Sommaire de la séquence 9

Sommaire de la séquence 9
La grippe n’est pas une maladie mortelle mais il arrive parfois que le virus devienne extrêmement
dangereux comme ce fut le cas lors de la pandémie de 1918 qui causa la mort de 20 millions de
personnes dans le monde. Pour combattre la grippe A (H1N1), il avait été envisagé de réaliser
une vaccination1 massive.
En revanche, le SIDA2 est une maladie toujours mortelle liée au fait que le système immunitaire
ne peut plus combattre les infections.
Aussi, on peut se poser le problème suivant :
Comment le système immunitaire peut-il être perturbé
ou renforcé selon les cas ?
Tu dois toujours avoir en tête ce problème scientifique car c’est lui que nous résoudrons au fur et à mesure du
travail dans les séances 1 et 2 de cette séquence 9. Alors si tu ne sais plus pourquoi tu fais un exercice, reviens
lire ces quelques lignes.
Séance 1
La vaccination est un renforcement des défenses de l’organisme
Séance 2
Les perturbations des défenses de l’organisme sont variées
1. Vaccination : c’est une rencontre préventive avec un antigène qui permet d’augmenter la rapidité et l’efficacité de
la réponse immunitaire.
2. SIDA : sigle qui signifie Syndrome de l’Immunodéficience Acquise. Cet état est caractérisé par la destruction des
défenses immunitaires d’un individu par le virus VIH.
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Séance 1
La vaccination est un renforcement des défenses de l’organisme
Nous savons que l’on a tenté de combattre la pandémie de grippe A (H1N1) à l’aide d’une
vaccination1 massive.
j
e m’interroge
Comment peut-on renforcer le système immunitaire par la vaccination ?
Exercice 1 : [I - Rechercher, extraire et organiser de l’information]
Les premières expériences de renforcement du système immunitaire n’ont pas toujours eu les
succès souhaités. Comment renforce-t-on le système immunitaire ?
Tu vas étudier des documents d’histoire des Sciences pour tenter de découvrir le principe de la
vaccination.
Jenner et la variole
La variole (maladie cutanée virale qui se manifeste par
des pustules (lésions remplies de pus) touchant surtout le
visage et les membres) est une maladie mortelle pour
l’Homme.
En 1796, le médecin anglais Edward Jenner remarque
que les paysans ne sont pas touchés par la maladie lors
des épidémies de variole s’ils sont entrés en contact
avec la vaccine (ou variole bovine), maladie des pis de
la vache et bénigne pour l’Homme. Ainsi, en trayant les
vaches, les paysans contractent une forme animale de
la variole qui les protège contre la forme mortelle de la
maladie humaine.
Il tente de vérifier cette idée en inoculant du pus
d’une vache atteinte de vaccine à un enfant puis
de lui inoculer quelques semaines plus tard du pus
d’une personne malade de la variole, mortelle chez
l’Homme. L’expérience est un succès et elle prouve
que l’enfant a été immunisé contre la variole humaine.
Pourtant les expériences de ce type n’ont pas toujours
été des succès.
© RMN (Château de Versailles)/Droits réservés Estampes
Cote cliché : 88-009676
1. Vaccination : c’est une rencontre préventive avec un antigène qui permet d’augmenter la rapidité et l’efficacité de la réponse
immunitaire.
Séquence 9
séance 1 —

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Pasteur et les maladies
La maladie du charbon est due à une bactérie, le bacille
du charbon. Elle est souvent fatale pour le bétail.
Les travaux de Louis Pasteur, chimiste et biologiste
français, sont mondialement reconnus aujourd’hui
encore. Il réalisa une expérience en 1881 qui reste
dans l’histoire et qui est résumée dans le tableau
ci-dessous. Contrairement à Jenner, Pasteur utilise le
micro-organisme de la maladie qui a été rendu moins
dangereux par différentes techniques (on dit qu’il a été
atténué1). Il utilise la vaccination pour protéger tout un
troupeau.
© RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski Photographies
N° d’inventaire :
Pho1983-165-546-202
Épreuve sur papier albuminé
Auteur : Pirou Eugène (1841-1909)
Expériences de Pasteur sur la maladie du charbon
Traitement Résultats
Expérience 1
(premier jour)
Lot A de 25 moutons :
injection du bacille du
charbon atténué (non
mortel)
100 % de moutons
survivants
Expérience 2
Lot A de l’expérience 1 après
quelques jours : injection du
bacille du charbon virulent
(mortel)
100 % de moutons
survivants
Lot B de 25 moutons :
injection du bacille virulent 100 % de moutons morts
1- Explique dans le cas de l’expérience de Jenner la survie de l’enfant. [Organiser l’information]
2- Explique la différence entre l’expérience de Jenner et celles de Pasteur. [Rechercher et extraire
l’information]
1. Atténué : se dit d’un virus ou d’une bactérie qui est rendu inoffensif suite à un traitement particulier.
Séquence 9 — séance 1

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Si tu éprouves des difficultés pour répondre à la question, reporte-toi à l’annexe « Besoin
d’aide ? » en fin de séquence.
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Séquence 9
séance 1 —

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Exercice 2 : [Ra - Raisonner, argumenter, pratiquer une démarche expérimentale]
Les expériences de Pasteur et les travaux de Jenner ont ouvert la voie à l’apparition d’une
nouvelle pratique médicale pour lutter contre les épidémies : la vaccination. Nous avons tous
connu les vaccinations et les rappels que nous appréhendons parfois.
Pourquoi faire des rappels au cours de notre vie ?
Tu vas décrire un graphique et faire appel à tes connaissances pour expliquer l’intérêt des rappels
au cours de notre vie.
Les expériences de Jenner et de Pasteur sont basées sur le fonctionnement du système
immunitaire. Elles l’utilisent en le faisant réagir par la production d’anticorps1 contre
une maladie précise. Cette production d’anticorps vise à protéger l’organisme lors de sa
rencontre avec le responsable de la maladie que l’on appelle un antigène2.
Le graphique ci-dessous traduit les effets d’injections successives d’un antigène sur
la quantité d’anticorps dans le plasma3. L’effet est identique à celui provoqué par la
vaccination.
Quantité d’anticorps anti-A
dans le plasma (unités arbitraires)
10 20 30 40 50
Temps
(mois)
Légende :
Injection de l’antigène A :
Effets d’injections successives d’un antigène A
sur la quantité d’anticorps anti-A produite
1. Anticorps : molécule (catégorie de protéines) sécrétée dans le sang par les lymphocytes B devenus producteurs.
2. Antigène : ce peut être n’importe quelle substance capable de provoquer une réponse spécifique du système immunitaire, c’est-à-
dire la production d’anticorps spécifiques de l’antigène.
3. Plasma : c’est la partie liquide du sang qui contient l’eau, les ions, les nutriments, des hormones, des vitamines, des déchets et des
protéines comme les anticorps.
Séquence 9 — séance 1