mentionnent l’existence des Vascons.Les Romains donnent le nom de Vascons (gens de
Vasconum) aux peuples ibériques implantés entre le cours supérieur de l’Ebre et le versant
péninsulaire des Pyrénées occidentales. La zone où sont implantés les Vascons correspond à
l’actuelle Navarre, à l’ouest de la province de Saragosse, au nord-ouest et au centre de la Rioja. Ce
territoire n’englobe pas la plus grande partie du Pays basque actuel, mais il pourrait avoir été
conquis par les Vascons à une époque postérieure.
Du IIe au VIe siècle av. J.-C. : On ne peut affirmer qu’il y avait une vaste zone linguistique
uniforme des Vascons allant de l’Ebre à la Garonne. D’autant moins que les Vardules, les Caristes
et les Autrigons, vivaient aussi sur les territoires de la Communauté autonome basque actuelle.
Faute de sources fiables, il est raisonnable de penser que les ethnies, les cultures et les langues
étaient diverses et complexes. Il n’y avait pas non plus un seul peuple, mais des peuples de
Vascons, proto-ancêtres des Basques, des Béarnais, des Gascons, des Navarrais et des Aragonais.
Le premier empereur romain, Auguste (27 av. J.-C. - 14 ap. J.-C.), réorganise les institutions
politico-administratives de la «province d’Aquitaine» en l’étendant des Pyrénées à la Loire.
Mais, au IIIe siècle, l’Aquitaine est à nouveau réduite de la Garonne aux Pyrénées, territoire
qu’elle couvrait sous Jules César.
La pierre romaine d’Hasparren est un témoignage de cette seconde réorganisation
politico-administrative effectuée sous l’empereur Dioclétien (284-305). Il s’agit d’une inscription
découverte dans les fondations de l’église d’Hasparren en 1660. Sur la seule partie qui a été
conservée, on peut lire : Flamen item /du(u)mvir qu(a)estor/ pagi(que) magister/Verus ad
Augus/tum legato mu/nere functus/ pro Novem opti/nuit Populis se/ iungere Gallos/ Urbe redux
ge/nio pagi hanc/ dedicat aram(Flamine, duumvir, questeur et magister du canton, Verus ayant
accompli auprès de l’empereur Auguste la mission qui lui avait été confiée, a obtenu pour les
Neuf Peuples qu’ils soient séparés des Gaulois. A son retour de Rome, il dédie cet autel au génie
du canton). Verus était vraisemblablement un haut fonctionnaire romain et un prêtre du culte
impérial. Les neuf peuples auxquels l’inscription fait allusion sont ceux de la provincia
Novempopulania, la province des Neuf Peuples aquitains, qui seront bientôt douze.
Une imposante tour a été érigée au sommet du mont Urkulu, situé entre les communes de
Saint-Michel et d’Orbaitzeta, à 1 419 mètres d’altitude, pour commémorer les victoires romaines
en Aquitaine. On ne sait pas à partir de quelle date exacte l’influence politico-militaire romaine
s’est étendue sur les deux versants des Pyrénées. Mais il semble néanmoins, que les relations entre
Rome et les peuples vascons aient été plutôt bonnes. Des unités militaires romaines composées de
Vascons ont en effet combattu sur des territoires parfois très éloignés de leur base.
La romanisation linguistique de l’Aquitaine et du Nord de la vallée de l’Ebre a été surtout intense
dans les villes. Elle a eu pour conséquence de compléter ou de modifier une bonne partie du
vocabulaire des langues indigènes. Cette influence fut tantôt directe à partir du latin, tantôt
indirecte à partir des langues romanes. En outre, le bilinguisme précéda le déclin voire la lente
disparition des langues indigènes.
Début duIVe siècle :Vraisemblablementl'époque de l’implantation du christianisme dans les
territoires de l’actuel Pays basque et de la Navarre. Selon la tradition catholique, saint Firmin
(272-303), né à Pampelune et mort décapité à Amiens, est le grand missionnaire des Vascons.
Cette version traditionnelle a cependant été mise en doute dès le XVIIe siècle. Le culte rendu à
saint Firmin a été sans doute transmis par des chroniqueurs du VIe siècle, soit plus de deux siècles
après sa mort. Saint Firmin et saint François-Xavier sont les deux patrons de la Navarre.
Ve siècle: La présence de communautés chrétiennes est avérée sur la rive droite de l’Ebre. En
Novempopulania, on trouve des communautés chrétiennes à Saint-Bertrand-de-Comminges, Dax,
Lescar, Bazas et Oloron. En revanche, en Bizcaye et Guipuscoa, il n’y a pas d’éléments
archéologiques qui permettent de dater la présence du christianisme avant le VIe siècle.
Aux Ve et VIe siècles : Les chroniqueurs désignent sous le nom de Wasconia le territoire qui