POINT DE VUE David Andrews, CFA | 15 février 201315 FÉVRIER 2013 POINT DE VUE INFORMATION LA PLUS RÉCENTE SUR LES MARCHÉS PAR L'ÉQUIPE DE RICHARDSON GMP David Andrews, CFA Directeur, Gestion de placements et Recherche Suivez-moi sur Twitter – @David_RGMP S&P/TSX COMPOSÉ LES MARCHÉS FERMENT LES YEUX SUR UNE SEMAINE APOCALYPTIQUE 13 100 13 000 12 900 12 800 12 700 L'activité de fusion et d'acquisition a été plus soutenue qu'à l'habitude avec l'annonce d'un certain nombre de transactions d'envergure cette semaine. L'action de General Electric a bondi après que la société eut confirmé qu'elle cédait NBC Universal à Comcast pour la somme de 16,7 milliards $ US. American Airlines et US Airways ont pour leur part annoncé leur intention de fusionner pour créer la plus importante société aérienne des États-Unis. Même Berkshire Hathaway, propriété de Warren Buffet, a participé au mouvement en acquérant Heinz pour un montant de 23 milliards $ US. Contrairement aux événements-chocs qui ont ponctué la semaine, le discours sur l'état de l'Union du président Obama n'a pas créé de remous. Son discours, qui faisait une grande place à la rhétorique, n'a fait que confirmer l'ampleur du fossé politique qui sépare toujours les républicains et les démocrates. Le blocage va donc persister à Washington et les efforts pour parvenir à une solution ou à un compromis avant la « mise sous séquestre » peuvent encore échouer. 12 600 12 500 S&P 500 1 540 1 530 1 520 1 510 1 500 1 490 1 480 COURBE DES TAUX 4,0 Taux (%) La semaine a commencé sans véritable catalyseur et dans un faible volume d'échanges, les marchés asiatiques étant pour la plupart fermés pour le congé du Nouvel An lunaire. Mais les choses ont vite changé. Pour la première fois en plus de sept siècles, le pape Benoît XVI a renoncé à son trône papal pour des raisons de santé, causant une commotion à la grandeur de la planète. Dans les heures qui ont suivi l'annonce-choc, l'éclair a frappé le Vatican deux fois plutôt qu'une! Puis, des météorites ont embrasé le ciel au-dessus de la Russie avant de frapper la terre avec la force d'une bombe atomique. Malgré la fin du monde appréhendée par certains, les indices boursiers nord-américains ne se sont pas laissés démonter et ont continué de flirter avec des sommets inédits, même si la remontée s'essouffle un peu. Pour la première fois en trois mois, la moyenne Dow-Jones des industriels a enfilé une deuxième semaine négative de suite, alors que le NASDAQ a touché un sommet de 12 ans, mais mis fin à une série de six gains hebdomadaires. L'indice S&P 500 a ajouté une septième semaine de gains d'affilée et il faut remonter à 1967 pour observer un début d'année aussi solide. Le marché canadien a terminé la semaine en recul, plombé par les matériaux et la technologie. Le titre de Blackberry a cédé 14 % cette semaine, la clientèle d'affaires et de particuliers continuant de déserter. 3,0 2,0 Canada 1,0 É.-U. 0,0 0 5 10 15 20 Échéance (années) 25 30 Source : Bloomberg, Richardson GMP Limitée Placements et conseils Les professionnels des placements et des services-conseils de Richardson GMP sont des spécialistes de la recherche qui sont chargés de surveiller et d'interpréter les données économiques et la situation géopolitique, ainsi que les conditions et les tendances actuelles des marchés. Leurs connaissances et leur perspicacité procurent un soutien analytique qui permet aux conseillers en placement et aux clients de rester au fait des principaux enjeux susceptibles d'avoir une incidence importante sur leurs portefeuilles de placements. POINT DE VUE | 15 février 2013 Le taux de change a été un thème dominant à la veille de la rencontre des membres du G20 en Russie cette semaine. La question de la manipulation des monnaies est devenue d'ailleurs tellement délicate que le G7 a publié une déclaration commune dénonçant le recours à des politiques monétaires visant à déprécier les monnaies. Malgré cette déclaration, il y a peu de chances que le Japon renonce à ses mesures d'assouplissement monétaire musclées et le yen a continué de s'effriter par rapport au dollar américain, à l'euro et au dollar canadien. LES PRODUCTEURS EN FAVEUR D'UNE HAUSSE DES COURS PÉTROLIERS? Prix du Brent en $US/baril Le contrat standard sur le prix du pétrole brut léger sur les 120 $/barill - Prix limite du pétrole brut Brent marchés mondiaux est le Brent. Le nom « Brent » vient de $130 Hausse de la production de l'Arabie l'habitude qu'avaient les sociétés pétrolières du Royaume$125 Uni de donner à leurs gisements pétroliers des noms d'oiseau (oie de Brent). Au cours des deux dernières $120 années, les prix moyens du Brent ont oscillé à l'intérieur $115 d'une étroite fourchette de 100 $ à 120 $, mais dernièrement $110 le prix du baril a menacé de franchir la limite supérieure de cette fourchette (voir le graphique). Malgré les récents $105 mouvements dans les prix, nous estimons que ceux-ci vont $100 rester contenus, puisque ni les consommateurs ni les Utilisation des réserves producteurs n'ont intérêt à ce que le prix dépasse cette $95 stratégiques des Étatsfourchette. Les grands consommateurs (en l'occurrence les Unis $90 Source: Bloomberg États-Unis et la Chine) ont menacé à maintes reprises $85 d'intervenir si les prix devaient passer au-dessus des 120 $ janv.-11 juil.-11 janv.-12 juil.-12 janv.-13 le baril. L'Arabie saoudite, qui est la plus susceptible de profiter de prix plus élevés, a également augmenté la production pour empêcher une flambée des prix qui risquerait de freiner considérablement la modeste reprise économique mondiale. Si les prix continuent d'augmenter dans les prochaines semaines, les Saoudiens vont probablement hausser leur production ou Washington pourrait menacer de recourir à ses réserves stratégiques. QUESTION DE LA SEMAINE Le taux de change est devenu un sujet chaud, en particulier dans le contexte de la rencontre du G20 qui se tient en ce moment à Moscou. Devrions-nous craindre une guerre des monnaies? Les premières accusations de manipulation des monnaies remontent en 2010 lorsque la Réserve fédérale avait activé sa planche à billets et acheté des obligations gouvernementales avec des dollars américains fraîchement imprimés, une opération appelée « assouplissement quantitatif ». Les économies des marchés émergents avaient alors prétendu que cette opération était volontairement destinée à dévaluer le dollar américain afin de relancer les exportations et de favoriser l'expansion de l'économie américaine à leurs dépens. Plus récemment, des accusations semblables ont été portées contre le Japon, faisant craindre une guerre mondiale des monnaies, alors que les gouvernements ripostaient en affaiblissant intentionnellement leur monnaie et en adoptant des politiques protectionnistes. Dans le cas du Japon, le premier ministre Shinzo Abe a promis d'introduire des mesures de stimulation vigoureuses pour sortir l'économie japonaise de la spirale déflationniste dans laquelle elle s'enlise depuis plusieurs années. Depuis septembre, le yen a perdu 15 % de sa valeur par rapport au dollar américain et 20 % par rapport à l'euro. La notion de guerre des monnaies ne sert toutefois qu'à distraire les investisseurs, puisque les guerres des monnaies annoncent habituellement des « guerres commerciales » et une vague de protectionnisme. Comment un pays peut-il se défendre contre une dévaluation de la monnaie par ses partenaires commerciaux? Il tente de contrer la politique de laxisme monétaire en imposant des tarifs douaniers restrictifs ou en opposant ses propres mesures d'assouplissement monétaire pour dévaluer sa monnaie. Or, ce sont les deux choses que les décideurs du G20 tentent actuellement d'empêcher. En effet, les tarifs ont tendance à comprimer le PIB global en réduisant l'activité économique mondiale globale. Quant à l’assouplissement monétaire comme mesure de rétorsion, malgré une accélération apparente de l'activité économique, cela provoque de l’inflation du fait que l'exercice est souvent poussé à l'extrême. Or dans les pays lourdement endettés, l'inflation provoquerait un cercle vicieux d'augmentation de la dette et des taxes et de diminution des cotes de crédit. POINT DE VUE | 15 février 2013 La manipulation des monnaies pour stimuler les exportations est une solution à courte vue. L'objectif de l'assouplissement quantitatif est de favoriser les dépenses et les investissements à l'intérieur du pays plutôt que l'épargne. S'il donne les résultats escomptés, le programme d'assouplissement quantitatif favorisera une augmentation des importations dans les pays qui dénoncent actuellement la manipulation des monnaies (Brésil, Russie, etc.). Des actions monétaires énergiques dans une économie freinée par une faible demande et une inflation contenue sont avantageuses pour le reste du monde et non l'inverse. Le FMI a démontré que les rondes d'assouplissement monétaire des États-Unis ont rehaussé de 0,3 % le taux de croissance de ses partenaires commerciaux. Yen en euros Yen en dollars US Yen en dollars CAN 0,0135 0,9900 0,0135 0,0125 0,0125 0,8900 0,0115 0,0115 0,7900 0,0105 0,0105 RÉSULTATS ÉCONOMIQUES CETTE SEMAINE Événement Prévision consensuelle SELECTION DE RÉSULTATS CETTE SEMAINE Préc. Lundi 18 février S&P/TSX, NYSE fermées Mardi 19 février Var. 1 mois ventes des grossistes (déc) -0.2% 0.7% Mercredi 20 février Var. 1 mois des mises en chantier (jan) -3.4% 12.1% Var. 1 mois permis de constr. (jan) 1.2% 0.3% Var. 1 mois de l’ind. prix de prod (jan) 0.4% -0.2% Var. 1 mois IPP excl. aliments et énergie (jan) 0.2% 0.1% Procès-verbal réunion Rés. fédérale Jeudi 21 février Nouvelles demandes d'ass. chômage Société Date Dell Inc. 19 fév Prévision consensuelle 0,39 $ Yamana Gold 20 fév 0,36 $ IAMGOLD 20 fév 0,25 $ Dundee REIT 20 fév 0,70 $ Bombardier 21 fév 0,12 $ Tim Hortons 21 fév 0,71 $ Loblaw Cos 21 fév 0,62 $ Inmet Mining 21 fév 1,18 $ Pason Systems 21 fév 0,29 $ Lundin Mining 21 fév 0,08 $ Canadian Tire 21 fév 2,17 $ Wal-Mart Stores Inc. 21 fée 1,57 $ Hewlett-Packard Co. 21 fév 0,71 $ Safeway Inc. 21 fév 0,76 $ 360K 341K 3153K 3114K Var. 1 mois de l’ind. prix consom. (jan) 0.1% 0.0% Magna International 22 fév 1,16 $ Var. 1 mois IPC excl. aliments et énergie (jan) 0.2% 0.1% Agrium Inc. 22 fév 1,98 $ 1.0 -5.8 -0.8% -0.1% 0.4% -0.6% 0.1% -0.6% 0.1% -0.3% Demandes continues Fed de Philadelphia (fév) Var. 1 mois ventes maisons existantes (jan)) Vendredi 22 février Var. mois de l’ind. des prix à la consomm.(jan) Var. sur 1 mois de l’IPC de base (jan) Var. 1 mois ventes au détail excl. les automobiles (déc) POINT DE VUE | 15 février 2013 4 À SURVEILLER CETTE SEMAINE Amputée d'une journée par un congé, la semaine sera dominée par les résultats de bénéfices des entreprises canadiennes, le procès-verbal de la réunion de la Fed et une mise à jour des données sur l'habitation aux États-Unis. Mercredi, les chiffres des mises en chantier pour janvier devraient montrer un léger recul, le nombre de permis de construction de maisons unifamiliales ayant diminué en décembre, ce qui laisse entrevoir une légère correction dans les mises en chantier de propriétés unifamiliales. Mercredi également, le procès-verbal de la réunion du Federal Open Market Committee devrait réaffirmer l'intention de la Fed d'effectuer chaque mois des achats d'actifs de 85 milliards $ (40 milliards $ US de titre adossés à des créances hypothécaires et 45 milliards $ US d'obligations du Trésor). Jeudi, on devrait avoir la confirmation que les ventes de maisons existantes ont fléchi en janvier, sans toutefois sortir de la fourchette dans laquelle elles se maintiennent depuis le mois d'août de l'an dernier. L'accélération du marché de l'habitation est incontestable et les prix ont augmenté en rythme annuel au cours des neuf derniers mois. Le « patrimoine négatif », le faible niveau des stocks et les critères plus stricts en matière de crédit resteront toutefois des obstacles pour le marché de l'habitation. Le thème des bénéfices sera maintenant dirigé vers le Canada où des sociétés influentes comme Bombardier, Tim Hortons, Loblaw, Canadian Tire, Magna et Agrium dévoileront leurs chiffres du quatrième trimestre la semaine Les opinions exprimées dans ce rapport sont celles de l'auteur et elles ne sauraient être attribuées à Richardson GMP Limitée ou à ses sociétés affiliées. Les opinions, estimations et autres renseignements contenus dans ce rapport reflètent le point de vue de l’auteur à la date du rapport et sont sujets à changement sans préavis. Nous ne garantissons pas l’exhaustivité ou l’exactitude de ces renseignements et nous demandons aux lecteurs de ne pas prendre de décision sur la foi de ces renseignements. Avant de donner suite à une recommandation, les investisseurs doivent déterminer si celle-ci convient à leur situation particulière et, au besoin, obtenir un avis professionnel. Le rendement passé n’est pas une indication des résultats futurs. Richardson GMP Limitée est membre du Fonds canadien de protection des épargnants. Richardson est une marque de commerce de James Richardson & Fils, Limitée GMP est une marque de commerce déposée de GMP Valeurs Mobilières S.E.C. Les deux marques sont utilisées sous licence par Richardson GMP Limitée.