Dossier artistique - Z`art Bee Compagnie

Dossier artistique
Monsieur Agop de Jean-Charles Raymond
Z’Art Bee compagnie
Jeune public /Tout public - Durée envisagée 1h10
Création avril 2017

Z’Art Bee Compagnie – Dossier artistique / Monsieur Agop – http://zartbee.compagnie.free.fr/
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Monsieur Agop de Jean-Charles Raymond
Z’Art Bee compagnie
Mise en scène : Dimitri ROGER
Musique compo : Le Clownest Orchestra
Scénographie : Floriane BLEUX
Affiche :
Vidéo/photo : Z’art bee cie
Distribution
Calendal : Augustin Bordet
Yasmine 1 : Floriane Bleux
Yasmine 2 : Laure Bichet
Azad : Paul Sader
Constantin : Paul Ouguel
Présentation
Tout débute à Marseille, dans l’aéroport où Azad a fraichement débarqué le
jour même d’Arménie.
Un peu perdu dans ce monde nouveau, il nous apprend le but de sa venue :
retrouver Paron Agop qui l’a sauvé, encore enfant, du massacre de son village.
Il veut lui révéler un secret …
Pour ce faire, il a besoin d’aide. Il la trouvera dans la rencontre avec Yasmine et
Fatima, les « dames de ménage » de l’aéroport ; avec les jumeaux Constantin et
Calendal, chauffeurs burlesques du même taxi, qui vont l’accompagner dans sa
quête.
Ensemble ils vont nous raconter – et nous rejouer surtout – leurs rencontres,
leur quête et les aventures rocambolesques de la journée dans une sorte de
road-movie fantaisiste.
C’est l’histoire de la guerre entre Arméniens et Azerbaïdjanais que Azad nous
transmet, mais aussi celle de tous les peuples en guerre. C’est l’histoire d’une
violence humaine universelle que nous dévoile Azad, mais aussi de l’altruisme
et de l’humanité possible ! C’est aux enfants d’aujourd’hui que s’adresse la
pièce avec humour et émotion mais c’est aussi aux adultes que nous serons !

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Note d’intention
Inspiré d’une histoire vraie, ce texte, écrit par Jean-
Charles Raymond en 2013, reprend une histoire
familiale pour nous la partager. C’est
particulièrement à ce théâtre de transmission que je suis sensible,
transmission d’un vécu, transmission d’un épisode social et transmission de
rêves et de changements possibles.
C’est à un théâtre tout public, qui s’adresse aux enfants, que je voulais
m’attaquer : « aux enfants cette histoire, pas aux autres. Les enfants ils
entendent» ! La mise en scène rendra cet univers imaginaire et ludique. Tous
les personnages s’amusent à rejouer leurs aventures et les étapes de leurs
recherches comme autant d’enfants se déguiseraient pour incarner d’autres
personnages. Ce plaisir du jeu, qui définit l’essence même du théâtre, sera mis
en valeur dans notre proposition où chaque comédien incarnera un autre
personnage avec un simple accessoire.
Pour rendre les espaces différents, les retours en
arrière, les apparitions des souvenirs, je
travaillerai sur la projection d’ombres et la
marionnette. La marionnette permet de jouer ce
que le comédien ne pourrait faire. Mais elle
renvoie aussi à l’univers poétique que je défends
dans cette mise en scène et dessine un prisme
entre l’évocation de la violence et le spectateur.
C’est un théâtre, qu’on pourrait qualifier de
« social » ou de « témoignage », qui me touche.
Comment parler de la guerre sans lourdeur?
Comment mettre en scène l’atrocité sans
choquer ? Comment montrer l’espoir d’un
monde meilleur sans cliché ? Et comment rire de
tout cela ? Ces questions, mais surtout l’envie de
partager autour du théâtre comme une source
d’éclairage – et pourquoi pas d’éclaircie – sur le monde qui m’entoure, guident
mon travail ! En ce sens, nous cherchons à construire des rencontres, des liens
avec les communautés Arméniennes et les hommes qui sont déracinés, ainsi
qu’un partenariat avec les structures qui accompagnent et aident à l’image de
nos personnages.

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C’est surtout à un théâtre burlesque et foncièrement drôle que la mise en
scène s’attache. J’ai donc travaillé les personnages de Calendal et Constantin
en avatars de clowns, initiant un code de jeu burlesque dans la traversée en
taxi, dans leurs réactions insolites et enfantines pour apporter truculence et
dynamisme à ce spectacle.
Nous envisageons de travailler en partenariat avec un groupe de musique
lillois Le Clownest Orchestra, spécialisé dans les musiques ethniques des
Balkans pour une musique en direct fait écho à cette magie du jeu du spectacle
vivant. (Une bande-son sera néanmoins envisagée en fonction de la
disponibilité des musiciens).
Dimitri ROGER, metteur en scène
Scénographie
Afin de donner plus de relief à la dimension imaginaire de cette pièce, nous
avons décidé de créer un décor modulable. Ces cinq formes, qui au premier
abord peuvent paraitre abstraites, permettent en réalité aux personnages de
créer leur espace de jeu.
Ainsi chaque forme deviendra tour à tour une chaise, un bureau, un fauteuil de
taxi, une montagne selon le sens dans lequel les personnages la positionne.
Tous les éléments sont réalisés en OSB. J’ai choisi d’utiliser ce matériau pour
son aspect chaleureux et « recomposé ». En effet je trouve qu’il illustre à

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merveille l'image que désirait le metteur en scène d’un décor (et au final d’une
pièce) qui bouge et qui évolue grâce à ce que les personnages trouvent sous la
main.
Les arrêtes colorés des modules rappellent le code couleur des aéroports. Elles
apportent également un côté ludique et enfantin à la pièce. Ce sont des cubes
avec lesquels les enfants pourraient eux-mêmes s’amuser dans des crèches par
exemple.
Trois écrans en sapin et
tissus disposés en arrière
scène symbolisent les
fenêtres de l’aéroport. Ils
servent également de
coulisses aux personnages
qui ne quittent jamais la
scène et d’écran pour les
projections d’ombres. Je
suis parti d’un univers à la
Tim Burton pour concevoir
les panneaux de fond de
scène dans l’idée de poursuivre l’atmosphère imaginaire, presque fantastique.
C’est pourquoi les panneaux ne seront pas droits mais torturés. C’est un
aéroport réel, sans en être vraiment un, sans n’être que ça.
J’ai réfléchi à la marionnette qui représente
Azad enfant. C’est une marionnette qui doit
ressembler à Azad Adulte. C’est un enfant
marqué par la guerre. C’est pourquoi le corps
sera en chèche à la fois ethnique et avec des
motifs de camouflage.
Il faut savoir que tous les éléments qui
composent le décor (modules en OSB et
écrans) ont été étudiés pour s’emboiter et
entrer dans une seule voiture pour le
transport.
Floriane BLEUX, scénographe