17/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
17/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
GROUPES ÉLECTROGÈNES DE SECOURS ____________________________________________________________________________________________________
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D 5 180 - 4© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
■Dans le cas d’une installation secourue en haute tension, la pro-
cédure de couplage à l’arrêt permet d’assurer la magnétisation pro-
gressive de la boucle HTA et de transformateurs qu’il ne serait pas
possible de réaliser sans mise en œuvre de séquences de délestage
préjudiciables au délai global de reprise en secours.
L’application de la charge au groupe électrogène doit être
conduite dans des conditions de tension et de fréquence accepta-
bles par le site.
Le temps de reprise d’une charge est fonction :
— de la valeur relative de cette charge par rapport à la puissance
nominale du groupe ;
— de l’inertie des masses tournantes (moteur, alternateur, accou-
plement) ;
— de la régulation ;
— du système d’alimentation en air comburant.
Les deux premiers points sont évidents et les problèmes liés au
dimensionnement d’un groupe en fonction de l’impact de charge
appliqué sont traités au paragraphe 3.1.
Toutefois, il convient de noter que des critères de tension et de
fréquence ainsi que les capacités du groupe à reprendre des impacts
de charge imposent fréquemment la mise en œuvre de procédures
de délestage/relestages automatiques pouvant conduire à des étu-
des particulières de distribution électrique en fonction des circuits
d’utilisation prioritaires.
Les deux points concernant la régulation et le type de diesel se
doivent d’être expliqués plus précisément.
■La régulation de vitesse est destinée à maintenir le groupe à sa
vitesse nominale pour fournir une fréquence constante. Les régula-
teurs peuvent être de plusieurs types suivant l’application
concernée :
— dans un régulateur proportionnel, une variation de vitesse liée
à la charge entraîne une variation proportionnelle du signal de
commande ;
— dans un régulateur proportionnel intégral, une variation de
vitesse liée à la charge entraîne une modification proportionnelle du
signal de commande et, de plus, une correction intégrale de la
vitesse.
Un régulateur proportionnel intégral dérivé est un régulateur pro-
portionnel intégral qui corrige le signal de commande proportion-
nellement à la variation de la vitesse.
Un groupe électrogène peut fonctionner suivant deux modes de
régulation définissant la chute de vitesse entre un fonctionnement à
vide et un fonctionnement à pleine charge.
■Il y a fonctionnement isochrone lorsque la vitesse et donc la fré-
quence restent constantes quelle que soit la charge, en dehors des
variations transitoires dues aux variations brutales de cette charge.
Cette disposition est surtout applicable dans le cas d’un groupe
fonctionnant en solo. Dans le cas de groupes fonctionnant en paral-
lèle, il est nécessaire de prévoir un dispositif de répartition de puis-
sance assurant un équilibrage des puissances relatives entre les
groupes.
■Il y a fonctionnement avec statisme lorsque l’on impose une
baisse de vitesse entre le fonctionnement à vide et le fonctionne-
ment en charge. Elle permet d’assurer un fonctionnement stable de
plusieurs groupes couplés en parallèle.
Pour assurer une fréquence constante, il est nécessaire de prévoir
un dispositif de centrage de fréquence. Le statisme est défini par
rapport à la vitesse nominale et calculé par :
formule dans laquelle
N
0 et
N
représentent respectivement la
vitesse à vide et la vitesse à pleine charge.
Ce statisme a une valeur comprise entre 3 et 5 %.
■Le type de Diesel dépend du mode d’
alimentation en air
comburant
. En effet, la puissance maximale que peut fournir un
moteur Diesel est fonction de la masse de combustible injectée dans
le cylindre et donc de la masse d’air nécessaire pour brûler ce
combustible. En conséquence, il est possible de définir deux catégo-
ries de moteurs Diesel.
Le moteur à aspiration naturelle où aucun artifice n’est utilisé
pour augmenter la quantité d’air emmagasiné dans les cylindres
permet de reprendre instantanément une puissance égale à sa puis-
sance nominale.
Le moteur suralimenté est tel que la quantité d’air comburant est
augmentée par l’utilisation d’un turbocompresseur de suralimenta-
tion entraîné par les gaz d’échappement du moteur. Pour améliorer
encore ce système, certains moteurs sont équipés d’un système de
refroidissement de l’air ; ces procédés permettent d’obtenir des aug-
mentations de puissance considérables puisqu’avec une même
cylindrée, il est possible d’atteindre des puissances trois fois supé-
rieures à la puissance d’un moteur non suralimenté avec des aug-
mentations de masse et de volume de l’ordre de 10 %.
Dans ce cas, les échelons de puissance applicables instantané-
ment au moteur sont fonction de la pme (pression moyenne effec-
tive) qui est la pression moyenne du cycle de travail et qui se calcule
comme suit :
avec
K
= 1 222,8 pour un moteur à 4 temps et 611,4 pour un
moteur à 2 temps,
P
(kW) puissance par cylindre,
N
(tr/min) vitesse de rotation,
C
(L/cylindre) cylindrée
Pour un moteur non suralimenté, pme est de l’ordre de 7 bar et,
pour un moteur suralimenté avec refroidissement de l’air, pme
dépasse à présent 22 bar.
La suralimentation en air d’un moteur Diesel est quantifiée par
son taux de suralimentation défini par :
Un moteur suralimenté ne permet pas toutefois de reprendre
d’un seul coup sa puissance nominale. En effet, pour obtenir la puis-
sance, il faut que le turbocompresseur de suralimentation fournisse
l’air nécessaire pour assurer une parfaite combustion du combus-
tible injecté dont la quantité peut varier rapidement et de façon
importante en fonction de la consigne du régulateur de vitesse. Le
temps de montée en vitesse du turbocompresseur et donc le temps
de mise à disposition de l’air comburant, dépendent de la puissance
disponible dans les gaz d’échappement et de l’inertie du turbocom-
presseur.
En règle générale, un groupe suralimenté est capable de fournir
brutalement une puissance correspondant à 60 % de sa puissance
assignée avec une chute de vitesse transitoire de l’ordre de 10 à
12 % de sa vitesse nominale.
■De ce fait, pour assurer la réalimentation d’un site à partir d’un
groupe électrogène de secours, il convient toujours de vérifier que
les conditions de relestage de la charge sont compatibles avec les
capacités du moteur en conservant les critères définis de tension et
fréquence.
■Un groupe sans coupure dont l’utilisateur ne peut tolérer aucune
coupure est un groupe dont l’alternateur tourne en permanence
comme moteur synchrone en garantissant une alimentation com-
plètement ininterrompue dans l’éventualité d’une défaillance de la
source normale d’alimentation (l’alternateur est alors appelé aussi
ondulateur tournant). Un accumulateur d’énergie potentielle qui
peut être d’origine électrique (batteries) ou mécanique (volant
d’inertie) est utilisé pour assurer la puissance pendant une courte
période dans le but de permettre le démarrage du moteur Diesel,
son accouplement à l’alternateur par l’intermédiaire d’un
statisme 100
N
0
N
Ð()
N
0
¤=
pme
KP NC
¤=
Taux de suralimentation pme 8 1Ф=