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Concernant les risques environnementaux et professionnels, les trois objectifs concernant l’air
et l’eau seraient partiellement atteints, l’objectif concernant le radon n’est pas atteint, on est en
attente de données pour l’objectif concernant les cancers professionnels.
Certaines évolutions sont le prolongement de tendances décennales (ex : la baisse de la
consommation quotidienne d’alcool). En outre, de nombreuses actions ont été entreprises,
notamment dans le cadre du PNNS et du PNSE. Il n’est donc pas possible à ce stade de
l’évaluation de conclure à l’imputabilité de ces évolutions aux mesures du plan cancer. De plus,
un certain nombre d’interventions avait un caractère local et leurs résultats, même positifs, ne
peuvent être mis en évidence par le suivi d’indicateurs nationaux.
Les objectifs relatifs à la réduction des facteurs de risque doivent être maintenus, après mise à
jour et reformulation éventuelle. Un système de suivi d’indicateurs doit être prévu et mis en
place. Il persiste par ailleurs un besoin de générer ou d’améliorer les systèmes d’information
relatifs aux mesures des niveaux d’exposition et des comportements de la population et des
conséquences sanitaires de ces facteurs.
En matière de prévention, l’approche doit être une approche par facteur de risque et/ou niveau
d’intervention (prévention primaire) et/ou population et non pas une approche par pathologie.
Cette préoccupation doit se refléter dans le choix du mode de pilotage et de mise en œuvre de
cet aspect du futur plan. Ceci passe entre autres par une articulation avec les autres plans et
programmes de santé publique.
La prise en compte des inégalités sociales de santé doit être présente dans la formulation des
objectifs (intégrer des objectifs qui tiennent compte des écarts), doit se refléter dans le choix
des indicateurs de résultats et dans leurs modalités de mesure et peut nécessiter des modalités
d’actions spécifiques.
Analyse des objectifs relatifs au dépistage
Quatre objectifs de la loi de santé publique concernaient la mise en œuvre des dépistages des
cancers : deux dépistages principalement organisés (cancer du sein et cancer du colon) et deux
individuels (cancer du col de l’utérus et mélanome). A l’exception du dépistage du mélanome,
pour lequel nous ne disposons pas de suffisamment d’information pour juger les objectifs sont
atteints ou en voie de l’être (le dépistage du cancer du sein a notablement progressé en terme
de couverture et de qualité, le dépistage du cancer du colon est en voie d’être généralisé, la
baisse de l’incidence du cancer du col de l’utérus se poursuit). En revanche, les couvertures
sont encore faibles pour ces quatre dépistages et les inégalités sociales importantes.