Les portes du ciel : visions du monde dans l`Egypte ancienne

Les portes du ciel : visions du monde dans l'Egypte ancienne
Extrait du Médiathèque Jacques BAUMEL
http://www.mediatheque-rueilmalmaison.fr/spip.php?article1741
Espace Arts - Présentation et sélection bibliographique,
Mars 2009
Les portes du ciel : visions du
monde dans l'Egypte ancienne
- Les collections - Bibliographies - Musique, Cinéma, Arts & Loisirs - Arts - Le temps d'une expo -
Date de mise en ligne : jeudi 12 mars 2009
Description :
Dans la langue des anciens Égyptiens, « Les Portes du Ciel » désignent les battants du tabernacle abritant la statue d'une divinité. Symbolisant le point de passage
vers un autre monde. Cette exposition propose un voyage à travers ces mondes dont les portes du ciel marquent l'accès, le ciel étant tout à la fois l'espace sensible
vu de la terre et la dimension abritant le divin.
Médiathèque Jacques BAUMEL
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Les portes du ciel : visions du monde dans l'Egypte ancienne
L'exposition
Exposition, Paris, Musée du Louvre, 6 mars au 29 juin 2009
Dans la langue des anciens Égyptiens, « Les Portes du Ciel » désignent les battants du tabernacle abritant la statue d'une divinité.
Symbolisant le point de passage vers un autre monde, cette locution s'applique également à d'autres éléments de l'univers
égyptien.
Cette exposition propose un voyage à travers ces mondes dont les portes du ciel marquent l'accès, le ciel étant tout à la fois
l'espace sensible vu de la terre et la dimension abritant le divin. Composée d'environ trois cent cinquante objets qui couvrent une
période de trois millénaires, allant de l'Ancien Empire à l'époque romaine, l'exposition s'attache à replacer des objets familiers
dans leur contexte social, religieux et artistique. Elle montre ainsi la diversité et la souplesse d'adaptation aux mutations de cet art
souvent qualié de répétitif.
Les oeuvres issues des collections du Louvre sont présentées conjointement à des objets provenant des grandes collections
égyptologiques européennes. Le visiteur est ainsi amené à effectuer un cycle complet à travers les mondes égyptiens, un parcours
que les Égyptiens ressentaient comme un segment d'éternité.
L'exposition est organisée sous la forme d'un parcours dynamique, à travers les différents mondes réels et imaginaires de l'Égypte
antique. En franchissant les différents espaces d'exposition, les visiteurs effectueront symboliquement une boucle. A l'instar du
circuit du soleil, la circularité représente le schéma directeur de la pensée mythologique égyptienne telle que nous la connaissons.
Repères chronologiques
-2700 à -2033 : de l'Ancien Empire à la Première période Intermédiaire
L'Ancien Empire restera toujours un modèle pour les Egyptiens. L'institution royale est stable et puissante,
l'architecture monumentale de pierre apparaît. Les rois sont enterrés dans des pyramides, entourées des tombes
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des courtisans, dans de grands cimetières dont l'organisation reflète la hiérarchie de la société.
Puis le pouvoir central disparaît, l'économie et la politique étrangère sont désorganisées. Le pays est démembré en
principautés autonomes (la 7e dynastie, qui compterait « 70 rois en 70 jours », est un symbole et n'existe
probablement pas).
-2300 à -1550 : du Moyen Empire à la Deuxième période Intermédaire
Le Moyen Empire est considéré comme l' « âge classique » de l'Egypte. La monarchie unitaire est rétablie,
l'administration centrale réorganisée, l'expansion territoriale relancée. Un nouvel essor culturel se manifeste dans
l'écriture et la langue, dans l'art, et dans la religion.
Le pays est marqué par des divisions. Avec l'invasion des Hyksôs (15e-16e dynasties) qui s'installent dans le Delta,
certaines régions de la vallée du Nil se soumettent aux envahisseurs.
-1500 à -664 : du Nouvel Empire à la Troisième période Intermédiaire
Un politique de conquête est menée en Nubie et en Syrie-Palestine. C'est l'époque des exploitations des ressources
du commerce et du désert (pierres et minerais). L'afflux de richesses permet à l'Egypte de développer une civilisation
fastueuse avec la prééminence du temple d'Amon de Karnak.
Le pouvoir est partagé entre plusieurs dynasties, d'origine égyptienne, libyenne puis nubienne. Cette alternance de
périodes d'anarchie et de moments d'éclat produit une profonde mutation sociale et culturelle.
-664 à -30 : de la Basse Epoque à l'époque ptolémaïque
Les dernières périodes d'indépendance alternent avec deux occupations perses. L'Egypte s'ouvre au reste du
monde méditerranéen. Le Delta devient source de vitalité politique, commerciale et culturelle. On pourrait presque
parler de " Renaissance " égyptienne.
Les Ptolémées, gréco-macédoniens, succèdent à Alexandre à la tête de l'Egypte.
-30 à 640 : L'Egypte romaine et byzantine
Après la conquête romaine, l'Egypte est administrée par l'empereur et perd toute indépendance politique. Le
christianisme se répand, devient religion d'Etat en 380.
En 395 ap. J.-C., l'Empire romain est partagé entre Occident et Orient. L'Egypte est rattachée à l'Orient, capitale
Constantinople.
Repères dans la mythologie égyptienne
Les Égyptiens de l'Antiquité ont cherché à interpréter tous les phénomènes qu'ils pouvaient observer par le prisme
de leur croyance séculaire. La notion la plus importante pour eux est celle de cycle :
le cycle de la nuit avec le soleil renaissant chaque matin ;
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le cycle des années avec l'inondation annuelle qui pouvait être source de joie comme de peine (en cas de trop
faible ou trop forte crue) ;
le cycle de la vie avec les naissances qui succèdent aux morts (bien que les Égyptiens ne croyaient pas en la
réincarnation terrestre).
Le mythe osirien
Pour les anciens égyptiens, l'univers n'était au commencement qu'un grand océan primordial nommé le Noun. C'est
de Noun que naquit Atoum, le soleil. Atoum engendra Chou (le dieu du souffle) et Tefnout (le dieu de l'humidité).
Chou sépara le ciel de la terre. Ainsi naquirent Nout (la déesse du ciel) et Geb (le dieu de la terre). De l'union de
Nout et Geb naquirent deux fils Osiris et Seth, et deux filles, Isis et Nephthys.
Geb offrit le pouvoir sur terre à Osiris qui fut le premier des pharaons. Il régna au côté de sa soeur et épouse Isis.
Son règne empreint de bonté, de justice et de sagesse rendit Seth fou de jalousie. Il complota contre son frère. Il
invita son frère à un grand banquet. Seth proposa alors que chacun des convives se couche dans un magnifique
coffre. Celui qui serait aux mesures du coffre le gagnerait. Osiris se couche alors dans le coffre : il est à ses
dimensions (piège de Seth) ! Les convives se jettent tous sur le coffre et y enferment Osiris. Seth le jette dans le Nil.
Grâce à l'aide de Nephthys, Isis la magicienne réussit à retrouver le corps de son mari et à le cacher dans un marais.
Seth l'apprend et, furieux, arrive à retrouver le corps, et le déchire en quatorze morceaux. Avec l'aide de sa soeur
Nephthys et d'Anubis, Isis retrouve les morceaux éparpillés dans toute l'Égypte, sauf un (son sexe), mangé par un
poisson. Ils reconstituent alors Osiris le temps d'une union d'où naquit Horus (le dieu des pharaons). Horus vainquit
Seth en duel et régna sur l'Égypte. Osiris, lui, devint le roi du royaume des morts.
Le mythe de la mort
Chez les égyptiens de l'antiquité, les cérémonies et croyances liées à la mort représentaient une part importante de
leur vie. Les préoccupations liées à la mort au cours de l'Égypte Antique étaient d'ordre religieuses et constituaient
une étape importante de la vie du pharaon, frère des dieux, qui devait après son décès vivre auprès des dieux un
repos éternel. Les égyptiens considéraient qu'après le décès, l'âme du défunt pouvait renaître et accéder au «
royaume des morts » et au repos éternel.
Le mythe de la mort peut être décomposé en deux parties :
La première étape qui est le voyage du défunt vers l'au-delà avec la cérémonie de l'embaumement
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Dans la mythologie égyptienne, le corps est divisé en plusieurs entités dont le djet, qui correspond au corps, et le ka,
qui correspond au double spirituel accompagnant le corps depuis la naissance de l'individu jusqu'à son décès. Pour
que le défunt puisse accéder au royaume de l'au-delà par l'intermédiaire de son ka, l'embaumement du djet est
nécessaire. En effet, si le corps n'est pas embaumé, le djet devient le khat après la mort et ne peut accéder au repos
éternel. Le rite de l'embaumement fut créé par Isis lorsqu'elle embauma son époux Osiris afin de lui redonner vie. Ce
rite symbolise donc la renaissance du défunt et l'accès au « royaume des morts » et au repos éternel. Les statues et
offrandes présentes aux côtés du défunt dans son sarcophage permettent de l'accompagner dans son chemin vers
le jugement de l'âme.
Ce chemin vers l'au-delà est pris en compte dans l'architecture des pyramides. En effet, au sein des pyramides, les
couloirs s'élevant vers les sommets de la pyramide et le ciel depuis la chambre funéraire du défunt, semblent être
des passages permettant à l'âme de s'élever et d'atteindre le « royaume des morts ». Le Livre des morts, placé aux
côtés du défunt, avait pour but de le guider vers le « royaume des morts » et de le préparer au jugement de l'âme à
l'aide de recueils et de sortilèges.
La seconde étape qui correspond au jugement du défunt par le dieu Osiris lorsqu'il atteint l'au-delà afin de
peut-être accéder au repos éternel.
La pesée de l'âme consiste à mettre le coeur du défunt sur une balance et de l'autre côté une plume (représentant la
déesse Maât) ; si le coeur est plus léger (ce qui signifie que le coeur n'est pas entaché de péchés), le défunt peut
rejoindre le royaume des morts. Sinon, il se fera dévorer par un monstre (la plupart du temps symbolisé par la
déesse Taouret ou par Ammout qui a une tête de crocodile, un corps de lion et un arrière-train d'hippopotame.) et
son âme sera perdue à tout jamais. Osiris ne devint dieu du royaume des morts qu'après avoir passé avec succès
l'épreuve de la pesée de l'âme. Les défunts voulaient donc s'identifier à Osiris pour atteindre le royaume des morts et
reposer en paix.
Le mythe du cycle du jour
Le mythe décrit le combat que mène Rê chaque nuit contre les « forces du chaos » représenté par le serpent
Apophis afin de permettre la réapparition du soleil chaque matin sur le « monde d'en haut ».
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