Introduction
Quoi que nous puissions en penser, un nouveau chapitre des relations internationales
s’est ouvert depuis les attentats du 11 septembre 2001. Cet événement a eu l’effet d’une
loupe grossissante, mettant en évidence une menace qui existe pourtant depuis une dizaine
d’années à la périphérie du monde arabe.
Ainsi, depuis ces terribles attentats contre le World Trade Center et le Pentagone, le
terrorisme, phénomène millénaire, tient le haut du pavé dans la politique internationale et
s’inscrit dans un nouveau cadre, à travers deux lignes directrices. Premièrement, les
instigateurs de ce terrorisme sont représentés par des tenants d’un islam dit « radical », dont
il est souvent difficile de connaître « leurs origines, leurs auteurs ainsi que leurs formes »1.
Deuxièmement, ce terrorisme a pris une envergure internationale transcendant toutes les
frontières, en s’attaquant aussi bien aux pays occidentaux, qu’à certains gouvernements
arabes, accusés d’avoir pactisé avec l’Occident.
L’objectif de notre travail sera de nous mettre de l’autre côté du miroir, pour tenter de
comprendre ce que représentent ces « forces obscures de l’islam », qui malgré tout, font
partie intégrante de cette religion.
Dans un premier temps, nous nous attacherons à mettre en évidences les répercussions
qu’a l’islam radical dans la perception occidental de l’islam, à travers la notion
d’islamophobie qui refait surface depuis ce début de 21ème siècle tant en Europe qu’aux
Etats-Unis. En effet, il sera important pour nous d’effectuer cette réflexion, car premièrement
elle nous permettra de montrer les différents amalgames que font certaines personnes à
tous les niveaux de la société, croyant que l’islam n’est qu’une entité homogène, et
deuxièmement, elle nous montrera la multiplicité de l’islam, à l’instar de l’Occident.
Pour ce faire, nous analyserons différents espaces temporels, structurels et
psychologiques de cet islam radical. En effet, nous nous demanderons de quelle manière
nous pouvons percevoir ce fameux « péril vert ». Nous entrerons ensuite dans une analyse
structurelle du salafisme avant de passer à l’examen du comportement de certains individus,
1 La Guerre est un caméléon, entretien avec Pierre Hassner par Thomas Hofnung et Jean-Christophe Thiabaud,
in Politique internationale, No94, Hiver 2001-2002
http://www.politiqueinternationale.com/PI_PSO/fram_lo_94_01_re.htm (Consulté le 5 décembre 2004)
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