La philosophie analytique Ofélia Meza
Phi – 4214 Faustine Monnier
Olivier Bellefleur
Kripke
Travail présenté à
Monsieur Pierre Poirier
UQAM
1er décembre 2003
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Plan
Première partie : Biographie
Deuxième partie : Biographie intellectuelle de Kripke
Introduction
1. La logique chez Kripke
1.1 La naissance de la logique modale
1.2 La logique modale et ses différents systèmes
1.3 Les mondes possibles sémantiques
1.4 Le théorème de la complétude de la logique modale développé par Kripke.
2. La logique des noms propres
2.1 La thèse visée: « the Frege-Russell description theory »
2.2 La désignation rigide
2.3 Remise en cause de l’adéquation entre les oppositions a priori / a posteriori
et nécessaire / contingent
2.4 Conclusion et critiques
3. Règles et langage privé
3.1 « Suivre une règle » et langage privé pour Kripkestein
3.2 Le paradoxe sceptique
3.3 En quête d’une solution : la communauté
3.4 Critiques
Sources consultées dans cette section
Conclusion
Troisième partie : Bibliographie
1. Textes
2. Sources secondaires
2.1 Sources en langue française
2.2 Sources en langue anglaise
Quatrième partie : Liste de liens pertinents
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Première Partie : Biographie
Saül Aaron Kripke est considéré comme étant l’un des philosophes analytiques les plus
importants et les plus influents de la fin du XXe siècle. Les idées qu’il a développées en logique
modale lui ont permis de redéfinir des notions anciennes comme la substance, la possibilité et la
nécessité.
Fils d’un rabbin et d’un professeur, Kripke est né en 1940, à Bay Shore, dans l’État de
New York. Suite à un déménagement de sa famille, il passe sa jeunesse dans l’État du Nebraska,
à Ohama. Très jeune, il démontre déjà de très grandes aptitudes pour les mathématiques et un vif
intérêt pour le questionnement philosophique. En un sens, Kripke peut être qualifié de génie. A
10 ans, il a déjà lu toute l’œuvre de Shakespeare et à 14 ans, il connaît la géométrie et l’algèbre
qu’il a appris seul. Il a 18 ans lors de sa première publication ; il s’agit de la preuve de la
complétude d’une sémantique pour la logique modale quantifiée qu’il a lui-même développée à
l’âge de 15 ans.
Durant ses études à l’université de Harvard, Kripke devient un Junior Fellow et donne des
conférences pour les diplômés du MIT. En 1962, il gradue de Harvard en mathématique et est
nommé dès 1963 à la Harvard Society of Fellows. Notons que Kripke est seulement un bachelor
en mathématique; il n’a jamais passé sa thèse. Cependant, il continue d'écrire en parallèle de ses
études de nombreux articles concernant la logique modale, jusqu’à l’âge de 25 ans environ.
Depuis leur parution, ils sont considérés comme étant fondamentaux dans le champ de la logique
modale.
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De 1962 à 1968, Kripke poursuit ses recherches à Harvard, à Oxford et à Princeton. En
1965 et en 1966, il est appelé à Princeton en tant que conférencier, et de 1966 à 1968, ce sera à
Harvard. Puis, en 1967, il est nommé professeur associé à l’université de Rockefeller où il
accéda ensuite au poste de professeur en 1972 pour y demeurer jusqu’en 1976. Il ne commence à
s’intéresser à la philosophie du langage qu’à partir de l’âge de 30 ans. Durant l’année 1973, il
prononce les John Locke Lectures à Oxford et devient ainsi la plus jeune personne à avoir eu cet
honneur. En 1977, Kripke est nommé professeur émérite à l’université de Princeton, poste qu’il
occupa jusqu’à tout récemment. Aussi depuis 1977, et ce jusqu’en 1983, il se voit attribuer le
titre de Andrew D. White Professor-at-Large par l’université de Cornell. Plus récemment, en
2001, il s’est vu décerner le Schock Prize en logique et en philosophie de la part de la Swedish
Academy of Sciences, et en octobre 2003, il est devenu professeur de philosophie au The
Graduate Center, CUNY.
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Deuxième partie : Biographie intellectuelle
Introduction
Mathématicien de formation, Kripke a d’abord beaucoup contribué au développement de
la logique modale avant de s’intéresser à la philosophie. Ce qui est remarquable dans son travail,
c’est que ses thèses philosophiques sont directement issues de ses travaux sur la logique modale.
D’ailleurs, son ouvrage majeur, La logique des noms propres, constitue une application de la
logique modale telle qu’il l’a développé à la philosophie.
Nous nous proposons d’étudier Kripke en trois temps. Une première étape consistera à
revenir sur la logique modale telle qu’il l’a développée et surtout sa démonstration du système de
complétude du système S5 que Kripke n’a pu réaliser qu’après avoir posé sa théorie des mondes
possibles sémantiques.
Dans un deuxième temps, nous nous attarderons sur les conférences qui donnèrent lieu à
l’ouvrage La logique des noms propres. Cette seconde étape nous permettra d’exposer une
application de sa logique modale engendrant un remaniement des concepts philosophiques
important comme ceux de signification, de désignation, d’a priori, d’a posteriori, de nécessaire,
de contingent, et d’essence.
Finalement, en guise de troisième étape, nous examinerons les arguments de l’œuvre la
plus controversée de Kripke, Règles et langage privé où notre auteur nous livre les commentaires
que Investigations philosophiques lui suggèrent. C’est voulu par Kripke : il montre la pensée de
Wigttenstein tel qu’elle l’a impressionné, de façon qu’il devient difficile pour les commentateurs
de départager la contribution de chacun des philosophes. Le sujet de la recherche est
l’interprétation du paradoxe sceptique en conjonction avec l’argument du langage privé.
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