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planète et garantir la prospérité pour tous. Trente ans après la publication du Rapport Brundtland
, qui a
popularisé le concept de développement durable, il est évident que l’atténuation et l’adaptation aux
changements climatiques ne seront véritablement possibles que si l’action s’inscrit dans une démarche
globale prenant en compte les générations futures, l’environnement, ainsi que les aspects sociaux,
culturels et humains.
UNESCO | Approche interdisciplinaire de la problématique
« Aucune discipline ni aucun domaine scientifique ne peut à lui seul comprendre, encore moins relever,
tous les défis complexes soulevés par le changement environnemental et la recherche de la durabilité ».
L'Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), plateforme unique
pour favoriser une approche multisectorielle sur les questions complexes associées au changement
climatique et au développement durable, est en excellente position pour contribuer à la mise œuvre
d’une action concertée. Ses 52 programmes, réseaux et initiatives contribuent à l’apport de
connaissances, à l'éducation et à la communication sur les changements climatiques ainsi qu’à la
compréhension des implications socio-économiques, culturelles et éthiques pour les générations
présentes et futures. C’est par eux que l’Organisation contribue à la réalisation des grands objectifs
internationaux en matière de changements environnementaux et climatiques.
Par exemple, l’UNESCO encourage la collaboration et le dialogue entre les sciences humaines, sociales et
naturelles. Préconiser une approche responsable et éthique en matière de recherche est primordial
pour favoriser des innovations et des solutions qui soient durables. D’ailleurs, la mise en application de
telles solutions est étroitement liée à l’éducation, à la sensibilisation et à l’implication de la société.
L'UNESCO s’active justement au développement d’une citoyenneté mondiale, essentielle pour prendre
conscience des conséquences de ses actions et ainsi favoriser des comportements plus durables.
Il est clair que les changements climatiques n’auront pas les mêmes impacts, ni la même ampleur pour
tous les Canadiens. Les stratégies des pouvoirs publics pour limiter les changements climatiques et le
déclin de la biodiversité et pour renforcer l’atténuation des évènements extrêmes peuvent améliorer les
capacités de résilience des communautés et des individus. Notamment en favorisant des modes de
production et d’habitation à faible empreinte carbone, et en atténuant les écarts de revenu, d’éducation
et de culture. Ces questions d’équité sociale doivent être examinées afin de trouver des solutions justes
pour tout le monde. Une proposition de déclaration de principes éthiques concernant les changements
climatiques sera soumise à l’attention des États membres lors de la Conférence générale de l’UNESCO
en novembre 2017. Elle couvre les sujets comme le principe de précaution, la viabilité, les groupes
vulnérables, l’éducation et les connaissances scientifiques et leur intégration dans les prises de décision.
Elle pourrait contribuer à renforcer les principes qui sous-tendent les ODD ainsi que les engagements de
l’Accord de Paris afin d’aider les gouvernements à concevoir, sélectionner et communiquer les mesures
les mieux adaptées et les plus équitables pour faire face aux changements climatiques. Il devient donc
essentiel de discuter de ces enjeux et de définir comment ils seront pris en compte dans la définition
d’actions et de stratégies d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques au Canada. Une
proposition de Déclaration des droits de l’humanité et des générations futures présentée par la France,
au Secrétaire général de l’ONU, lors de la ratification de COP21 en mars 2016, vise à renouveler et à
« Notre avenir à tous », Rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de
l'Organisation des Nations unies, 1987
Résumé du Rapport mondial sur les sciences sociales 2013, page 5