larves légitimes de cette espèce font leur apparition à peu près à la même, époque que les Rielia. J'ai en effet obtenu cette année 1941 l'éclpsion d'une ootbèque qui a débuté le 7 juin et s'est poursuivie par 5 autres éclosions partielles complémentaires successives séparées par un ou deux jours d'intervalle (!), 12, 14, 15 el 17 j u i n ) . Cette ponte, qui avait été trouvée le 28 mai précédent au bas d'un poteau d'une ligne d'éclairage électrique, copieusement badigeonnée de coaltar, ce qui né l'a pas empêchée d'éclore, avait évolué en rase campagne. L'éclosion des oothèques de Mantis oratoria est un peu plus p r é c o c e . Elle a lieu en F r a n c e , d'après M. L. CHOPARD, au mois de mai ; le D E . Buo.Nio.N indiqué également qu'en Provence, l'éclosion de cette Mante se produit généralement en mai. Il en esl de même le plus souvent à Mascara : j ' a i obtenu une eclosión le. 14 mai 1940. Comme celle d'Iris oratoria, elle a eu lieu par poussées successives durant plusieurs jours consécutifs. r Mais chez celte espèce les Rielia ne s.e montrent pas en même temps que les larves légitimes, fis ne font leur apparition qu'au mois d'août, c'est-à-dire deux ou trois mois environ après l'éclosion des larves. Ces parasites demeurent donc dans l'oothèque un temps assez long après la sortie des jeunes M a n i e s . ' C ' e s t là un délail sur lequel j ' a t t i r e l'attention, ce qui n'a pas encore été fait, Il en résulté que Lorsque les Rielia apparaissenl à leur loin-, les Manies religieuses sont déjà parvenues, au moins un certain nombre; à l'état adulte, el les parasites n'ont plus qu'à s'attacher à elles, el à y demeurer tranquillement jusqu'à ce qu'arrive le moment des pontes. P o u r ceux qui se sont développés chez Iris oratoria, l'intervalle entre leur apparition et le moment où il leur sera possible de r e n c o n t r e r une femelle adulte ñ'íris ou de Manie, esl au contraire assez grand, et va du milieu de Juin à la fin d'août,- soit deux mois el demi environ. Comment ces Hyménoptères se comporteront-ils durant ce long intervalle ? M. L. C H O P A R D admet que les Rielia présentent au cours de leur existence adulte deux périodes bien distinctes: une première période de vie libre, qui va du jour de leur sortie de l'oothèque jusqu'au moment où ils peuvent se fixer sur une Mante, et uñe deuxième période, qui se passe entièrement sur la Mante, el dure jusqu'à la ponte de celle-ci. fis se comportent alors en véritables parasites, comme il a pu le constater. Ils sont d'ailleurs dans l'impossibilité de changer d'hôte, ayant perdu la faculté de voler p a r suite de la mutilation de leurs ailes qui survient dès qu'ils sonli-flxés sur la Manie. Il pense que durant la période de vie libre, l'insecte doit vraisemblablement se tenir sur les herbes ou les broussailles, où il guette la Mante pour s ' a c c r o c h e r à elle dès qu'elle passe à sa portée. Tl n'est pas éloigné de c r o i r e que ce parasite doit se c o m p o r t e r un peu c o m m e les larves des Méloés qui s'embusquent sur les fleurs dans Tállente des Hyménoptères mellifères qui viennent y butiner. M. L. CHOPARD, qui a pu suivre dans l'œuf de la Mante religieuse l'évolution 'dé la larve du Rielia, cal arrivé à cette conclusion que cette