Le Soleil nous couve quelque chose
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qui correspond donc à un cycle d’activité solaire.
Ces 80 dernières années, l’évolution des cycles solaires s’est légèrement accélérée et leur
durée moyenne est tombée à 10 ans et demi. Le Soleil possède probablement une sorte
d’horloge interne qui définit la durée de chaque cycle. Le mécanisme de cette horloge reste,
il est vrai, encore peu connu.
Maximum et minimum de l’activité peuvent coïncider dans des cycles différents. Ainsi, lors de
la deuxième moitié du XVIIe siècle, l’activité solaire a été très faible. A cette époque, on a
observé une baisse considérable des températures moyennes en Europe : c’est ce qu’on
appelle le petit âge glaciaire. Il est probable que ce phénomène ait été lié à la diminution de
l’influence du Soleil sur le climat de la Terre.
Actuellement, l’activité solaire enregistrée est la plus intense depuis un millier d’années. Au
siècle dernier, le nombre de taches solaires s’est considérablement accru. Parallèlement, on
observe également ces dernières années un réchauffement sensible du climat. On peut
expliquer ce processus par la pollution anthropique de l’environnement. Cependant, de l’avis
de nombreux savants, le lien entre les changements climatiques globaux et l’activité du
Soleil en tant qu’étoile est plus probable.
Il est à noter que le cycle précédent, le 23e, s’est distingué par une intensité
exceptionnellement élevée. Ainsi, l’éruption solaire du 28 octobre 2003 est la plus puissante
jamais observée dans toute l’histoire. Elle a même dépassé l’amplitude de mesure des
appareils d’observation, c’est pourquoi il a été impossible d’évaluer précisément la quantité,
probablement immense, d’énergie dégagée. Heureusement, l’éruption s’est produite à
l’extrémité du nimbe solaire. Si une telle explosion avait eu lieu au centre du disque solaire,
elle aurait pu entraîner de graves conséquences, qui sont pour l’instant difficiles à évaluer.
Des événements extraordinaires se produisent ces derniers temps non seulement à la
surface du Soleil, mais aussi sur Jupiter. Fait inédit dans l’histoire de l’observation des astres,
on a vu apparaître sur cette planète une seconde mystérieuse Tache Rouge, en plus de la
première déjà étudiée. La période de rotation autour du Soleil de la plus grande planète de
notre système est proche des 11 ans de l’activité solaire, par conséquent, on ne peut exclure
l’existence d’un lien entre les processus qui se produisent sur le Soleil et sur Jupiter.
En ce qui concerne la Terre, le lien empirique entre l’activité du Soleil et les différents
processus en cours sur notre planète a été établi depuis longtemps. L’ensemble des