Sodome, située dans la vallée
fertile du Jourdain.
Une guerre éclate entre les rois
de la région et Sodome est
vaincue. Lot est fait prisonnier.
Avec l’aide de ses convertis,
Avram sauve Lot, surpassant
miraculeusement des forces
plus importantes, mais refuse
tout butin de la bataille.
Au cours d’une alliance
prophétique, D. révèle à
Avram que sa postérité sera
exilée sur une terre étrangère
où elle sera oppressée durant
quatre cents ans, après quoi
elle sortira en possession de
grands biens et retournera en
Erets Yisrael, leur héritage
irrévocable.
Saraï est stérile et propose
Hagar, sa servante égyptienne,
à Avram dans l’espoir que
celle-ci leur donnera un ls.
Hagar devient arrogante
lorsqu’elle découvre qu’elle
est enceinte. Saraï la maltraite,
et Hagar s’enfuit.
D’après les instructions d’un
ange Hagar retourne auprès
d’Avram, et donne naissance
à Yishmael.
La parasha de cette semaine
s’achève par D. ordonnant
à Avram de se circoncire
lui et les générations qui lui
succèderont comme un signe
d’une alliance divine.
D. change le nom d’Avram
en Avraham, et celui de Saraï
en Sarah. Hashem promet à
Avraham un ls, bien qu’il ait
atteint l’âge de quatre-vingt-
dix-neuf ans et Sarah quatre-
vingt-neuf ans.
Ce jour là, Avraham se
circoncis, ainsi que Yishmael
et toute les mâles de sa
maison.
“Puis il leva son camp de là pour
se rendre dans les montagnes,
à l’est de Béthel ; il dressa sa
tente entre Béthel à l’ouest, et
Aï à l’est. Il bâtit là un autel à
l’Éternel et invoqua le nom de
l’Éternel.”
(Genèse 12.8)
23
Résumé de
la Parashat
Lech-Lecha
Dix générations se sont
succédées depuis
Noach. L’homme a
décliné spirituellement.
En l’an 1948 après la
Création (selon la tradition
juive), Avram voit le jour. En
observant le monde, il en vient
à reconnaître l’existence de
D., et donc mérite que D. lui
apparaisse.
Au début de la parasha de
cette semaine D. dit à Avram
de quitter son pays, ses
proches et la maison de son
père et de se diriger vers un
pays inconnu où D. fera de lui
une grande nation.
Avram part donc, emmenant
sa femme Saraï, son neveu
Lot, leurs serviteurs, et ceux
qu’ils ont convertis à la foi en
D.
Lorsqu’ils atteignent le pays de
Canaan, D. apparaît à Avram
et lui dit que c’est le pays qu’il
donnera à ses descendants.
Une famine survient et
Avram se retrouve contraint
de se rendre en Égypte an
de trouver de quoi se nourrir.
Réalisant que la beauté de son
épouse risquerait de lui coûter
la vie des mains des Égyptiens,
Avram lui demande de
prétendre qu’elle est sa sœur.
Saraï est conduite à pharaon,
mais D. inige à celui-ci et à sa
cour de sévères plaies et elle est
relachée intacte.
Avram s’en retourne en Erets
Yisrael (Canaan) enrichi des
biens que lui ont octroyés les
Égyptiens.
Lors d’une querelle à propos
des droits de pâturage entre
leurs bergers, Avram décide de
se séparer de son neveu Lot.
Lot choisit de vivre dans la
cité riche mais corrompue de
L-L
L
a Torah déclare :
“L’Éternel dit à Avram:
Va-t-en de ton pays, de
ta patrie, et de la maison de
ton père, dans le pays que je te
montrerai.” (Genèse 12.1).
Lech-Lecha est l’ordre
qu’Avram a reçu de D.
lorsqu’il a quitté Haran
à destination d’un pays
inconnu, la Terre Promise.
Mais c’est un ordre étrange,
car lorsqu’une personne désire
dire à quelqu’un “va” l’ordre
devrait être exprimé par
Lech. Nous ajoutons “le” au
mot suivant an de spécier
le lieu où se rendre comme
dans l’expression lech leparis
qui signie “Va à Paris”. Mais
lech-lecha est une forme très
inhabituelle. Cette expression
n’est employée dans toute la
Bible qu’en rapport à Avram.
Tout d’abord dans Genèse 12
au moment où il doit quitter
Haran puis dans Genèse 22.2
lorsqu’Avraham reçoit l’ordre
de se rendre à Moriah orir
son ls Itzhak en holocauste.
L’expression Lech-Lecha
a pour sens littéral “Va
vers toi-même”. Elle invite
l’interlocuteur à aller vers sa
destinée, à s’isoler, à se séparer
des autres. C’est pourquoi
rabbi Hirsch la traduit par une
paraphrase “Va par toi-même,
suis ta propre voie, va de par
le chemin qui t’éloignera du
pays de ta naissance, et de la
maison de ton père — de tous
tes anciens repères.”
La génération d’Avraham
était à nouveau éloignée de
D., il était important pour
Avraham de quitter la ville
d’Haran an de servir D. en
esprit et en vérité. “Va par
(vers) toi-même, suis ta propre
voie” — ce qui a une valeur
d’autant plus exaltée.
Personne ne devrait prétendre
ce qui suit : je suis aussi bon
et aussi honnête que n’importe
qui, comme le veut la tendance
de nos jours. Chacun est
directement responsable
envers D. de sa conduite
personnelle. Si cela s’avère
nécessaire, si le principe
adopté par la majorité apparaît
comme étant faux — alors
avancez seul et servez D. C’est
cette attitude qui fut requise
de la part d’Avraham pour
servir de point de départ à sa
propre mission et à celle de la
nation devant naître de lui.
I
D.
La Torah affirme :
“Je ferai de toi une
grande nation, et je
te bénirai ; je rendrai ton
nom grand, et tu seras une
source de bénédiction”.
(Genèse 12.2). Avraham a
eu le courage d’abandonner
son style de vie, sa famille, ses
amis, tout ce qu’il aimait dans
cette vie, mais D. lui a promis
qu’il retrouverait tous les
privilèges laissés derrière lui.
D. le récompenserait dans une
plus large mesure. Avraham
n’a pas été appelé à se joindre
à une autre nation, mais à
former une minorité, et quelle
minorité : une minorité d’UN
SEUL. Il s’apprête à devenir
le fondateur d’une nation. Le
texte stipule “Je ferai de toi
une grande nation” .
Toutes les conditions externes
et les circonstances naturelles
se positionneront contre la
formation de cette nation,
aussi il sera évident aux yeux
de tous que D. lui-même est le
créateur d’Israël.
La tâche d’Avraham consistait
à s’isoler, à marcher seul avec D.
La deuxième étape consistait
en la création d’une nation à
partir d’Avraham. Elle était
destinée à montrer que son
existence était un second acte
créateur de D. dans l’histoire,
et à cette fin il était nécessaire
qu’Israël devienne une nation
uniquement au moyen de l’exil,
et d’être sans-abri, apatride.
Si Israël, dès le départ, avait
vécu sur ses propres terres, sa
création n’aurait rien eu de
ma’asse Hashem ou d’un acte
divin.
Par asha
de la semaine
Lech-Lecha
ְל־ֶל
Genèse 12.1 - 17.27
B
D.
La Torah déclare : “Je
ferai de toi une grande
nation, et je te bénirai ;
je rendrai ton nom grand, et tu
seras une source de bénédiction.
Je bénirai ceux qui te béniront,
et je maudirai ceux qui te
maudiront ; et toutes les familles
de la terre seront bénies en toi.”
(Genèse 12.2-3).
“Bénédiction” se dit Bracha
en hébreu. Les bénédictions
représentent une part
conséquente de la tradition juive.
Chaque matin, nous exprimons
notre gratitude envers HaShem
pour sa bonté par diérentes
Brachot (bénédictions). Chaque
matin nous le bénissons de
nous donner la vue ; “Béni sois-
tu Seigneur notre D., Roi de
l’univers, qui ouvre les yeux de
l’aveugle.” Nous le bénissons de
nous rendre nos forces ; “Béni
sois-tu Seigneur notre D., Roi
de l’univers, qui donne la force
à celui est fatigué” et bénissons
D. “qui pourvoit à tous mes
besoins” , et ainsi de suite.
Selon la halakha (loi juive), on
doit bénir D. lorsque quelque
chose de mal arrive, de même
lorsqu’il s’agit d’une bonne
chose. Le Talmud nous dit qu’au
temps du roi David une plaie
s’était abattue sur Israël. Chaque
jour, cent personnes décédaient.
Le roi David établit alors que
cent bénédictions devraient être
récitées quotidiennement et la
plaie s’arrêta. Cette tradition a
perduré par l’entremise de nos
sages. Nous aussi, récitons au
moins cent bénédictions chaque
jour.
Quel est le but de l’acte de
bénir D. ? D. a-t-il besoin de
nos bénédictions ? Le mot
hébreu pour bénédictions,
Bracha, est lié au mot Berech
(un genou) ou vayevarech (il les
a fait s’agenouiller). De même
qu’un père s’agenouillera pour
répondre à son enfant, de même
nos bénédictions amènent D. à
se rendre disponible pour nous
et à accéder à nos requêtes.
Ainsi, bénir D. le conduit à nous
bénir en retour.
En Israël lorsque nous croisons
quelqu’un nous demandons :
Mashlomcha ? (Comment allez-
vous ?). La personne répond :
Baruch HaShem (Dieu soit béni).
V N
La Torah déclare : “Av ram
parcourut le pays
jusqu’au lieu nommé
Sichem, jusqu’aux chênes de
Moré. Les Cananéens étaient
alors dans le pays.” (Genèse
12.6).
Avraham a parcouru chaque
lieu, mais il ne s’y est pas installé.
Il attendait un signe, un signe
promis par D. selon lequel il
lui serait montré le lieu où il
devrait s’installer. Avraham a
voyagé ainsi, espérant un signe
de D. lui désignant l’endroit où
il devrait s’établir. Au verset 9 il
est écrit : “Avram continua ses
marches, en s’avançant vers le
midi.” (Genèse 12.9).
Il évitait avec soin les cités et les
villes. Il désirait en premier lieu
fonder une base solide pour lui
et sa maison, et c’est pour cette
raison qu’il a ressenti ce besoin
d’isolement.
Le Néguev (sud de Canaan)
n’était pas semblable à un
jardin orissant. C’était
un désert. L’ordre donné à
Avraham l’a conduit vers le
sud inhospitalier. Le Néguev
n’est pas un lieu d’habitation
où règne abondance et confort,
les rayons du soleil y frappent
durement, verticalement.
D. ne nous mène pas sur le
chemin d’une vie facile mais
teste notre foi et notre délité
envers lui.
L’
D.
Moshe dit : “L’Éternel
apparut à Avram, et
dit” (Genèse 12.7).
Nous ne savons pas exactement
comment D. s’est adressé à
Avraham au verset 1, car il est