la Contribution de l`UFE à la réflexion sur la politique énergétique de

SOMMAIRE
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POINTS-CLÉS
POUR 2050
PRÉAMBULE 3
LES DÉFIS
ÉNERGÉTIQUES
DE LA FRANCE
LA VISION DE L’UFE
Le contexte 3
Les enjeux énergétiques 4
La demande d’énergie en général, et celle d’électricité en particulier,
sont indissociables des facteurs démographique et économique 4
L’intensité énergétique s’est améliorée depuis les années 1970,
et ce d’autant plus vite que la croissance a été forte 4
Les leviers d’action 5
Donner une cohérence à la politique énergétique européenne 5
Améliorer l’architecture du marché de l’électricité en donnant une meilleure
visibilité aux acteurs du système électrique 6
Intégrer les enjeux « réseaux » 6
Privilégier la rationalité économique dans la politique énergétique 7
Protéger les consommateurs vulnérables 7
Préparer l’avenir par des programmes de R&D ambitieux 7
Conclusion 8
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SOMMAIRE
1èRE PARtiE 9
CONTRIBUTION
DE L’UFE A LA
RÉFLEXION SUR
LA POLITIQUE
ÉNERGÉTIQUE
DE LA FRANCE
A HORIZON 2050
5 défis à relever
L’intégration de la France dans le contexte économique concurrentiel européen et mondial 9
Relancer l’économie de la France : croissance économique, compétitivité et emplois 10
L’évolution tendancielle de la demande d’énergie et l’amélioration de l’intensité énergétique 12
La sécurité d’approvisionnement et la balance commerciale 13
La performance climatique de la France 14
5 recommandations de l’Ufe
Coordonner et clarifier les objectifs européens 17
Du paquet « 3x20 » à un objectif carbone unique 17
Améliorer l’architecture du système électrique européen 18
Agir en priorité sur la demande d’énergie en volume et en structure 19
Poursuivre l’amélioration de l’intensité énergétique de l’économie
grâce aux actions d’efficacité énergétique 19
Réduire la dépendance au pétrole grâce aux transferts d’usages 21
Valoriser et conforter les performances actuelles de la France 23
Préserver la bonne performance de la France en matière de lutte
contre le changement climatique 23
Maintenir l’avantage compétitif relatif de l’électricité pour l’industrie française 24
Continuer à garantir la qualité de fourniture de l’électricité 25
Tirer profit de la complémentarité des compétences énergétiques nationales et locales 25
Conduire de manière rationnelle l’évolution du système électrique 26
Capitaliser sur les moyens de production existants 26
Rationaliser et optimiser le développement des EnR 26
Garantir la sécurité d’alimentation du système électrique et l’optimisation
du parc de production 27
Développer les infrastructures de réseaux électriques en cohérence avec l’évolution
du mix de production 28
Préserver et déployer des filières industrielles performantes et innovantes 30
Se donner le temps de la réussite 32
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POINTS-CLÉS
POUR 2050
La réflexion sur la politique énergétique française s’inscrit dans un contexte économique concurrentiel mondial
et dans un environnement politique et réglementaire européen.
Plusieurs contraintes doivent ainsi être intégrées dans la démarche afin que la France soit en mesure de
répondre à trois enjeux-clés sur le long terme : préserver sa performance climatique, redresser sa compétitivité
économique, sécuriser son approvisionnement énergétique.
L’UFE a articulé sa contribution autour d’une analyse des paramètres fondamentaux à prendre en compte
pour atteindre les objectifs fixés : c’est l’objet de la synthèse « Contribution de l’UFE à la réflexion sur la
politique énergétique de la France à horizon 2050 ». Cette analyse fait par ailleurs l’objet d’une étude détaillée
présentée sous forme de fiches « Études et Analyses détaillées ».
Grâce à son très bon bilan carbone, la France est en avance dans la lutte contre le changement climatique, ce qui lui
donne le temps d’une gestion rationnelle et optimisée de la transition énergétique pour laquelle le choix du rythme sera
déterminant.
D’ici 2050, la demande d’électricité progressera du fait du dynamisme démographique, de l’essor des nouvelles technologies
de l’information et de la communication, ainsi que des transferts d’usages du fioul et du pétrole vers l’électricité.
Pour poursuivre l’amélioration de son intensité énergétique, la France doit privilégier les énergies les moins émettrices de
CO2 et mener une politique, en matière d’efficacité énergétique, privilégiant le meilleur rapport coût/efficacité.
La politique énergétique de la France doit veiller à préserver l’avantage concurrentiel relatif du prix français de l’électricité.
Le développement des énergies renouvelables électriques doit être adapté au rythme d’évolution de la demande d’électricité.
L’évolution du mix de production électrique devra être conçue dans une logique « coût/efficacité », en capitalisant sur les
moyens existants.
L’Europe doit recentrer sa politique énergétique sur un objectif unique et prioritaire : la lutte contre les émissions de CO2,
et doit réformer le marché du carbone afin qu’il délivre, dans la durée, un prix du CO2 incitatif pour investir dans des
technologies peu émettrices.
Pour mieux assurer la sécurité d’approvisionnement à moyen et long termes, l’architecture du marché de l’électricité
européen doit être progressivement améliorée afin de donner plus de visibilité aux acteurs. La mise en place d’une obligation
et d’un marché de capacité est nécessaire, en complément du marché de l’énergie, afin de permettre le développement des
moyens de production et d’effacement indispensables à la sécurité du système électrique.
Pour assurer une plus grande solidarité entre les territoires et les pays européens, les réseaux de transport doivent être
développés plus facilement (simplification administrative), et les réseaux de distribution adaptés à une gestion active de la
demande (Smart Grids).
Un soutien massif à la recherche et à l’innovation dans les filières énergétiques actuelles et futures constituera un atout
majeur pour la France dans la compétition économique internationale.
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Le contexte
Depuis plusieurs mois, la France s’interroge sur sa stratégie énergétique à moyen et long termes. Lors de la conférence environnementale
des 20 et 21 septembre 2013, les grandes lignes de la politique énergétique que devra traduire la future loi de programmation ont été
annoncées.
L’UFE se félicite que ces orientations intègrent une triple dimension : la lutte contre le changement climatique, la compétitivité économique
du pays et la sécurité d’approvisionnement.
Elle se félicite également que le facteur « temps », paramètre fondamental, soit pris en compte car, notamment pour l’électricité, l’intensité
capitalistique de la production comme de la consommation, nécessite de s’inscrire dans une perspective de long terme.
L’UFE rappelle que depuis les années 1980, la France est l’un des seuls pays développés à avoir réduit fortement son intensité
carbone. Dans ce domaine, la France figure au 1er rang des grands pays européens ; elle émet 25% de moins de CO2 que l’Allemagne par
unité de PIB. Cette performance climatique est due au tournant nucléaire et aux efforts d’efficacité énergétique engagés dans les années
1970, en réaction aux crises pétrolières. Par conséquent, sur le plan climatique, la France est non seulement en avance, mais
peut se prévaloir de son expérience acquise.
L’UFE rappelle également que l’intensité énergétique de l’économie française (1) a connu une amélioration de l’ordre de 30 % depuis les
années 1980. Là encore dans ce domaine, la France a une forte expérience et des industries performantes.
La France représente 1% des émissions mondiales de Gaz à Effet de Serre (GES) et ce poids relatif est appelé à diminuer assez fortement
compte tenu de la croissance des émissions de GES des pays émergents - les émissions de la Chine représentent aujourd’hui environ
23 fois celles de notre pays.
Il est donc important que la France, riche de cette performance, obtienne de ses partenaires des engagements lors de la future conférence
mondiale sur le climat.
En effet, la France est engagée dans une compétition économique internationale que la mondialisation rend chaque
jour un peu plus intense. La compétitivité relative est donc un facteur clé : le prix des énergies, ainsi que celui des
équipements énergétiques, en est une composante essentielle.
Or, que constate-t-on ? Une avance précieuse sur le plan des émissions de GES, mais, en revanche, un retard inquiétant et croissant dans le
domaine industriel. Si l’Allemagne a une facture énergétique élevée, 93 Md contre 69 Md pour l’hexagone en 2012, les exportations de
son industrie compétitive dépassent largement ses importations. Tel n’est pas le cas de la France, dont le déficit commercial est du même
ordre de grandeur que le déficit énergétique. Ainsi, en dépit d’une électricité compétitive, la France se désindustrialise et perd des parts de
marché.
L’UFE souligne que la France est en avance sur le plan climatique et que son impact sur l’environnement est faible au niveau mondial.
Par contre, la dynamique de son économie est préoccupante.
Il est donc essentiel de paramétrer avec soin les grandes options du projet de loi de programmation à venir. A travers les propositions
suivantes, l’UFE souhaite y contribuer.
(1) Toute économie a besoin d’énergie pour produire des richesses : l’intensité énergétique mesure la quantité d’énergie qu’il faut consommer pour produire une unité de
richesse soit une unité de Produit Intérieur Brut.
PRÉAMBULE
LES DÉFIS ÉNERGÉTIQUES DE LA FRANCE
LA VISION DE L’UFE
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