondeurs » C LeRoy, Blood 2012 Plan 1)Antigènes et BCR 2) Signalisation du BCR normale et dans la LLC 3) BCR et microenvironnement 4)Les inhibiteurs du BCR La stimulation antigénique a lieu dans le ganglion Antigène Capacité signalisation BCR Antigène interagit avec BCR Microenvironnement ganglionnaire Pool prolifératif Progression LLC Ganglion = site d’exposition à l’antigène Microenvironment in CLL Inability of CLL cells to survive in vitro Resistance of CLL cells to apoptosis in vivo Signals from the microenvironment play an important role in CLL cell survival • 2 entirely different microenvironments – Bone marrow : the hematopoietic niche • B cell lymphopoiesis • Generation of B cells with functional BCRs – Lymph node : the immunological niche • Mature B cells • Exposition to antigens within the germinal centers of secondary lymphoid follicles CLL lymphnode • All recent data point to lymph node as site of CLL proliferation – Notably transcriptomic analysis shows proliferation happens more in lymphnode than bone marrow • CLL lymph nodes disorganized architecture and pseudofollicles – Sharing many properties of the normal secondary follicles – Microdissection and clonality studies have evidenced that pseudofollicles are the site of CLL proliferation Personal data CXCL13 normal lymph node CXCL13 CLL lymph node Vandewoestyne ML, Leukemia, 2011 CLL cells and the lymphnode microenvironment • The CLL cell journey and the actors of the microenvironment – CLL cells enter lymphnodes through high endothelial venules (HEV) – Attraction by chemokines secreted by stromal cells within the tissues – Adhesion through molecules on the leukemia cells and respective tissue ligands – Secretion of survival cytokines by cells of the microenvironment • The microenvironment promotes CLL cell survival and proliferation – The BCR microenvironment cross talk – CLL cells shape the microenvironment to their profit • Secretion of chemokines by CLL cells • Abnormal T and NK cells functions Attraction through chemokines • 2 large families of receptors/chemokines: CC and CXC • Chemokines regulate migration of immune cells B – Homing of B cells in the B cell follicle • Stromal cells secrete CXCL12 and CXCL13 chemokines • B cells express CXCR4 CXCR4 (CXCL12 receptor) CXCR5 (CXCL13 receptor) CXCR5 CXCL13 CXCL12 – Migration of T cells in the T Zone : • CCL19 and CCL21 secreted by stromal cells attract T cells through their receptor CCR7 Schrotter P, Ann Hematol, 2010 Cyster J, AnnRev Immunol, 2005 Johnson SA, Ann NY Acad Sci, 2008 Adhesion through selectins and integrins • Selectins: – only L selectin (= CD62L) on lymphocytes – Ligands • on HEV : Sulfated glycans • on lymphatic endothelial cells : Mannose receptor – Major role in lymphocyte recirculation – Rapid cleavage mediates fast rolling rolling Stop • Integrins – – – LFA1 and VLA4 (CD49d) Ligands present on interacting cells or on the matrix : (ICAM,VCAM/fibronectin) Involved in many interactions within the microenvironment – Stop the rolling and allow entry into lymph node – Cell/cell interaction such as immunological synapse Batista , Immunol Rev, 2007 Abram C, Immunol Rev, 2007 Evans R, J Cell Sci, 2009 Arana E, J Cell Sci, 2008 Adhesion and transmigration of CLL cells Differs between stable and progressive CLL Progressive cases expression of CD49d presence of enlarged lymph nodes Stable cases: Reduced integrin expression : CD49d impaired homing in lymphoid organs Variable CD49d expression Normal CD62L expression Normal expression of CXCR4 and of CXCL12 Lagneaux L, Blood, 1998 Zuchetto A, Cancer Res, 2009 Buchner M, Blood, 2010 Prosurvival cytokines • Numerous B cell survival factors by various microenvironment cells • Major actors in B cell survival TNF family : – BAFF APRIL two B cell-stimulating factors • • • Secreted by stromal cells, Receptors for BAFF and APRIL on B cells, BCMA and TACI respectively T independent B cell survival – CD40L (CD154) • • • Major role in B-T interaction : T dependent B cell activation and proliferation . Both present at cell surface and secreted by TFH cells Other Interleukins involved – IL4, IL6, IL21….. Elgueta R, Immunol Rev, 2009 Ceruti A, Trends in Immunol, 2011 Actors of microenvironment : NLC CXCL13 • Nurse like cells (NLC) originate from the myelomonocytic lineage – In culture they can be derived from CD14positive hematopoietic cells CXCL12 • CLL equivalence to « tumor infiltrating macrophages » • They promote – BCR activation through expression of antigens such as vimentin and calreticulin, – chemotaxis through secretion of CXCL12 and CXCL13 – survival through expression of BAFF and APRIL BAFF APRIL Actors of microenvironment : Stromal cells FRC : Fibroblastic reticular cells FDC : Follicular dendritic cells Secrete T cell chemokines Secretion of chemokines and cytokines CCL19 CCL21 CXCL13, attracting B cells through CXCR5, essential for positioning within the lymphoid follicles +++ Fibers as conduits to deliver proteins within lymph node CXCL12, through CXCR4, IL-6, and BAFF for B cell survival chemoattractants CCL2 for T cells, CXCL13 for B cells small antigens to resident DC Antigen presenting cells B T Personal data B B zone Ex vivo migration Actors of microenvironment: : T cell compartment Complex and numerous interactions between CLL cells and T cells • Increased number of T cells, but showing profound functional defects. • Shift in the balance between Th1, Th2 and Th17 regulatory immune subsets in CLL cases • T regs suppressing immune responses Immune evasion • • TFH : Follicular helper T cells subset of CD4+ – Follicular location, • Numerous interactions between CLL cells and TFH • Required for the production of memory B cells in the GC Proliferation Actors of microenvironment : Capture of antigens • Subcapsular sinus lining macrophages – Capture and relay particulate antigens and ICs to B cells in the underlying follicles. • Dendritic cells – Much of the knowledge about DC subsets from mouse studies – More difficult to characterize in humans – 3 subsets with different roles • Migratory through HEV or lymph vessels • Resident dendritic cells • Lymph node lining – Capture, process and present Ag El Shikh M, Trends in Immunol 2010 Gonzalez S, Annu. Rev. Immunol. 2011 Supportive role of the microenvironment for the CLL clone survival T FRC CD40L IL4 CD40 Stimulation Ag VEGF IL4-R VEGF-R FDC CXCR4 CXCL12 Stimulation Ag NLC CXCR4 SURVIE CD38 CD31 BCMA CCL19/21 BAFF APRIL CLL cells and the lymphnode microenvironment • The CLL cell journey and the actors of the microenvironment – CLL cells enter lymphnodes through high endothelial venules (HEV) – Attraction by chemokines secreted by stromal cells within the tissues – Adhesion through molecules on the leukemia cells and respective tissue ligands – Secretion of survival cytokines by cells of the microenvironment • The microenvironment promotes CLL cell survival and proliferation – The BCR microenvironment cross talk – CLL cells shape the microenvironment to their profit • Secretion of chemokines by CLL cells • Abnormal T and NK cells functions The BCR microenvironment cross talk • • • • • Lymph node is the site of antigen exposure, whether T dependent or T independent Antigen exposure induces BCR signaling BCR signaling plays a central role in CLL proliferation Comparative GEP shows that BCR signaling signature in the lymph node BCR engagement plays a major role in CLL proliferation amidst the microenvironment BCR Signaling Capacity Microenvironment Interaction Proliferative pool Disease evolution Buchner, Blood, 2010 Vlad, Cancer Res, 2009 CLL have both T dependent and independent Ag presentation Different according to IGHV status Afferent lymphatic Pseudo follicles are likely to play the role of B follicle but disorganized architecture hinder analysis IC conduit CLL T independent Ag presentation FDC FRC CLL NLC T dependent Ag presentation CLL pseudo follicle Litterature poor on the role of microenvironment cells HEV Influence of BCR signaling on trafficking CXCR4 high Attraction to the lymphnode CLL CXCR4 CXCL12 Progressive CXCR4 re-expresssion Inside lymphnode BCR stimulation FDC CD38 CLL Exit from lymphnode CD38+ proliferative fraction CXCR4 CLL CD38 Vlad A, Cancer Res, 2009 Calissano C, Mol Medicine, 2011 Burger J, Sem Cancer Biol, 2010 CXCR4 down regulation reduced migration CD62L downregulation decreased exit CLL cells shape the microenvironment 1. Chemokines secreted by CLL • Secretion of chemokines by CLL cells is induced – CCL3 and CCL4 • after BCR ligation or in the presence of NLC, • Fonction ? Likely to attract T lymphocytes through their receptor CCR5 CCL3 • Also after CD38-CD31 interaction CCL4 CCL22 BCR ligation CD40L exposure • High CCL3 blood levels bad prognostic parameter in CLL CD31 CD38 – CCL22 CLL • Expressed on CLL cells from SLO • After CD40 ligand exposure • Attract Treg expressing the receptor CCR4 • These chemokines are likely to create a microenvironment favorable to the survival of the CLL clone Burger J, Sem Cancer Biol, 2010 Zucchetto A, Cancer Res, 2009 Sivia M, Blood 2011 Ghia P, Eur J Immunol, 2002 CLL cells shape the microenvironment 2. Abnormal T cell and NK functions • Increased numbers of CD4+ cells in CLL lymph nodes but functionally deficient – Impaired expression of CD40L – Impaired immunological synapse. – Suppressed T cell activation and effector responses. • Induction of the same alterations in normal T cells co cultured with CLL cells • CLL cells secrete immunomodulatory cytokines, such as IL-6, IL-10, and TGFbeta, induce T cell anergy and exhaustion • Defective NK function contributing to the evasion of immnune mediated destruction Ramsay A, JCI, 2008 Riches J, Sem Cancer Biol, 2010 Rappel PD 1 /PDL 1 • • • • Mécanisme d’évasion immune bien connu maintenant dans les cancers PDL1(=CD274) exprimé sur les cellules tumorales PD1 exprimé à la surface de lymphocytes T PDL1 se fixe sur PD1 et provoque une diminution de la réponse T anti tumorale de façon globale avec ce qui a été appelé « T cell exhaustion », l’épuisement T. • Dans la LLC, cette surexpression de PD-L1 a été identifiée récemment notamment par l’équipe de JG Gribben. • Expression aberrante de PDL1 sur les cellules de LLC probablement induite par l’interaction avec le microenvironnment Mise en jeu de l’axe PD1-PDL1 • • La cellule de LLC relargue des microRNA. • Le macrophage les englobe dans les endosomes où TLR7 se trouve. • L’activation de TLR7 entraine – la transcription de cytokines telles que l’IL6 soutenant la prolifération des cellules de LLC. – la surexpression de molécules de costimulation à la surface, dont PDL1 sur les lymphocytes B normaux et sur les cellules de LLC Les lymphocytes T, qui expriment PD1 fixent PDL1 ce qui entraine leur épuisement progressif… ASH 2014, abst 716 F McClanahan PDL1 et dysfonction immunitaire dans la LLC • Etudié dans un modèle de souris Tcl1 • Le blocage de PDL1 restaure à la fois les fonctions T et myéloides • Pour les T – Previent les modifications des sous populations T , – Restaure les fonctions T en faisant disparaitre le phénotype d’épuisement – Restaure la synapse immunologique B-T • Pour les cellules myéloides – Restaure la maturation des cellules dendritiques – Diminue l’expression des molécules d’adhésion • Au total, le blocage de PDL1 restaure l’immunité antitumorale ASH 2014, Abst 717 B Hanna Au total Capacité de signalisation BCR rétention ganglionnaire cellules LLC Capacité signalisation BCR Survie cellulaire patients évolutifs Microenvironnement ganglionnaire Pool prolifératif Ganglion = site de prolifération Progression LLC Impact microenvironnement ganglionnaire sur l'accumulation du clone LLC Plan 1)Antigènes et BCR 2) Signalisation du BCR normale et dans la LLC 3) BCR et microenvironnement 4) Les inhibiteurs du BCR Impact attendu des inhibiteurs de la signalisation du BCR sur la rétention ganglionnaire Stimulation les cellules de LLC par l’antigène dans les ganglions Inhibiteurs de la signalisation Signalisation via BCR % Chez les répondeurs Internalisation du récepteur CXCR4 Diminution de migration ganglionnaire Shedding CD62L + Diminution adhésion Rétention ganglionnaire Sortie du ganglion Les cellules restent au contact de la stimulation antigénique et continuent à proliférer Vlad et al, Cancer Res, 2009 53 Les différents inhibiteurs de la voie de signalisation du BCR • Cibler la voie de signalisation du BCR – In vitro, empeche la survie cellulaire – Bloque le signal protecteur du microenvironnement a-IgM • Plusieurs niveaux possibles – – – – – Syk Lyn Btk PI3K Autres? Ibrutinib BCR Btk BLNK PLCg2 PI3K GS1101 Syk Zap Lyn Dasatinib PKC AKT Fostamatinib Ca2+ GSK3 NFB NFAT Lyn, Syk, Btk et PI3Kdelta dans l’organisme • Aucune de ces molécules n’est uniquement exprimée dans lymphocytes B • Toutes sont impliquées dans d’autres voies de signalisation que le BCR • Elles jouent toutes un rôle dans le système immunitaire et l’inflammation • Leur dérégulation a été mise en cause dans d’autres maladies malignes Conséquences cliniques observées dans la LLC • Correspond aux résultats des études in vitro, • Augmentation initiale de la lymphocytose,jusqu’à des taux très élevés • Réduction des masses ganglionnaires chez la quasi-totalité des patients • La lymphocytose diminue secondairement chez tous les patients, mais reste présente même lorsque les réponses ganglionnaires se sont avérées complètes. • Efficacité – Efficacité ne semble pas dépendre des facteurs pronostiques usuels – Egalement actifs sur les cas avec anomalie TP53 • Il est néanmoins prématuré de conclure que l’efficacité des inhibiteurs de la voie du BCR n’agissent que par cette voie Conséquences cliniques observées la LLC Cinetique de proliferation dans dans la LLC – 30 patients recevant en premiere ligne de l’Ibrutinib inclus entre dec 2012 et juin 2013, dont 28 encore sous traitement et non evolutifs a ce jour – Avant traitement, le taux de naissance cellulaire moyen est de 0,42% (considéré come defavorable si >0,35%) – La proportion de cellules marquées circulantes reste identique sous traitement meme lors de la decroissance de la lymphocytose. – Pas de nouveau marquage cellulaire sous Ibru. Les cellules marquées correspondent donc à des cellules qui sortent des sites de prolifération antérieurs dans le sang – Estimation de la mort celullaire sous Ibru a 1,48% du clone par jour – En conclusion, ces résultats sont donc en faveur d’un absence de proliferation sous ibru et un apoptose progressive du clone ASH 2014, J Burger, Abst 326 Mécanismes de résistance aux inhibiteurs du BCR • Sur une cohorte de patients traités par Ibrutinib (monothérapie ou association): 20/150 ont arrêté leur traitement en raison d’une progression – 10/20 patients évaluables étudiés pour modifications du génome • DesSNVs (short nucleotide variations) mises en évidence chez 6 patients – mutation (cystéine/sérine) C481S de BTK – mutations R665 W de PLCɣ2,(2 autres ont été décrites) • Taux de résistance à Ibrutinib faible ? Prudence dans l’interprétation – Les patients n’ont pas reçu une durée très prolongée d’Ibrutinib – Nécessité d’échantillons biologiques disponibles avant et après traitement par Ibrutinib • L’accumulation des données est indispensable en raison du développement majeur de ces nouveaux médicaments (inhibiteurs de BTK, de PI3K,…), avant de connaître exactement l’importance de ces résistances Woyach, NEJM 2014 Encore de nombreuses questions à résoudre Mode d’action de l’Ibrutinib : •Les inhibiteurs agissent ils essentiellement en empêchant les cellules d’interagir avec leur environnement ? •Quels signaux supplémentaires doit on inhiber pour aller plus loin qu’un contrôle de la maladie? Et s’approcher de la guérison? •Peut on obtenir une MRD indétectable avec ces inhibiteurs? •Doit on chercher à l’obtenir? Mécanismes de résistance •Les mutations vont elles être un probleme majeur pour l’utilisation à long terme de l’Ibrutinib? Et la survenue de Richter? •Comment les éviter ou les contourner? •Quels sont les autres types de résistance? U978 Nadine VARIN-BLANK . Florence CYMBALISTA Christine LE ROY . Remi LETESTU Dominique LEDOUX . Fanny BARAN-MARSZAK Elisabetta DONDI . Virgine ECLACHE Stéphane SAINT- GEORGE Maude QUETTIER . Antoine MARTIN . Vincent LEVY