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FORMATION CONTINUE
la forme de la lésion cutanée varient beaucoup : érythème
homogène, annulaire ou en cible. La lésion est générale-
ment indolore, mais parfois sensible ou prurigineuse.
L’éry thème doit mesurer au moins cinq centimètres de
diamètre et persister plus de 48 heures pour constituer
un critère diagnostique6,8. Des photos d’érythème migrant
sont accessibles sur le site du CDC au www.cdc.gov/lyme/
signs_symptoms/rashes.html.
SYMPTÔMES GÉNÉRAUX
Des symptômes d’allure grippale (fièvre, fatigue, céphalée,
myalgies, arthralgies) peuvent accompagner l’érythème
migrant ou constituer le seul élément clinique à ce stade.
Des adénopathies régionales et de la diaphorèse nocturne
sont parfois signalées.
INFECTIONS DISSÉMINÉES
STADE 2. INFECTION PRÉCOCE DISSÉMINÉE
L’infection précoce disséminée, associée à la dispersion
hématogène du spirochète, commence de quelques jours
à trois mois après la piqûre. Le système nerveux, le cœur,
la peau et les articulations sont principalement touchés.
Une paralysie faciale ou un bloc auriculo-ventriculaire est
parfois le seul signe évocateur à ce stade.
STADE 3. INFECTION DISSÉMINÉE TARDIVE
Le stade disséminé tardif s’installe plus de trois mois après
l’exposition. L’arthrite touche une ou deux articulations,
sou vent le genou, occasionnellement la hanche, le coude ou
le poignet. L’arthrite chronique est la manifestation tardive
classique en Amérique du Nord. Les atteintes neurologiques
tardives sont plus fréquentes en Europe. Le tableau I2,6,9
illustre les principales manifestations cliniques des infec-
tions disséminées.
SYMPTÔMES PERSISTANTS
DE LA MALADIE DE LYME
De 10 % à 30 % des patients10 chez qui le diagnostic a été
confirmé et qui ont reçu un traitement adéquat de la mala die
de Lyme disséminée présentent des symptômes pendant
plus de six mois : fatigue, myalgies, arthralgies, céphalées,
pro blèmes de sommeil, pertes de mémoire, diminution de la
TABLEAU I INFECTION DISSÉMINÉE :
SOYEZ VIGILANTS2,6,9
Type de
manifestations
Exemples de manifestations cliniques
disséminées précoces et tardives
Cutanées
De 70 % à 80 %
h Lésions érythémateuses,
évanescentes ou prolongées,
épargnant les muqueuses et les
surfaces plantaires et palmaires
h Stade tardif : acrodermatite chronique
atrophiante (Europe)
Musculo-
squelettiques
60 %
h Arthralgies migratrices
h Poussées d’arthrite aiguë, atteinte
asymétrique : gonflement de 1 ou
2 articulations (souvent genou)
h Stade tardif : arthrite chronique
(Amérique du Nord)
Neurologiques
De 15 % à 20 %
h Méningite : céphalées et raideur
de la nuque
h Névrite crânienne : paralysie faciale,
diplopie, vertiges, hypoacousie
h Radiculopathies ou névrites :
douleurs, dysesthésies, paresthésies
(atteintes unique ou multiple
semblables aux atteintes infectieuses,
comme le zona, ou par compression,
sans signes objectivables)
h Encéphalopathie frustre : céphalées,
troubles de la concentration ou
de mémoire.
h Stade tardif : neuroborréliose
(polyradiculopathies, encéphalite
chronique) (Europe)
Cardiaques
De 4 % à 10 %
h Bloc auriculo-ventriculaire, arythmies :
lipothymies, syncopes, bradycardie
h Myopéricardite, cardiomyopathie :
douleur rétrosternale, dyspnée,
mort subite (rare)
Autres h Asthénie, anorexie, fièvre, céphalées,
myalgies, hépatite, atteintes
ophtalmiques
ENCADRÉ 2 INDICATION D’ANTIBIOPROPHYLAXIE
APRÈS UNE PIQÛRE DE TIQUE6
Photo : © Dre Louise Lambert.
Toutes les conditions doivent être respectées pour
prescrire une antibioprophylaxie après une piqûre de tique.
h L’exposition a eu lieu dans un secteur où plus de 20 % des
tiques sont infectées (États-Unis et Europe).
h La tique retirée est Ixodes scapularis.
h La tique est fixée depuis plus de 36 heures ou est engorgée
de sang.
h L’antibioprophylaxie commence tout au plus 72 heures
après le retrait de la tique.
h Il n’y a pas de contre-indication à la doxy cycline*.
* La doxycycline est contre-indiquée chez les
femmes enceintes ou qui allaitent et chez
les enfants de moins de 8 ans.
TAILLE D’IXODES SCAPULARIS ADULTE
COMPARÉE À UNE PIÈCE DE DIX CENTS
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