Saison théâtrale 2014-2105 des options théâtre et Arts du spectacle

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Saison théâtrale 2014-2105 des options théâtre et Arts du spectacle
Extrait du Lycée Hilaire de ChardonnetChalon sur Saône
http://www.hilairedechardonnet.fr/spip.php?article1185
Saison théâtrale 2014-2105 des
options théâtre et Arts du
spectacle
- Théâtre - La saison théâtrale -
Date de mise en ligne : jeudi 30 avril 2015
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Saison théâtrale 2014-2105 des options théâtre et Arts du spectacle
La Saison théâtrale
du lycée
Hilaire de Chardonnet 2014 - 2015
Carmen
Dada Masilo
Chalon-sur-Saône - Espace des Arts / Grand Espace - le mardi 14 octobre.
Durée : 1h10.
Dada Masilo, en deux ans à peine, s'est imposée comme une figure incontournable de la danse sud-africaine. Cette
jeune chorégraphe de talent aime revisiter les classiques, comme elle l'a déjà prouvé avec The Bitter end of
Rosemary dans lequel elle s'inspirait du personnage d'Ophélie ou dans son désormais célèbre Swan Lake où elle
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transformait le hiératique Lac des cygnes en fête zoulou black et gay pour le plus grand plaisir des spectateurs.(Pas
étonnant donc qu'elle s'empare du personnage de Carmen, cette méchante fille qui brise les coeurs et les codes de
la bonne société pour s'affirmer en femme libre, qui décide de sa vie et de sa mort. « Je voulais absolument que ma
version de Carmen soit vraie, explique-t-elle. Je ne voulais pas d'une version superficielle. Carmen parle de sexe, de
manipulation, de douleur, d'ambition et de mort - ce dont le monde est vraiment fait. » N'hésitant pas à apprendre le
flamenco, elle décide même d'incorporer littéralement ce style à sa chorégraphie contemporaine pour revisiter
l'originale. « Durant mes recherches, il y avait tellement à mettre à jour : je cherchais Bizet et j'ai trouvé Chtchedrine.
Au final, j'ai créé une interprétation qui nous permet aux danseurs et à moi de faire ce qu'on aime le plus - danser. »
Aucun homme n'est une île
Texte Fabrice Melquiot
Conception, musique, mise en scène Roland Auzet
Chalon-sur-Saône - Espace des Arts / Grand Espace - le 6 novembre 20h.
Durée : 1h.
Ce que nous voudrions découvrir, ce sont les modalités d'un dialogue singulier ; peut-être une dyade : le virtuel et le
vivant trouveraient au coeur de la représentation à se déployer à égalité d'espace, de parole et de temps. Soit un
personnage qui n'existe (peut-être) pas : Oscar (peut-être) quatorze ans - donne-t-on un âge à quelqu'un qui n'existe
(peut-être) pas ? Mettons qu'on lui donne un âge incertain. Soit Oscar, personnage virtuel. Être-machine, condamné
à vivre la vie des programmes informatiques, sur un écran de quelques mètres carrés. Soit Jacques, (assurément)
quinze ans. Jacques est un personnage de théâtre habitant une fiction ; il est interprété par un comédien de chair et
d'os. Oscar et Jacques s'attirent, se rencontrent, se confient l'un à l'autre, se complètent, aiment soudain la même
fille de quatorze ou quinze ans, (peut-être le même public de quatorze ou quinze ans ?), alors Oscar et Jacques s'en
veulent, se jalousent et s'affrontent à mains nues contre écran plat ; image contre viande. Il s'agit donc d'un dialogue
qui tourne mal, un face à face qui aurait pu devenir dyade, s'il n'avait fini en duel. Et si c'était Oscar qui rêvait
Jacques ? Si Jacques était l'habitant d'une surface produite par Oscar ? Si nous étions, nous, humains, les objets
entêtants des machines ? Si nous étions leurs seuls amis ? Et si elles cessaient de rêver, que ferions-nous ? Si elles
nous abandonnaient, où irions-nous ? Les enfants, les adolescents, savent vivre avec les spectres : spectres de voix
dans les téléphones, fantômes dans les écrans. Comme si c'était quelqu'un. Comme si quelqu'un était là. Comme s'il
fallait que quelqu'un soit là, toujours. Comme s'il y avait un diable dans la solitude. Comme si la solitude convoquait
un réel menaçant. Comme si le réel était le diable.
Tartuffe
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De Molière
Mise en scène Benoît Lambert
Chalon-sur-Saône - Espace des Arts / Grand Espace - le 26 novembre 20h.
Durée : 2h30.
Et si Tartuffe n'était pas seulement l'horrible personnage auquel on a trop souvent voulu le réduire ? Qui
découvririons-nous s'il n'était pas seulement cet intrus dévot perclus de religion, qui avec l'aide naïve et aveuglée du
maître de maison, convoite les biens et jusqu'à la femme de son protecteur ? Le grand Louis Jouvet, auquel Benoît
Lambert emprunte volontiers le pas, le souhaitait « un garçon charmant, inquiétant et très intelligent » et d'ajouter «
on doit sentir dès le début de la pièce que c'est un individu dangereux, mais n'avoir pas de haine pour lui ». Mais
alors, quel serait-il donc ce Tartuffe, qui pour n'en être pas moins imposteur serait malgré tout un autre homme ? Un
« gueux », ainsi qu'aime à le qualifier la servante de la maison qui s'y connaît en matière de gueuserie, un presque
révolutionnaire, introduit dans un ordre bourgeois hypocrite et qu'il entend bien dynamiter de l'intérieur en utilisant
ses propres armes. Car enfin, qu'ont-elles de si enviable et respectable ces figures confites en faux-semblants,
repues de volailles dominicales, ce fils qui attend patiemment que les fruits de l'héritage ne finissent par lui revenir et
cette nouvelle épouse trop charmante, sans doute moins insensible aux charmes du nouveau venu qu'il n'y paraît.
Elle brûle
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Textes de Mariette Navarro
Écriture au plateau Les Hommes Approximatifs
Mise en scène Caroline Guiela Nguyen
Chalon-sur-Saône - Espace des Arts / Grand Espace - le 9 décembre 20h. Durée 2h30.
Emma B. est mariée à Charles B. Ils ont une fille, Margot. Charles est médecin et Emma présente des troubles du
comportement. Emma est malheureuse dans son couple, dans sa famille, dans sa vie. Pour pallier sa dépression,
Emma va cumuler des amants et des dettes. Cinq ans vont s'écouler sans que son mari ni personne de sa famille ne
s'aperçoive de son désarroi. Un 9 novembre 2012, Emma est retrouvée morte après avoir avalé de l'arsenic. Après
la mort d'Emma, Charles a dans ses mains les lettres des amants de sa femme et tous ses meubles sont saisis, il est
ruiné. Elle brûle sera donc l'histoire de ce foyer construit sur le mensonge et le déni. Elle brûle est la tentative de
retracer fragment par fragment ce qui a mené Emma à son geste. Elle brûle naîtra d'une installation, où chaque objet
de la maison aura été inventorié, comme autant de pièces à conviction. Comme si, obsessionnellement, chacun
tâchait après le drame de faire parler ce qui s'est tu pendant cinq ans. Le spectateur sera immergé dans ce dispositif,
dans ce fait divers, dans cette vraie-fausse histoire. Elle brûle est le deuxième volet d'un cycle autour du personnage
d'Emma. Le premier volet, Le Bal d'Emma, parle de la chute des illusions et des promesses non tenues. Il a été créé
in situ dans une salle de bal des années 70 en juin 2012 pour le festival Ambivalence(s), un rendez-vous organisé
par La Comédie de Valence qui problématise l'acte théâtral dans l'espace urbain et interroge les nouvelles formes
d'écriture contemporaine.
Alice in China
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D'après Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll
Dramaturgie et texte : Fabrice Melquiot
Cirque National de Chine
Chalon-sur-Saône - Espace des Arts / Grand Espace- 18 décembre 20h.
Durée : 1h30.
Alice au Pays des Merveilles (1865) est sans conteste l'un des textes les plus troublants d'une littérature que
l'enfance dispute aux mathématiques et à la philosophie. On ne compte plus, de Disney à Tim Burton, de Salvador
Dali à Bob Dylan, le nombre d'artistes à s'être lancés à la poursuite du célèbre lapin blanc et de l'entêtant tic-tac de
sa montre. Il fallait bien qu'à force d'être creusé par tant d'imaginations diverses, le terrier dans lequel Alice tombe au
début du récit finisse par déboucher en Chine et plus précisément dans les coulisses de la troupe acrobatique de
Tianjin, l'une des plus virtuoses que compte l'Empire du milieu.(En dix-huit tableaux, cette création hors-norme par le
nombre de talents qu'elle réunit, déroule en musique, lumière et (presque) sans mots, par la seule grammaire des
corps en mouvements et l'éblouissement des costumes, un chemin déroutant au cours duquel Alice deviendra
grande et Lewis Carroll sans doute un peu plus trouble que l'image d'Épinal où le tiennent ses manières victoriennes
et ses boucles de dandy à Lavallière.(Fabrice Melquiot, dramaturge et auteur de théâtre jeunesse, a proposé une
dramaturgie d'Alice qui offre aux vingt-quatre acrobates, contorsionnistes, jongleurs, équilibristes et autres voltigeurs
l'opportunité d'habiter d'une étrange et époustouflante manière la folie onirique et merveilleuse des personnages de
Lewis Carroll. On y verra la grande et la petite Alice, le Chat du Cheshire, les Lièvres de Mars, la Reine de Coeur, les
Homards, le Loir et la Duchesse, l'auteur et ses cauchemars ; on y fera voler les rubans de soie et tourner les hula
hoop, on y saura jongler avec des jarres et des chapeaux-théières, monter sur des pyramides de chaises et marcher
sur une main...(Un parcours initiatique, donc, où l'enfant - et les adultes qui savent se retourner sur leurs jeunes
années - apprennent ou comprennent « qu'au pays des merveilles, l'enfance est le lieu qu'on doit quitter. Et c'est une
rupture de tous les muscles, une défaite du Temps. [...] Tout le monde connaît Alice. Tout le monde possède ses
propres clichés d'Alice. Tout le monde en a au moins une représentation, une « idée ». Alice existe en nous comme
un conte complexe, impossible à résumer. Impossible à raconter. »
Et le diable vint dans mon coeur
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Dans le cadre des Lycéades
Charles-Eric Petit / Alexis Moati
Chalon-sur-Saône - Espace des Arts / Grand Espace - le 27 janvier 20h et 14h. Durée : 1h30 environ.
Et le diable vint dans mon coeur... est le dernier volet d'une trilogie axée sur la recherche d'une écriture originale sur
la fin de l'enfance : l'impossibilité de grandir pour Peter Pan, la quête d'absolu pour la Petite Sirène, l'ouverture sur
tous les possibles et la perte de l'innocence pour les adolescents. La question qu'Alexis Moati pose au travers de
cette trilogie est celle de la transformation, celle des êtres mais aussi de celle d'une époque qui a du mal à finir pour
que naisse quelque chose de nouveau.
L'adolescence, nous parlons d'une période où nait l'urgence. Il est bien entendu question de peurs mais surtout de
désirs, naissants et impérieux. Il sera aussi, forcément, question de théâtre. Période instable et passionnante de
l'entre-deux, où tout se transforme tout le temps, l'adolescence est une période à part entière de création... de soi, où
l'on s'essaye, se projette, s'invente. On s'observe, se représente, en cela on est théâtral. Afin d'écrire une fiction qui
restitue toute la poésie de cette période initiatique de la vie, les acteurs se sont immergés dans un bain de jouvence :
travail d'identification aux adolescents rencontrés tout au long des répétitions, flirt de remémo-ration de leur propre
adolescence, en passant par ce que les adultes en disent.
Sept acteurs (entre 26 et 46 ans) tour à tour adolescents, enfants, adultes, professeurs, parents... vont composer
cette fable endiablée sur la transformation. Dans ce travail qui met principalement le corps en jeu, les acteurs sont
les constructeurs scéniques des univers successifs qu'ils traversent, entremêlant imaginaire, réalité et souvenirs,
comme des enfants qui jouent.
Il est besoin d'un miroir pour se souvenir de notre capacité à jouer, à nous créer, pour nous souvenir de nos utopies.
Si l'adolescence est notre miroir, nous devons sans doute être le sien...
La Pluie d'été
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Marguerite Duras / Sylvain Maurice
Chalon-sur-Saône - Espace des Arts / Grand Espace - le 3 février 20h.
Durée : 1h.
Ernesto est un drôle d'enfant qui ne veut pas aller à l'école parce que, dit-il à sa mère, « on lui apprend des choses
qu'il ne sait pas ». Un adolescent qui frôle l'autisme, un rien simplet, mais par la bouche duquel s'épanchent les
grands mystères de l'univers. La grandeur de Marguerite Duras tient pour partie à cette capacité - qu'elle partage
avec cet Ernestino qu'elle accouche tendrement par l'écriture - de savoir dire le plus difficile avec les mots les plus
simples. Qu'il se confronte à la bible, lui qui ose lire l'Ecclésiaste comme d'autres feuilletteraient le Journal de
Mickey, qu'il prenne la défense de ses « brothers and sisters », qu'il commente la façon qu'a sa mère d'éplucher les
légumes ou qu'il entreprenne l'instituteur sur l'inexistence de Dieu, Ernesto ne s'en laisse pas conter et ne se satisfait
jamais des réponses toutes faites. La Pluie d'été est un roman d'apprentissage où l'on suit « comment un enfant issu
d'un milieu défavorisé et marginal (les parents sont des « étrangers ») va s'émanciper. Comment un enfant sans
culture (au début de la pièce il ne sait ni lire ni écrire) va inventer une forme de connaissance [...] Ernesto fait bouger
les repères habituels, chamboule tout le monde. Sous le rire (ce qui n'est pas a priori le propre de Duras), il y a
beaucoup d'émotion et de vertige. »
Candide
D'après Voltaire / Kevin Keiss / Maëlle Poésy
Chalon-sur-Saône - Espace des Arts / Grand Espace - le 17 et 19 février 20h. Durée :1h45 environ.
Parce qu'il a osé embrasser Cunégonde, Candide, jeune homme dont le nom dit assez l'innocence et la simplicité,
se voit chassé du château paradisiaque où il vivait et recevait l'enseignement de Pangloss. Armé pour toute
philosophie du « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » que lui a délivré son maître,
Candide est bientôt confronté à une réalité sensiblement différente de celle qu'il espérait. Avant de parvenir à «
cultiver son jardin », notre homme aura été enrôlé de force dans une guerre monstrueuse, apprendra que le château
de son bonheur perdu n'est plus que cendres et pour retrouver son aimée devra endurer massacres, injustices,
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obscurantismes religieux et autres menus plaisirs auxquels, pour faire bonne mesure, la nature ajoutera
tremblements de terre, tempêtes et naufrage.
La drôlerie profonde de la fable clandestinement publiée par Voltaire en 1759 est à l'évidence dans l'accumulation
des calamités qui s'amoncellent sur la tête de Candide, au rythme effréné avec lequel elles s'enchaînent et à
l'inébranlable optimisme qui le caractérise tout au long de ce parcours initiatique.
Pour dire la folie et la férocité de cette machine qui roule à tombeau ouvert, Maëlle Poésy (on se souvient de
Purgatoire à Ingolstadt présenté l'an passé) utilise un formidable dispositif où tableaux et décors se fabriquent à vue,
les acteurs puisant à l'envie et toujours plus vite dans un hétéroclite grenier d'accessoires. Une dénonciation en
forme de conte de tous les fanatismes, une sagesse de la désillusion qui sait dire « en traitant avec légèreté et folie
des choses les plus sombres de la vie » que la liberté est une valeur qu'il convient de réinventer sans cesse.
« Éprouver le monde, c'est aussi faire l'expérience de soi et de ses propres limites [...]. Nous sommes à un âge où
tout semble encore possible et en même temps le temps file à toute vitesse, la marge de possible et d'utopie semble
s'amenuiser. Dans ce siècle où le monde s'accélère, les changements que nous subissons semblent nous conduire
à notre perte. Dès lors, que reste-t-il à l'homme comme marge de liberté ? »
Petit Eyolf
D'après Henrik Ibsen / Mise en scène Julie Bérès
Chalon-sur-Saône - Espace des Arts / Grand Espace - le 24 mars 20h.
Durée : 1h30 environ.
Depuis plusieurs années, Julie Berès mène un travail très personnel sur des thèmes où le passage du temps, la
maladie, la vieillesse et l'oubli sont devenus matière vive et brillante pour composer des spectacles sans mensonge
mais d'un étonnant optimisme.
Pour la première fois, c'est à partir d'un texte qui n'est pas né sous sa plume, le Petit Eyolf du dramaturge norvégien
Henrik Ibsen (1828-1906) qu'elle a décidé d'explorer l'humain et le plateau du théâtre. Pièce étonnante, l'une des
dernières de son auteur, Petit Eyolf est tout à la fois empreinte de l'étrangeté brumeuse d'un célèbre conte La
demoiselle aux rats, et de la lucidité tranchante portée par Ibsen sur le devenir d'un couple affecté par la disparition
tragique de leur enfant. À l'issue d'un examen de conscience implacable, construit comme un chemin initiatique,
Allmers et Rita, les parents, parviendront à affronter et accepter la brutalité du manque.
On retrouve là l'une des constantes du travail de Julie Berès pour laquelle il n'est nulle sagesse sans réconciliation.
Faire face au désespoir, à la mort, vivre avec « les esprits » de « ceux que nous avons perdus », tout en conti-nuant
à être sur le chemin de la vie, tout en continuant à être dans la société, c'est ce qu'Ibsen nomme la « responsabilité
humaine ».
Nos limites
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D'après une idée originale de Fabrice Champion
Chorégraphie et dramaturgie : Radhouane El Meddeb
Interprétation : Matias Pilet et Alexandre Fournier
Chalon-sur-Saône - Espace des Arts / Petit Espace - le 7 avril 20h.
Durée : 45min.
Nos Limites est un spectacle construit sur une absence. La disparition tragique de Fabrice Champion, lors d'un rite
chamanique, immense voltigeur et metteur en piste, auquel un accident de trapèze avait déjà rogné les ailes. Sur la
perte d'un maître qui travaillait avec eux à ce spectacle de portés acrobatiques, l'une des disciplines les plus
exigeantes du répertoire circassien, Matias Pilet et Alexandre Fournier ont décidé, sous le nouveau regard du
chorégraphe Radhouane El Meddeb, de construire une leçon de vie. Une exploration en état de grâce et de quasi
apesanteur - alors qu'ils puisent toute leur force de l'étroite relation que le corps du porteur entretient avec l'appui au
sol - des fragilités qui nous constituent et que le talent métamorphose.(Entrelacés, noués, jambes molles refusant
leur aide pour mieux forcer les bras, « sur les fesses, façon ballon sauteur, comme des vers de terre, avec le dos qui
se courbe et se rapplatit aussi sec ; en inventant d'improbables roulades. Drôle parce que les deux, muets, jouent de
leurs physionomies opposées et accompagnent l'absurde de certaines situations d'un masque de pantin impavide et
étonné ». (Nos Limites déjoue les frontières de la danse et du cirque pour dire l'histoire d'une jeunesse qui se joue de
l'équilibre et de ses vertiges. Sans tapage, dans la beauté énigmatique et surprenante d'une figure que souligne
soudain la voix fragile de Nina Simone ou le bleuté des néons.
La nuit Arabe
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Théâtre à Cran
Chalon-sur-Saône - Théâtre Le Piccolo - le 8 avril 20h.
Une nuit arabe est une sorte de conte des temps modernes qui se déroule dans une cité HLM. La pièce met en
scène un gardien d'immeuble à la recherche d'une fuite d'eau, une jeune femme qui s'endort le soir à demi-nue ne se
souvenant pas de sa journée, sa co-locataire, libanaise chargée de sacs en plastique et d'un énorme trousseau de
clés, l'amant de celle-ci qui traverse la ville en mobylette pour la rejoindre et qui reste bloqué dans l'ascenseur, et un
voisin attendri qui finira ses jours enfermé dans une bouteille de cognac. Tous ces personnages sont propulsés dans
une course effrénée parcourant les escaliers de la tour, se croisant rarement, pris au piège d'une malédiction
ancienne jusqu'à ce que chacun touche à sa propre vérité. Un conte moderne où l'apparente banalité des objets, des
gestes et des histoires de vie cache une vérité ancienne dont les personnages ont perdu la conscience mais qu'on
va découvrir petit à petit grâce à la mélodie de l'eau. Le son attire tous les personnages vers Vanina qui est atteinte
d'une malédiction lui faisant perdre la mémoire. Dans cette réalité à double facette, le trousseau au porte-clefs en
forme de chameau se révèle être celui de la suivante d'une princesse arabe ouvrant les différentes pièces d'un palais
oriental... Dans ces pièces sont gardés les souvenirs, leur libération entraîne les personnages vers leur salut ou vers
leur perte.
Les Trois Soeurs
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Les Trois soeurs
Anton Tchekhov / Jean-Yves Ruf / Chat Borgne Théâtre
Chalon-sur-Saône - Espace des Arts / Grand Espace - le 23 avril 20h.
Durée : 2h30.
Les Trois Soeurs, pièce créée en 1901 au théâtre d'Art de Moscou, raconte, au travers des portraits d'Olga, Macha
et Irina et de la petite communauté qu'elles aimantent, famille et prétendants, la fin d'un monde et les rêves fanés.
Mais à la nostalgie mélancolique à laquelle on a trop souvent voulu réduire l'esprit de cette pièce immense, il
convient d'ajouter le printemps des désirs qui traverse ce trio de femmes. C'est dans cette tension entre l'ennui de la
petite ville de province où meurent les souvenirs d'enfance de la capitale et le combat des trois soeurs « avec toute
l'énergie de leur jeunesse, pour trouver un destin à la hauteur de leurs espoirs, pour ne pas perdre toute utopie » que
Jean-Yves Ruf - on lui doit le très touchant Hughie avec Gilles Cohen - a aiguisé son envie de mise en scène. Un
rêve de trois soeurs qui ne seraient pas seulement fragiles mais « libres d'une éducation un peu à part, leur père les
a rêvées cultivées, polyglottes, esprits forts, indépendantes, un peu rebelles. Elles ont de l'humour, de la sensibilité
». Là réside leur capacité à résister à la vie qui passe trop vite, en maintenant vivante aussi longtemps qu'elles le
pourront l'insouciance héritée de la jeunesse.
Mais à l'image de ce grand canapé que Jean-Yves Ruf imagine au premier acte occuper le centre du plateau, et que
la petitesse domestique de la nouvelle épouse de leur frère n'aura de cesse de repousser, toujours un peu plus loin,
toujours un peu plus à l'étroit, cette insouciance complice finira elle aussi par vieillir, s'user, perdre la fraicheur de ses
fleurs brodées.
Matamore
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Co-Production du Cirque Trottola et du Petit Théâtre Baraque
Chalon-sur-Saône - Espace des Arts / Petit Espace - Le 19 mai à 20h.
Durée 1h40.
Le Cirque Trottola et le Petit Théâtre Baraque se sont acoquinés avec jubilation pour créer et jouer Matamore.
Depuis plusieurs années, Nigloo et Branlotin, dans l'espace du tonneau de leur Petit Théâtre Baraque, fabriquent au
fond de la fosse aux apparitions, une mixture qui leur ressemble, pratiquant un théâtre expressionniste singulier. De
leur côté, jouant de leur technique de cirque, Titoune, Bonaventure et Mads inventent l'univers insolite du Cirque
Trottola à la couleur ferraillée bien reconnaissable.(Deux équipes proches dans leur rapport cru et intuitif au
spectacle, fidèles au chapiteau, au cirque et à ses exploits, au burlesque et à l'art du clown ont fabriqué Matamore ;
monde déroutant, féroce et cruel, tendre et envoûtant.(Le public est assis en rond, sous le chapiteau rouge, autour
d'une piste creusée comme une fosse. C'est là, en partie, que se déroulent les simulacres, les conciliabules et tours
de force... Fosse à fantasmes, d'où surgissent des vignettes d'Épinal, musiques et sons ciselés, bestiaire
énigmatique et grands frissons comme dans un cirque mais autrement. (Ils ont creusé au plus profond les puits,
ouvert de nouvelles galeries, sans effets ni m'as-tu vu. Rien à prouver, tout à partager. Ils prennent un malin plaisir à
brouiller les pistes. Le cirque est là, familier et méconnaissable, tordu et magnifié dans ses fondements.
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