POINT DE VUE
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1
5 février
2013
David Andrews, CFA
David Andrews,
CFA
Directeur, Gestion de placements et Recherche Suivez-moi sur Twitter –
@David_RGMP
LES MARCHÉS FERMENT LES YEUX SUR UNE
SEMAINE APOCALYPTIQUE
La semaine a commencé sans véritable catalyseur et
dans un faible volume d'échanges, les marchés asiatiques
étant pour la plupart fermés pour le congé du Nouvel An
lunaire. Mais les choses ont vite changé. Pour la
première fois en plus de sept siècles, le pape Benoît
XVI a renoncé à son trône papal pour des raisons de
santé, causant une commotion à la grandeur de la
planète. Dans les heures qui ont suivi l'annonce-choc,
l'éclair a frappé le Vatican deux fois plutôt qu'une!
Puis, des météorites ont embrasé le ciel au-dessus de
la Russie avant de frapper la terre avec la force d'une
bombe atomique. Malgré la fin du monde appréhendée
par certains, les indices boursiers nord-américains ne
se sont pas laissés démonter et ont continué de flirter
avec des sommets inédits, même si la remontée
s'essouffle un peu. Pour la première fois en trois mois,
la moyenne Dow-Jones des industriels a enfilé une
deuxième semaine négative de suite, alors que le
NASDAQ a touché un sommet de 12 ans, mais mis fin
à une série de six gains hebdomadaires. L'indice
S&P 500 a ajouté une septième semaine de gains
d'affilée et il faut remonter à 1967 pour observer un
début d'année aussi solide. Le marché canadien a terminé la semaine en
recul, plombé par les matériaux et la technologie. Le titre de Blackberry a
cédé 14 % cette semaine, la clientèle d'affaires et de particuliers
continuant de déserter.
L'activité de fusion et d'acquisition a été plus soutenue qu'à l'habitude avec
l'annonce d'un certain nombre de transactions d'envergure cette semaine.
L'action de General Electric a bondi après que la société eut confirmé
qu'elle cédait NBC Universal à Comcast pour la somme de
16,7 milliards $ US. American Airlines et US Airways ont pour leur part
annoncé leur intention de fusionner pour créer la plus importante société
aérienne des États-Unis. Même Berkshire Hathaway, propriété de Warren
Buffet, a participé au mouvement en acquérant Heinz pour un montant de
23 milliards $ US.
Contrairement aux événements-chocs qui ont ponctué la semaine, le
discours sur l'état de l'Union du président Obama n'a pas créé de remous.
Son discours, qui faisait une grande place à la rhétorique, n'a fait que
confirmer l'ampleur du fossé politique qui sépare toujours les républicains et
les démocrates. Le blocage va donc persister à Washington et les efforts
pour parvenir à une solution ou à un compromis avant la « mise sous
séquestre » peuvent encore échouer.
S&P/TSX COMPOSÉ
S&P 500
COURBE DES TAUX
Source : Bloomberg, Richardson GMP Limitée
Placements et conseils
Les professionnels des placements et
des services-conseils de Richardson
GMP sont des spécialistes de la
recherche qui sont chargés de surveiller
et d'interpréter les données économiques
et la situation géopolitique, ainsi que les
conditions et les tendances actuelles des
marchés. Leurs connaissances et leur
perspicacité procurent un soutien
analytique qui permet aux conseillers en
placement et aux clients de rester au fait
des principaux enjeux susceptibles
d'avoir une incidence importante sur
leurs portefeuilles de placements.
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15 FÉVRIER 2013
INFORMATION LA PLUS RÉCENTE SUR LES MARCHÉS
PAR L'ÉQUIPE DE RICHARDSON GMP
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janv.-11 juil.-11 janv.-12 juil.-12 janv.-13
Prix du Brent en $US/baril
120 $/barill - Prix limite du pétrole brut Brent
Source: Bloomberg
Hausse de la production de l'Arabie
Utilisation des réserves
stratégiques des États-
Unis
Le taux de change a été un thème dominant à la veille de la rencontre des membres du G20 en Russie cette semaine. La
question de la manipulation des monnaies est devenue d'ailleurs tellement délicate que le G7 a publié une déclaration
commune dénonçant le recours à des politiques monétaires visant à déprécier les monnaies. Malgré cette déclaration, il y a
peu de chances que le Japon renonce à ses mesures d'assouplissement monétaire musclées et le yen a continué de s'effriter
par rapport au dollar américain, à l'euro et au dollar canadien.
LES PRODUCTEURS EN FAVEUR D'UNE HAUSSE DES COURS PÉTROLIERS?
Le contrat standard sur le prix du pétrole brut léger sur les
marchés mondiaux est le Brent. Le nom « Brent » vient de
l'habitude qu'avaient les sociétés pétrolières du Royaume-
Uni de donner à leurs gisements pétroliers des noms
d'oiseau (oie de Brent). Au cours des deux dernières
années, les prix moyens du Brent ont oscillé à l'intérieur
d'une étroite fourchette de 100 $ à 120 $, mais dernièrement
le prix du baril a menacé de franchir la limite supérieure de
cette fourchette (voir le graphique). Malgré les récents
mouvements dans les prix, nous estimons que ceux-ci vont
rester contenus, puisque ni les consommateurs ni les
producteurs n'ont intérêt à ce que le prix dépasse cette
fourchette. Les grands consommateurs (en l'occurrence les
États-Unis et la Chine) ont menacé à maintes reprises
d'intervenir si les prix devaient passer au-dessus des 120 $
le baril. L'Arabie saoudite, qui est la plus susceptible de
profiter de prix plus élevés, a également augmenté la production pour empêcher une flambée des prix qui risquerait de freiner
considérablement la modeste reprise économique mondiale. Si les prix continuent d'augmenter dans les prochaines
semaines, les Saoudiens vont probablement hausser leur production ou Washington pourrait menacer de recourir à ses
réserves stratégiques.
QUESTION DE LA SEMAINE
Le taux de change est devenu un sujet chaud, en particulier dans le contexte de la rencontre du G20 qui se tient en ce
moment à Moscou. Devrions-nous craindre une guerre des monnaies?
Les premières accusations de manipulation des monnaies remontent en 2010 lorsque la Réserve fédérale avait activé sa
planche à billets et acheté des obligations gouvernementales avec des dollars américains fraîchement imprimés, une
opération appelée « assouplissement quantitatif ». Les économies des marchés émergents avaient alors prétendu que cette
opération était volontairement destinée à dévaluer le dollar américain afin de relancer les exportations et de favoriser
l'expansion de l'économie américaine à leurs dépens. Plus récemment, des accusations semblables ont été portées contre le
Japon, faisant craindre une guerre mondiale des monnaies, alors que les gouvernements ripostaient en affaiblissant
intentionnellement leur monnaie et en adoptant des politiques protectionnistes. Dans le cas du Japon, le premier ministre
Shinzo Abe a promis d'introduire des mesures de stimulation vigoureuses pour sortir l'économie japonaise de la spirale
déflationniste dans laquelle elle s'enlise depuis plusieurs années. Depuis septembre, le yen a perdu 15 % de sa valeur par
rapport au dollar américain et 20 % par rapport à l'euro.
La notion de guerre des monnaies ne sert toutefois qu'à distraire les investisseurs, puisque les guerres des monnaies
annoncent habituellement des « guerres commerciales » et une vague de protectionnisme. Comment un pays peut-il se
défendre contre une dévaluation de la monnaie par ses partenaires commerciaux? Il tente de contrer la politique de laxisme
monétaire en imposant des tarifs douaniers restrictifs ou en opposant ses propres mesures d'assouplissement monétaire pour
dévaluer sa monnaie. Or, ce sont les deux choses que les décideurs du G20 tentent actuellement d'empêcher. En effet, les
tarifs ont tendance à comprimer le PIB global en réduisant l'activité économique mondiale globale. Quant à l’assouplissement
monétaire comme mesure de rétorsion, malgré une accélération apparente de l'activité économique, cela provoque de
l’inflation du fait que l'exercice est souvent poussé à l'extrême. Or dans les pays lourdement endettés, l'inflation provoquerait
un cercle vicieux d'augmentation de la dette et des taxes et de diminution des cotes de crédit.
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La manipulation des monnaies pour stimuler les exportations est une solution à courte vue. L'objectif de l'assouplissement
quantitatif est de favoriser les dépenses et les investissements à l'intérieur du pays plutôt que l'épargne. S'il donne les
résultats escomptés, le programme d'assouplissement quantitatif favorisera une augmentation des importations dans les pays
qui dénoncent actuellement la manipulation des monnaies (Brésil, Russie, etc.). Des actions monétaires énergiques dans une
économie freinée par une faible demande et une inflation contenue sont avantageuses pour le reste du monde et non
l'inverse. Le FMI a démontré que les rondes d'assouplissement monétaire des États-Unis ont rehaussé de 0,3 % le taux de
croissance de ses partenaires commerciaux.
RÉSULTATS ÉCONOMIQUES CETTE SEMAINE SELECTION DE RÉSULTATS CETTE SEMAINE
Événement Prévision
consensuelle Préc.
Lundi 18 février
S&P/TSX, NYSE fermées
Mardi 19 février
Var. 1 mois ventes des grossistes (déc) -0.2% 0.7%
Mercredi 20 février
Var. 1 mois des mises en chantier (jan) -3.4% 12.1%
Var. 1 mois permis de constr. (jan) 1.2% 0.3%
Var. 1 mois de l’ind. prix de prod (jan) 0.4% -0.2%
Var. 1 mois IPP excl. aliments et énergie (jan) 0.2% 0.1%
Procès-verbal réunion Rés. fédérale
Jeudi 21 février
Nouvelles demandes d'ass. chômage 360K 341K
Demandes continues 3153K 3114K
Var. 1 mois de l’ind. prix consom. (jan) 0.1% 0.0%
Var. 1 mois IPC excl. aliments et énergie (jan) 0.2% 0.1%
Fed de Philadelphia (fév) 1.0 -5.8
Var. 1 mois ventes maisons existantes (jan)) -0.8% -0.1%
Vendredi 22 février
Var. mois de l’ind. des prix à la consomm.(jan) 0.4% -0.6%
Var. sur 1 mois de l’IPC de base (jan) 0.1% -0.6%
Var. 1 mois ventes au détail excl. les
automobiles (déc) 0.1% -0.3%
Société Date Prévision
consensuelle
Dell Inc. 19 fév 0,39 $
Yamana Gold 20 fév 0,36 $
IAMGOLD 20 fév 0,25 $
Dundee REIT 20 fév 0,70 $
Bombardier 21 fév 0,12 $
Tim Hortons 21 fév 0,71 $
Loblaw Cos 21 fév 0,62 $
Inmet Mining 21 fév 1,18 $
Pason Systems 21 fév 0,29 $
Lundin Mining 21 fév 0,08 $
Canadian Tire 21 fév 2,17 $
Wal-Mart Stores Inc. 21 fée 1,57 $
Hewlett-Packard Co. 21 fév 0,71 $
Safeway Inc. 21 fév 0,76 $
Magna International 22 fév 1,16 $
Agrium Inc. 22 fév 1,98 $
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À SURVEILLER CETTE SEMAINE
Amputée d'une journée par un congé, la semaine sera dominée par les résultats de bénéfices des entreprises
canadiennes, le procès-verbal de la réunion de la Fed et une mise à jour des données sur l'habitation aux États-Unis.
Mercredi, les chiffres des mises en chantier pour janvier devraient montrer un léger recul, le nombre de permis de
construction de maisons unifamiliales ayant diminué en décembre, ce qui laisse entrevoir une légère correction dans les
mises en chantier de propriétés unifamiliales. Mercredi également, le procès-verbal de la réunion du Federal Open
Market Committee devrait réaffirmer l'intention de la Fed d'effectuer chaque mois des achats d'actifs de 85 milliards $
(40 milliards $ US de titre adossés à des créances hypothécaires et 45 milliards $ US d'obligations du Trésor). Jeudi, on
devrait avoir la confirmation que les ventes de maisons existantes ont fléchi en janvier, sans toutefois sortir de la
fourchette dans laquelle elles se maintiennent depuis le mois d'août de l'an dernier. L'accélération du marché de
l'habitation est incontestable et les prix ont augmenté en rythme annuel au cours des neuf derniers mois. Le
« patrimoine négatif », le faible niveau des stocks et les critères plus stricts en matière de crédit resteront toutefois des
obstacles pour le marché de l'habitation.
Le thème des bénéfices sera maintenant dirigé vers le Canada où des sociétés influentes comme Bombardier, Tim
Hortons, Loblaw, Canadian Tire, Magna et Agrium dévoileront leurs chiffres du quatrième trimestre la semaine
Les opinions exprimées dans ce rapport sont celles de l'auteur et elles ne sauraient être attribuées à Richardson GMP Limitée ou à ses sociétés
affiliées. Les opinions, estimations et autres renseignements contenus dans ce rapport reflètent le point de vue de l’auteur à la date du rapport et sont
sujets à changement sans préavis. Nous ne garantissons pas l’exhaustivité ou l’exactitude de ces renseignements et nous demandons aux lecteurs
de ne pas prendre de décision sur la foi de ces renseignements. Avant de donner suite à une recommandation, les investisseurs doivent déterminer
si celle-ci convient à leur situation particulière et, au besoin, obtenir un avis professionnel. Le rendement passé n’est pas une indication des résultats
futurs.
Richardson GMP Limitée est membre du Fonds canadien de protection des épargnants. Richardson est une marque de commerce de James
Richardson & Fils, Limitée GMP est une marque de commerce déposée de GMP Valeurs Mobilières S.E.C. Les deux marques sont utilisées sous
licence par Richardson GMP Limitée.
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