dossier de presse
Michel Champenois : Chargé de communication CRPG/CNRS.
tél : 03 83 59 42 36/06. fax : 03 83 51 17 98
vendredi 4 janvier 2008
quelques détails supplémentaires
Les comètes sont des corps lointains du système solaire qui se sont formés
dans les zones les plus externes au delà de l’orbite d’Uranus, et qui, du fait
de leur éloignement de la zone centrale chaude, ont pu piéger et conserver
de grandes quantités d’éléments volatils. Ces objets sont formés de grains
de silicate, de métal, de matière organique mélangés à des glaces d’eau, de
monoxyde de carbone, de méthane et de nombreux autres composés. Les
comètes constituent des reliques des premiers instants du système solaire qui
ont été conservées au froid durant 4,56 milliards d’années et qui contiennent
l’enregistrement des premiers processus de formation du système solaire. Les
comètes sont des sources potentiellement importantes d’éléments volatils dont
l’eau pour les planètes, notamment pour celles formées dans le système solaire
interne pauvre en éléments volatils comme Mars et la Terre. Des perturbations
mécaniques dans leur région d’origine permet à ces corps de prendre une
orbite elliptique qui les fait passer périodiquement dans le système solaire
interne, ce qui offre la possibilité de les analyser et de les échantillonner.
La mission Stardust du programme Discovery de la NASA (Responsable
scientique : Donald L. Brownlee) avait pour but d’analyser en laboratoire de
la matière cométaire an de répondre aux questions suivantes : quelle est
l’origine de la matière cométaire - corps interne au système solaire ou capture
de corps interstellaires -, quels sont les processus ayant affecté le système
solaire naissant -irradiation, turbulence par exemple-, avons-nous déjà des
échantillons cométaire sur Terre. En effet, il est probable qu’une partie de
la matière extraterrestre arrivant sur les planètes soit d’origine cométaire et
pas uniquement météoritique, comme dans le cas de certaines particules de
poussières interplanétaires qui «neigent» à la surface de notre planète (~30
000 tonnes par an), et l’analyse ne que permet le travail en laboratoire doit
permettre d’accroître notre connaissance sur cette liation éventuelle. Enn,
Les comètes ont pu amener sur Terre des ingrédients nécessaires à l’apparition
de la vie sur Terre -atmosphère, eau, matière organique complexe-, et l’analyse
isotopique de matière cométaire doit permettre d’explorer ces liens eventuels.
La mission Stardust a consisté à envoyer une sonde traverser la queue
de la comète Wild2/p, choisie pour son introduction récente dans le système
solaire interne et pour des raisons balistiques. Lors de cette rencontre, des
grains cométaires sont venus s’implanter dans un matériau cible très peu
dense appelé aérogel (mousse de silice). Cette mission a ramené, sans
encombre, ces grains sur Terre le 15 Janvier 2006. Dès leur retour, les
échantillons ont été caractérisés et analysés par un consortium de laboratoires
internationaux, comprenant plusieurs équipes françaises tels que celles de
l’Institut d’Astrophysique Spatiale à Orsay, du Laboratoire de Structure et
Propriétés de l’Etat Solide à Lille, du Muséum National d’Histoire Naturelle à
Paris, et du Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques (CRPG)
à Nancy, notamment.
les comètes corps primitifs et lointain du système solaire
Stardust à la rencontre de Wild2/p